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Tag: antarctique

  • Les Vallées sèches de McMurdo : la zone la plus sèche de la planète ?

    Les Vallées sèches de McMurdo : la zone la plus sèche de la planète ?

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    Nichées dans la Terre Victoria, les Dry Valleys de McMurdo défient les clichés sur l’Antarctique. Ici, pas de banquise infinie, mais des vallées presque sans neige, un sol rocailleux et une sécheresse comparable à l’Atacama. L’humidité ? Balayée. Les précipitations ? Moins de 100 mm par an, souvent sous forme de flocons perdus. Certaines sources annoncent que des zones bien précises n’auraient pas vu la pluie depuis des millions d’années !

    Les responsables : des vents furieux et des montagnes qui bloquent tout !

    Deux phénomènes expliquent cette sécheresse extrême. D’abord, les vents kctabatiques : des rafales glacées, jusqu’à 320 km/h, qui dévalent les pentes en évaporant la neige avant même qu’elle ne touche le sol. Ensuite, un effet d’ombre pluviométrique causé par la chaîne de montagnes Transantarctique, qui bloque l’air humide venu de l’océan. Résultat : une zone quasi stérile de 4 800 km², sans pluie depuis des millions d’années.

    Friis Hills : l’endroit le plus stérile du monde ?

    Au cœur des Dry Valleys, les Friis Hills sont encore plus extrêmes. Selon une étude néo-zélandaise, elles seraient restées inchangées depuis 14 à 20 millions d’années, rapporte wodnesprawy.pl. C’est sec, froid, exposé aux vents – et surtout, vide. Des échantillons de sol n’ont révélé aucune trace de vie microbienne. Un cas quasi unique sur Terre !

    Mais la vie persiste… ailleurs

    Sous les lacs salins gelés, des bactéries anaérobies ont développé des stratégies de survie inattendues, métabolisant fer et soufre, sans lumière ni oxygène. C’est d’ailleurs ce qui fascine les astrobiologistes : les Vallées Sèches sont un laboratoire à ciel ouvert pour comprendre les limites de la vie, ici comme sur Mars.

    Un sanctuaire à ne pas déranger

    Classée zone protégée (ASMA-2), la région est strictement surveillée ! Le sol y est resté intact depuis des millénaires. Comme si le temps lui-même s’y était arrêté.

  • Antarctique en péril : les constats sont alarmants !

    Antarctique en péril : les constats sont alarmants !

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    cassie-matias

    Tourisme polaire : un coût climatique salé

    Longtemps perçu comme un sanctuaire de glace inviolé, l’Antarctique craque désormais sous la pression… des activités humaines. Une étude publiée dans Nature Sustainability dresse un constat glaçant : dans les zones visitées, la concentration de particules fines toxiques a été multipliée par dix en 40 ans.

    L’effet boule de neige ne vient pas que du réchauffement climatique. Le nombre de touristes a explosé ces vingt dernières années, passant de 20.000 à 120.000 par an, selon l’Association internationale des opérateurs touristiques de l’Antarctique. Et chacun de ces visiteurs laisse une trace bien visible.

    Les croisières et les… scientifiques en cause ?

    Les navires de croisière, alimentés aux combustibles fossiles, relâchent des particules fines qui noircissent la neige. Résultat ? Une absorption accrue de chaleur et une fonte accélérée. Selon Raul Cordero, co-auteur de l’étude et scientifique à l’université de Groningen, « un seul touriste peut contribuer à accélérer la fonte d’environ 100 tonnes de neige ». Les scientifiques, eux aussi, sont pointés du doigt : leurs séjours prolongés peuvent avoir un impact dix fois supérieur à celui d’un touriste, précise l’étude.

    Des efforts, mais encore trop timides

    Certes, l’interdiction du fioul lourd et l’hybridation des navires sont des progrès notables. Mais selon les chercheurs, seule une transition énergétique rapide permettra de limiter les dégâts dans les zones les plus vulnérables du continent. Pendant ce temps, selon la NASA, l’Antarctique continue de perdre 135 milliards de tonnes de neige et de glace chaque année.

     

  • Le plus gros iceberg au monde se remet en route !

    Le plus gros iceberg au monde se remet en route !

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    Un iceberg géant libéré de son piège

    L’iceberg A23a, avec une surface de 3 800 km² (près de la moitié de la Corse), est à nouveau en mouvement. Détaché de l’Antarctique en 1986, ce monstre de glace était resté bloqué pendant plus de 30 ans dans la mer de Weddell. En 2024, il s’est retrouvé piégé dans un vortex marin, une « colonne de Taylor », près des îles Orcades du Sud.

    Selon le British Antarctic Survey (BAS), le 13 décembre dernier, A23a a enfin quitté ce piège et se dirige désormais vers le nord.

    Quel destin pour A23a ?

    En route vers l’océan Atlantique, A23a finira par se fragmenter en morceaux plus petits avant de fondre sous l’effet des eaux plus chaudes. Même si sa fonte ne contribuera pas directement à la hausse du niveau des mers, le changement climatique bouleverse sérieusement l’Antarctique. En 2023, des niveaux « historiquement bas » de glace de mer ont été enregistrés, rappelle El Mundo.

    Un impact bénéfique pour l’écosystème marin

    Malgré sa disparition imminente, A23a joue un rôle important. Il laisse derrière lui des nutriments précieux qui stimulent la vie marine. Comme l’explique la scientifique Laura Taylor, rapportée dans Geo.fr : « Ces icebergs peuvent créer des écosystèmes florissants dans des zones autrement moins productives. »

  • L’Antarctique en danger : Pourquoi le 6ème continent n’est-il pas plus protégé ?

    L’Antarctique en danger : Pourquoi le 6ème continent n’est-il pas plus protégé ?

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    Derek Oyen

    L’Antarctique abrite une faune exceptionnelle, des manchots aux phoques en passant par les baleines. Ces animaux sont de plus en plus vulnérables face au réchauffement climatique et à la surpêche. Depuis 2009, la Commission pour la conservation de la faune et la flore marines de l’Antarctique (CCAMLR) a pourtant mis en place un système de création d’aires marines protégées (AMP). Malheureusement, seuls deux des six sites prévus ont vu le jour.

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    Jeremy Stewardson

    Les raisons du blocage

    La récente réunion annuelle de la CCAMLR à Hobart, sur l’île de Tasmanie, s’est conclue sans accord, en grande partie en raison des positions de la Russie et de la Chine. “L’intérêt de la Russie pour une coopération mondiale constructive est nul et la Chine privilégie malheureusement l’exploitation à court terme des ressources marines“, a déclaré Cem Özdemir, ministre allemand de l’Agriculture.

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    derek oyen

    Les conséquences climatiques

    L’Antarctic and Southern Ocean Coalition (ASOC) a publié un rapport indiquant des écarts de température sans précédent et une réduction de la banquise. La surpêche, les microplastiques et le tourisme ne font qu’aggraver la situation, mettant en péril ces écosystèmes uniques.

    Les négociations sur la création de nouvelles AMP sont au point mort depuis 2016, mais l’urgence d’agir n’a jamais été aussi pressante.