“Le Mexique aux Mexicains”, scandaient des manifestants début juillet, dénonçant une gentrification qui transforme leurs quartiers en cartes postales Airbnb.
Des tensions qui montent
Certains ont vu rouge, au sens propre : vitrines brisées, slogans virulents, ambiance tendue. La présidente Claudia Sheinbaum a condamné ces débordements, les qualifiant de comportements “xénophobes”. Mais derrière les excès, un vrai malaise : la ville se transforme sous l’effet du tourisme longue durée, parfois au détriment de ceux qui y vivent toute l’année. Le gentrification des quartiers aurait fini par tuer l’âme bohème de certains quartiers. Ce qui est certain, c’est qu’elle a clairement fait grimper les prix et notamment des logements !
Google dit : « novembre à avril ». ChatGPT répète. Et pourtant… bullshit, nous dit Van Thai Nguyen, un agent local ! « En réalité, choisir le bonne période au Vietnam est comme un cocktail musical. Il faut jongler sur différents paramètres. Le client, en tant que «DJ» doit nous renseigner sur ses préférences », nous dit-il.
ben-peacock
Vous fuyez la canicule mais la pluie ne vous fait pas peur ? Cap sur janvier-février dans le Nord. Si, au contraire, vous avez besoin de soleil et de ciel azur, et que la chaleur ne vous dérange pas, essayez mai-juin dans le Nord et le Centre.
kenneth oh
Budget : le prix d’un guide peut tripler !
La haute saison tarifaire ? Mars, avril, octobre. Pourquoi ? « Les guides francophones, qui sont une denrée rare et ils peuvent vous coûter trois fois plus cher en haute saison. », nous dit notre agent.
Rizières : la grande illusion de novembre
Vous rêvez de rizières vert fluo ? Attention au piège. En novembre, elles sont souvent… vides. Entre périodes de culture, accès compliqué, et mauvaise synchronisation, on se retrouve vite à photographier de la boue.
leo nguyen
Expériences : à chacun sa saison
Si vous désirez vivre le Nouvel An vietnamien, notre guide conseille les deux semaines qui précèdent le Réveillon. Notez qu’avec le calendrier lunaire, il peut y avoir des surprises d’une année sur l’autre… Voilà donc pourquoi l’activité est souvent déconseillée dans les guides !
Si, en revanche, vous désirez plutôt vivre la culture du thé, sachez que l’aromatisation du lotus se déroule en mai-juin dans le Nord, tandis que la cueillette se fait entre septembre et février.
Alors non, ChatGPT ne peut pas faire tout ça tout seul. Et les guides papier ? Ils préfèrent souvent éluder la question. Voilà pourquoi l’avis d’une agence reste conseillé !
Louis XIV n’a pas toujours eu la vie de château. Son enfance est marquée par la Fronde, cette série de révoltes parlementaires et aristocratiques qui ont failli renverser le pouvoir royal. Le jeune roi n’a rien oublié des barricades ni des humiliations infligées à sa famille.
Résultat : dès qu’il en a les moyens, Louis veut mettre la noblesse sous surveillance rapprochée, et loin de Paris si possible. Un endroit qu’il contrôle entièrement. Versailles, modeste pavillon de chasse hérité de son père, est le candidat parfait pour cette expérience de monarchie mise en scène. Il le veut grandiose, pour afficher la puissance de la monarchie.
jean-philippe-delberghe
6 mai 1682 : Déménagement grand format
Ce jour-là, Louis XIV officialise ce qui était déjà en préparation depuis des années : le gouvernement du royaume s’installe à Versailles. Ministres, intendants, secrétaires, nobles, courtisans, valets, cuisiniers, coiffeurs, petits marquis et grands flatteries, tout le monde suit.
Le château devient le centre du pouvoir, un théâtre géant où chacun joue son rôle devant le souverain. Car à Versailles, tout est rituel : le lever du roi, son dîner, sa promenade, jusqu’à sa mise en chemise — spectacle permanent pour cour figée. Ce n’est pas une vie privée, c’est une performance !
armand-khoury
Et pour maintenir tout ce petit monde occupé, tout est mis en œuvre : bals, chasses, comédies de Molière, jardins de Le Nôtre, et surtout étiquette à rallonge. Chaque geste est codifié. Même bâiller sans autorisation devient suspect.
Versailles, rêve ou piège ?
Versailles coûte une fortune, assèche les finances de l’État, et fait suer les contribuables de tout le royaume. Mais pour Louis, c’est un chef-d’œuvre : un outil de pouvoir plus puissant qu’une armée. À travers Versailles, il contrôle l’image qu’il donne, impose son autorité et transforme les nobles en spectateurs de sa propre grandeur.
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C’est le triomphe de l’État-théâtre, où le roi règne aussi par la scénographie. Et tout cela commence — officiellement — ce 6 mai 1682. Un jour où la monarchie entre dans sa plus belle salle de bal… avant de finir, un siècle plus tard, sous le couperet d’une révolution.
La France, terre d’accueil historique du naturisme, reste leader mondial en la matière. Plus de 2 millions de pratiquants réguliers, des touristes venus en masse du Nord de l’Europe, et des sites emblématiques comme Héliopolis ou Montalivet : le pays ne manque ni d’adeptes ni de lieux.
Mais malgré cette aura internationale, la pratique reste, dans l’Hexagone, minoritaire. Une étude Ipsos pour la Fédération Française de Naturisme révèle que seuls 21 % des Français ont déjà osé tomber le maillot sur la plage, 19 % en pleine nature, et 12 % en centre de vacances. La plupart préfèrent rester discrets : 40 % le pratiquent uniquement chez eux.
Les jeunes, plus curieux… mais pas si téméraires
Surprise (ou pas) : les 18-34 ans apparaissent comme les plus ouverts à l’expérience. 37 % des 25-34 ans et 32 % des 18-24 ans ont déjà goûté au naturisme. Un petit vent de liberté qui souffle sur une génération plus à l’aise avec son corps… du moins en apparence. En effet, 90 % de ceux qui n’ont jamais pratiqué n’envisagent pas de le faire, dont une majorité catégoriquement opposée. Entre ceux qui le trouvent “un peu ridicule” (34 %) et ceux qui redoutent les “dérives” (50 %), le naturisme reste souvent incompris.
Depuis début juillet, c’est officiel : les Parisiens peuvent enfin se baigner dans la Seine !. Un événement historique, puisqu’il fallait remonter à 1923 pour retrouver les dernières baignades autorisées dans le fleuve.
3 sites, zéro centime, un million d’euros…
Trois sites sont ouverts tout le mois d’août : au bras Marie, au bras de Grenelle (près de la Tour Eiffel) et à Bercy. Le tout est gratuit, bien encadré, et plutôt bien équipé : pontons, vestiaires, douches…
Derrière cette baignade estivale se cache une transformation d’ampleur : 1,4 milliard d’euros investis pour rendre l’eau propre. Car oui, nager dans la Seine, c’est aussi une réponse aux canicules de plus en plus fréquentes. Bon à savoir, des drapeaux colorés vous signaleront si l’eau est safe (vert), douteuse (jaune), ou carrément fermée (rouge).
21,5 millions de touristes… et ce n’est que le début
Le Japon vient de franchir un cap historique avec 21,5 millions de touristes étrangers entre janvier et juin 2025, soit une hausse de 21 % par rapport à l’an dernier. Un record battu à mi-parcours, salué comme un « rythme jamais vu » par l’Office national du tourisme japonais.
Le mois de juin, souvent discret sur le plan touristique, a explosé avec 3,4 millions de visiteurs, dopés par les vacances scolaires et une appétence internationale retrouvée pour le pays du saké et des sushis.
Qui visite ? Qui hésite ?
Ce boom est en grande partie tiré par la Chine, la Corée du Sud, Singapour, l’Inde, les États-Unis et même l’Allemagne. Bref, une carte postale mondiale… sauf pour Hong Kong.
Là, c’est la douche froide : une chute de 33 % des arrivées en juin. La faute à des rumeurs en ligne annonçant un séisme majeur en juillet 2025. L’origine ? Un manga republié en 2021, dans lequel un rêve de l’auteur prédisait une catastrophe. De quoi semer le doute. Les autorités ont eu beau démentir, l’effet a été réel.
Tourisme de masse : Kyoto étouffe
Si l’objectif gouvernemental est ambitieux — 60 millions de touristes par an d’ici 2030 —, il s’accompagne d’une volonté de décentraliser le flux touristique. Kyoto, comme Venise, voit ses habitants froncer les sourcils devant le surtourisme.
Les World Marathon Majors (WMM) ne sont pas de simples marathons. C’est une ligue à part, une sorte de Grand Chelem de la course à pied, qui regroupe aujourd’hui sept épreuves mythiques à travers le monde : Tokyo, Boston, Londres, Berlin, Chicago, New York… et désormais Sydney, intégrée officiellement en 2025.
Le principe ? Une compétition annuelle réservée aux élites (valide et fauteuil), avec un système de points qui récompense les meilleurs classements. Chaque athlète peut marquer des points dans plusieurs courses, mais seuls ses deux meilleurs résultats sont retenus. Le cumul final détermine le classement général, avec une prime de 500.000 dollars à la clé pour le gagnant et la gagnante des 10 derniers WMM.
Mais l’objectif n’est pas que financier. Pour de nombreux coureurs amateurs, la vraie récompense, c’est la fameuse médaille Six Star (désormais Seven Star, puis potentiellement Nine Star si deux marathons supplémentaires sont validés). Chaque étoile représente un marathon terminé. Pas de chrono, pas de podium, mais une aventure à raconter toute sa vie !
sakana
Le circuit : 7 villes, 7 ambiances
Tokyo, c’est la discipline et la douceur japonaise, des rues impeccables, une foule polie mais passionnée.
Boston, c’est le doyen, l’épreuve mythique avec sa célèbre côte de Heartbreak Hill et sa météo imprévisible.
Londres, c’est la convivialité britannique, entre éclats de rire et déguisements improbables. On court sous les encouragements constants, souvent trempé….
Berlin, c’est la vitesse. Le parcours est plat, les records du monde y tombent régulièrement. Moins d’émotion, mais beaucoup de performance.
Chicago, c’est le mix parfait entre parcours rapide et ambiance électrique. Chaque quartier a son identité, chaque rue vibre.
New York, c’est l’apothéose. Cinq boroughs, une foule gigantesque, des orchestres, des larmes à l’arrivée. C’est bruyant, épuisant… et inoubliable.
Et Sydney ? C’est la nouvelle pépite du circuit. Le seul Major de l’hémisphère sud. Départ sur l’Harbour Bridge, arrivée devant l’Opéra, 317 m de dénivelé au menu. L’ambiance y est déjà unique, entre chaleur humaine, paysages sublimes et ce parfum d’Océanie qui sent bon le voyage.
La Chaussée des Géants, joyau naturel de l’Irlande du Nord, souffre. Non pas à cause de l’érosion naturelle (elle gère ça depuis 60 millions d’années), mais à cause d’une habitude touristique aussi tenace qu’incongrue : glisser des pièces de monnaie dans ses failles.
Un geste censé porter chance ou attirer l’amour, selon une superstition qui, visiblement, n’a pas été testée scientifiquement. Résultat : des milliers de pièces coincées dans les colonnes de basalte, qui rouillent, gonflent, éclatent la roche, et défigurent ce site classé à l’UNESCO.
Quand la magie abîme la pierre
Cliff Henry, du National Trust, ne cache pas son inquiétude : « Ces pièces causent de sérieux dégâts au site et nous devons agir », rappelle-t-il, appuyé par un rapport de la British Geological Survey datant de 2021. Les effets sont bien visibles : des marques brunes peu gracieuses, et des fissures agrandies par la dilatation des métaux.
Le retrait des pièces a été testé par des tailleurs de pierre — avec succès — mais cela a un prix : environ 30.000 livres (plus de 34.000 €). En attendant, des panneaux et des guides touristiques bienveillants mais fermes sensibilisent les visiteurs à ne plus transformer ce site volcanique en tirelire sentimentale.
Le secret de cette croissance ? Un cocktail bien dosé de nouveautés et d’expériences inédites :
Une troisième boutique dédiée aux minéraux (avis aux collectionneurs de cailloux brillants),
Un taux d’occupation de 90% pour les hébergements, qui comptent désormais 121 chambres,
Et surtout, l’inauguration d’un 9e monde, Les Îles du Soleil Levant, ambiance Japon zen garanti (mais sans les sushis, dommage).
Sans oublier “Préhi-Daiza”, l’exposition immersive pour marcher dans les pas des dinos.
Des pandas… et des emplois
Le parc ne pense pas qu’à ses animaux : avec 126,6 millions d’euros d’investissements, Pairi Daiza voit grand. Et pas seulement pour ses enclos : une étude indépendante affirme que l’activité a généré 145,2 millions d’euros de retombées économiques et 3.167 emplois, directs et indirects.
Cinq ans après la crise du coronavirus, le tourisme mondial a repris ses droits. Selon ONU Tourisme, l’année 2024 a vu 1,47 milliard de voyageurs internationaux. En tête du classement ? La France : avec 102 millions de visiteurs internationaux, l’Hexagone signe une progression de 2 % par rapport à 2023. Le combo gagnant ? Sa gastronomie, ses musées… et les Jeux Olympiques.
Les poursuivants font mieux qu’avant
Juste derrière, l’Espagne a explosé les compteurs avec 93,8 millions de touristes, soit 10 millions de plus qu’avant la pandémie. Les États-Unis, eux, enregistrent un léger recul avec 72,4 millions de visiteurs, en baisse de 7 millions comparé à 2019.
Et les autres dans tout ça ?
Dans le reste du top 10 :
Turquie : 60,6 millions
Italie : 57,7 millions
Mexique : 45 millions
Chine, Royaume-Uni, Allemagne (37,5 M) et Japon (36,9 M)
Bon à savoir : les chiffres de la Chine et du Royaume-Uni restent des estimations, les données officielles se faisant désirer.