C’est un communiqué Belga qui rapporte la situation : pour aller au lac, c’est la pagaille sur la route : une seule voie mène au lac, et deux parkings — déjà squattés par les fans du téléphérique du Zugspitze — peinent à contenir la marée de véhicules. Résultat ? Un embouteillage monstre. Quant aux navettes, elles sont constamment pleines…
Instagram a encore frappé
Si le Eibsee ressemble à une carte postale (forêts denses, sommets éthérés, eaux cristallines…), c’est surtout sa nouvelle célébrité sur les réseaux sociaux qui attire les foules. Surnommé « la Caraïbe de Bavière » par l’office du tourisme local, le lac cumule les millions de vues. Même sort que Hallstatt ou Annecy, autres victimes d’un surtourisme devenu viral.
Grainau sous pression
Selon Christian Andrä, maire adjoint de Grainau, la commune enregistre 620.000 nuitées par an depuis la pandémie. Cela représente 1.700 touristes par jour, pour une ville de 3.600 habitants. Et ce chiffre n’inclut même pas les visiteurs à la journée !
C’était une demande récurrente de l’aéroport : faire entrer les trains à grande vitesse dans la danse. À partir du 7 septembre 2026, ce sera chose faite, avec deux liaisons ICE par jour reliant Anvers, Bruxelles-National, Louvain et Liège à Cologne et Aix-la-Chapelle.
Deux allers-retours quotidiens
Les horaires ? Départ d’Anvers-Central à 11h00 et 19h00, avec arrêts à Zaventem (11h30/19h30) et Liège-Guillemins (12h20/20h20), pour une arrivée à Cologne à 13h30 ou 21h30. Dans l’autre sens, les trains partiront de Cologne à 6h30 et 14h30, direction Anvers via Liège et Bruxelles.
Une ligne mi-express, mi-régulière
Si les ICE fileront à toute allure entre l’Allemagne et Louvain, ils ralentiront ensuite sur une ligne classique jusqu’à Anvers.
Lancé en grande pompe, le train de nuit Nightjet promettait une liaison confortable entre les capitales belge et allemande en 13 heures et 38 minutes, à raison de trois départs par semaine. Mieux encore, ÖBB, la compagnie ferroviaire autrichienne derrière ce service, avait même prévu d’augmenter la fréquence des trajets à un départ quotidien dès l’automne 2024. Mais les promesses sont restées à quai.
Un embouteillage nocturne fatal ?
En raison d’une modification des jours de départ, le Nightjet s’est retrouvé en concurrence directe avec le Good Night Train d’European Sleeper. Résultat : deux trains partant le même jour, avec seulement 20 minutes d’écart. Un duel ferroviaire qui a visiblement pesé dans la balance, poussant ÖBB à jeter l’éponge.
Une fin précipitée après des perturbations
Ce n’est pas la première embûche sur les rails du Nightjet : la ligne avait déjà été interrompue entre août et octobre 2023 pour cause de travaux. Cette fois, c’est une suppression définitive.
Que reste-t-il pour les voyageurs ?
Les adeptes du train de nuit pourront toujours compter sur :
🚆 Le Nightjet Vienne-Bruxelles, qui continue d’opérer.
🌙 Le Good Night Train d’European Sleeper, toujours en service sur Bruxelles-Berlin.
Nouvelle journée, nouveau lieu : nous sommes le long de la Moselle dans la petite ville de Cochem. Nous commençons par une visite de l’imposant château de Reichsburg, fondé autour de l’an 1000, détruit en 1689 par les troupes du Français Louis XIV et reconstruit en style néo-gothique à partir de 1868. Puis, direction les ruelles de la vieille ville et son marché de Noël.
Un sauna sur la Moselle
De retour au bateau, on dîne dans le petit restaurant arrière (gratuit, mais réservation obligatoire), où l’ambiance est plus cosy et le menu encore plus fin que dans le grand restaurant avant. On s’offre ensuite une séance dans le spa du bateau (gratuit, mais sous réservation), un espace privatisé avec sauna, hammam, jacuzzi et solarium.
Viva Cruise
Le dîner de gala du capitaine
Le spa nous a remis d’aplomb pour le dîner de gala du capitaine, où nous sont présentés les 40 membres d’équipage de 10 nationalités différentes. L’occasion d’applaudir ces gens dévoués et offrant un service de qualité. Pour le repas, j’ai choisi les fruits de mer Thermidor, le bœuf Angus, le plateau de fromage et la tarte au citron ; le tout accompagné de bons vins, dont un excellent rouge chilien. Pendant que nous dégustons, le bateau fait machine arrière vers Francfort, avec une dernière halte à Mayence au petit matin.
Viva Cruise
Mayence et Wiesbaden
À part la cathédrale et le musée Gutenberg de l’imprimerie, il n’y a pas grand-chose à voir à Mayence. Mais Viva Cruise propose aussi une visite guidée de Wiesbaden, la riche ville voisine. Tous les bâtiments historiques sont colossaux, à commencer par le Kurhaus, inauguré en 1907. Plusieurs fontaines publiques d’eau chaude naturelle jaillissent aussi un peu partout dans la cité, réputée pour ses cures thermales.
Viva Cruise
De retour à Francfort
Nous atteignons Francfort à 18h30, juste à temps pour profiter de son marché de Noël, spectaculaire mais très peuplé. On l’écourte pour un apéro au calme dans le bar du bateau, avant le dernier repas et une soirée d’adieu, avec comme tous les jours un pianiste et même du champagne à volonté si vous le désirez…
Olivier Maloteaux
De quoi conclure en beauté cette croisière apaisante, illuminée des scintillantes lumières de Noël. Une expérience à revivre. Peut-être au printemps ou en été la prochaine fois, pour profiter des facilités extérieures du bateau. Viva Cruise propose des croisières dans de nombreuses villes et pays européens et à toutes les périodes de l’année, avec en prime un rapport prix/prestations franchement concurrentiel…
Après 2h30 de grimpette le matin dans les vignes de Rüdesheim, repos sur le bateau l’après-midi. On se laisse glisser sur le Rhin moyen, surnommé Rhin romantique et classé patrimoine mondial de l’UNESCO. Sur les rives défilent les falaises abruptes, garnies de vignes en escaliers. Au sommet des vallées, d’anciennes forteresses pointent par dizaines. En été, nous aurions profité du spectacle sur la terrasse du pont supérieur, étendu sur un transat ou barbotant dans la piscine extérieure, un cocktail à la main. Mais aujourd’hui, le thermomètre affiche trois petits degrés et on observe le paysage à travers la baie vitrée du bar, le nez dans un chocolat chaud.
La légende de la belle Lorelei
Nous arrivons à hauteur de St. Goarshausen, passage le plus étroit (175 m) et profond (25 m) du Rhin. Entre courants dangereux et récifs rocheux, ce lieu fut le théâtre de nombreux accidents et a donné naissance au 19e siècle à la légende de Lorelei (ou Loreley) : une nymphe blonde qui, du haut de son rocher d’ardoise de 130 m, faisait chavirer les marins par sa beauté et son chant envoûtant. Notre capitaine a heureusement su garder la tête froide…
Coblence et son marché de Noël
Nous atteignons Coblence en fin d’après-midi, après avoir dégusté un nouveau délicieux repas (le menu change chaque jour, midi et soir, et offre plusieurs choix de plats, avec option végétarienne). Nous débarquons pour visiter le marché de Noël, situé à seulement quelques centaines de mètres du quai (c’est l’avantage d’amarrer au cœur de la ville). L’air est froid mais les illuminations de la ville et les vapeurs du glühwein nous tiennent au chaud.
rlp-tourismus
Une forteresse enchantée
Le cable-car mène à la forteresse d’Ehrenbreitstein, datant de 1828 et transformée pour les fêtes en palais illuminé féérique. De retour au niveau de la rivière, on s’arrête devant le « Deutsches Eck » (point de rencontre du Rhin et de la Moselle) et sa colossale statue (37 m de haut) de l’Empereur Guillaume Ier (1797-1888), celui qui a unifié l’Allemagne en 1871. Puis, retour pour notre deuxième nuit dans le bateau, où nous attend un petit chocolat sur le lit refait. Le capitaine largue les amarres à minuit pour nous mener durant notre sommeil vers la prochaine étape : Cochem, sur la Moselle.
Après une navigation de nuit, notre bateau Viva Cruise s’est arrêté à Rüdesheim, petite ville entourée de vignes. Pour ce premier jour à terre, nous avons réservé une excursion (c’est le seul service payant : 23 € dans ce cas-ci). Après un costaud petit-déjeuner avec buffet bien garni, nous avons donc rendez-vous à 9h avec notre guide Andreas.
Grimpette dans les vignes du Rheingau
Un funiculaire mène au sommet de Rüdesheim en 15 minutes, mais Andreas préfère nous faire découvrir sa ville à la force des mollets. Il grimpe à travers les vignes escarpées sans perdre son souffle ni ses mots. On apprend sans étonnement que cette région viticole (Rheingau) se concentre sur le vin blanc, majoritairement du Riesling, mais il y a aussi une minorité de vin rouge (Pinot Noir).
Olivier Maloteaux
Sur les traces de Sainte-Hildegarde
Après une heure de grimpette, on atteint l’abbaye bénédictine d’Eibingen, fondée en 1165 par l’abbesse Hildegarde de Bingen. Le bâtiment actuel, de style néo-roman, date de 1904. Les sœurs sont toujours présentes aujourd’hui et l’abbaye vit de son vignoble réputé. On y a goûté un blanc pétillant très agréable au palais et une liqueur aux herbes dont la recette est inchangée depuis 1000 ans. De quoi nous faire dévaler la colline nettement plus vite qu’on y est monté…
abtei-st-hildegard.de
La vieille ville et sa Drosselgasse
Pour la descente, nous empruntons la célèbre Drosselgasse, rue étroite et piétonne qui sillonne la vielle ville et se garnit de bar à vins et de magasins de souvenirs. Nous aurions aussi pu nous rendre au pied du colossal Niederwalddenkmal (monument commémorant l’unification de l’Allemagne, en 1871), mais notre balade a duré 2h30 et il est temps de rentrer au bateau pour ne pas louper son départ (ni le dîner…), donné sur le temps de midi. Nous avons donc profité d’un repas au fil de l’eau, quittant le Main pour plonger dans les flots du Rhin. Comme digestif, nous aurons droit à une somptueuse vue sur la vallée de la Loreley, que l’on vous présente dans le prochain épisode…
Viva Cruise est une jeune compagnie (fondée en 2018), spécialisée dans les croisières fluviales. Parmi l’offre de produits, on trouve un large choix de croisières durant les fêtes de fin d’année. Nous avons opté pour un programme de 4 nuits au fil de 3 cours d’eau allemands : le Main, le Rhin et la Moselle, à la découverte des villes et marchés de Noël de Rüdesheim, Coblence, Cochem, Mayence, Wiesbaden et Francfort.
De Francfort à Rüdesheim
Le départ se donne à Francfort (arrivée sur place à vos propres frais). Le bateau mouille à seulement 15 minutes à pieds de la gare. Pratique ! Notre embarcation (le Viva Tiara) est un navire à taille humaine, comptant 76 cabines, soit 152 passagers maximum. L’embarquement débute à 15h et un sapin de Noël nous accueille au centre du lobby. Après avoir récupéré la carte magnétique pour la chambre et un code Wifi, direction le bar pour un en-cas et un briefing sur le voyage de plus de 300 km qui nous attend.
VivaCruise
Cabines cosy
Avant l’apéro, on vide nos valises dans les placards. Vous avez le choix entre une cabine double (15 m²) ou une suite (19 m²). Les cabines du niveau inférieur n’ont que de petites fenêtres, mais celles des deux ponts supérieurs offrent un balcon à la française (baie vitrée coulissante). En hiver, on ouvre rarement la fenêtre, mais la vue sur l’eau et le rivage est agréable.
VivaCruise
Les cabines sont modernes et bien agencées, avec TV à écran plat, lit confortable, petit bureau, machine à café et minibar réassorti chaque jour sans supplément. La salle de bains convient à tous les gabarits et est garnie de produits de soin de marque.
Croisière all-inclusive
À part les excursions, tout est compris dans le prix : des repas aux boissons (y compris alcoolisées) disponibles en continu au bar, en passant par la piscine (extérieure), le spa ou l’emprunt d’un vélo pour une balade. À 18h, les moteurs prennent vie. On laisse derrière nous les buildings de Francfort pour glisser le long du Main, direction Rüdesheim, que l’on atteint vers minuit sans même sans rendre compte, endormis au fond de notre lit. On vous détaille cette première escale dans le prochain épisode…
C’est par un des ponts qui enjambent le Rhin que Düsseldorf m’est apparue : la Rheinturm au loin, la Rheinuferpromenade, le clocher de la Basilique Sint Lambertus, la Burgplatz avec sa jolie Schlossturm et la Grande Roue de Noël juste à côté. Et là, ancré juste après le pont Oberkasseler, le navire-hôtel VIVA RIVERSIDE dans lequel nous allions passer la nuit.
viva riverside
Celui-ci était fort bien situé : ancré à 300 mètres de l’hôtel de ville, le navire-hôtel est le point de départ idéal pour découvrir Düsseldorf. Un parking (payant) est à moins d’un kilomètre seulement : pratique ! C’était une première pour nous : nous n’avions jamais dormi sur un bateau et cela nous a beaucoup plu. « La Croisière s’amuse », on en avait rêvé !
viva riverside
Il faut dire : VIVA RIVERSIDE met les petits plats dans les grands pour que tout soit parfait. C’est un navire-hôtel luxueux : tout brille, tout est chic, tout est somptueux. Notre cabine était joliment agencée et la literie excellente. Nous avons choisi de souper au restaurant du navire : déguster un bon petit plat, dans un fauteuil en velours, en regardant les péniches portées par le Rhin, c’est original et charmant. Une expérience qui nous a enchantés !
Quant à Düsseldorf, je m’y suis tout de suite sentie bien !
Les incontournables à découvrir sont proches les uns des autres : on a tout fait à pied, au départ de notre navire-hôtel. Pour découvrir la ville, rien de tel que d’emprunter la promenade sur les rives du Rhin : elle longe la Burgplatz de la vieille ville (Altstadt) et vous emmène jusqu’à la Rheinturm. Cette tour de télévision, qui s’élève à 240 mètres de hauteur, restera dans ma mémoire : j’ai adoré son immensité, sa silhouette élancée et les lumières qui l’habillent la nuit.
Florence Brigode
Un peu plus loin, c’est la quartier MedienHafen qui s’offre à vous. Les couleurs de l’automne magnifient cet ancien quartier portuaire, devenu quartier des médias et des télécoms. C’est l’endroit que j’ai préféré : des immeubles futuristes, des gratte-ciels, des arbres aux tons fauves, des bateaux amarrés et le large pont en bois (la Kaistrasse) qui vous fait prendre de la hauteur. Magique !
Florence Brigode
Au départ de la vieille ville, nous sommes remontés vers la Königsallee : cette Avenue du Roi est un lieu incroyable pour les amoureux du shopping de luxe. Les boutiques se succèdent, dans cette allée ombragée traversée par une rivière enjambée de ponts. Et puis, juste à côté, le Hofgarten, que je vous recommande grandement d’emprunter. Il est à lui seule un poème d’automne.
Joie suprême : le marché de Noël est partout à cette période. Il s’étire comme un ruban dans de nombreux quartiers. A nous les échoppes d’artisans et les cabanons gourmands. On n’a pas résisté aux currywurst, ces fameuses saucisses agrémentées de ketchup au curry. Ni au vin chaud d’ailleurs. Le must.
Florence Brigode
Düsseldorf, j’en reviens vraiment ravie : cette ville d’eau m’a séduite. Entre verdure et buildings, entre modernité et tradition, la ville offre bien des possibilités de dépaysement. Mon seul regret : n’avoir pas eu le temps de tout. On reviendra !
Si vous voulez vivre cette expérience folle, rendez-vous ici !
Les compagnies ÖBB et European Sleeper continueront de proposer trois trajets par semaine chacune, mais les trains partiront aux.. mêmes jours, les lundi, mercredi et vendredi à partir du 15 décembre ! Le comble ? les deux trains quitteront Bruxelles-Midi en l’espace de 20 minutes seulement : 19h03 pour le Nightjet d’ÖBB et 19h22 pour le train d’European Sleeper.
Cette synchronisation est due à des “raisons opérationnelles“, selon ÖBB. Autant dire qu’European Sleeper n’est pas franchement ravie… Cependant, la société estime pouvoir tenir son rang, notamment car le Nightjet a unecapacité moindre en raison de sa division pour desservir à la fois Berlin et Vienne.
European Sleeper propose aussi un itinéraire distinct, passant par les Pays-Bas et continuant vers Prague, contrairement au trajet d’ÖBB.
Elle prévoit aussi de réduire de 60 % ses vols vers Hambourg et de 20 % ceux vers Berlin. En cause, un conflit avec le gouvernement allemand concernant une hausse des taxes aériennes, qui rendrait les vols en Allemagne plus chers qu’ailleurs.
Cette décision entraînera une baisse de 12 % du nombre de passagers de Ryanair en Allemagne l’été prochain, soit une diminution de 1,8 million de sièges. La compagnie irlandaise appelle le gouvernement à supprimer les taxes aériennes et à réduire les coûts de contrôle du trafic aérien et de sécurité.
La Lufthansa et EasyJet ont également exprimé leurs inquiétudes quant aux coûts croissants en Allemagne. Cette situation pourrait affecter davantage l’offre de vols dans le pays, augmentant la pression sur les prix… Affaire à suivre !