Howard Carter, soutenu par son mécène Lord Carnarvon, avait mené des fouilles dans la Vallée des Rois pendant plusieurs années. Malgré le scepticisme croissant au sujet de l’existence de tombes royales encore inexplorées, Carter croyait fermement qu’une tombe encore intacte attendait d’être découverte. Sa détermination s’appuyait sur des indices fragmentaires laissés par des objets portant le nom de Toutankhamon.
La découverte
Le matin du 4 novembre 1922, l’équipe de Carter découvrit les premières marches menant à une tombe scellée, cachée sous le sable depuis plus de 3 000 ans. Le sceau de la tombe portait le nom de Toutankhamon, confirmant que Carter était sur le point de faire une découverte historique.
vw
Après des semaines de travail pour dégager l’entrée, Carter et Lord Carnarvon ouvrirent finalement la tombe le 26 novembre 1922. En regardant à travers un petit trou dans le mur scellé, Carter aperçut un scintillement doré, qui s’avéra être une salle remplie d’objets précieux. Lorsque Lord Carnarvon lui demanda s’il voyait quelque chose, Carter répondit simplement : “Oui, des merveilles.”
Les trésors découverts
La tombe de Toutankhamon contenait une richesse inestimable, notamment le célèbre masque funéraire en or massif, des statues, des bijoux, des chars, des meubles finement décorés et des centaines d’autres objets. Tous ces artefacts, soigneusement organisés dans quatre chambres, ont offert un aperçu sans précédent de la vie quotidienne, des rituels funéraires et du pouvoir des pharaons de l’Égypte ancienne.
vw
La découverte de la tombe a suscité une fascination mondiale pour l’Égypte ancienne. Les trésors ont voyagé autour du globe dans des expositions qui ont inspiré des générations d’archéologues et d’historiens. Cependant, cette découverte a également suscité des préoccupations sur la conservation et l’impact du tourisme sur les sites archéologiques fragiles.
En 30 av. J.-C., la ville d’Alexandrie devient le théâtre du dernier acte tragique de la dynastie ptolémaïque. Cléopâtre VII, reine d’Égypte, connue pour son intelligence, sa beauté et son pouvoir politique, fait face à l’inévitable conséquence de sa défaite face à Octave, le futur empereur Auguste de Rome.
vw
Une fin emblématique
Selon la légende, Cléopâtre choisit de mettre fin à ses jours de manière emblématique, préférant le suicide par morsure de serpent à la captivité sous Rome. Ce geste désespéré marque non seulement la fin de sa vie mais aussi celle de l’Égypte en tant que royaume indépendant, désormais annexée à l’Empire romain.
L’héritage d’une reine
La mort de Cléopâtre à Alexandrie symbolise la fin d’une époque. Elle laisse derrière elle un héritage complexe, mélange de fascination et de mystère, inspirant des générations d’artistes, d’écrivains et d’historiens. Sa vie et sa fin tragique restent gravées dans l’histoire comme le crépuscule brillant d’une des figures féminines les plus puissantes de l’antiquité.
Flo P
Alexandrie aujourd’hui
Alexandrie est une ville vibrante, mêlant histoire ancienne et modernité. Jadis centre de savoir et de culture de l’antiquité, la cité fondée par Alexandre Le Grand abrite des sites historiques comme la colonne de Pompée et les catacombes de Kom el Shoqafa. Son bord de mer, ses bibliothèques et musées modernes attirent toujours autant les touristes !
La rénovation de la pyramide de Mykérinos, considérée par certains comme « le projet du siècle », sème la discorde en Egypte. Sous la direction de Mostafa Waziri, patron des Antiquités égyptiennes, des ouvriers s’affairent à aligner des blocs de granit sur la base de cette pyramide, la plus petite des trois sur le plateau de Guizeh. Cette initiative vise à restaurer son revêtement en granit d’origine, perdu au fil du temps.
Restauration ou profanation ?
Cette « rénovation », prévue pour durer trois ans, est célébrée par M. Waziri comme un « cadeau de l’Egypte au monde au XXIe siècle ». Selon ce dernier, cette rénovation « permettra de voir […] la pyramide de Mykérinos telle qu’elle a été construite par les anciens Egyptiens ».
Pourtant, elle suscite une réaction farouche des conservateurs du patrimoine et des internautes. L’égyptologue Monica Hanna, par exemple, exprime son indignation sur Facebook, s’opposant fermement à ce qu’elle qualifie d’acte de profanation : « Il ne manquait plus que de carreler la pyramide de Mykérinos! Quand va-t-on arrêter l’absurdité dans la gestion du patrimoine égyptien? » exprime-t-elle, révoltée ! Elle souligne que les principes internationaux de rénovation interdisent de telles interventions, appelant à une mobilisation des archéologues.
Lancement du projet de reconfiguration de la couverture extérieure de la pyramide de Mykérinos https://t.co/zWU3AwOUOF
Toute la politique de préservation du patrimoine est remise en question !
Face à l’ampleur des réactions, une enquête a été annoncée concernant la rénovation de la mosquée d’Alexandrie. C’est donc toute la gestion du patrimoine culturel en Egypte qui est remise en question. Faut-il rénover ou laisser en l’état ?
Imaginez une terre vierge au bord du majestueux Nil, où s’élève la première pierre de Memphis vers 2950 av. J.-C. À ses débuts, elle n’était que quelques maisons en briques de boue et des structures simples, sous l’œil vigilant des premiers bâtisseurs de l’Égypte ancienne. Ces fondations modestes posées, la ville allait bientôt s’épanouir en un centre de pouvoir et de culture.
Le cœur battant de l’Égypte
Memphis n’était pas qu’une capitale; elle était le cœur battant de l’Égypte ancienne. Située à la croisée des routes commerciales, elle était un carrefour pour les marchands, les diplomates et les voyageurs. La ville jouissait d’une position stratégique et était célèbre pour son grand temple de Ptah, le dieu créateur. Les prêtres de Memphis jouaient un rôle clé dans les rituels et les cérémonies, renforçant le lien entre le divin et le pharaon.
vw
L’Apogée d’un Empire (2600 – 2100 av. J.-C.)
Durant son apogée, entre 2600 et 2100 av. J.-C., Memphis est une période de splendeur inégalée. Les temples majestueux et les palais royaux se dressent fièrement, témoignant de la grandeur de l’architecture égyptienne. Les rues bourdonnent d’activité, les marchés regorgent de produits exotiques, et les artistes et artisans expriment leur créativité. C’est ici que le pharaon règne sur un empire, et que les prêtres et les scribes façonnent l’histoire et la culture de toute une civilisation. Memphis est alors un symbole de puissance et de prospérité, un joyau sur le Nil.
Un centre de savoir et d’innovation
Memphis était également un centre de savoir. Sa bibliothèque, réputée pour sa vaste collection de rouleaux de papyrus, attirait des érudits de tout le pays. Les médecins de Memphis, célèbres pour leurs connaissances en médecine et leurs techniques chirurgicales avancées, témoignent de cette ville comme un foyer d’innovation et de connaissance.
Le Crépuscule d’une Ère (7ème siècle ap. J.-C.)
Cependant, même les plus grandes villes connaissent un déclin. Vers le 7ème siècle ap. J.-C., Memphis, autrefois vibrant centre de vie, commence à perdre de son éclat. Les bâtiments, autrefois imposants, sont maintenant en ruines, envahis par la végétation. Les rues autrefois animées sont désormais silencieuses, et les temples et palais autrefois sacrés sont laissés à l’abandon. Le soleil se couche sur Memphis, symbolisant la fin d’une époque glorieuse dans l’histoire égyptienne.
vw
Les 5 raisons du déclin…
Changement de la capitale politique : Au fil du temps, en particulier pendant le Nouvel Empire (environ 1570-1069 av. J.-C.) et les périodes subséquentes, le centre politique et religieux de l’Égypte s’est déplacé vers d’autres villes comme Thèbes et plus tard Alexandrie. Ce déplacement a réduit l’importance politique et économique de Memphis.
Modifications du cours du Nil : les changements dans le cours du Nil ont également joué un rôle. Memphis était initialement avantageusement située près du Nil, mais au fil du temps, le changement du cours du fleuve a probablement affecté son accès à l’eau et à ses voies de navigation, diminuant son importance en tant que centre commercial.
Invasions et conquêtes étrangères : l’Égypte a subi de nombreuses invasions au cours de son histoire, y compris par les Assyriens, les Perses, et plus tard par Alexandre le Grand. Chacune de ces conquêtes a contribué à affaiblir Memphis, à mesure que les nouveaux dirigeants favorisaient d’autres villes.
Déclin économique et démographique : Avec le déclin de son statut politique et la diminution de son importance commerciale, Memphis a subi un déclin économique et démographique. Les habitants ont migré vers des centres plus prospères, laissant la ville en déclin.
Facteurs environnementaux et entretien des structures : les conditions environnementales, telles que l’érosion et les inondations, ainsi que le manque d’entretien des structures majestueuses de la ville, ont contribué à sa dégradation physique au fil du temps.
Une nouvelle découverte archéologique en Egypte
🔹 La mission a découvert les vestiges d’une tribune en calcaire datant de l’époque romaine, lors des fouilles archéologiques dans l’est du temple de Dendérah, dans le gouvernorat de Qena. pic.twitter.com/E1s0tLgKPy
Le sphinx a été trouvé dans un bassin byzantin à l’intérieur d’une tombe à deux niveaux en calcaire. Les archéologues égyptiens chargés de l’examen ont suggéré que l’empereur romain représenté pourrait être Claudianoius, bien que l’identité exacte doive encore être confirmée.
Cette récente découverte fait suite à une série d’autres découvertes archéologiques en Égypte ces derniers mois, notamment une nécropole à Saqqara près du Caire, la Grande Pyramide de Khéops, et des vestiges d’une ville romaine à Louxor. Les autorités égyptiennes espèrent que ces découvertes aideront à stimuler le tourisme, une industrie vitale pour l’économie égyptienne, qui vise à accueillir 30 millions de touristes par an d’ici 2028, soit plus du double du nombre de visiteurs d’avant la pandémie.
Les archéologues égyptiens en charge de ces découvertes ont été critiqués par certains experts pour leur utilisation de découvertes archéologiques à des fins politiques et économiques plutôt que scientifiques. Cependant, l’importance de ces découvertes pour l’histoire de l’Égypte et leur potentiel pour attirer les visiteurs étrangers ne peut être ignorée.
#Egypt unveiled Thursday a gold-laced mummy and four tombs, including of an #ancient king’s “secret keeper”, discovered in the Saqqara necropolis south of Cairo. pic.twitter.com/Xxfub3OH0t
C’est dans la nécropole de Saqqara, connue pour la célèbre pyramide à degrés du pharaon Djéser, que ces découvertes ont été faites. Les tombes datent de la 5ème et 6ème dynastie, entre 2.500 et 2.100 ans avant JC. Les cavités profondes sont ornées de scènes colorées de la vie quotidienne et ont servi de dernière demeure à des personnages importants tels que Khnoumdjedef, grand prêtre du pharaon Ounas, Meri, gardien des secrets du roi, Messi, grand prêtre de Pépi Ier et Fetek, scribe et juge.
Hurghada, Safaga, Taba, Sharm-el-Sheikh, Marsa Alam… Les stations balnéaires d’Egypte ont depuis longtemps acquis une solide réputation. A 5h de vol de Belgique, elles garantissent en hiver une échappée ensoleillée et économique, le coût de la vie en Egypte étant tout à fait abordable pour un Européen. Au printemps c’est également une destination idéale. Placées au centre de la côte de la Mer Rouge, Hurghada et Safaga sont aux antipodes l’une de l’autre. La première est une immense ville et station balnéaire, animée et festive, parfaite pour les amateurs de distractions. La seconde est une « ville-village » égyptienne plus intimiste, hot spot des plongeurs et des kite surfeurs. Deux ambiances, deux styles ! Mais Safaga offre un autre intérêt : elle est placée à l’endroit précis où la mer Rouge est la plus proche du Nil. L’excursion à la journée vers la vallée et ses temples est très facile à réaliser.
Désert près de Safaga
Au large de Safaga sur un site de plongée
Désert près de Safaga
Détail du grand temple d’Hathor
Vue sur Safaga
Entrée du site de Denderah
Grand temple d’Hathor
Désert près de Safaga
Détail du grand temple d’Hathor à Denderah
Site de plongée au large de Safaga
Le Nil à Qena
La Mosquée de Qena
La Mosquée de Qena
Quad à Safaga
Quad à Safaga
Sur un marché – étale de grenades
Vue de Safaga
Complexe hotelier à Hurghada
Hurghada
La Mosquée Al Mina à Hurghada
Bateaux de plongeurs au mouillage au large de Safaga
Les bateaux de pêche à Safaga
La Mosquée de Safaga
Lotus Bay Hôtel à Safaga
Safaga, ambiance village eau bord de la mer Rouge
Bourgade ayant grandi vite, Safaga n’est pas à proprement parler une station esthétique. Mais elle offre l’avantage d’un séjour apaisé, loin de la tonitruance d’Hurghada.
Les bateaux de pêche à Safaga Vacancesweb.be
« Safaga, c’est Hurghada il y a 30 ans ! ». C’est ainsi que beaucoup de touristes en vacances à Safaga nous ont présenté la station. Calmement posée au bord de la mer Rouge 60 km au sud de sa voisine, Safaga est restée dans son jus égyptien. Une ville-village ni belle ni laide, allongée sur plusieurs kilomètres, avec une jolie petite mosquée au minaret bleu, le fatras habituel des échoppes alimentaires et quelques barques de pêche fatiguées. C’est aussi un important port de commerce. Escale pour des navires marchands sur la route maritime entre Asie et Europe, il est également un port d’embarquement pour l’Arabie Saoudite. Le port saoudien de Duba, sur la rive droite de la mer Rouge, se trouve à environ 5 h de ferry. L’ouverture progressive au tourisme du grand voisin wahhabite pourrait d’ailleurs offrir ces prochaines années une nouvelle impulsion à Safaga.
Resorts tranquilles les pieds dans l’eau
La ville n’est pas une station tout à fait comme les autres. Au fil du temps, elle s’est transformée en spot touristique pour une clientèle constituée essentiellement de plongeurs et de kite surfeurs (voir plus loin). Les resorts pieds dans l’eau y sont rares mais tranquilles. Citons le Shams Safaga Beach Resort, le meilleur hôtel au cœur de la station. Il propose plus de 300
chambres et bungalows et dispose de jardins, d’un spa et d’une plage privée. Le Lotus Bay est aussi un bel hôtel 4* de front de mer, avec 224 chambres équipées de balcons ou de terrasses. Piscines extérieures, restaurants, bars, plage privée… le confort est au rendez-vous, à partir de 65 € la nuit. L’hôtel se
trouve dans la petite enclave balnéaire de Soma Bay, légèrement au nord de la
station. Là se trouvent aussi de « grands paquebots » de l’hébergement balnéaire, un Sheraton, un Kempinsky, un Mövenpick…
Lotus Bay Hôtel à Safaga Vacancesweb.be
Safaga, un hot spot pour plongeurs et kite surfeurs
Safaga est réputée pour son vent et ses sites sous-marins. Elle draine de novembre à mars les adeptes de ces deux disciplines, séduits par la beauté des fonds et la qualité des spots de kite.
Au large de Safaga sur un site de plongée Vacancesweb.be
Le vent fort qui souffle régulièrement à Safaga n’est pas pour rien dans la réputation de la station. Side-off (vent diagonal), rafales de rivage, vents thermiques… les « stats » de vent à Soma Bay-Safaga affolent les compteurs et participent à son attrait auprès des « kiteurs » de l’Europe entière. Soma Bay, Tobia Island et le lagon de Safaga sont des plans d’eau mondialement réputés, avec des zones réservées à la pratique des débutants ou des pratiquants confirmés. De mi-novembre à mars, le vent souffle plutôt en rafales mais les températures de l’air et de l’eau restent bonnes. La communauté des kite surfeurs est bienvenue à Safaga où elle possède ses habitudes. D’autres activités nautiques ont aussi droit de cité dans la station, à l’image du windsurf et du wakeboard.
Day Dive ou croisières plongée
Réputés pour la beauté des récifs, de la faune (poissons, tortues, dauphins…) et pour l’intérêt de ses épaves, les sites de la baie et en pleine mer sont fréquentés toute l’année par les plongeurs en bouteilles. Tobia Arba, Gamul Kebir, Panorama Reef, Abu Kefan… il y en a pour tous les niveaux. On peut choisir l’option day dive (sorties à la journée – le club 3Turtles est l’un des
plus réputés) ou la croisière-plongée d’une semaine. Quelques clubs de qualité
sont gérés par des Français, à l’image de Seafari (basé à Hurghada). Ultramarina, voyagiste spécialiste de plongée sous-marine et notamment de l’Egypte propose aussi des séjours et des croisières à Safaga.
Que ceux qui n’aiment pas le néoprène et l’équipement technique se
rassurent : le snorkelling se pratique aussi assidument à Safaga. Même vue
au ras de l’eau, la beauté de la faune sous-marine et des coraux est intacte. Conséquence de cette fréquentation communautaire et des goûts simples souvent affichés par les plongeurs, beaucoup d’hébergements sont constitués d’appartements à louer ou de petites pensions. A l’image du très convivial L’Oasis de Safaga, un lieu avec seulement neuf chambres mais dont les dîners en terrasses sur des poufs drainent tout ce que la ville compte d’hommes et de femmes plongeurs…
Site de plongée au large de Safaga Vacancesweb.be
Le Nil et ses temples à portée de route
Depuis Safaga, on peut aisément se rendre dans la haute vallée du Nil. Une option intéressante pour une séquence culturelle lors d’une excursion à la journée.
Entrée du site de Denderah Vacancesweb.be
Peut-on mêler détente balnéaire et culture en Egypte ? Oui, en séjournant à l’endroit précis où la mer Rouge est la plus proche du Nil et des temples de Louxor. C’est-à-dire à Safaga, située à 2h de route du grand fleuve et à 3h du complexe religieux de Karnak. La station balnéaire se trouve précisément
à 160 km de Qena, au bord du Nil, et à 230 km de Louxor. En lien avec les
hôtels, des agences de voyages locales proposent l’excursion à la journée, avec une prise en charge en bus très matinale (comme El-Mallah). Il est aussi possible de négocier la sortie avec un prestataire privé disposant d’un véhicule. Cette option offre plus de souplesse si l’on est en couple ou jusqu’à 3 à 4 personnes. Le trajet sur une belle route asphaltée est splendide. Les check-points sont encore nombreux mais on ne circule plus en convois comme auparavant.
Au milieu de nulle part
Au milieu du néant, on longe des montagnes rougeoyantes décharnées,
des déserts de pierre et des plateaux de roches blanches. On y croise de rares
restaurants et stations-services, ainsi que des troupeaux de chèvres menés par des bergères voilées. A Qena, ville de 200 000 habitants, aucun
touriste : si vous êtes avec un chauffeur privé, vous pourrez lui demander
d’aller visiter les souks, la mosquée et une église copte. Souvent, par
règlement plus que par réelle sécurité, un véhicule de la police vous
accompagne. L’avantage de Qena : c’est l’Egypte profonde et authentique.
Les bords du Nil, eux, sont déserts. Mais vous voilà enfin devant le grand
fleuve africain ! Ceux qui ne vont pas jusqu’à Louxor se contenteront depuis
Qena de visiter le temple de
Dendérah, à 5 km.
Désert près de Safaga Vacancesweb.be
Déserts de pierre et Grand Temple d’Hathor
Perdu dans un désert de rocaille, ce complexe est relativement oublié des touristes. Presque intact, c’est l’un des ultimes édifices de l’Egypte ancienne, datant du début de la période ptolémaïque. Bâti dans une enceinte de remparts en briques percée de hautes portes, le Grand Temple d’Hathor de Dendérah séduit par la profusion de ses décors. La salle hypostyle est particulièrement riche, avec ses énormes colonnes sculptées et son plafond décoré de scènes de la vie quotidienne. Dans les chapelles, l’art de la civilisation égyptienne s’exprime avec une grâce infinie. La crypte souterraine porte aussi des décorations murales. A l’extérieur, le site abrite le petit temple d’Isis et un bassin hors d’eau planté de palmiers. Un avant-goût prometteur de la Vallée des Rois pour ceux qui veulent aller plus loin.
Grand temple d’Hathor Vacancesweb.be
Dans la « fureur » d’Hurghada
La grande station balnéaire du centre Egypte n’a rien perdu de sa vivacité. Au contraire, les projets immobiliers et hôteliers semblent flamber. Un choix à recommander quand on aime le divertissement… même sous Covid-19.
Hurghada Vacancesweb.be
Une fois habitué à la nonchalance de Safaga, difficile d’apprécier
le brasier d’Hurghada ! Il faut se rendre malgré tout dans ce bronzodrôme du tourisme international, histoire de constater les dégâts causés par la fréquentation de masse et de s’apercevoir que ce secteur d’activité est toujours vivace. Dans une station balnéaire qui a traversé une longue phase de dépression, pour cause de sentiment d’insécurité, le renouveau est visible. Preuve du regain d’énergie, flagrant jusqu’à la crise du coronavirus : le nombre de nouvelles résidences en construction est important. Au sud d’Hurghada, le secteur de Makady est déjà saturé d’hôtels-resorts. Au nord, Hurghada et El Gouna ne formeront bientôt plus qu’une seule longue agglomération balnéaire.
Le trajet par Sheraton Road entre l’hôtel Marriott et la grande mosquée
Al Mina – seul site vraiment plaisant au sud de la ville -, en dit long sur les aléas traversés par Hurghada. Après le Printemps arabe, puis l’attentat en 2015 contre un avion russe à Sharm el-Sheikh, le crash du tourisme en Egypte s’est accompagné du délitement des installations. Hôtels fermés à la va-vite et abandonnés, tags et ruines, le spectacle à Hurghada est parfois désolant. Pourtant, entre deux édifices bancals, des projets émergent. Moon Land Village (food court, studios et shopping mall) et Aqua Fun (beachfront residential compound) en sont deux exemples parmi d’autres.
Complexe hotelier à Hurghada Vacancesweb.be
La marina, havre de tranquillité
Dans cette ville tentaculaire où les repères sont rares, la marina aménagée non loin de la mosquée El Mina constitue un havre de tranquillité bienvenu. L’accès s’effectue près du marché aux poissons, un lieu de vie 100% égyptien. S’y échangent les prises débarquées d’embarcations sommaires à la peinture bleue, amarrées à deux pas. Quel contraste saisissant avec cette marina aseptisée et sécurisée ! Elle aligne le long de quais occupés par des yachts clinquants une batterie de restaurants, cafés et concept-stores aux standards internationaux. Le symbole d’une méga-station où tout est conçu pour la récréation.
Passeport en cours de validité. Visa à payer à l’arrivée à l’aéroport d’Hurgahda (environ 23 €, en espèces).
Monnaie
1 € = env. 19 Livres égyptiennes.
Décalage horaire
1 € = env. 19 Livres égyptiennes.
Climat
+ 1 h en hiver.
Eviter les fortes chaleurs d’été. Le printemps, l’automne et même l’hiver sont les périodes les plus favorables au bord de la Mer Rouge.
Les autorités égyptiennes ont annoncé la mise au jour d’une nouvelle tombe royale, probablement celle d’une épouse de la 18ème dynastie, celle d’Akhenaton et de Toutankhamon, il y a près de 3500 ans. Elle a été découverte sur la rive ouest du Nil, là où se trouvent les célèbres vallées des rois et des reines.
Les fouilles continuent, et les premiers éléments découverts semblent indiquer qu’elle date de la 18ème dynastie, considérée comme l’apogée et la période la plus prospère de l’Egypte antique. Il pourrait s’agir de la tombe d’une épouse royale ou d’une princesse de la lignée des Thoutmosides dont très peu ont été mises au jour.
L’intérieur de la tombe est en mauvais état, avec « de nombreuses constructions et inscriptions détruites du fait des inondations de l’Antiquité qui ont rempli les chambres mortuaires de sédiments sableux et calcaires », précise l’archéologue égyptien Mohsen Kamel. C’est une véritable aubaine pour les archéologues et les amoureux de l’histoire égyptienne, et pour l’économie égyptienne qui compte sur cette découverte (ainsi que sur de nombreuses autres) pour relancer le tourisme, en berne depuis 2011.
La pyramide du pharaon Djoser à Saqqara, vieille de 4.700 ans et considérée comme la plus ancienne encore visible en Egypte, a rouvert au public après plusieurs années de rénovation, a constaté une journaliste de l’AFP.
“Nous rouvrons aujourd’hui, après sa restauration, la plus ancienne pyramide encore debout en Egypte“, a déclaré le ministre des Antiquités et du Tourisme Khaled el-Enany. Située à 20 km au sud du Caire, la pyramide domine une vaste nécropole dans la région de Memphis, première capitale égyptienne. Ce monument, haut d’environ 60 mètres, a été construit vers 2.700 avant J.-C. par l’architecte Imhotep, au-dessus d’une cavité profonde de 28 mètres qui abrite une tombe de granit rose. Il s’agit également de la première pyramide à degrés de l’ère pharaonique mais aussi de la première nécropole familiale. Djoser est le premier pharaon à avoir introduit cette pratique.
Ces dernières années, les autorités ont considérablement renforcé leur communication autour des découvertes archéologiques dans l’espoir d’attirer de nouveau les touristes qui ont déserté l’Egypte en raison des troubles liés à la révolte de 2011. Les sites archéologiques constituent pour l’Egypte un argument majeur face à la concurrence d’autres destinations touristiques…