Le Blue Lagoon, perle turquoise de l’île de Comino, vivait ces dernières années sous la pression d’un surtourisme XXL : jusqu’à 12.000 visiteurs en même temps aux heures de pointe.
Depuis cet été, l’outil « Book. Protect. Enjoy. » régule les entrées via une réservation gratuite en ligne. Le quota : 4.000 visiteurs par créneau (matin, après-midi, soirée). Résultat ? Une fréquentation mieux répartie et un plongeon de 68 % des pics d’affluence.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes :
Record de l’été : 3.830 visiteurs (contre 12 000 en 2024).
Moyenne : 1.979 visiteurs par créneau.
Seuls 34 créneaux sur 189 ont franchi les 3.000 personnes.
La Malta Tourism Authority (MTA) ne s’est pas arrêtée là : zones de baignade élargies, nettoyage renforcé, sauveteurs et patrouilles supplémentaires, signalétique claire… Bref, le lagon se refait une santé, et les visiteurs profitent d’une expérience plus sereine.
Carlo Micallef, CEO de la MTA, l’affirme : « En limitant le nombre de visiteurs aux heures de pointe et en répartissant les flux, le système de réservation nous permet de protéger le Blue Lagoon tout en offrant une meilleure expérience aux visiteurs. »
Le ministère du Tourisme et des Antiquités égyptien a confirmé la disparition d’un trésor : un bracelet en or orné de perles sphériques en lapis-lazuli. L’objet, daté du règne d’Aménémopé (1070-945 av. J.-C.), aurait purement et simplement disparu du laboratoire de restauration du Musée égyptien du Caire.
Alerte rouge dans les aéroports
Une enquête interne a immédiatement été déclenchée. Pour éviter que le bijou ne prenne un vol direction l’Europe, les autorités ont diffusé une alerte à toutes les unités archéologiques postées dans les aéroports, ports et points d’entrée du pays. Les chercheurs épluchent aussi les registres, car la disparition n’aurait été remarquée qu’il y a trois jours, lors d’un inventaire préalable à l’exposition Trésors des pharaons, attendue à Rome en octobre.
Plus qu’un bijou, un symbole
Pour l’égyptologue Jean Guillaume Olette-Pelletier, interrogé par l’AFP, ce bracelet est « scientifiquement l’un des plus intéressants ». En Égypte antique, l’or incarnait la chair des dieux, et le lapis-lazuli symbolisait les cheveux divins. Autrement dit, porter ce bijou revenait à afficher une carte VIP pour l’éternité !
Un musée sous tension
Avec plus de 170 000 pièces dans ses collections, le Musée égyptien du Caire a déjà l’habitude de garder les secrets des pharaons. Mais entre l’affaire du bracelet et la préparation du transfert des trésors de Toutânkhamon vers le flambant neuf Grand Musée Égyptien, l’automne s’annonce aussi chargé que stressant.
D’après Statbel, 3,7 millions de voyages ont mené les Belges hors frontières lors des trois premiers mois de cette année 2025. La France reste la grande gagnante avec plus d’un million de visites, suivie par les Pays-Bas (437.000), l’Espagne (386.000), l’Italie (231.000) et l’Allemagne (219.000). En dehors de l’UE, 300.000 escapades ont eu lieu dans d’autres pays européens et environ 400.000 audacieux ont tenté l’aventure hors du continent.
La motivation avant tout personnelle
Pas de surprise : plus de 91% des déplacements étaient liés à des raisons personnelles, comme le tourisme, les retrouvailles familiales ou les visites d’amis. Le voyage d’affaires, lui, reste visiblement une espèce en voie de disparition.
Le charme du local
Et quand ils ne franchissent pas les frontières, les Belges ne boudent pas leurs classiques. La Côte belge arrive en tête avec près de 400.000 séjours au premier trimestre. L’Ardenne suit de près (344.000), puis les villes d’art (304.000). Dans le reste du pays, 527.000 voyages ont été comptabilisés, preuve qu’un week-end à deux pas de chez soi peut encore séduire.
La côte belge s’apprête à accueillir une véritable marée culinaire avec l’action “Zee van Smaak”, organisée par Westtoer. Plus de 100 chefs – de La Panne à Knokke – joueront avec les produits de saison de la mer du Nord, entre traditions revisitées et créations contemporaines.
Des assiettes iodées
Au menu : barbue, sole, calamar, sans oublier les reines locales, les crevettes grises. Jurgen Vanlerberghe, directeur de Westtoer, se réjouit : « L’an dernier, 88 chefs étaient de la partie. Ils sont cette fois plus de 100 ».
Un guide en poche
Pour ne pas se perdre dans ce dédale gourmand, un guide de poche gratuit sera disponible dans les offices de tourisme et les restaurants. On y retrouve des pépites comme les calamars au jus de crevettes du Marquize (Middelkerke), la barbue au bouillon de seiche et cèpes chez le chef étoilé Dimitri Proost (Ostende), ou encore les assiettes nostalgiques de Nel Decrits au Petit Comité (La Panne).
1. Les dunes de Tottori : mini-Sahara au pays du sushi
Si on vous dit “désert au Japon”, vous pensez à une blague ? Et pourtant, les dunes de Tottori sont bien réelles. Ce paysage surréaliste, digne du Maghreb, s’étire sur 14 km le long de la mer du Japon, avec des vagues de sable allant jusqu’à 90 mètres de hauteur. Vous pouvez y faire de la randonnée, du parapente ou du “sandboard” comme sur les pistes de ski… mais en version granuleuse.
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Peu fréquenté, ce coin est aussi l’occasion de découvrir le Musée du Sable, un lieu étonnant qui accueille chaque année des sculptures monumentales. Tottori, c’est l’art, la nature et une bonne dose de vent.
2. Le château de Takeda : ruines mystiques dans la brume
Surnommé le “Machu Picchu japonais”, Takeda semble flotter dans les nuages quand la brume s’installe. Cet ancien fort du XVe siècle est perché à 353 mètres d’altitude. Le panorama y est juste hallucinant, surtout au lever du soleil.
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Moins touristique que Himeji, le site se mérite : il faut grimper pendant 40 minutes à pied pour l’atteindre ! Un bus peut vous en approcher, mais il vous restera 20 minutes de marche… Mais l’ambiance vaut chaque goutte de sueur : on se croirait dans un film de Miyazaki, entre brume, mousse et vieilles pierres. Un must pour les amateurs d’histoire ou de photos mystérieuses.
3. Aogashima : l’île qui n’existe (presque) pas
Perdue dans l’océan Pacifique, Aogashima est un miracle de la nature : une île volcanique dans une caldeira… au cœur d’un autre volcan. Et pourtant, une poignée d’habitants (environ 160) y vit en toute tranquillité. Accessible uniquement par hélicoptère ou bateau (quand la météo le permet), l’endroit est aussi isolé que fascinant.
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Les visiteurs y viennent pour la nature brute, les bains chauds géothermiques et les vues époustouflantes. C’est l’endroit rêvé pour faire une pause du monde. Vous n’aurez peut-être pas de réseau… mais vous aurez la paix.
4. Nagoro : le village où les poupées ont remplacé les humains
Un peu flippant, un peu triste, mais surtout unique : Nagoro est un village dans la vallée d’Iya où les habitants ont été remplacés… par des poupées. L’artiste locale Tsukimi Ayano a commencé à créer des figurines grandeur nature après le départ (ou décès) de ses voisins. Aujourd’hui, elles sont plus de 350.
Assis sur un banc, travaillant dans les champs ou attendant le bus (qui ne passe plus), ces simulacres humains donnent au village une ambiance de théâtre figé. Une œuvre d’art vivante, à la fois mélancolique et poétique.
5. Kunisaki & Yakushima : la spiritualité à pied
Si vous aimez les randonnées avec une touche mystique, cap sur deux coins oubliés :
Kunisaki, sur l’île de Kyūshū, offre des sentiers boisés ponctués de temples, statues bouddhiques et forêts enchantées. Plusieurs itinéraires de randonnée proposent une vraie immersion dans le Japon ancestral.
Yakushima, quant à elle, est une île au sud de Kyūshū recouverte de forêts primaires. Ses cèdres géants (certains sont millénaires !) ont inspiré Princesse Mononoké. Ici, la mousse règne, les lucioles dansent et le silence est roi.
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Une autre facette du Japon, bien réelle
Ce qu’il y a de magique avec ces endroits, c’est qu’ils n’essaient pas de plaire aux foules. Pas de néons criards, pas de mascottes ridicules, pas de “kawaii” exagéré. Juste du silence, du vent, des mystères et une autre manière de sentir le Japon — peut-être plus vrai, plus brut. Et franchement, ça mérite le détour…
Depuis le XVe siècle, la Bohême est un chaudron religieux. Entre les hussites (protestants locaux) et les catholiques soutenus par les Habsbourg, la tension est palpable. Pour calmer le jeu, l’empereur Rodolphe II avait accordé aux protestants une “Lettre de Majesté” en 1609, leur garantissant la liberté de culte. Mais bon, comme souvent, les promesses impériales n’engagent que ceux qui y croient.
À la mort de Rodolphe, son cousin Ferdinand de Styrie monte sur le trône de Bohême. Un homme pieux, mais peu flexible : il veut restaurer le catholicisme à grande échelle et rogner les pouvoirs des nobles. Autant dire que ça ne passe pas chez les protestants, surtout quand on commence à fermer leurs églises et interdire leurs parlements.
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Château de Prague, acte I : colère froide, vol plané
Ce 23 mai 1618, une délégation de nobles protestants, menée entre autres par Matthias von Thurn et Albrecht Smiřický, se rend au château pour confronter les gouverneurs catholiques, Wilhelm Slavata et Jaroslav Martinic, accusés de piétiner la fameuse Lettre de Majesté.
La discussion s’échauffe. Très vite, les nobles décident de régler le litige… à la gravité terrestre. Slavata, Martinic et leur secrétaire Filip Fabricius sont saisis, traînés jusqu’à la fenêtre haute de la chancellerie et lancés dans le vide. Entre 17 et 30 mètres plus bas, miracle : ils survivent.
Les catholiques y voient une intervention divine (avec option anges gardiens), les protestants, plus pragmatiques, évoquent un tas de fumier providentiel. Fabricius, pour sa part, sera anobli sous le nom de von Hohenfall – littéralement “de Haute Chute”. On ne peut pas dire que les Habsbourg manquaient d’humour.
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Et la guerre de Trente Ans, dans tout ça ?
La défenestration, à défaut de tuer, brise définitivement les relations entre les protestants et les Habsbourg. Dès le lendemain, les nobles rebelles forment un directoire, limogent les représentants impériaux et organisent la résistance.
Le conflit prend vite une ampleur continentale. Ce n’est plus seulement une querelle de clocher, mais une guerre de religions, d’alliances, d’ambitions territoriales. France, Espagne, Suède, Danemark, États allemands… tout le monde s’invite à la guerre, qui durera jusqu’en 1648.
La Bohême, elle, sera la première à en faire les frais. Défaite dès 1620 à la bataille de la Montagne-Blanche, elle subit une répression féroce : exécutions, confiscations, germanisation, et le catholicisme imposé comme seule foi officielle.
Il y a des lieux qu’on pense intemporels. Le Machu Picchu, perché à plus de 2 400 mètres d’altitude, en fait partie. Pourtant, derrière les pierres centenaires, le site est victime de son succès. Pour préserver ce trésor archéologique inca, les autorités péruviennes ont mis les bouchées doubles : 2025 marque l’entrée en vigueur de nouvelles règles d’accès, taillées pour réguler la foule… sans gâcher la magie.
Circuits imposés, visites chronométrées
On oublie la flânerie au gré des ruines. Désormais, les visiteurs devront choisir entre trois itinéraires balisés, dont le circuit 2, plus complet (et plus couru) qui offre une immersion totale dans le site. Le circuit 3, plus court, mise davantage sur les vues panoramiques.
Votre billet ? Il précise l’heure exacte d’entrée – à respecter impérativement, sous peine de rester à la porte. Une fois dedans, le temps de visite est limité à 2h30, pas une minute de plus. De quoi faire le plein de souvenirs… sans traîner.
Adieu drones, casse-croûte et improvisation
Le site devient aussi plus strict côté matériel : pas de drone, pas de trépied, pas de pique-nique ni de sac trop volumineux. Et pas de bâton pointu non plus, merci pour les pierres.
Autre nouveauté : la présence d’un guide officiel est désormais obligatoire (déjà inclus si vous réservez un circuit organisé). Pour les plus aventuriers, les randonnées vers Huayna Picchu, Huchuy Picchu ou la Montagne Machu Picchu restent accessibles… sur réservation préalable, bien sûr.
Anticipez, ou renoncez
Avec seulement 4.500 visiteurs autorisés par jour, mieux vaut réserver bien à l’avance. Et surtout, ne passez que par la plateforme officielle ou une agence agréée !
Bonne nouvelle pour les amateurs d’exotisme à la nippone : ANA ajoute des vols entre Bruxelles et Tokyo Narita pendant les fêtes. En plus des deux rotations hebdomadaires actuelles, des vols spéciaux décolleront le 15 et le 22 décembre 2025, avec une rallonge le 5 janvier 2026.
3 fois par semaine dès mars
En outre, à partir du 2 mars 2026, la fréquence passera à trois vols par semaine (lundi, mercredi et samedi). Toujours opérés en Boeing 787 Dreamliner, histoire de rendre les 11 heures de vol un peu plus douces – que l’on soit en Business, Premium Economy ou Economy.
Rappelons que la compagnie est habituée aux distinctions : 5 étoiles SKYTRAX chaque année depuis 2013, et pas moins de quatre fois élue Airline of the Year par ATW. Les réservations sont déjà possibles sur le site officiel (ana.co.jp) ou auprès des agences de voyages.
Dès cet hiver, Ryanair élargira son offre au départ de Charleroi (BSCA) avec trois nouvelles destinations : Katowice en Pologne, Salerne en Italie et Volos en Grèce.
Zaventem perd des plumes
Pour financer ces nouvelles liaisons, la compagnie coupe la voilure à Zaventem avec une baisse de trafic de 6 %. Michael O’Leary, patron de Ryanair, a tiré à boulets rouges sur les « coûts aéroportuaires trop élevés » de Brussels Airport et sur la nouvelle taxe d’embarquement, désormais fixée à 5 euros pour les vols de plus de 500 km. Résultat, selon lui : « le tourisme en Belgique est encore moins compétitif que dans les autres États de l’Union européenne ».
Charleroi en plein essor
Cette année, 11 millions de passagers voyageront avec Ryanair au départ et à destination de la Belgique. Charleroi rafle la mise avec 9,8 millions de voyageurs attendus sur 119 lignes, contre seulement 1,2 million pour Zaventem.
Un ras-le-bol des grèves françaises ?
Ryanair profite aussi de l’occasion pour réclamer à la Commission européenne un allègement du système d’échange de quotas d’émission (EU ETS) au profit d’un alignement sur le dispositif international Corsia, jugé moins contraignant. L’entreprise demande également une réforme du contrôle aérien, après avoir annulé plus de 600 vols en juillet, affectant plus de 100.000 passagers, principalement à cause des grèves en France.
Le Service public de Wallonie (SPW) a inauguré une nouvelle piste cyclable à Boussu-lez-Walcourt (Froidchapelle). Objectif : raccorder les tronçons existants du Ravel 111/1, 109/2 et des Lacs de l’Eau d’Heure. Ce nouveau tronçon de 1,8 km n’est pas qu’un ruban de bitume flambant neuf : il rend directement accessibles le Lac de Feronval, les sites touristiques voisins, les infrastructures sportives et même le centre du village.
Le Ravel souffle bientôt ses 30 bougies
Petit rappel festif : le Ravel fêtera ses 30 ans en 2025. Aujourd’hui, il aligne fièrement 1.524 km de pistes, mais il reste entre 200 et 250 km encore à aménager. De quoi promettre d’autres belles inaugurations… et quelques mollets encore plus affûtés.