Dans notre périple tarnais, on ne pouvait pas ne pas passer par le village de Penne (à une heure d’Albi) ! Quand on sillonne sur la route, pour se rendre au village, on a le cœur suspendu. Et on comprend immédiatement le surnom du village : « le nid d’aigle ». Il faut dire : les ruines de la forteresse médiévale, tout là-haut, dominent sur leur éperon rocheux et la silhouette du village et du château se découpe sur le gris du ciel. C’est tout simplement somptueux !
Dans les ruelles, un décor de carte postale
Dès l’entrée du village, des ruelles sinueuses et pavées nous font grimper vers les maisons de vieilles pierres et vers l’église Sainte Catherine. J’ai eu un coup de cœur pour cette église, qui dégage beaucoup de douceur. On passe ensuite la porte du pont, qui fait corps avec l’église, et est joliment ornée d’une cloche et d’une horloge. Petits escaliers dérobés, alcôves abritant des pots de fleurs, volets de bois auréolés de feuilles rousses qui grimpent sur les murs, croix ciselée dominant la vallée, rosiers et lierre en liberté : peu importe où on pose le regard, on découvre des tableaux charmants.
Une visite guidée au cœur de l’histoire cathare
Pour visiter la forteresse, nous avions rendez-vous avec une guide-conseillère : elle nous a raconté l’histoire de ce haut lieu du catharisme et de la croisade albigeoise. Les affrontements, les guerres, puis le démantèlement du château et son abandon pendant plus d’un demi-millénaire. Elle nous a parlé d’amour courtois aussi, de l’histoire d’Adélaïs, cette grande dame de Penne, et du chevalier Raymond, qui portait haut les couleurs de son aimée.
Et puis, elle a évoqué les figures de la région qui se sont engagées de plein de façons pour sauver cette citadelle vertigineuse qui domine la vallée de l’Aveyron. C’était passionnant : je n’ai pas vu le temps passer. Vous verrez, un nouvel espace muséographique propose encore une reconstitution 3D du château, et dévoile des tas de trésors médiévaux et de trouvailles archéologiques.
Vertige, vent et splendeur
Il y avait du vent le jour de notre visite. De la bruine, aussi. Il me semble que cela a rendu la découverte des lieux plus impressionnante, plus vivante aussi. De là-haut, on plonge littéralement dans la forêt de Grésigne, écrin de verdure pour bijou perché : c’est magnifique. On se sent petit face à tout cela.
Bruniquel : deuxième coup de cœur
Vu qu’on était juste à côté, on a décidé de se rendre à Bruniquel, cité du Quercy et Plus Beau Village de France. Ici, c’est le Tarn-et-Garonne, que ça soit dit ! Mais cela ne nous a pas empêchés de nous émerveiller du village médiéval et des deux châteaux qui se font face, héritage d’une querelle familiale du XVe !
Quand le cinéma s’invite dans l’histoire
J’ai été subjuguée par la galerie Renaissance du Château Vieux : on domine l’Aveyron à 9O m de hauteur, en bordure de falaises. J’aurais pu rester là toute la journée, à scruter le ciel depuis la balustrade, sous les arcades. Et puis, j’ai eu le cœur en apnée quand j’ai appris que Romy Schneider et Philippe Noiret avaient tourné ici « Le Vieux Fusil ». C’est désormais sur ma liste des films à voir au plus vite !
Deux découvertes qui ont allumé des choses en moi : si le cœur vous en dit, de vous évader aussi, rendez-vous sur www.tourisme-tarn.com
