cms

Tag: turquie

  • Turquie | Kaunos : sur les traces d’une cité de près de 3000 ans

    Turquie | Kaunos : sur les traces d’une cité de près de 3000 ans

    Kaunos
    turkish museums

    Poursuivons notre voyage en province de Muğla, le long de la rivière Dalyan. Entre le lac Köyceğiz et la mer Méditerranée s’érigeait une cité antique, dont les vestiges ont été sortis de terre par plusieurs générations d’archéologues.

    Un port asséché

    L’histoire de la cité de Kaunos remonterait au 8e siècle avant J.-C.. Cette ville portuaire était alors l’une des plus importantes de la région de Carie. Stratégique grâce à sa production de sel notamment, Kaunos fut envahie au fil de l’histoire, habitée successivement par les Grecs, les Romains, les Perses et les Rhodiens.

    Kaunos
    turkish museums

    Avec le temps, la mer s’est remplie d’alluvions qui ont asséché le port. La ville sera abandonnée au 16e siècle, avant d’être redécouverte en 1842 par l’archéologue britannique Richard Hoskyn. Le site est classé depuis 2014 au patrimoine de l’UNESCO, y compris les sépultures rupestres creusées dans la falaise, qui ne sont visibles que depuis la rivière ou la ville de Dalyan.

    Kaunos
    GoTürkiye

    L’acropole et un théâtre de 5.000 personnes

    La cité de Kaunos a repris forme au fil des fouilles archéologiques. L’acropole, fortification de la ville, est construite sur une colline à 152 mètres de hauteur. Au pied de cette acropole se trouve le théâtre, dont la construction a débuté au 4e siècle avant J-C et qui est le bâtiment le mieux reconstitué du site.

    Kaunos
    turkish museums

    C’est émouvant de se promener dans les allées de ce théâtre antique de 75 mètres de diamètre, qui pouvait accueillir jusqu’à 5.000 spectateurs sur 33 rangées de sièges. La scène de 22 mètres de diamètre surplombait la mer (aujourd’hui asséchée à cet endroit).

    Kaunos
    Olivier Maloteaux

    La ville antique se prolongeait par une longue allée descendant la colline et donnant sur le port via l’agora, artère commerciale de l’époque. On peut aussi observer des vestiges de thermes romains et de temples. Un étonnant voyage à ciel ouvert dans les couloirs de l’histoire.

  • Turquie | On vous emmène pour une croisière nature entre lac et mer !

    Turquie | On vous emmène pour une croisière nature entre lac et mer !

    GoTürkiye

    Köyceğiz se situe dans la province de Muğla, à la jonction entre les mers Méditerranée et Égée, à 1.000 kilomètres au sud d’Istanbul. La ville fait partie de la zone environnementale protégée de Köyceğiz-Dalyan.

    Douce croisière vers la mer

    Le lac de Köyceğiz affiche environ 50 kilomètres de circonférence et offre de nombreuses activités « nature » : vélo, trekking, pédalo… On peut aussi y prendre un bain de boue, voire se plonger dans ses sources d’eau chaude naturelle.

    GoTürkiye

    Autre option : se laisser glisser sur les flots pour une croisière reliant le lac à la mer Méditerranée. Il y a des croisières d’une journée entière avec plusieurs haltes touristiques (notamment l’ancienne cité de Kaunos), repas de midi compris. Nous avons préféré un tour privé avec choix de notre itinéraire : un aller direct vers la mer. Une croisière de deux heures au fil du canal de Dalyan.

    Olivier Maloteaux

    Des tombes creusées dans la falaise

    Peu après la sortie du lac Köyceğiz, à hauteur de Dalyan, on lève la tête vers les monuments funéraires lyciens creusés dans la montagne. Ces sépultures font partie de l’ancienne cité de Kaunos et datent du 4e siècle avant Jésus-Christ. Près de 2.500 ans après leur construction, elles dominent toujours la vallée. Ces tombes réservées à l’élite de l’époque furent construites en hauteur car la croyance voulait que plus la tombe est proche du ciel, plus l’âme est proche de Dieu…

    GoTürkiye

    La plage des tortues de mer

    La croisière se prolonge sur ce canal bordé de végétation. Il y a des arbres fruitiers : orangers, grenadiers, citronniers. Plus loin se dessine une forêt de pins. Le tout surmonté par les sommets du Mont Sandras. Le terminus est la plage d’İztuzu, donnant sur la mer Méditerranée et servant de refuge aux tortues de mer caouannes (ou Caretta caretta).

    Olivier Maloteaux

    Après un bain dans les eaux chaudes de la Méditerranée, nous reprenons un bateau (des navettes régulières sont disponibles sur place) pour retourner vers les terres. Mais cette fois en dégustant un crabe bleu pêché dans les eaux qui nous entourent : l’en-cas traditionnel des pêcheurs locaux. Le crabe se décortique à mains nues et ne vous ruinera pas : la portion coûte à peine plus de 5 €.

    Nous terminons la journée par un restaurant en terrasse à Dalyan, avec vue sur la rivière et les fameuses tombes lyciennes, encore plus mystiques sous leurs illuminations nocturnes. Un avant-goût pour notre visite du lendemain, sur les traces de la cité de Kaunos, dont les vestiges se situent non loin derrière ces tombes ancrées à la roche.

  • A découvrir : les « travertins » de Pamukkale !

    A découvrir : les « travertins » de Pamukkale !

    pamukkale
    Türkiye/TGA

    Pamukkale, située dans l’ouest de la Turquie (ou plutôt, de la Türkiye comme on doit le dire maintenant…) près de Denizli, est reconnue pour ses travertins d’un blanc immaculé, semblant suspendus entre ciel et terre. Les travertins sont des terrasses en pierre calcaire formées par les eaux thermales. Et ce qui est particulièrement saisissant, c’est qu’elles créent des piscines d’un bleu cristallin ! Ces formations naturelles uniques ont par ailleurs gagné leur place sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

    pamukkale
    Türkiye/TGA

    Explorer les piscines

    La balade le long des terrasses doit se faire pieds nus dans l’eau chaude pour protéger cette merveille naturelle. Les visiteurs peuvent également se plonger dans les bassins thermaux de la légendaire “piscine de Cléopâtre”, flottant au milieu de ruines antiques dans une eau à 36°C. Pour une expérience bien-être complète, les stations thermales autour de Pamukkale offrent des massages relaxants et des bains de boue.

    pamukkale
    Türkiye/TGA

    Petit conseil

    Pour une perspective aérienne, les visiteurs peuvent réserver un vol en montgolfière ou une session de parapente. Amateurs de sensations fortes, voici pour vous !

    pamukkale
    Türkiye/TGA

    Hiérapolis

    Construit près de Pamukkale il y a plus de 2 500 ans, le site antique d’Hiérapolis abrite les ruines préservées d’un gymnase, de temples et d’un théâtre antique offrant une vue imprenable. Un musée attenant expose les artefacts découverts lors des fouilles archéologiques.

    pamukkale
    Türkiye/TGA

    Comment s’y rendre ?

    Le moyen le plus rapide pour rejoindre Pamukkale est via l’aéroport de Denizli Çardak, à un peu plus d’une heure de vol d’Istanbul. Des taxis, navettes et locations de voitures sont disponibles pour le trajet vers Pamukkale.

  • Tourisme médical en Turquie : ce qu’il faut savoir avant de se lancer

    Tourisme médical en Turquie : ce qu’il faut savoir avant de se lancer

    turkey
    anna berdnik

    Depuis plusieurs années, le tourisme médical est en plein essor en Turquie, des régions comme Istanbul et Antalya ayant gagné une très bonne réputation pour des soins aussi bien esthétiques que sanitaires. On ne compte plus les expatriés et les touristes qui ont recours aux dentistes et chirurgiens turcs, principalement grâce à des prix très compétitifs et à une excellente qualité de service. En outre, un séjour médical en Turquie permet également de faire du tourisme et de passer une semaine de vacances dans un pays à l’histoire et au patrimoine d’une richesse exceptionnelle. De quoi visiter et se cultiver tout en se relaxant dans un hôtel all-inclusive, le tout pour un prix généralement imbattable.

    Pourquoi la Turquie ?

    À l’heure où l’on est de plus en plus attentifs à notre apparence, la demande en interventions chirurgicales n’a jamais été aussi forte. Une tendance qui a contribué à démocratiser cette pratique, certains pays se profilant même comme des destinations phares en la matière. Et c’est le cas de la Turquie qui dispose depuis des décennies de médecins et de chirurgiens de haut niveau. La TÜRSAB, l’association des agences de voyages turques, affirme même que le pays offre les mêmes qualités d’opérations qu’en Occident, mais à moitié prix.

    En outre, les statistiques montrent qu’en vacances, un touriste médical dépensera quatre fois plus d’argent qu’un touriste lambda. Le gouvernement turc s’est donc tout logiquement engouffré dans la brèche et promeut aujourd’hui cette industrie par le biais de campagnes de promotion et de publicité à l’échelle mondiale. Enfin, la position de la Turquie, située au carrefour entre l’Occident et l’Orient, attire des nationalités provenant de l’Est comme de l’Ouest mais également des touristes médicaux du Koweït, de Dubaï, du Liban ou encore de Russie. Des nationalités qui ont notamment contribué à stimuler l’industrie de la greffe de cheveux en Turquie.

    Avant de partir

    En Turquie, l’industrie du tourisme médical est très réglementée mais, comme pour toute procédure médicale, mieux vaut se renseigner au préalable afin de s’assurer d’obtenir le meilleur service possible. Il convient notamment de vérifier que les installations médicales et les compétences du personnel de l’établissement choisi sont conformes aux normes en vigueur. Une des meilleures manières de le faire est de vérifier si la clinique en question dispose d’une accréditation JCI (pour Joint Commission International) sur le site worldhospitalsearch.org.

    Une autre source est le site web du Turkish Healthcare Travel Consult, le Conseil turc des voyages pour soins de santé. Il répertorie plus de 317 membres dans les quinze premières destinations de tourisme médical en Turquie, dont Istanbul, Alanya, Ankara, Izmir, Antalya, Mugla, Gaziantep et Chypre.

    Enfin, recherchez en ligne les évaluations et les témoignages concernant l’établissement qui vous intéresse. Si vous décidez d’aller de l’avant, clarifiez par écrit la procédure exacte, le coût et ce qu’elle comprend.

  • Temple d’Artémis à Éphèse : découvrez avec nous cette merveille du monde antique !

    Temple d’Artémis à Éphèse : découvrez avec nous cette merveille du monde antique !

    artemis temple
    adobe

    L’histoire du Temple d’Artémis, l’une des Sept Merveilles du monde antique, débute dans l’antiquité profonde, un monde où les divinités avaient une place capitale dans le cœur des mortels… Ce temple situé à Ephèse (située en Turquie aujourd’hui) était dédié à Artémis, déesse de la chasse.

    Splendeur architecturale

    L’aspect le plus frappant du temple était son architecture phénoménale. Construit principalement en marbre, il mesurait environ 137 mètres de longueur, 69 mètres de largeur et comptait plus de 127 colonnes, chacune atteignant 18 mètres de haut ! Sa conception reflétait l’apogée de l’art grec, une fusion de force et d’élégance, faisant de lui un chef-d’œuvre architectural.

    artemis temple
    adobe

    Tragédie et Renaissance

    Tout au long de son histoire, le Temple d’Artémis a été détruit et reconstruit à plusieurs reprises, notamment par un incendie criminel en 356 av. J.-C., le jour où Alexandre le Grand est né ! Hélas, il fut malmené avec les années : dépouillé par Néron, pillé par les Goths, endommagé par les tremblements de terre, le temple fut fermé en 391 par Théodose Ier en 391, à l’instar de tous les temples païens.

    Héritage

    Aujourd’hui, le site du temple à Éphèse attire des milliers de visiteurs. Certes, il n’en reste plus que des ruines, mais l’ensemble reste malgré tout fascinant ! En effet, le Temple d’Artémis n’est pas seulement un monument de pierre; c’est un symbole vivant de la créativité, de la foi et de la résilience humaine à travers les âges.

  • Istanbul : la basilique Sainte-Sophie désormais payante pour les touristes étrangers !

    Istanbul : la basilique Sainte-Sophie désormais payante pour les touristes étrangers !

    sainte sophie
    Lewis J Goets

    Le ministère turc du tourisme a annoncé que les visiteurs internationaux devront désormais payer un droit d’entrée de 25 euros pour accéder à cette icône emblématique de la ville.

    sainte sophie
    Hakan Alkgun

    Une riche histoire religieuse et culturelle

    Construite à l’origine en tant que basilique byzantine, Sainte-Sophie a traversé les siècles en tant que lieu de culte majeur. Transformée en mosquée après la conquête de Constantinople, elle a finalement été convertie en musée en 1935 par Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur de la république turque. Cependant, en 2020, le président Recep Tayyip Erdogan a pris la décision controversée de la rétablir en tant que mosquée, suscitant des débats internationaux.

    Changement dans l’expérience des visiteurs

    Jusqu’à présent, les touristes et les fidèles partageaient l’accès à Sainte-Sophie, mais cette nouvelle mesure introduit deux entrées distinctes. Les visiteurs seront désormais dirigés vers la galerie supérieure, tandis que les fidèles auront accès à la zone principale. Le ministre turc de la Culture, Mehmet Nuri Ersoy, a justifié cette décision en expliquant que “notre priorité est la prière“. Les touristes, en raison de leur présence et du bruit qu’ils génèrent, perturbaient le calme et la sérénité nécessaires à la prière.

  • Ski en Turquie : un paradis hivernal inattendu

    Ski en Turquie : un paradis hivernal inattendu

    snow turkiye
    Kaan Kosemen

    La Turquie, traditionnellement célèbre pour ses richesses culturelles et ses plages ensoleillées, se révèle être une destination hivernale prometteuse pour les skieurs. Le centre de ski d’Uludağ, près de Bursa, attire non seulement les amateurs de sports d’hiver, mais offre aussi des activités estivales telles que la randonnée et le camping, grâce à sa riche faune et flore.

    Les Ovit Highlands dans la région de la Mer Noire, offrent un paysage enneigé six mois par an, se positionnant comme un nouveau cœur du tourisme hivernal turc. Le Mont Erciyes, pour sa part, est haut de 3.916 mètres ! Cet ancien volcan offre des paysages uniques !

    snow turkiye
    Buse Colbay

    À l’est, le Palandöken Ski Center se distingue pour le ski alpin et le snowboard, situé sur la montagne Palandöken dans la province d’Erzurum. Kartalkaya, dans les montagnes Köroğlu, est connue pour ses pistes variées, adaptées à différents niveaux de skieurs. La station de Sarıkamış est réputée pour avoir la meilleure qualité de neige en Turquie, entourée de forêts de pins.

    Kartepe, dans la province de Kocaeli-İzmit, offre également des pistes attrayantes pour les skieurs. Le Mont Davraz, dans la région méditerranéenne, se distingue par ses vues panoramiques sur la prairie d’Isparta. Enfin, le Saklıkent Gorge, un canyon profond et long, surprendra tant les géologues que les skieurs confirmés !

    Ces stations de ski, dotées d’installations modernes, offrent des expériences diversifiées, allant des sommets volcaniques aux forêts de pins. Elles positionnent la Turquie comme une destination hivernale en plein boom, ou comme une alternative aux stations de ski européennes souvent bondées. Pour les skieurs désireux d’expérimenter de nouveaux horizons, il s’agit d’une option intéressante, combinant un magnifique environnement naturel avec des coûts abordables.

     

  • Turquie : Uber lance un service de… montgolfières

    Turquie : Uber lance un service de… montgolfières

    uber

    Cette offre hors norme ne sera bien entendu pas proposée partout. Il s’agit en fait d’une expérience touristique destinée à découvrir la région turque de la Cappadoce, célèbre pour ses vols en montgolfière. Pour environ 150 € par personne, il est possible de profiter d’un vol de 90 minutes à travers le parc national de Göreme, célèbre pour ses “cheminées de fées” et son architecture grandiose taillée dans le calcaire. Grâce à un décollage matinal, les passagers pourront admirer de superbes vues à près de 1.000 m d’altitude.

    Dénommée Uber Balloon, cette nouvelle fonctionnalité a été déployée directement dans l’application, aux côtés des courses classiques. Bien qu’inédite, cette offre n’est cependant par la première du genre à être mise en place par Uber. L’application permet déjà de réserver des promenades en bateau le long de la Tamise à Londres ou à Mykonos, ainsi que des trajets en hélicoptère à New York. Les utilisateurs peuvent également se déplacer en tuk-tuks au Sri Lanka et en Inde. En Laponie, l’option Uber Sleigh permet même de profiter d’une course en traîneau tiré par des rennes !

  • City trip à Istanboul, deux continents, mais une seule ville

    City trip à Istanboul, deux continents, mais une seule ville

    Ça se sait peu, mais la tulipe est arrivée dans cette ville dès le XIe siècle, soit cinq siècles plus tôt que chez nos voisins du Nord. Istanbul regorge donc à la fois de trésors historiques, mais aussi de tulipes. Qui l’eût cru ?

    Vue sur la ville et le Bosphore Myriam Thys | cms

    Un des plus beaux horizons au monde

    Que vous souhaitiez vous perdre dans les vieilles ruelles, marchander dans le Grand Bazar ou le Bazar égyptien ou encore visiter des monuments emblématiques, Istanbul a tout ce qu’il vous faut. Une très belle architecture, mais aussi des galeries d’art moderne, de sympathiques cafés, de bons restaurants et, surtout, une ambiance animée jusque tard dans la nuit. Et il faut encore ajouter à ce tableau l’un des plus beaux ‘skyline’ au monde ainsi que d’innombrables mosquées et minarets classés UNESCO. De quoi être bien occupé et d’apprendre plein de choses le temps de votre séjour. Mais de grâce, évitez de visiter Istanbul les week-ends, car dès que le soleil se lève sur le Bosphore, le bras de mer qui sépare Istanbul et deux continents, c’est une déferlante de touristes qui s’abat sur la vieille ville ! À éviter.

    Le célèbre tram rouge de la rue commerçante Myriam Thys | cms

    The big five

    Avant de me plonger dans l’immensité de la ville, j’ai besoin d’un café turc bien serré. Parfois, j’ai la nette impression de me trouver dans un jeu vidéo, une sensation qui émane du spectacle non orchestré de voitures qui klaxonnent à tout va, des nombreux taxis jaunes, des deux-roues hurlants et des piétons qui traversent les rues sans regarder. Avec une population de 17 millions d’habitants, difficile de faire autrement… Interdite aux voitures, la vieille ville est bien plus agréable, surtout en semaine, lorsque le nombre de piétons qui l’arpente diminue considérablement, ce qui permet alors de la découvrir en toute tranquillité et explorer les merveilles de ce quartier historique.

    Pêcheurs au bord du Bosphore Myriam Thys | cms

    Dans l’air frais du petit matin, l’appel à la prière résonne, rappelant les traditions religieuses profondément enracinées. Ici, églises et mosquées se côtoient en toute fraternité. Et à un jet de pierre de celles-ci, on trouve des cafés branchés et des boutiques à la mode, ce qui atteste du bras de fer incessant qui se joue entre tradition et innovation. Cela dit, aucun voyage à Istanbul ne peut s’achever sans visite des 5 grands monuments de la ville : Sainte-Sophie, la Mosquée bleue, la Tour de Galata, le Palais de Topkapi et la Basilique Citerne.

    Sainte Sophie Myriam Thys | cms

    Sainte-Sophie

    Si les murs de Sainte-Sophie pouvaient parler, ils régurgiteraient 1.500 ans d’histoire. Église byzantine à l’origine, elle a été transformée en mosquée au XVe siècle, après la conquête d’Istanbul par les Ottomans. De 537 à 1453, alors qu’Istanbul était encore Constantinople, elle a aussi été la plus grande cathédrale du monde. Chose surprenante : cette église a servi de modèle à toutes les mosquées construites par la suite.

    Intérieur de Sainte Sophie Myriam Thys | cms

    Sainte-Sophie a été construite en à peine six ans, ce qui, pour l’époque, relevait du miracle. On peut encore y admirer, entre autres, deux mosaïques chrétiennes orthodoxes, la colonne des vœux ainsi que la loge du sultan et de l’impératrice. Cela dit, Sainte-Sophie est avant tout d’un chef-d’œuvre architectural qui constitue aujourd’hui l’une des plus belles preuves du riche patrimoine culturel d’Istanbul.

    La Mosquée Bleue Myriam Thys | cms

    La Mosquée bleue

    Egalement connue sous le nom de Mosquée du Sultan Ahmet, elle est au moins aussi célèbre que Sainte-Sophie, même si elle a été construite près de 1.100 ans plus tard. Ce qui rend la mosquée immédiatement reconnaissable, ce sont ses six minarets. Pour éviter les douleurs aux cervicales, rappel : fuyez les visites le week-end, car avec la foule, il n’est possible d’admirer que les dômes.

    Intérieur de la Mosquée Bleue Myriam Thys | cms

    Ils sont magnifiques, mais c’est un peu réducteur. Une visite en semaine permet dès lors d’admirer ce bâtiment dans ses moindres détails et notamment les fameux carreaux bleus d’Iznik qui ont donné d’ailleurs à la mosquée son nom. Tout aussi admirable, le mihrab (la niche de prière soigneusement décorée), vaut aussi le détour. Comme sur beaucoup d’autres bâtiments de la ville, les mosaïques représentent partout des tulipes qui sont aussi la fleur nationale. La Mosquée bleue est plus que jamais une icône urbaine incontournable qui se détache comme aucune autre construction dans le paysage d’Istanbul.

    La Basilique Citerne Myriam Thys | cms

    La basilique Citerne

    Autre trésor de l’Empire byzantin : la Basilique Citerne qui est sans conteste le point d’intérêt le plus surprenant de la ville. On reste en effet bouche bée en pénétrant ce gigantesque espace souterrain qui compte pas moins de 336 colonnes. Cette réserve d’eau datant du VIe siècle fait penser à un palais englouti, comme si des géants y avaient installé leur chambre secrète. L’eau était acheminée par un aqueduc depuis la forêt de Belgrade, à 19 km de là. De la sorte, 80.000 mètres cubes d’eau potable étaient stockés pour l’empereur de l’époque et sa cour.

    La Basilique Citerne Myriam Thys | cms

    Le décor est véritablement surréaliste et l’éclairage tamisé ajoute à la magie du lieu. Il n’est pas surprenant que de nombreux films y aient été tournés dans ce réservoir, notamment « Inferno » avec Tom Hanks ainsi que le James Bond « From Russia with Love ». La citerne est située sous l’Hippodrome, qui est également l’un des sites les plus anciens de la ville. Cette arène, destinée aux courses de chars et aux cérémonies importantes, est aujourd’hui devenue une immense place. Elle fut construite en 324 avant Jésus Christ ! L’impressionnante colonne de l’empereur Constantin est l’un des rares vestiges romains tandis que l’obélisque égyptien présente un état de conservation tout simplement fantastique avec ses élégants hiéroglyphes et sa jolie fontaine. Incontournables.

    Le palais Topkapi Myriam Thys | cms

    Le palais de Topkapi

    Les musées et monuments uniques au monde font d’Istanbul un véritable puits d’histoire. Construit en 1465, le palais de Topkapi, ancienne résidence des sultans ottomans, orne les rives du Bosphore depuis des siècles. Les sultans y résidaient avec leur somptueux harem qui comptait souvent quelque 300 concubines. Le palais de Topkapi est donc le témoin silencieux de siècles d’intrigues, d’opulence, de luttes politiques pour le pouvoir et d’amours secrets. Ce palais possède quatre cours, chacune ayant une fonction propre, ainsi que de magnifiques jardins.

    Le 2e plus gros diamant du monde cms | cms

    Aujourd’hui, c’est un musée qui attire le monde. Parmi les trésors, il faut retenir la variété d’objets rares qui témoignent de l’extrême richesse des sultans ainsi qu’une fascinante collection de bijoux, tous plus spectaculaires les uns que les autres : la célèbre dague de Topkapi, vue dans le film du même nom, le deuxième plus gros diamant du monde (86 carats) ou le diamant du fabricant de cuillères (ou diamant de Tokapi) attirent logiquement tous les regards.

    La Tour Galata Myriam Thys

    La tour de Galata

    Nichée dans le quartier animé de Karaköy, la tour de Galata surplombe la ville avec une élégance intemporelle. Construite au XIVe siècle, cette tour de 67 mètres de haut a vécu la transition de l’Empire byzantin à l’Empire ottoman et a assuré diverses fonctions au cours de sa longue vie : elle fut tour de guet, phare, observatoire et même prison pendant un moment ! Par un escalier de pierre en colimaçon, on accède à la plate-forme d’observation où vous serez récompensé par une vue fabuleuse sur Istanbul et de tous ses joyaux architecturaux.

    Le restaurant à l’intérieur de la Tour Galata Myriam Thys | cms

    Depuis des siècles, cette tour fait office de véritable point de repère dans le dédale de rues qui caractérise cette partie d’Istanbul. Le quartier qui l’entoure est animé, mais très agréable, avec de nombreux magasins, bars et restaurants.

    AKM Opera et centre culturel Myriam Thys | cms

    Istanbul moderne

    Il faut aussi se rendre à l’embarcadère de Kabatas, où vous montrez à bord d’un yacht ultramoderne pour une excursion de deux heures sur le Bosphore. Les nombreux palais et mosquées défilent alors comme des stars sur un podium ! C’est un sentiment très particulier que de se tenir en équilibre sur la ligne de démarcation entre l’Europe et l’Asie, qui, ici, ne sont séparées que par un pont. Le plus ancien et le plus connu est le pont de Galata, d’où les pêcheurs tentent d’attraper leur repas directement dans le ‘fleuve’.

    Pont au dessus du Bosphore Myriam Thys | cms

    Le port de Galata, où accostent les bateaux de croisière, est un quartier sensiblement différent. Les blocs de bâtisses qui l’entourent sont branchés et dédiés à l’art, à la culture, au design, aux belles boutiques. On y trouve aussi d’excellents restaurants comme le « Muutto » qui sert des tapas turques revisitées avec modernité. Entièrement rénové, le centre culturel Atatürk (AKM), offre une splendeur encore plus contemporaine. De surcroît, je suis invitée à l’ouverture du prestigieux symposium mondial de musique chorale ! Cela dit, le bâtiment à lui seul vaut le détour.

    Palais Dolmabahce Myriam Thys | cms

    Les tulipes turques

    Peu de gens savent que la tulipe est arrivée du Kazakhstan dès le XIe siècle dans ce qui était alors Constantinople. La tulipe telle que nous la connaissons aujourd’hui, est donc originaire de Turquie. Nos voisins du nord ne l’ont connue qu’au 16e siècle. Or, un siècle plus tôt, cette fleur connaissait son apogée dans l’Empire ottoman. Elle était un signe d’extrême richesse et un véritable symbole de statut social. Aujourd’hui encore, elle a le statut de fleur nationale. C’est pour cela que les représentations de tulipes sont partout : dans les mosquées, les palais, sur les tapis ou sur les pièces de monnaie. Même les verres à thé sont en forme de tulipe.

    Myriam Thys | cms

    À l’époque, personne en Europe ne connaissait cette fleur, car les exportations étaient strictement interdites. En tout cas, jusqu’à ce que le sultan Süleyman fasse une exception au XVIe siècle et offre quelques bulbes à un diplomate autrichien ! Le reste appartient à l’histoire… Mais ce sont les Néerlandais qui ont donné à la tulipe sa renommée mondiale. Toujours bon à savoir : le mot « tulipe » provient du mot persan « tulipán », qui signifiait turban. Et, effectivement, avec un peu d’imagination, on peut y deviner un turban. En avril se tient le festival de la tulipe à Istanbul, moment où ces fleurs envahissent littéralement la ville. Il y a aussi des parcs dédiés aux tulipes comme Emirgan, qui rappelle le Keukenhof d’Amsterdam et qui attire des foules de touristes chaque année. Ici, la tulipe n’est pas seulement une fleur, c’est véritablement le symbole de la culture turque.

    Gastronomie riche et variée Myriam Thys | cms

    Gastronomie de tous niveaux

    Au-delà de l’obsession pour le thé et le café, deux boissons qui coulent dans les veines des Turcs, il existe également une vraie et belle culture alimentaire à Istanbul. Attention toutefois : les calories s’additionnent rapidement quand on séjourne ici, la gastronomie  est aussi tentante que les lumières et les couleurs vives du Grand Bazar et est une autre raison du retour des touristes dans cette ville.

    Restaurant Serenita Myriam Thys | cms

    Des savoureux kebabs aux délicieux mezze, en passant par les délices gastronomiques des restaurants super branchés, comme le Divan brasserie Fuaye, dans l’AKM, ou le Serenita où une femme chef office en maître. Vos papilles sautent littéralement de joie, car, en 2022, Istanbul comptait 53 restaurants classés au Michelin. Un autre endroit de référence pour les plus gourmands est le pont de Galata, où l’on peut manger de délicieux poissons et fumer le narguilé. Les sucreries me tentent moins, mais elles sont incroyablement populaires. Les baklavas et les loukoums font partie d’Istanbul au même titre que le sucre dans un café turc. Une chose est sûre, Istanbul est à découvrir pas à pas et elle se déguste à petites bouchées.