À 40 km au nord de Jakarta, l’île de Pari est un petit paradis de sable blanc et de cocotiers… du moins, elle l’était. Ses habitants affirment que les marées montantes ont déjà avalé une bonne partie de leurs plages.
Tourisme en voie d’extinction
Pour Arif Pujianto, mécanicien et gestionnaire de plage, la crise est claire : “La crise climatique est la plus grande menace pour ma vie”. Sa plage de Star Beach a perdu neuf mètres de sable depuis 2021. Moins de sable, moins de visiteurs, moins de revenus.
Quand le paradis se défend
Quatre habitants ont donc porté plainte contre Holcim, accusant ce géant du ciment (une industrie supposée être responsable de 8% des émissions mondiales de CO2) de contribuer au réchauffement. Ils demandent non seulement une compensation, mais aussi des mesures de protection.
Selon le ministère turc de l’Environnement, la Turquie a connu en juillet le mois le plus chaud depuis 55 ans. Pas moins de 66 stations météorologiques sur 220 ont battu leurs propres records. La température moyenne nationale a bondi de +1,9°C par rapport aux années précédentes.
Le sommet a été atteint à Silopi, tout près des frontières irakienne et syrienne : 50,5°C au thermomètre. Un record absolu pour le pays, qui efface l’ancienne marque de 49,5°C mesurée en août 2023 à Eskisehir.
Feux et évacuations en série
Cette chaleur extrême n’a pas été sans conséquences. Plusieurs incendies majeurs ont frappé le pays, avec de nombreuses victimes à la clé. Autre sujet d’inquiétude : la pénurie d’eau. Dans la station balnéaire de Cesme, près d’Izmir, les robinets sont resté fermés chaque nuit de 23h à 6h à la fin du mois de juillet.
L’été 2025 en Wallonie n’a pas été de tout repos côté météo. Et pourtant, contre toute attente, le secteur touristique garde le cap et affiche même un sourire. D’après VISITWallonia, le bilan est « globalement positif », avec un mois d’août en belle forme, voire meilleur qu’en 2024. Juillet, lui, a joué les divas plus timides.
Hébergements : le plein pour les grands formats
Avec des taux de remplissage flirtant avec les 90% dans les hôtels et resorts, et des gîtes de grande capacité presque complets tout l’été, les hébergements wallons s’en sont bien sortis ! Mention spéciale aux établissements proches des événements culturels, comme à Waterloo, où la reconstitution de la bataille a boosté la fréquentation hôtelière de +10%.
Un vent international souffle sur la Wallonie
Si le public belge reste stable après une baisse post-Covid, ce sont les visiteurs étrangers qui changent la donne. Les Néerlandais (+20%), Allemands (+13%) et Italiens (+11%) reviennent en force. Petit bémol pour la France et le Royaume-Uni, légèrement en recul. Les touristes asiatiques ont également visité le territoire.
Événements : les locomotives du succès
Les grands rendez-vous ont tenu la baraque. Entre un Spa-Francorchamps en feu, le Festival de Chassepierre (25.000 visiteurs), Alice au château de Beloeil (32.000 spectateurs) ou encore les fêtes du 15 août à Outremeuse (jusqu’à 230.000 personnes), la Wallonie a fait salle comble. Certaines manifestations ont pris la pluie, mais l’effet événementiel reste un pilier stratégique.
Tourisme en mode adaptatif
Enfin, mention spéciale à la flexibilité du public : entre averses, canicule et refroidissements express, les visiteurs ont jonglé entre activités intérieures (qui ont bien marché) et extérieures, toujours très prisées, notamment les randonnées, balades à vélo ou sorties en forêt. Les attractions classiques, elles, affichent un bilan plus nuancé, avec une tendance à la prudence dans les dépenses.
En Belgique, la législation a pris les devants : la captivité des dauphins est désormais proscrite dans tout le pays. Même la Flandre a récemment suivi le mouvement, avec une période de transition accordée au delphinarium de Bruges, dernier survivant du genre.
Chez TUI, que les clients soient belges ou pas, l’agence continue de vendre des voyages incluant ces attractions décriées. Katheryn Wise, responsable de la campagne “Wildlife” chez WAP, ne mâche pas ses mots : “Ceux qui sont à la tête de TUI savent très bien quelles sont les conditions atroces que subissent les animaux […] Leurs profits pèsent clairement davantage que les considérations de bien-être des dauphins qu’ils utilisent.” L’an dernier déjà, un collectif d’associations avait manifesté devant le siège de TUI à Berlin.
Face aux nouvelles accusations, TUI Belgique n’a pas souhaité réagir.
C’est un communiqué Belga qui rapporte la situation : pour aller au lac, c’est la pagaille sur la route : une seule voie mène au lac, et deux parkings — déjà squattés par les fans du téléphérique du Zugspitze — peinent à contenir la marée de véhicules. Résultat ? Un embouteillage monstre. Quant aux navettes, elles sont constamment pleines…
Instagram a encore frappé
Si le Eibsee ressemble à une carte postale (forêts denses, sommets éthérés, eaux cristallines…), c’est surtout sa nouvelle célébrité sur les réseaux sociaux qui attire les foules. Surnommé « la Caraïbe de Bavière » par l’office du tourisme local, le lac cumule les millions de vues. Même sort que Hallstatt ou Annecy, autres victimes d’un surtourisme devenu viral.
Grainau sous pression
Selon Christian Andrä, maire adjoint de Grainau, la commune enregistre 620.000 nuitées par an depuis la pandémie. Cela représente 1.700 touristes par jour, pour une ville de 3.600 habitants. Et ce chiffre n’inclut même pas les visiteurs à la journée !
Tourisme et justice européenne : un long feuilleton
Ce grand déballage fiscal trouve son origine dans une bataille juridique entre Airbnb et la Région bruxelloise, soldée en 2022 par la CJUE (la Cour de Justice de l’Union Européenne). L’Europe a tranché : l’ordonnance bruxelloise de 2016 est bien légale. Airbnb a donc dû transmettre les infos des hôtes… et la ville sort la calculette.
Selon la plateforme, les règles actuelles sont un casse-tête. “Peu de progrès ont été faits pour améliorer ce cadre réglementaire“, critique-t-elle, tout en rappelant qu’elle reste “ouverte au dialogue” avec les autorités locales.
Ce qu’il faut retenir pour les voyageurs
Pas de panique côté touristes : la city tax est en général incluse dans le prix. Mais pour ceux qui cherchent un hébergement insolite ou un logement chez l’habitant, il se pourrait que l’offre diminue… faute d’hôtes prêts à affronter l’administration.
En effet, son patron, le fort charismatique Michael O’Leary, a annoncé une hausse des bonus accordés au personnel au sol qui… traque les passagers en faute. Lors d’une conférence à Londres, le boss a précisé que la prime passerait de 1,5 € à 2,5 € par bagage non conforme intercepté, dès novembre. Et histoire de motiver les troupes : le plafond de 80 € saute. Plus vous attrapez, plus vous empochez.
Le bagage ou la sanction
Chez Ryanair, le ticket d’entrée comprend un seul bagage cabine… mais attention : il doit se glisser sous le siège devant soi. Autrement ? Ça peut coûter jusqu’à 87 € d’amende à la porte d’embarquement. “Il n’y a absolument aucune excuse à ce sujet“, a martelé M. O’Leary, appelant son personnel à “mettre la main sur les gens qui abusent du système“.
200.000 contrevenants, 200 millions de passagers
L’an dernier, Ryanair a transporté 200 millions de voyageurs. Parmi eux, 200.000 se sont fait rattraper au portillon pour bagage trop ambitieux. “Nous avons donc encore du pain sur la planche pour se débarrasser d’eux“, a-t-il ajouté, sans détours. À ce train-là, ils risquent même de guetter les roulettes suspectes à vue d’œil…
Seulement trois journées ont dépassé les 150.000 visiteurs, contre huit en 2024. Les deux jours les plus fréquentés ? Le 10 et le 15 août, avec près de 190.000 curieux du littoral à chaque fois.
Les séjours longue durée résistent
Heureusement, les amateurs de nuitées ont sauvé les meubles. Avec 10,4 millions de séjours, le recul est à peine perceptible : -1% sur un an. Hôtels, campings, maisons ou parcs de vacances ont tenu bon, probablement grâce à un facteur inattendu…
Merci les voisins !
La vraie surprise vient de l’étranger. Les touristes internationaux ont répondu présents : +6% de nuitées, soit 1,7 million de réservations, ce qui fait grimper leur part à 17% du total des nuitées (contre 15% en 2024). Les Flamands restent les champions du séjour côtier (59%), devant les Wallons (24%). Visiblement, certains préfèrent éviter la file sur l’E40…
Juan-Galo Macià, président d’Engel & Völkers Iberia & South America, résume l’ambiance : « Le Portugal continue d’attirer les acheteurs, tant nationaux qu’internationaux, à la recherche d’un lieu où vivre, investir ou profiter d’une résidence secondaire. »
L’Algarve, star des cartes postales… et des investisseurs
C’est dans le sud, entre criques turquoise et golfs impeccables, que les prix atteignent des sommets. Le très privé Quinta do Lago affiche un insolent 12 800 €/m². À Albufeira, Lagos ou Faro, les prix sont plus doux mais suivent la même pente ascendante. Et pour cause : plages à perte de vue, vie nocturne animée, et charme historique attirent autant les touristes que les acheteurs en quête de seconde résidence.
Comporta, Lisbonne, Cascais : dolce vita à la portugaise
Comporta, nouveau refuge chic en bord d’océan, combine luxe et nature — avec des prix en hausse de 27 % ! Lisbonne, capitale élégante et vibrante, reste un incontournable, tout comme Cascais et Estoril, prisées pour leurs villas de bord de mer et leur style de vie balnéaire à deux pas de la ville.
Culminant à 3.369 mètres, l’Etna est non seulement le volcan le plus haut d’Europe, mais aussi le plus capricieux. Depuis 2021, il a gagné plusieurs mètres en hauteur grâce à des éruptions successives. En moyenne, il entre en éruption plusieurs fois par an, voire par mois. Un vrai hyperactif de la tectonique.
2. Un volcan plus tout jeune !
L’Etna est un stratovolcan, un type complexe aux éruptions diverses : il peut émettre des laves coulantes ou exploser brutalement. Il est ainsi considéré comme de type « strombolien ». Ce cocktail explosif est observé ici depuis plus de 2 700 ans !
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3. Une montagne mythologique
Chez les Grecs anciens, l’Etna n’était pas juste un volcan : c’était l’atelier souterrain du dieu Héphaïstos, où il forgeait les armes des dieux avec ses cyclopes. Et pour les amateurs de monstres : Typhon, l’ennemi juré de Zeus, y aurait été enseveli. Pas étonnant que ça fume en continu !
4. Un sommet géographique unique
Au sommet de l’Etna, un phénomène administratif rare : dix communes italiennes y partagent un même point de contact. Certains géographes pensent même qu’il y a onze zones cadastrales qui s’y chevauchent !
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5. Derrière le spectacle, une réalité brûlante
D’accord, l’Etna en jette. Il fascine, attire les touristes, et nourrit les vignes. Mais sous les clichés Instagram, il y a un volcan qui crache régulièrement sa colère. Les cendres paralysent l’aéroport de Catane, les habitants vivent avec l’inconnu, et les alertes officielles arrivent parfois après la lave. Bref, ce n’est pas parce qu’on l’a apprivoisé en photo qu’on le contrôle dans la vraie vie.
En bonus
L’Etna peut être à la fois enneigé et incandescent — des paysages surréalistes où l’on skie parfois à côté d’une coulée de lave.
Ses flancs riches en minéraux produisent des vins DOC très prisés, notamment le rouge Nerello Mascalese. Santé, mais à l’ombre du cratère.