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Author: Olivier Maloteaux

  • Un week-end dans les Cévennes (1/4) : un havre de paix ensoleillé

    Un week-end dans les Cévennes (1/4) : un havre de paix ensoleillé

    Cévennes
    Tourisme Gard

    La chaîne montagneuse des Cévennes se dresse dans le sud-est de la France, à cheval sur plusieurs départements. Pour nous y rendre, nous sommes passés par le Gard. Il y a des vols Charleroi-Nîmes tous les jours, dont un le vendredi (11h25-13h05) et le dimanche (13h50-15h25). En 1h40, nous passons de la grisaille automnale du nord au soleil du sud : le thermomètre dépasse encore les 20°C en ce mois d’octobre. Le parc national des Cévennes est à environ une heure de route de Nîmes. Si l’arbre qui règne en maître dans la région est le châtaignier, nous avons poussé les portes d’un jardin particulier où poussent une végétation plus exotique…

    Tourisme Gard
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    La bambouseraie, les Cévennes côté zen

    La bambouseraie en Cévennes est classée parmi les plus beaux jardins de France. Tout a commencé en 1856, lorsque Eugène Mazel, passionné  d’horticulture, a planté ici ses premiers bambous. On en compte aujourd’hui plus de 200 variétés. Cette forêt de tiges géantes (le bambou est une herbe pouvant atteindre jusqu’à 25 mètres de haut) nous téléporte au cœur de l’Asie. Au détour des allées, on tombe sur une maison typique laotienne sur pilotis, puis sur un pavillon japonais et ses cerisiers. Il y a aussi l’allée des palmiers de Chine. Et les serres abritent de mystérieuses plantes d’Afrique du Sud. Pointant leur tête à 40 mètres de haut, les séquoias californiens veillent sur ce petit monde végétal. Bref, un concentré des cinq continents en un seul lieu, d’ambiance très zen.

    Bambouseraie
    Bambouseraie

    Perché sur un filet entre les arbres

    Avant de sortir, on emprunte le récent parcours aérien : une longue toile de filets tendue entre les arbres, culminant à 8 mètres au-dessus du sol. La tête au milieu des bambous, on voit défiler les bananiers sous nos pieds. Nos jambes rebondissent sur ce filet, donnant une sensation d’apesanteur qui plaira tant aux petits qu’aux grands enfants… De retour sur la terre ferme, on fait un détour par la boutique qui propose divers objets de déco originaux mais aussi de véritables plantes et arbustes à replanter chez soi.

    Bambouseraie
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    Chambre avec vue sur les Cévennes

    Pour prolonger cette piqure zen, nous posons nos valises à l’hôtel-restaurant-spa « La Porte des Cévennes ». Cet établissement familial propose un beau salon de détente et d’agréables chambres avec balcon privatif, offrant une vue panoramique sur les paysages cévenols. Prochain épisode: notre rencontre avec le baron des Cévennes, un porc charnu et goûtu.

    La porte des Cévennes
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  • Croisière de printemps aux Pays-Bas (4/4) : dégustation du vin hollandais, à Groesbeek

    Croisière de printemps aux Pays-Bas (4/4) : dégustation du vin hollandais, à Groesbeek

    nederlands wijnbouwcentrum
    nederlands wijnbouwcentrum

    Du vin au pays du Gouda ? Oui, monsieur ! La viticulture néerlandaise moderne a débuté il y a 50 ans dans la région de Maastricht et s’est développée aux quatre coins du pays depuis une vingtaine d’années, accélérée par le réchauffement climatique. Les heures d’ensoleillement augmentent dans le nord et le raisin y pousse mieux. Durant notre croisière Viva Cruise « Sea of Tulips », nous avons fait halte à Nimègue et pris un bus vers un vignoble local.

    nederlands wijnbouwcentrum
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    Blanc, mousseux ou rouge ?

    Planté sur les sols sablonneux de la province de Gueldre, le vignoble de Groesbeek cultive plusieurs cépages : Cabernet, Pinotin, Helios, etc. Il produit un vin de style allemand. On commence la dégustation par un mousseux (Pinotin) aux arômes fruitées de framboise, groseilles et cerises. Un goût assez particulier, qui peut convenir pour un apéritif ensoleillé. On poursuit avec un Cabernet Blanc : assez acide, il n’a rien de marquant et n’accompagnera correctement qu’un plat de moules. Étonnement, c’est le rouge (à partir de Regent et Cabernet Cortis) le plus réussi, avec un avant-goût de fût de chêne, mais toujours moins de corps qu’un rouge français, italien ou espagnol. À 15 euros en moyenne la bouteille, le rapport qualité/prix du cru hollandais nous semble très moyen ; c’est plutôt une curiosité qu’un bon vin…

    nederlands wijnbouwcentrum
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    Pâtisseries, massage et apéro à bord

    La sélection proposée sur le bateau Viva Cruise (vins français, allemands et italiens) est plus raffinée. Après le déjeuner, opération « High tea », avec des pâtisseries de toutes sortes qui s’étalent sur une table de banquet. Puis, nous nous sommes jetés sur la table de massage. Le programme comprend des séances de 25, 45 ou 60 minutes, facturées 35, 55 ou 75 €. L’option « musclée » vous remettra d’appoint pour l’apéro, que nous avons pris dans un transat sur la terrasse du pont supérieur, le rivage défilant sous nos yeux.

    viva enjoy
    viva enjoy massage

    Pour le repas du soir, nous avons opté pour le troisième restaurant de bord, à la déco et cuisine italiennes. Les pasta alla ruota, cuisinées dans une roue de parmesan, nous chatouillent encore les papilles. Les plats sont assez petits, mais n’hésitez pas à en demander plusieurs, pour mieux goûter à tout. C’est all-in ! Le lendemain, le programme journaliste prenait fin à Anvers (d’où une excursion vers Bruges est aussi possible). Mais le bateau, lui, a poursuivi sa route, faisant halte à Rotterdam et Dordrecht, avant un retour à Amsterdam. Une croisière Viva Cruise qui mêle les grandes et petites villes d’un pays qui n’a pas que ses tulipes à faire valoir…

    viva enjoy
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  • Croisière de printemps aux Pays-Bas (3/4) : Nimègue, la plus ancienne ville hollandaise

    Croisière de printemps aux Pays-Bas (3/4) : Nimègue, la plus ancienne ville hollandaise

    nijmegen
    visit nijmegen

    Suite de notre croisière Viva Cruise sur les eaux hollandaises. Après la bouillante Amsterdam et la paisible Enkhuizen, cap à l’est vers Nimègue, située à la frontière allemande et posée les rives du fleuve Waal, branche du Rhin. Après un copieux petit-déjeuner avec vue sur le rivage, nous jetons l’ancre à portée de pieds du centre-ville de Nimègue. L’avantage des croisières fluviales, c’est que le bateau mouille toujours au cœur des villes visitées : rarement besoin de taxi ou de transport en commun pour partir à leur découverte. Viva Cruise met même gracieusement des vélos à disposition : un moyen intéressant pour découvrir une ville, surtout aux Pays-Bas, pays où le vélo est roi… Nous avons néanmoins opté pour une visite guidée payante de la ville et d’un vignoble voisin.

    nijmegen
    visitnijmegen

    Une ville ancienne à l’atmosphère moderne

    Notre guide assure que Nimègue (Nijmegen) est la plus vielle ville des Pays-Bas, bien que d’autres bourgades revendiquent ce statut (dont Dordrecht, où le bateau s’arrêtera quelques jour plus tard…). On ne se mouillera pas dans ce conflit historique, mais ce qui est sûr, c’est que les traces de Nimègue remontent à l’époque romaine : la bourgade se nommait alors « Noviomagus » (nouveau marché) et resta longtemps un important centre de commerce. Charlemagne y fit même bâtir en l’an 800 un palace, le Valkhof, dont il ne reste aujourd’hui plus que les ruines de la chapelle.

    nijmegen
    jurjen drenth_www.holland.com

    Bombardée durant la Deuxième guerre mondiale, Nimègue s’est reconstruite dans la modernité. Elle grouille aujourd’hui d’étudiants, en médecine tout particulièrement. Dans les rues commerçantes se mélangent le cachet des anciennes maisons et le béton moins reluisant des bâtiments plus récents. Le clocher de l’église Stevenskerk surplombe ce petit monde et abrite un orgue monumental.

    Si vous avez le temps, poussez la porte du musée du vélo, qui retrace sur trois étages l’histoire (du 15e au début du 20e siècle) de ce moyen de transport particulièrement populaire aux Pays-Bas. La visite guidée comprenait aussi la découverte du vignoble voisin de Groesbeek, que l’on vous présente dans le prochain épisode.

  • Croisière de printemps aux Pays-Bas (2/4) : retour en l’an 1900, à Enkhuizen

    Croisière de printemps aux Pays-Bas (2/4) : retour en l’an 1900, à Enkhuizen

    viva cruise
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    Après une première nuitée à quai au cœur d’Amsterdam, les moteurs se réveillent aux aurores, à 5h30, faisant légèrement frissonner la carcasse du bateau. Nos yeux s’ouvrent le temps d’un instant, puis se referment et on se laisse à nouveau bercer par les flots. Notre bateau Viva Enjoy laisse derrière lui les touristes et lumières d’Amsterdam, pour prendre le large.

    Une mer d’eau douce

    À l’heure du petit-déjeuner, à une trentaine de kilomètre au nord-est d’Amsterdam, notre embarcation lutte contre d’épaisses vagues. Pas de quoi faire trembler les tasses, mais on se croirait en pleine mer. Et point de terre visible à l’horizon. Nous sommes en fait sur un ancien bras de la mer du Nord, transformé à partir de 1932 en deux lacs artificiels (Markermeer ou lac de Marken, et IJsselmeer ou lac de l’IJssel). Un épais barrage fut en effet érigé à l’époque pour repousser la mer et transformer l’ancien golfe en lacs d’eau douce, l’asséchant même par endroits pour y faire pousser de vertes prairies et des villes nouvelles.

    zuiderzeemuseum
    zuiderzeemuseum

    Un village en l’an 1900

    L’éloignement de la mer et l’arrivée d’eau douce a chassé harengs et anchois, chamboulant la vie des pêcheurs d’autrefois. À Enkhuizen, le musée Zuiderzee (« Mer du sud », surnom de l’ancien bras de mer) retrace la vie d’avant le barrage. Un village entier y a été reconstitué, avec plus de 140 bâtiments historiques. Ces maisons sont pour la plupart authentiques (acheminées en entier ou brique par brique de toute la Hollande !). Elles nous ouvrent leurs portes et sont décorées d’objets d’époque, rendant la visite très réaliste. Les filets de pêche pendent aux façades et des artisans en habits d’époque font revivre les métiers anciens : un cordier tresse le lin, un forgeron bat le fer tout chaud et il y a aussi un fumoir à poisson avec dégustation. Sans oublier l’église, l’école, le bureau de poste et différents commerces, tous échappés du passé.

    zuiderzeemuseum
    zuiderzeemuseum

    Des bateaux centenaires

    Le musée abrite la plus grande collection de bateaux des Pays-Bas, avec de nombreuses embarcations en bois. En 1900, jusqu’à 2.000 bateaux pouvaient se croiser chaque jour sur les eaux poissonneuses de la Zuiderzee. Mais il temps de rejoindre notre navire moderne, pour l’heure du dîner. Parmi les trois restaurants, nous avons choisi le plus fin : le « Bistro », accessible sur réservation mais sans supplément de prix. Entre la soupe de homard et la souris d’agneau (bien d’autres choix sont proposés), notre bateau trace son sillon vers la prochaine étape de notre croisière Viva Cruise « Sea of tulips » : Nimègue, plus vielle ville des Pays-Bas, que l’on vous présente dans le prochain épisode.

    zuiderzeemuseum
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  • Expérience vécue : croisière de printemps à travers les Pays-Bas (1/4)

    Expérience vécue : croisière de printemps à travers les Pays-Bas (1/4)

    Viva Cruise
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    Viva Cruise est une jeune compagnie (2018) spécialisée dans les croisières fluviales. Parmi l’offre de produits, on trouve un large choix de destinations, dont le programme « Sea of tulips », qui sillonne les Pays-Bas et pousse même jusqu’à Anvers. Mais l’embarquement se fait à Amsterdam (arrivée sur place à vos propres frais), que plusieurs trains relient facilement depuis la Belgique. Et le quai aux croisières se situe à seulement 15 minutes à pieds de la gare. Notre bateau est le dernier-né de la flotte Viva Cruise : le Viva Enjoy, mis à l’eau début 2025. Il s’étire sur 135 mètres de long et 11 de large, et peut embarquer 190 passagers dans ses 95 cabines, réparties sur trois ponts.

    Viva Cruise
    Viva Cruise

    Cabine double ou suite

    Nous dormions dans une cabine double (15 m²) avec balcon à la française (baie vitrée coulissante). L’espace y est suffisant, mais vous pouvez aussi opter pour une suite (24 m²), plus chère. Les chambres du pont inférieur, sans baie vitrée, sont moins agréables mais… moins chères. Dans tous les cas, la cabine comprend une TV écran plat, un lit confortable, un petit bureau, une machine à café et un minibar réassorti chaque jour gratuitement. Tous les aliments et boissons (y compris alcoolisées) sont disponibles à volonté, sans supplément. La cuisine est fine et variée, et le personnel se plie en quatre pour les allergiques.

    Viva Cruise
    Viva Cruise

    Piscine, vélo ou massage ?

    Si le temps le permet, vous pourrez bronzer sur un transat du pont supérieur, voire barbotter dans la (petite…) piscine à débordement. Les plus sportifs peuvent réserver gratuitement un vélo, courir sur place dans la salle de fitness ou se contorsionner sur un tapis de yoga. Les autres se feront masser, moyennant supplément. Personnel et passagers sont souriants, mais le bateau n’est pas adapté aux enfants (pas de salles de jeux, etc.). Et les instructions ne sont données qu’en anglais et allemand, pas en français.

    Viva Cruise
    Viva Cruise

    6 villes, 7 nuits, 8 jours

    Le soir de l’embarquement, vous pourrez visiter Amsterdam by night, le bateau ne levant l’ancre que le lendemain à 5h30. Le programme « Sea of tulips » comprend quatre visites : Amsterdam (2 jours), Enkhuizen, Nijmegen (Nimègue), Anvers (2 jours), Rotterdam et Dordrecht, avant un retour au point de départ. À chaque halte, Viva Cruise propose des visites guidées payantes. Tout le reste est compris dans le prix, raisonnable au regard des prestations (infrastructures, services, nourriture). On vous détaille la première escale (Enkhuizen) dans le prochain épisode …

    Viva Cruise
    Viva Cruise
  • Croisière de Noël en Allemagne (4/4) : de la petite Cochem à l’opulente Wiesbaden

    Croisière de Noël en Allemagne (4/4) : de la petite Cochem à l’opulente Wiesbaden

    Germany
    Viva Cruise

    Nouvelle journée, nouveau lieu : nous sommes le long de la Moselle dans la petite ville de Cochem. Nous commençons par une visite de l’imposant château de Reichsburg, fondé autour de l’an 1000, détruit en 1689 par les troupes du Français Louis XIV et reconstruit en style néo-gothique à partir de 1868. Puis, direction les ruelles de la vieille ville et son marché de Noël.

    Un sauna sur la Moselle

    De retour au bateau, on dîne dans le petit restaurant arrière (gratuit, mais réservation obligatoire), où l’ambiance est plus cosy et le menu encore plus fin que dans le grand restaurant avant. On s’offre ensuite une séance dans le spa du bateau (gratuit, mais sous réservation), un espace privatisé avec sauna, hammam, jacuzzi et solarium.

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    Viva Cruise

    Le dîner de gala du capitaine

    Le spa nous a remis d’aplomb pour le dîner de gala du capitaine, où nous sont présentés les 40 membres d’équipage de 10 nationalités différentes. L’occasion d’applaudir ces gens dévoués et offrant un service de qualité. Pour le repas, j’ai choisi les fruits de mer Thermidor, le bœuf Angus, le plateau de fromage et la tarte au citron ; le tout accompagné de bons vins, dont un excellent rouge chilien. Pendant que nous dégustons, le bateau fait machine arrière vers Francfort, avec une dernière halte à Mayence au petit matin.

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    Viva Cruise

    Mayence et Wiesbaden

    À part la cathédrale et le musée Gutenberg de l’imprimerie, il n’y a pas grand-chose à voir à Mayence. Mais Viva Cruise propose aussi une visite guidée de Wiesbaden, la riche ville voisine. Tous les bâtiments historiques sont colossaux, à commencer par le Kurhaus, inauguré en 1907. Plusieurs fontaines publiques d’eau chaude naturelle jaillissent aussi un peu partout dans la cité, réputée pour ses cures thermales.

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    Viva Cruise

    De retour à Francfort

    Nous atteignons Francfort à 18h30, juste à temps pour profiter de son marché de Noël, spectaculaire mais très peuplé. On l’écourte pour un apéro au calme dans le bar du bateau, avant le dernier repas et une soirée d’adieu, avec comme tous les jours un pianiste et même du champagne à volonté si vous le désirez…

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    Olivier Maloteaux

    De quoi conclure en beauté cette croisière apaisante, illuminée des scintillantes lumières de Noël. Une expérience à revivre. Peut-être au printemps ou en été la prochaine fois, pour profiter des facilités extérieures du bateau. Viva Cruise propose des croisières dans de nombreuses villes et pays européens et à toutes les périodes de l’année, avec en prime un rapport prix/prestations franchement concurrentiel…

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    Viva Cruise

     

  • Croisière de Noël en Allemagne (3/4) : la légende de Lorelei et les illuminations de Coblence

    Croisière de Noël en Allemagne (3/4) : la légende de Lorelei et les illuminations de Coblence

    deutschland
    Viva Cruise

    Après 2h30 de grimpette le matin dans les vignes de Rüdesheim, repos sur le bateau l’après-midi. On se laisse glisser sur le Rhin moyen, surnommé Rhin romantique et classé patrimoine mondial de l’UNESCO. Sur les rives défilent les falaises abruptes, garnies de vignes en escaliers. Au sommet des vallées, d’anciennes forteresses pointent par dizaines. En été, nous aurions profité du spectacle sur la terrasse du pont supérieur, étendu sur un transat ou barbotant dans la piscine extérieure, un cocktail à la main. Mais aujourd’hui, le thermomètre affiche trois petits degrés et on observe le paysage à travers la baie vitrée du bar, le nez dans un chocolat chaud.

    La légende de la belle Lorelei

    Nous arrivons à hauteur de St. Goarshausen, passage le plus étroit (175 m) et profond (25 m) du Rhin. Entre courants dangereux et récifs rocheux, ce lieu fut le théâtre de nombreux accidents et a donné naissance au 19e siècle à la légende de Lorelei (ou Loreley) : une nymphe blonde qui, du haut de son rocher d’ardoise de 130 m, faisait chavirer les marins par sa beauté et son chant envoûtant. Notre capitaine a heureusement su garder la tête froide…

    Coblence et son marché de Noël

    Nous atteignons Coblence en fin d’après-midi, après avoir dégusté un nouveau délicieux repas (le menu change chaque jour, midi et soir, et offre plusieurs choix de plats, avec option végétarienne). Nous débarquons pour visiter le marché de Noël, situé à seulement quelques centaines de mètres du quai (c’est l’avantage d’amarrer au cœur de la ville). L’air est froid mais les illuminations de la ville et les vapeurs du glühwein nous tiennent au chaud.

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    Une forteresse enchantée

    Le cable-car mène à la forteresse d’Ehrenbreitstein, datant de 1828 et transformée pour les fêtes en palais illuminé féérique. De retour au niveau de la rivière, on s’arrête devant le « Deutsches Eck » (point de rencontre du Rhin et de la Moselle) et sa colossale statue (37 m de haut) de l’Empereur Guillaume Ier (1797-1888), celui qui a unifié l’Allemagne en 1871. Puis, retour pour notre deuxième nuit dans le bateau, où nous attend un petit chocolat sur le lit refait. Le capitaine largue les amarres à minuit pour nous mener durant notre sommeil vers la prochaine étape : Cochem, sur la Moselle.

  • Croisière de Noël en Allemagne (2/4) : balade dans les vignes de Rüdesheim

    Croisière de Noël en Allemagne (2/4) : balade dans les vignes de Rüdesheim

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    Après une navigation de nuit, notre bateau Viva Cruise s’est arrêté à Rüdesheim, petite ville entourée de vignes. Pour ce premier jour à terre, nous avons réservé une excursion (c’est le seul service payant : 23 € dans ce cas-ci). Après un costaud petit-déjeuner avec buffet bien garni, nous avons donc rendez-vous à 9h avec notre guide Andreas.

    Grimpette dans les vignes du Rheingau

    Un funiculaire mène au sommet de Rüdesheim en 15 minutes, mais Andreas préfère nous faire découvrir sa ville à la force des mollets. Il grimpe à travers les vignes escarpées sans perdre son souffle ni ses mots. On apprend sans étonnement que cette région viticole (Rheingau) se concentre sur le vin blanc, majoritairement du Riesling, mais il y a aussi une minorité de vin rouge (Pinot Noir).

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    Olivier Maloteaux

    Sur les traces de Sainte-Hildegarde

    Après une heure de grimpette, on atteint l’abbaye bénédictine d’Eibingen, fondée en 1165 par l’abbesse Hildegarde de Bingen. Le bâtiment actuel, de style néo-roman, date de 1904. Les sœurs sont toujours présentes aujourd’hui et l’abbaye vit de son vignoble réputé. On y a goûté un blanc pétillant très agréable au palais et une liqueur aux herbes dont la recette est inchangée depuis 1000 ans. De quoi nous faire dévaler la colline nettement plus vite qu’on y est monté…

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    La vieille ville et sa Drosselgasse

    Pour la descente, nous empruntons la célèbre Drosselgasse, rue étroite et piétonne qui sillonne la vielle ville et se garnit de bar à vins et de magasins de souvenirs. Nous aurions aussi pu nous rendre au pied du colossal Niederwalddenkmal (monument commémorant l’unification de l’Allemagne, en 1871), mais notre balade a duré 2h30 et il est temps de rentrer au bateau pour ne pas louper son départ (ni le dîner…), donné sur le temps de midi. Nous avons donc profité d’un repas au fil de l’eau, quittant le Main pour plonger dans les flots du Rhin. Comme digestif, nous aurons droit à une somptueuse vue sur la vallée de la Loreley, que l’on vous présente dans le prochain épisode…

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  • Expérience vécue : une croisière de Noël en Allemagne sur un navire à taille humaine (1/4)

    Expérience vécue : une croisière de Noël en Allemagne sur un navire à taille humaine (1/4)

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    VivaCruise

    Viva Cruise est une jeune compagnie (fondée en 2018), spécialisée dans les croisières fluviales. Parmi l’offre de produits, on trouve un large choix de croisières durant les fêtes de fin d’année. Nous avons opté pour un programme de 4 nuits au fil de 3 cours d’eau allemands : le Main, le Rhin et la Moselle, à la découverte des villes et marchés de Noël de Rüdesheim, Coblence, Cochem, Mayence, Wiesbaden et Francfort.

    De Francfort à Rüdesheim

    Le départ se donne à Francfort (arrivée sur place à vos propres frais). Le bateau mouille à seulement 15 minutes à pieds de la gare. Pratique ! Notre embarcation (le Viva Tiara) est un navire à taille humaine, comptant 76 cabines, soit 152 passagers maximum. L’embarquement débute à 15h et un sapin de Noël nous accueille au centre du lobby. Après avoir récupéré la carte magnétique pour la chambre et un code Wifi, direction le bar pour un en-cas et un briefing sur le voyage de plus de 300 km qui nous attend.

    VivaCruise
    VivaCruise

    Cabines cosy

    Avant l’apéro, on vide nos valises dans les placards. Vous avez le choix entre une cabine double (15 m²) ou une suite (19 m²). Les cabines du niveau inférieur n’ont que de petites fenêtres, mais celles des deux ponts supérieurs offrent un balcon à la française (baie vitrée coulissante). En hiver, on ouvre rarement la fenêtre, mais la vue sur l’eau et le rivage est agréable.

    VivaCruise
    VivaCruise

    Les cabines sont modernes et bien agencées, avec TV à écran plat, lit confortable, petit bureau, machine à café et minibar réassorti chaque jour sans supplément. La salle de bains convient à tous les gabarits et est garnie de produits de soin de marque.

    Croisière all-inclusive

    À part les excursions, tout est compris dans le prix : des repas aux boissons (y compris alcoolisées) disponibles en continu au bar, en passant par la piscine (extérieure), le spa ou l’emprunt d’un vélo pour une balade. À 18h, les moteurs prennent vie. On laisse derrière nous les buildings de Francfort pour glisser le long du Main, direction Rüdesheim, que l’on atteint vers minuit sans même sans rendre compte, endormis au fond de notre lit. On vous détaille cette première escale dans le prochain épisode…

  • Akyaka : la « ville lente » et sa rivière transparente

    Akyaka : la « ville lente » et sa rivière transparente

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    Après avoir visité les vestiges de la cité antique de Kaunos et navigué sur le lac Köyceğiz vers la plage d’Iztuzu et ses tortues de mer, nous poursuivons notre voyage dans la province de Muğla par une halte nautique et nature dans la ville d’Akyaka, cette fois sur les bords de la mer Égée.

    Une ville d’artistes

    Akyaka était une petite ville de pêcheurs, avant qu’elle ne soit découverte dans les années 1970 par des artistes lassés du stress urbain. La cité est restée à taille humaine, grâce notamment à un encadrement strict des constructions immobilières. On trouve plusieurs maisons de l’architecte (et poète…) Nail Çakırhan, arrivé ici dans les années 1960 et ayant réhabilité le style méditerranéen des années 1830, avec nombreuses boiseries extérieures. Sur la plage souffle un vent rafraîchissant qui fait aussi le bonheur des kitesurfeurs.

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    En bateau électrique sur un aquarium

    Sur un coin de la marina s’ouvre un bras de la rivière Azmak. Ce petit cours d’eau qui se jette dans la mer est joliment nommé « The Lady Stream », en souvenir du temps où les femmes lavaient le linge dans l’eau claire de la rivière.

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    Cette eau est si transparente que l’on y voit les poissons nager. Et pas un déchet au fond : les bateliers touristiques sont chargés de veiller à la propreté de leur espace de travail. Depuis 2022, seuls des bateaux à moteur électrique peuvent voguer sur cet aquarium naturel à ciel ouvert, pour éviter toute pollution atmosphérique ou sonore.

    Au fil de cette micro-croisière, l’eau vire du bleu au vert et l’on croise des baigneurs qui se partagent l’espace avec des canards, poissons et tortues d’eau douce. On s’attablera ensuite à la terrasse de l’un des nombreux restaurants offrant une vue sur ce fin bras de rivière.

    En kayak vers la mer

    Après le repas, direction l’Akçapınar, un autre bras de la rivière Azmak, pour une virée en kayak. Vous n’aurez aucun mal à pagayer dans ces eaux sans courant, qui s’élargissent fortement par endroits, avec au loin la vue sur les montagnes. Au bout de ce bras de la rivière, on tombe sur un autre bout de la mer Egée, à l’extrémité du golfe de Gökova. Vous y trouverez une petite plage de sable et de nombreux restaurants en bord de mer pour finir la journée en beauté.