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Author: François Piette

  • Un jour, un endroit : Hambourg, le 25 juillet 1943, la honte des Alliés

    Un jour, un endroit : Hambourg, le 25 juillet 1943, la honte des Alliés

    Hamburg
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    Hambourg, une ville en flammes

    Hambourg, l’une des plus grandes villes d’Allemagne, était un centre industriel et portuaire crucial. En juillet 1943, les forces alliées ont lancé l’opération Gomorrhe, une série de raids aériens visant à briser la résistance allemande et à affaiblir le moral de la population. Du 25 juillet au 3 août 1943, les bombardiers britanniques ont largué des milliers de tonnes de bombes incendiaires et explosives sur la ville, déclenchant une tempête de feu d’une intensité sans précédent.

    Les habitants de Hambourg ont été pris au piège dans un enfer de flammes et de débris. La chaleur intense, le souffle des explosions et les incendies qui se propageaient rapidement ont rendu toute fuite impossible pour beaucoup. Et si des flyers de la RAF (Royal Air Force, soit l’armée de l’air britannique) avaient bel et bien été envoyés auparavant, incitant les habitants à quitter la ville, de nombreux riverains considéraient ces derniers comme une propagande mensongère…

    La boucherie meurtrière ne s’arrêtait hélas pas là : les Alliés avaient pour objectif de maximiser le nombre de victimes. Ils retournèrent ainsi sur Hambourg dans les nuits qui suivirent, jusqu’au 3 août, en ciblant prioritairement les abris et centres de soins pour les victimes. La nuit du 27 au 28 juillet, les bombes dévastèrent la ville : même les abris anti-aériens ne furent d’aucune protection face à cette tempête de feu et aux températures excédant régulièrement les 800 degrés. Environ 45.000 corps, principalement des civils (dont une immense majorité de femmes, enfants et personnes âgées), furent retrouvés dans les décombres. On estime les pertes totales à environ 60.000 personnes.

    Hamburg
    Patrick Rosenkranz

    Les conséquences de cette attaque ont été dévastatrices.

    Hambourg, autrefois une ville prospère, a été presque totalement détruite, laissant ses survivants face à une tâche de reconstruction immense. Les ruines de la ville ont mis des années à être déblayées et reconstruites, et les cicatrices psychologiques et physiques de cette nuit tragique ont marqué plusieurs générations.

    Hamburg
    Moritz Kindler

    L’attaque de Hambourg a également eu des répercussions sur le plan international : les débats sur l’éthique du bombardement stratégique et les pertes civiles massives ont alimenté des discussions sur les méthodes employées par les Alliés pour remporter la guerre. D’autant que réduire cette ville en cendres n’aura pas tout-à-fait eu les effets voulus : une bonne partie de la population développant alors un esprit de vengeance envers les Alliés.

    Hambourg, aujourd’hui…

    Aujourd’hui, Hambourg est une ville moderne et dynamique, mais les souvenirs de juillet 1943 restent vivaces. Les monuments commémoratifs et les musées de la ville rendent hommage aux victimes et rappellent les atrocités de cette période.

     

  • Un jour, un endroit : Cannes, le 13 mars 1930, un pari fou qui restera dans la légende

    Un jour, un endroit : Cannes, le 13 mars 1930, un pari fou qui restera dans la légende

    woolf barnato blue train
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    Nous sommes au début de l’année 1930 et si le crash boursier de 1929 a provoqué un séisme outre-Atlantique, l’Europe reste encore frivole pour quelques mois… L’époque est à la légèreté d’esprit mais à la puissance mécanique. Que ce soit sur la route ou sur les rails, la vitesse compte ! Et lorsqu’un improbable sujet britannique se met en tête d’humilier le train le plus prestigieux de l’époque, cela donne une histoire folle… et pourtant bien réelle !

    Woolf Barnato est l’un de ces personnages hauts en couleurs qui a marqué tous ceux qui l’ont croisé. Il faut dire que le gaillard a tout pour lui : riche héritier, il excelle dans tous les sports, a prouvé ses talents de businessman et, cerise sur le gâteau, est gâté par un physique avenant. Ce colosse au regard envoûtant a d’ailleurs sauvé le constructeur Bentley de la faillite, tout en s’octroyant trois victoires aux 24 heures du Mans au volant de l’un de ces bolides ! Quiconque connaît la réputation de l’épreuve et la rudesse des véhicules d’avant-guerre, et en particulier de ces lourdes Bentley, saluera la performance…

    Le train bleu

    Le train bleu, ou, dans la langue de Shakespeare, le « Blue Train » était une merveille de technologie et de raffinement pour l’époque : ce train était en effet capable de relier Calais à Cannes (et vice-versa, bien entendu) en un temps record. De quoi ravir les riches Britanniques, aussi friands du climat méditerranéen que des services proposés à bord, que l’on disait au niveau des meilleurs hôtels ! Les performances de ce train servirent également de point de comparaison, notamment à la firme Rover qui parvint à battre ce monument ferroviaire sur la liaison Cannes-Calais.

    12 mars 1930, hôtel Carlton, à Cannes.

    Les habitués de l’hôtel Carlton à Cannes, n’ont certainement pas manqué une miette du pari insensé lancé par ce sujet britannique, aussi séduisant que costaud et… fort en gueule ! Woolf Barnato s’est en effet fait fort de rappeler à un certain Dale Bourne, grand amateur de golf et de… vitesse, que le record de Rover était de la roupie de Sansonnet. Il lui paria ainsi 100 livres, une somme conséquente à l’époque, qu’il pouvait rejoindre Londres… avant que le train bleu n’arrive en gare de Calais !

    13 mars 1930, gare de Cannes.

    Il est 17h45 et le train bleu s’apprête à quitter la gare de Cannes. De son côté, devant son hôtel, Woolf Barnato engloutit un verre de Champagne et d’une voix de basse ordonne à Dale Bourne d’embarquer dans la Bentley Speed Six, dernier modèle de la firme. Considérée comme le « camion le plus rapide du monde » par un certain Ettore Bugatti, les Bentley de cette époque étaient d’une rapidité foudroyante… pour qui avait les biceps suffisamment épais pour les manœuvrer !

    Dans un grondement rauque, la Bentley s’évanouit dans la nuit et part pour cette course insensée… Mais bien préparée : Woolf Barnato a anticipé son affaire, en embarquant quantité de bidons d’essence à bord et en prévoyant un ravitaillement en précieux carburant à Auxerre avec un camion-citerne commandé pour l’occasion. Hélas, les smartphones n’existent pas encore et les deux se cherchent désespérément durant la nuit pour se trouver.

    Le plein fait, Barnato décide de rattraper le temps perdu en lançant sa machine dans une samba des plus convaincantes, Bourne s’accrochant comme il peut à son siège. Le brouillard, la pluie et la nuit : les conditions sont dantesques et une crevaison tentera de rappeler à l’équipage la futilité du pari, mais Barnato s’obstine. La Bentley dérape, glisse, mais son pilote reste arc-bouté sur l’accélérateur. Le combat semble porter ses fruits et le titan anglais décide même de céder le volant à son adversaire du jour, le temps de reposer des muscles endoloris. Paris est avalé, Calais est en vue.

    woolf barnato blue train
    ai

    14 mars 1930, Calais.

    Il est 10h30. Les 3 « B » (Barnato, Bourne et la Bentley) arrivent à Calais avec… une heure d’avance sur le départ du Ferry qui doit les amener en Angleterre. De quoi refroidir la mécanique et réveiller les hommes, qui décident de prendre le petit-déjeuner sur place. La traversée et le reste du trajet ne seront que des formalités : à 15h20, Woolf Barnato et Dale Bourne se garent devant le Conservative Club à Londres. Les gentlemen, au courant de la course, applaudissent l’exploit et sortent le champagne. Barnato a gagné son pari avec 4 minutes d’avance… Autre temps, autres mœurs, où la satisfaction d’un égo valait bien une gigantesque prise de risques ? Certes, mais Bentley écopera tout de même d’une copieuse amende de 160 livres pour s’être livré à une course sur la voie publique !

    Epilogue

    Cet exploit sonne le glas d’une époque et le sort commença à s’acharner sur le grand séducteur : son palais anglais fut la proie des flammes, son épouse ne put supporter davantage son comportement volage, tandis que Bentley, sa marque chérie et dont il était actionnaire, ne profita pas de son invraisemblable coup de pub et fut vendue à Rolls-Royce quelques mois plus tard… Le 27 juillet 1948, âgé de 53 ans mais torturé par un cancer, Woolf Barnato rendit son dernier souffle.

  • Un jour, un endroit : Guidizzolo, 12 mai 1957, la tragédie qui a changé le monde de la course automobile

    Un jour, un endroit : Guidizzolo, 12 mai 1957, la tragédie qui a changé le monde de la course automobile

    Dès le début des années 50, les constructeurs sont capables de développer des machines ultra rapides, frôlant parfois les 300 km/h. Des vitesses vues comme héroïques et atteintes sur des pistes conçues pour des véhicules nettement plus lents ! Le 11 juin 1955, le monde de la course automobile en fait malheureusement les frais avec la plus grosse catastrophe à ce jour, avec 80 tués lorsque la Mercedes de Levegh sort de la piste et vient s’écraser dans les tribunes.

    A peine remis de cette catastrophe, qu’une autre se prépare. Il faut dire que tous les ingrédients y sont : des bolides d’une puissance délirante, une sécurité active très rudimentaire et passive complètement absente et surtout, un cadre délirant pour l’une des courses les plus dangereuses de tous les temps : les Mille Migia.

     

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    La Mille Miglia était en effet, une course sur route ouverte qui parcourait environ 1600 kilomètres (mille miles) à travers l’Italie, partant de Brescia et retour. Elle était réputée pour sa difficulté et le danger qu’elle représentait, tant pour les coureurs que pour les spectateurs, car elle se déroulait sur des routes publiques souvent encombrées. Et le 12 mai 1957, le deuxième et dernier jour de cette édition, fut une journée noire…

    Ferrari, alors dans une très délicate posture financière, était alors bel et bien décidé à faire des étincelles lors de cette course, histoire de relancer son activité commerciale. La firme a engagé de nombreuses voitures, dont une était destinée au coureur espagnol, et marquis, Alfonso de Portago. Un marquis par ailleurs assez flamboyant, car toujours élégamment vêtu, bon vivant et drôle à ses heures. Linda Christian, une actrice mexicaine alors très en vogue, a d’ailleurs succombé à ses charmes.

     

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    Le drame

    Au volant de sa Ferrari, de Portago est déterminé à briller. Hélas, une petite pierre en décidera autrement, coupant son pneu au kilomètre 112 alors qu’il circulait à très vive allure (on estime sa vitesse à plus de 250 km/h !). La Ferrari 335S fut catapultée dans les airs et faucha la vie de neuf personnes, dont 5 enfants. Alfonso de Portago et son copilote, Edmund Nelson, perdirent également la vie.

    Une course interdite

    L’accident a provoqué une onde de choc dans le monde entier, attirant l’attention sur la sécurité dans les sports mécaniques, à peine deux ans après la tragédie du Mans. L’opinion publique, déjà préoccupée par la sécurité des courses sur route, s’est retournée contre les Mille Miglia. Face à la pression publique et aux critiques, les autorités italiennes ont interdit la Mille Miglia l’année suivante.

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    jianxiang wu

    Mille Miglia version 2.0

    Aujourd’hui, la Mille Miglia a été ressuscitée, mais sous une forme très différente. Elle est devenue un rallye de régularité pour les voitures classiques, se concentrant moins sur la vitesse pure et plus sur l’exactitude dans le respect du parcours et des temps intermédiaires. Cette course attire des amateurs de voitures classiques de partout dans le monde, avec des bolides aussi beaux qu’onéreux !

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    adobe

    Guidizzolo

    Guidizzolo, petit village du Nord de l’Italie, reste un village marqué par cette tragédie (un mémorial rappelle d’ailleurs la tragédie), est un village charmant avec une riche histoire et une culture vibrante. Entre le château de Cavriana, les vins locaux, le lac de Garde et Mantoue qui ne sont pas très loin, il s’agit d’une région riche en attractions touristiques !

  • Stopover : une nouvelle méthode de voyage qui favorise les… escales entre deux avions ?

    Stopover : une nouvelle méthode de voyage qui favorise les… escales entre deux avions ?

    airport
    Bao Menglong

    La tendance du « Stopover » n’a rien à voir avec celle, nettement plus discutable, du « skiplagging ». Pour rappel, cette dernière consiste à réserver un vol pour une autre ville que votre destination, mais qui fait escale à cette dernière ! En douce, les adeptes de la méthode sortent donc de l’aéroport une fois arrivés à l’escale qui est donc… leur destination ! Dans certains cas, les prix sont en effet plus avantageux…

    Le « stopover » consiste en revanche à profiter au maximum de l’escale imposée. Certaines compagnies proposent en effet, et volontairement, d’allonger la durée de la correspondance pour permettre aux passagers de visiter la ville de leur escale ! Dans le jargon, il est alors question de « STPC », pour « Stopover Paid by Carrier ».

    Les avantages ?

    Booster le tourisme d’une ville ou d’un pays qui est peut-être un peu plus en peine sur ce point, faire découvrir de nouveaux horizons aux voyageurs et profiter d’un plus grand « tampon » entre deux vols, en cas de retards…

    Les inconvénients ?

    Tout d’abord, les conséquences environnementales : si la méthode venait à se populariser, le modèle de vols à correspondance pourrait multiplier les vols, ce qui a évidemment un impact sur les émissions de gaz à effet de serre. En outre, les voyageurs désintéressés par cette escale sont retardés et tous devront composer sans leur bagage en soute.

  • Les Belges vont moins bouger cet été : voici leur budget moyen !

    Les Belges vont moins bouger cet été : voici leur budget moyen !

    beach
    Tim Mossholder

    D’après le baromètre des vacances présenté par Europ Assistance, les Belges seront légèrement moins nombreux à partir en vacances cet été. Une enquête menée par Ipsos entre le 27 mars et le 22 avril 2024 révèle que 65% des Belges prévoient de voyager entre juin et septembre, une baisse de 5 points par rapport à 2023. Cette diminution s’explique principalement par l’inflation, qui pèse sur les budgets des ménages.

    Facteurs environnementaux et géopolitiques

    Outre les contraintes économiques, les préoccupations liées au réchauffement climatique et à la situation géopolitique influencent également les décisions, un nombre croissant de vacanciers évitant les zones sujettes aux canicules, ainsi que, bien évidemment, les régions connaissant des montées de l’extrémisme, voire des conflits armés.

    Tendances des vacances

    Malgré ces obstacles, 78% des Belges se disent enthousiastes à l’idée de partir en vacances. Les voyages de deux semaines (41%) et de trois semaines ou plus (25%) gagnent en popularité, contrairement aux vacances courtes d’une semaine (34%). La majorité des Belges choisiront de rester en Europe, avec la France (27%), la Belgique (20%), l’Espagne (17%) et l’Italie (12%) comme destinations principales.

    Préférences de voyage et budget

    Les séjours à la côte restent les plus prisés (58%), suivis par les city-trips (28%) et les régions montagneuses (22%). La voiture personnelle demeure le moyen de transport préféré (45%, voire 60% dans le cas des familles avec enfants), bien que l’avion soit en forte hausse. Les quelques pourcents restants sont partagés entre le train et le bus. En matière d’hébergement, les hôtels (54%) et les logements indépendants (31%) restent populaires.

    Enfin, les ménages belges prévoient un budget moyen de 2.736 euros pour leurs vacances, les plaçant parmi les quatre premiers pays européens en termes de dépenses… Notez qu’en dépit de ce montant plutôt costaud, un tiers des sondés ont avoué avoir réduit leur budget !

    Vacances et travail

    Enfin, l’enquête indique que 26% des Belges actifs travailleront pendant leurs vacances, que ce soit sur leur lieu de villégiature ou avant leur départ pour mieux en profiter ensuite.

  • Des touristes percent une bâche masquant la vue sur le Mont Fuji

    Des touristes percent une bâche masquant la vue sur le Mont Fuji

    La ville de Fujikawaguchiko au Japon a installé une barrière pour limiter les nuisances causées par les touristes. Ce lieu est populaire sur les réseaux sociaux pour sa vue spectaculaire du Mont Fuji avec en premier plan une supérette, symbolisant le Japon contemporain. Les habitants se sont plaints des visiteurs abandonnant des déchets, fumant hors des zones autorisées, traversant au feu rouge ou se garant n’importe comment. Certains grimpaient même sur le toit d’une clinique dentaire pour prendre de meilleures photos.

    Des incidents malgré la surveillance

    Malgré l’embauche d’un agent de sécurité entre 10h00 et 16h00, une dizaine de petits trous ont été percés dans la toile, probablement le matin ou le soir. “C’est une question de comportement. C’est dommage“, a déclaré un responsable de la ville à l’AFP en évoquant les trous.

    Objectif atteint malgré tout

    Selon ce même responsable, la barrière de 2,5 m de haut sur 20 m de long a néanmoins atteint son objectif : réduire la foule sur le trottoir étroit. “Il y a des gens qui sont venus voir cet écran. Mais nous avons atteint notre objectif: décourager les gens de rester sur place“, a-t-il ajouté.

    La ville prévoit de retirer cette barrière lorsque le lieu sera moins populaire. En attendant, elle envisage de placer des codes QR sur la barrière pour présenter d’autres attractions touristiques de la région, y compris d’autres endroits pour prendre des photos du Mont Fuji.

  • Népal : l’ascension de l’Everest sera limitée !

    Népal : l’ascension de l’Everest sera limitée !

    everest
    Eugene Ga

    La Cour suprême du Népal a ordonné au gouvernement de limiter le nombre de permis accordés pour l’ascension de l’Everest et d’autres sommets himalayens. Cette décision vise à protéger l’environnement montagneux face à l’afflux croissant d’alpinistes, qui a atteint un pic avec 478 permis délivrés l’année dernière.

    La directive judiciaire répond à une préoccupation grandissante concernant les effets néfastes de la surfréquentation sur l’écosystème local. L’avocat Deepak Bikram Mishra, ayant porté cette cause devant la justice, a souligné l’urgence de respecter la capacité d’accueil des zones montagneuses et de mettre en place des mesures pour la gestion des déchets et la préservation de l’environnement.

    Chaque printemps, la période favorable pour les ascensions, voit converger des centaines de grimpeurs vers ces sommets majestueux. Cependant, l’incident de 2019, où un embouteillage humain sur l’Everest a causé des retards mortels, illustrant les risques du surpeuplement, a marqué un tournant dans la gestion des expéditions.

  • Boeing : faut-il se méfier de ces avions ? Le point sur la situation

    Boeing : faut-il se méfier de ces avions ? Le point sur la situation

    Boeing
    Etienne Jong

    Boeing vient de connaître une nouvelle semaine riche en turbulences. En effet, trois de ses avions ont été victimes d’accidents en quelques jours. Le 9 mai dernier, à l’aéroport de Diass, à 40 km de Dakar, un 737 a fait une sortie piste. Parmi les 78 passagers de ce vol assuré par Air Sénégal, 11 ont été blessés, dont 4 grièvement. Pour l’heure, les causes de cet incident ne sont pas connues. La veille, à l’aéroport d’Istanbul cette fois, c’est un Boeing 767 cargo de la compagnie Fedex qui n’a pas réussi à sortir son train d’atterrissage. L’appareil a par conséquent dû effectuer un atterrissage sur son fuselage ! L’incident n’a heureusement pas fait de victime. Enfin, un troisième incident a eu lieu le 7 mai sur un 787 de la compagnie Air France. L’appareil, qui assurait un vol Paris-Seattle, a été dérouté vers le Canada suite à l’apparition “d’une odeur de chaud ressentie en cabine”. Là encore, il n’y a pas eu de blessé mais les passagers ont eu la peur de leur vie.

    Des incidents quasiment quotidiens

    Force est de constater que les pépins techniques sur les avions de Boeing sont récurrents. En effet, depuis le début de l’année, des incidents sont à déplorer à peu de choses près toutes les semaines. Parmi les plus sérieux, on peut citer le toboggan de secours d’un 767 de Delta Airlines qui s’est détaché en plein vol le 26 avril dernier lors d’un vol entre New York et Los Angeles. Moins d’une semaine avant, le 21 avril, un 737 appartenant à FlySafair avait dû atterrir d’urgence après avoir perdu une roue pendant son décollage de Johannesburg en Afrique du sud. En janvier, un 737 MAX d’Alaska Airlines partant de Portland perdait une porte alors qu’il volait à 5.000 m d’altitude sous le regard médusé des passagers et membres d’équipage. Selon les conclusions d’une enquête rendues, il manquait des boulons à la porte…

    Faut-il avoir peur de voler sur un Boeing ?

    Pour bon nombre d’experts en aéronautique, les derniers incidents endurés par des Boeing seraient principalement dûs à un problème de maintenance. Richard Aboulafia, directeur général d’AeroDynamic Advisory, une société de conseil en gestion aérospatiale basée aux États-Unis, explique “qu’une fois les avions livrés, Boeing n’intervient plus (…) le problème dans le secteur de la maintenance se pose dans le monde entier”. Et d’ajouter “qu’il n’y a pas eu un seul décès depuis plus de dix ans aux États-Unis alors que des millions de personnes prennent l’avion chaque année”. Aboulafia rappelle aussi qu’un plus grand nombre de personnes meurent sur les routes chaque jour. Mais alors, pourquoi les Airbus, qui eux aussi sont entretenus par des sociétés externes, ne connaissent-ils pas les mêmes écueils ?

    En outre, le 17 avril dernier, des lanceurs d’alerte ont témoigné devant une commission d’enquête du Sénat américain pour prévenir que des “problèmes graves” concernaient la production des avions Boeing 737 MAX, 787 Dreamliner et 777. Suite à cela, le directeur général de Boeing, Dave Calhoun, a annoncé sa démission. Il quittera ses fonctions auprès de l’avionneur à la fin de l’année. Ed Pierson, un ingénieur aéronautique qui a travaillé sur le 737 MAX a lui aussi témoigné devant ladite commission en prévenant que “chaque personne qui monte dans un avion Boeing est en danger, à moins qu’une action soit menée et que les dirigeants soient mis devant leurs responsabilités”. Une déclaration certes catastrophiste mais qui rend parfaitement compte du malaise qui règne actuellement au sein de l’entreprise américaine et qui est tout sauf rassurante pour les passagers qui volent sur des Boeing aux quatre coins du monde.

  • La Chine nous promet un avion qui fait Paris-New York en 20 minutes !

    La Chine nous promet un avion qui fait Paris-New York en 20 minutes !

    hypersonic airplane
    vw

    Des chercheurs chinois ont mis au point un moteur hypersonique, décrit comme le plus puissant au monde, capable de propulser des avions à une vitesse de 20 000 km/h, soit Mach 16 !

    Fonctionnement du moteur

    Le moteur fonctionne en deux modes distincts selon la vitesse. Jusqu’à Mach 7, il utilise la détonation rotative où les détonations circulent continuellement autour d’un canal, ce qui permet une combustion plus efficace du carburant. Au-delà de Mach 7, il passe à la détonation oblique, où les ondes de choc sont dirigées de manière linéaire, augmentant la stabilité à des vitesses extrêmement élevées…

    Au-delà de l’impact sur le transport civil, où un vol de Paris à New York pourrait se réduire à seulement 20 minutes, cette technologie ouvre également de nouvelles perspectives dans le domaine militaire.

    Toutefois, ce développement n’est pas exempt de défis. Les chercheurs travaillent à surmonter les instabilités du moteur autour de Mach 7 et à optimiser la transition entre les deux modes de fonctionnement pour garantir une efficacité maximale à toutes les vitesses. Bref, ce n’est pas pour demain, mais si le Concorde est mort, la descendance s’organise !

  • Un jour, un endroit : Kitty Hawk, le 17 décembre 1903, le jour où l’humanité a pris son envol

    Un jour, un endroit : Kitty Hawk, le 17 décembre 1903, le jour où l’humanité a pris son envol

    wright brothers
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    Le contexte et les protagonistes

    Wilbur et Orville Wright étaient des passionnés de mécanique et des innovateurs habiles, issus d’une famille de Dayton, Ohio. Avant de s’attaquer au défi du vol motorisé, les deux frères possédaient une entreprise de fabrication de bicyclettes, ce qui leur a permis de développer une compréhension approfondie de l’équilibre et des structures légères, deux éléments cruciaux dans la conception d’un aéronef.

    La préparation

    Le chemin vers le premier vol n’était pas simple. Les frères Wright ont passé des années à étudier les travaux de leurs prédécesseurs, à expérimenter avec des planeurs et à perfectionner leurs connaissances en aérodynamique. Ils ont également dû concevoir et construire leur propre moteur, car aucun moteur commercial n’était assez léger et puissant pour leurs besoins. Ils ont choisi Kitty Hawk, une ville de Caroline du Nord, aux Etats-Unis, comme site de leurs essais en raison de ses vents constants et de son terrain sablonneux, qui pourrait offrir un amorti en cas de crash.

    wright brothers
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    Le jour décisif

    Le 17 décembre 1903, dans le froid piquant de l’hiver, après plusieurs tentatives et ajustements, le Flyer I a décollé avec Orville Wright aux commandes. Le vol a duré 12 secondes et a couvert une distance de 120 pieds (environ 36 mètres). Ce moment de vol, bien que bref, a été la première fois qu’un aéronef motorisé, piloté et contrôlé, a réussi à s’élever et à se maintenir dans les airs. Wilbur et Orville ont réalisé trois autres vols ce jour-là, le plus long durant près d’une minute.

    L’impact et l’héritage

    Les implications de ce succès ont été monumentales. Les frères Wright ont continué à développer leur invention, aboutissant à des aéronefs de plus en plus sophistiqués et capables. Leur travail a jeté les bases de l’aviation moderne, ouvrant la voie aux voyages aériens commerciaux, à l’exploration aérienne des continents et des océans, et finalement à la conquête de l’espace.

    Kitty Hawk

    Aujourd’hui, Kitty Hawk est une destination touristique assez prisée comme symbole de l’ingéniosité. Les ruines du premier avion et les documents des Wright sont conservés comme des trésors nationaux. Si vous êtes de passage dans le coin…