Les Belges ont signé un record historique avec 23,7 millions de voyages effectués en 2024, selon Statbel. Depuis le début des relevés en 2015, jamais autant de valises n’avaient été bouclées, avec une augmentation par rapport à 2023 de 2,1 %.
Si les départs n’explosent pas, les séjours s’allongent : 181,4 millions de nuitées, soit une hausse de 10,9 %.
La France conserve son statut de destination préférée, avec 5,6 millions de voyages (+4,3 %) et 41,4 millions de nuitées (+6,3 %). Deuxième cette année, l’Espagne gagne du terrain : 2,1 millions de voyages (+5,1 %) et 21,9 millions de nuitées (+18 %). Les Pays-Bas, eux, dégringolent à la troisième place, avec une chute de 11,2 % des voyages. Bon à savoir, la Turquie (9e, +72,8 % de nuitées) et la Suisse (10e, +60,2 % de voyages) séduisent également de plus en plus !
Le tout premier office de tourisme de France a vu le jour le 23 juillet 1875 à Gérardmer, dans les Vosges. Son nom ? Le Comité des Promenades, fondé pour accueillir une clientèle chic venue de Paris profiter des rives fraîchement aménagées du lac et des villas cossues. Très vite, le succès est au rendez-vous, dopé par l’arrivée du train direct Paris-Gérardmer dès 1878. En 1907, la ville crée même une station de sports d’hiver.
Une idée qui fait boule de neige
Le modèle vosgien séduit : partout en France, on s’inspire de Gérardmer pour organiser le tourisme local. Syndicats d’initiatives, Touring Club, associations : l’idée se propage et finit par se structurer. L’État s’en mêle, avec la création de l’Office national du tourisme (1910), du Commissariat général au tourisme (1935) ou encore de Maison de la France (1987). Ce maillage unique a contribué à faire de la France la première destination touristique mondiale, rapporte le Figaro.
Offices de tourisme : toujours debout
Aujourd’hui, les offices de tourisme ne sont plus gérés par des notables moustachus en haut-de-forme, mais par des collectivités territoriales. Et depuis 2010, c’est ADN Tourisme qui fédère tout ce petit monde. Bien sûr, la concurrence est rude : entre Google Maps, Insta et les IA, les voyageurs se débrouillent souvent tout seuls. Mais l’accueil humain, le conseil personnalisé et la connaissance fine du terrain gardent toute leur valeur.
Vers 1204-1206, Raymond de Péreille reconstruit un vieux castrum pour offrir refuge aux cathares et aux faydits. Murs, barbacane, tour de guet, citerne de 50 m³ : Montségur II est un vrai village perché. Les croisés tentent deux fois leur chance (1212, 1213), ratent, puis reviennent en mai 1243 avec 6 000 hommes. Dix mois de siège, trébuchet, boulets de pierre, et le 1ᵉʳ mars 1244 la reddition est négociée. Le 16 mars, plus de 200 « parfaits » refusent d’abjurer et finissent au Camp dels Cremats. Après cette tragédie, Guy II de Lévis rase le village cathare, installe une garnison et un mur-bouclier de 4,20 m : ce sera Montségur III. Au XVIIᵉ siècle, la garnison plie bagage, les pierres se taisent… jusqu’au classement Monument historique en 1862.
Le visiter aujourd’hui
Comptez 20 minutes de montée par un sentier caillouteux (non accessible PMR). Chaussures solides, eau et coupe-vent de rigueur : ici, Éole est du voyage ! Le site se visite de manière libre ou avec un guide, tandis qu’un musée au village complètera votre compréhension des lieux… Bonus pour les curieux : au solstice d’hiver, le premier rayon de soleil traverse le château d’une précision troublante. Hasard, magie ou géométrie très inspirée ? On vous laisse choisir votre camp, tant que vous respectez les pierres.
Tant que vous y êtes…
L’Ariège, c’est le sud de l’Occitanie, adossé aux Pyrénées, entre Toulouse (au nord-ouest) et l’Andorre/Espagne (plein sud). Un département longiligne traversé par la rivière Ariège, avec Foix au centre comme petite capitale.
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En Ariège, on passe du casque médiéval au casque de vélo en une matinée. Château de Foix, nid d’aigle de Montségur, bastide colorée de Mirepoix : la carte postale médiévale est servie. Sous terre, les bisons pariétaux de la grotte de Niaux et l’immensité de Lombrives font baisser le volume. Au soleil, vous avez le choix : lac de Montbel turquoise, thermes d’Ax pour les mollets ou Monts d’Olmes pour les randonneurs ? Ajoutez à cela les inévitables cabanes en pierre sèche, les fromages qui sentent vrai et la cuisine de terroir. Bref : petit département, gros terrain de jeu.
Louis XIV n’a pas toujours eu la vie de château. Son enfance est marquée par la Fronde, cette série de révoltes parlementaires et aristocratiques qui ont failli renverser le pouvoir royal. Le jeune roi n’a rien oublié des barricades ni des humiliations infligées à sa famille.
Résultat : dès qu’il en a les moyens, Louis veut mettre la noblesse sous surveillance rapprochée, et loin de Paris si possible. Un endroit qu’il contrôle entièrement. Versailles, modeste pavillon de chasse hérité de son père, est le candidat parfait pour cette expérience de monarchie mise en scène. Il le veut grandiose, pour afficher la puissance de la monarchie.
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6 mai 1682 : Déménagement grand format
Ce jour-là, Louis XIV officialise ce qui était déjà en préparation depuis des années : le gouvernement du royaume s’installe à Versailles. Ministres, intendants, secrétaires, nobles, courtisans, valets, cuisiniers, coiffeurs, petits marquis et grands flatteries, tout le monde suit.
Le château devient le centre du pouvoir, un théâtre géant où chacun joue son rôle devant le souverain. Car à Versailles, tout est rituel : le lever du roi, son dîner, sa promenade, jusqu’à sa mise en chemise — spectacle permanent pour cour figée. Ce n’est pas une vie privée, c’est une performance !
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Et pour maintenir tout ce petit monde occupé, tout est mis en œuvre : bals, chasses, comédies de Molière, jardins de Le Nôtre, et surtout étiquette à rallonge. Chaque geste est codifié. Même bâiller sans autorisation devient suspect.
Versailles, rêve ou piège ?
Versailles coûte une fortune, assèche les finances de l’État, et fait suer les contribuables de tout le royaume. Mais pour Louis, c’est un chef-d’œuvre : un outil de pouvoir plus puissant qu’une armée. À travers Versailles, il contrôle l’image qu’il donne, impose son autorité et transforme les nobles en spectateurs de sa propre grandeur.
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C’est le triomphe de l’État-théâtre, où le roi règne aussi par la scénographie. Et tout cela commence — officiellement — ce 6 mai 1682. Un jour où la monarchie entre dans sa plus belle salle de bal… avant de finir, un siècle plus tard, sous le couperet d’une révolution.
Depuis début juillet, c’est officiel : les Parisiens peuvent enfin se baigner dans la Seine !. Un événement historique, puisqu’il fallait remonter à 1923 pour retrouver les dernières baignades autorisées dans le fleuve.
3 sites, zéro centime, un million d’euros…
Trois sites sont ouverts tout le mois d’août : au bras Marie, au bras de Grenelle (près de la Tour Eiffel) et à Bercy. Le tout est gratuit, bien encadré, et plutôt bien équipé : pontons, vestiaires, douches…
Derrière cette baignade estivale se cache une transformation d’ampleur : 1,4 milliard d’euros investis pour rendre l’eau propre. Car oui, nager dans la Seine, c’est aussi une réponse aux canicules de plus en plus fréquentes. Bon à savoir, des drapeaux colorés vous signaleront si l’eau est safe (vert), douteuse (jaune), ou carrément fermée (rouge).
Cinq ans après la crise du coronavirus, le tourisme mondial a repris ses droits. Selon ONU Tourisme, l’année 2024 a vu 1,47 milliard de voyageurs internationaux. En tête du classement ? La France : avec 102 millions de visiteurs internationaux, l’Hexagone signe une progression de 2 % par rapport à 2023. Le combo gagnant ? Sa gastronomie, ses musées… et les Jeux Olympiques.
Les poursuivants font mieux qu’avant
Juste derrière, l’Espagne a explosé les compteurs avec 93,8 millions de touristes, soit 10 millions de plus qu’avant la pandémie. Les États-Unis, eux, enregistrent un léger recul avec 72,4 millions de visiteurs, en baisse de 7 millions comparé à 2019.
Et les autres dans tout ça ?
Dans le reste du top 10 :
Turquie : 60,6 millions
Italie : 57,7 millions
Mexique : 45 millions
Chine, Royaume-Uni, Allemagne (37,5 M) et Japon (36,9 M)
Bon à savoir : les chiffres de la Chine et du Royaume-Uni restent des estimations, les données officielles se faisant désirer.
Une reconnaissance internationale pour ce vaste ensemble néolithique de plus de 550 monuments répartis sur 28 communes.
Ces alignements, érigés entre 5.000 et 3.000 avant notre ère, s’étendent sur 1.000 km². Carnac, avec ses fameuses allées de menhirs, attire chaque année environ 300.000 curieux. Si leur fonction exacte reste toujours floue (astronomie ? culte ? parking à drakkars ?), l’Unesco salue “un témoignage exceptionnel de la sophistication technique et de l’habileté des communautés néolithiques“.
La France totalise désormais 54 sites inscrits à l’Unesco. A titre anecdotique, l’Allemagne (55), l’Espagne et la Chine (60 chacune) gardent une courte avance.
C’est officiel : le 20 septembre, les visites des tours de Notre-Dame de Paris feront leur grand retour, comme l’a annoncé le Centre des monuments nationaux (CMN). Un timing savamment calé sur les Journées européennes du patrimoine.
« Nous visons le 20 septembre prochain », a confié Marie Lavandier, présidente du CMN, à Ouest-France. Depuis l’incendie de 2019, ces deux gardiennes de pierre faisaient grise mine, leurs entrailles blessées par les flammes. Mais après une cure de jouvence bien méritée, elles sont prêtes à accueillir de nouveau les visiteurs, avec un parcours repensé et “aux normes de sécurité“.
Au programme : gargouilles, vue imprenable et… escalier en chêne
La visite commencera dans la tour sud, par une salle didactique peuplée de maquettes et de chimères originales. Ensuite, place à une double révolution pour grimper jusqu’à la terrasse. Là-haut, à 69 mètres, Paris se dévoilera dans toute sa splendeur – et la nouvelle flèche aussi.
À la descente : les visiteurs passeront devant les bourdons avant de rejoindre la cour des citernes, soit la connexion entre les deux tours. Les visiteurs auront alors une vue sur la charpente de la nef. Enfin, la visite se clôturera avec la tour nord, restaurée entre 2023 et 2024 et accompagnée par une création sonore inédite.
Infos pratiques
Le quota annuel est fixé à 400.000 visiteurs (contre 450.000 avant), avec des billets en ligne dès début septembre, au tarif de 16 euros. Un peu plus cher, certes, mais l’expérience promet d’être plus riche.
À trop courir après le soleil, on en oubliait presque l’essentiel : souffler. En 2025, les Belges vont-ils reprendre le contrôle de leurs vacances ? Les Pays de La Loire proposent en tous cas un programme qui répond aux tendances du moment : slow life, coolcation et voyages en solo. Trois tendances douces comme un hamac à l’ombre ! Voici ce que propose la région.
Pause au vert : la revanche du calme
En Mayenne, au Gué de Selle, la forêt remplace les transats et les sentiers ombragés font taire les notifications. Même vibe à l’Ecodomaine Rêver Ailleurs, où cabanes et roulottes composent un tableau taillé pour les amateurs de sérénité.
La Fosse Barbâtre, Vendée Simon Bourcier
Coolcation, la clim’ naturelle
Marre des chaleurs suffocantes ? Cap sur la Vendée. À Barbâtre, une balade dans les pins offre un shot d’air frais et de parfums boisés. Et pour prolonger ce moment suspendu, l’hôtel La Mission sur l’île d’Yeu mêle patrimoine et bien-être dans un cadre historique relooké 4 étoiles.
Alpes Mancelles Pascal Beltrami
Le solo trip version Sarthe
Voyager seul n’a jamais été aussi tendance. En Sarthe, les cyclistes solitaires trouvent leur bonheur sur la Vélobuissonnière®, entre ports charmants et villages d’artisans. Pour la nuit ? Les Insolites de JSK offrent un cocon assez décalé pour vous reposer…
À quelques heures à peine de la Belgique, j’ai découvert une Auvergne sauvage et vibrante, un théâtre naturel où chaque pas m’a rapprochée du cœur battant de notre planète. Suivez-moi, d’un sommet céleste à des entrailles de pierre, pour un circuit volcanique absolument fascinant !
Prendre de la hauteur : le puy de Dôme et le Panoramique des Dômes
C’est au petit matin que je prends place à bord du Panoramique des Dômes, ce train électrique à crémaillère tout droit sorti d’un roman d’aventure. En douceur, il m’emmène vers les cieux, à 1.465 mètres d’altitude, où m’attend un spectacle grandiose : les 80 volcans de la Chaîne des Puys se déploient sous mes yeux comme un collier de cratères, élégant et majestueux.
Francis Cormon
Là-haut, le silence a quelque chose de sacré. Il faut dire que les Romains ne s’y sont pas trompés : le temple de Mercure, vestige imposant d’un lieu de culte antique, trône au sommet, comme pour rappeler que les Dieux avaient eux aussi élu domicile ici. Je flâne, je photographie, je respire… et surtout, je comprends. Ce paysage n’est pas seulement beau, il est patrimoine mondial de l’UNESCO, et c’est amplement mérité. C’est un manuel de géologie grandeur nature !
Rene Manzone
Descendre au cœur de la bête : le Volcan de Lemptégy
Après avoir admiré les volcans d’en haut, place à l’exploration en profondeur. Direction le Volcan de Lemptégy, pour une immersion rare dans le ventre encore tiède de la Terre. C’est ici, au creux d’un ancien cône égueulé, que tout devient palpable.
Lemptegy
Pendant 2h30 de visite, guidée par un animateur passionné (et passionnant), je découvre des bombes volcaniques, des cheminées figées, et j’apprends comment, il y a 30.000 ans, la lave a façonné ce décor presque lunaire. L’endroit, jadis exploité comme carrière, a gardé les cicatrices de l’homme, mêlées à celles de la nature. Cette rencontre entre science et humanité, entre histoire et feu, me captive.
Dans l’ombre fraîche de la Pierre de Volvic
Ma troisième étape me conduit plus loin encore : sous terre, dans les galeries de la Pierre de Volvic. Ici, les volcans ont laissé un autre héritage : une pierre sombre, dense et noble, qui a bâti tant d’églises et de fontaines à travers l’Europe.
La visite est scénographiée, immersive, presque cinématographique. Je me laisse porter par les voix et les images, tout en palpant ces parois façonnées à la main. Et je pense à ceux qui, dans la pénombre, ont extrait ces blocs à la sueur de leur front.
L’art de vivre auvergnat : entre randos et fromages
Évidemment, entre deux descentes dans les entrailles de la Terre, j’ai aussi pris le temps de savourer l’art de vivre auvergnat. Randonnées au fil des crêtes, traversées de forêts mystérieuses, baignades improvisées dans des lacs de cratère… Et surtout, ces haltes gourmandes où l’on découvre le Saint-Nectaire affiné, la truffade bien dorée, et l’incontournable apéritif à la gentiane.
Dormir face au cratère : les Lodges de Lemptégy*
Pour poser mes valises, j’ai opté pour les Lodges de Lemptégy*** : un compromis parfait entre confort moderne et nature brute. À la nuit tombée, depuis ma terrasse, je contemple le volcan éteint, dans une lumière dorée qui semble rendre hommage à sa puissance endormie. Un moment suspendu, presque mystique !
Forty Prod
L’Auvergne, ce n’est pas juste une région – c’est une expérience sensorielle, intellectuelle et émotionnelle, qui mérite mille fois le détour. Et croyez-moi, vous ne verrez plus jamais un volcan de la même façon.