cms

Category: Gastronomie

  • Maurice, pourquoi découvrir cette île noyée de vert et de bleu

    Maurice, pourquoi découvrir cette île noyée de vert et de bleu

    Petit topo historique

    Maurice baigne au cœur de l’océan Indien, le plus tiède des océans, et elle doit sa notoriété pour avoir été jusqu’à la création du canal de Suez en 1869 une étape stratégique sur la route des Indes.

    Gravure du quai en bois de Port Louis, bâtiment des marchandises et des douanes (1861)

    Les premiers à s’y installer sont les Hollandais à la fin du 16ème siècle qui y développent un marché d’esclaves. Au début du 18ème siècle, ils quittent volontairement l’île, abandonnant une population métissée mais ils sont remplacés par les Français qui prennent possession des lieux et de nouveaux esclaves en provenance du Sénégal et de la Guinée y sont acheminés. Du contact entre les colons français et leurs esclaves naît le parler créole. En 1810 les troupes britanniques envahissent l’île mettant fin à l’occupation française, tout en autorisant les grands propriétaires fonciers franco-mauriciens à poursuivre l’exploitation de la canne à sucre, sauvegardant ainsi la langue française et le créole. Quand l’île perd sa position stratégique avec l’ouverture du canal de Suez, les exportations reculent, la pauvreté s’accroît, de plus la malaria ravage le pays. Au début du 20ème siècle la population mauricienne n’atteignait plus que 350000 habitants ! En 1992 Maurice devient une république indépendante, aujourd’hui sa population s’élève à quelque 1300000 habitants et il n’y a plus de recensement au nom de l’origine ethnique ou de la couleur de la peau, ils sont tous Mauriciens et fiers de l’être.

    Plage de Belle Mare Charles Mahaux

    Les plus belles plages de l’océan indien

    La chance de cette petite île, à peine 65km du Nord au Sud et 48km d’Est en Ouest, c’est la barrière de corail qui la ceinture, la protégeant de la houle qui s’écrase sur les récifs tout en créant un lagon aux eaux turquoise chaudes et sûres qui lèche les plages. Sable doré et palmiers ondoyants, fonds marins multicolores, horizon flamboyant au lever ou au coucher du soleil, tous les clichés d’une carte postale sont réunis à Maurice. Le plus difficile est de choisir son camp de base !

    Vue sur le Morne Brabant et la baie de Tamarin Charles Mahaux

    La beauté des lagons transforme la plongée et le snorkeling en une immersion dans un univers de rêve auprès des rascasses volantes, des grondins et des poissons flûte qui peuplent le lagon. Sur la côte Ouest et plus particulièrement au départ des plages de Flic-en-Flac ou de Tamarin, offrez-vous l’expérience unique de saluer des dauphins à long bec dans leur cadre naturel et si vous le souhaitez, vous pourrez même nager à leur côté. Nous n’avons pas eu cette chance car c’était une baleine qui nous est apparue. Elle s’était engagée dans la zone à la recherche de planctons et sa seule présence a suffi à faire fuir les dauphins. Rencontre magique !

    Le mont de la Tourelle dans la baie de Tamarin Charles Mahaux

    Cette sortie en bateau très matinale permet aussi de faire une escale sur l’île vierge Aux Bénitiers où on se la joue Robinson pour quelques heures de bonheur sur cette langue de sable paradisiaque. L’eau ici est translucide et avec un peu de chance on y croise des pêcheurs de poulpe en paddle. Non loin de là une insolite formation de corail semble flotter en lévitation au-dessus de l’eau cristalline qui lui a donné son nom, Crystal Rock. C’est aussi le meilleur endroit pour découvrir de près le Morne Brabant, une sorte de pain de sucre levé sur une péninsule à l’extrémité Sud-Est de l’île. Il dresse ses parois abruptes à 556m d’altitude et a été classé en 2008 par l’Unesco au titre de paysage culturel. Difficile d’accès, il a servi de refuge aux esclaves en fuite et il constitue aujourd’hui un lieu symbolique fort pour les victimes du colonialisme.

    Crystal Rock

    Un paradis vert

    Au-delà de ses plages, Maurice offre une nature tellement généreuse que l’écrivain américain Mark Twain aurait écrit lors d’une visite au 19ème siècle que Dieu s’était inspiré de Maurice pour créer le paradis… De fait, outre ses plages paradisiaques, l’île abrite des trésors naturels qui invitent aussi au dépaysement, le temps d’une escapade de quelques heures.

    Les gorges de La Rivière Noire Charles Mahaux

    La Terre des sept couleurs, à une quinzaine de km de Tamarin sur la côte Ouest, se découvre au cœur d’une immense clairière cernée de collines verdoyantes. Un paysage d’insolites dunes bombées qui semblent onduler et qui se parent sous le soleil de nuances de couleurs fauves, avec des reflets allant du jaune au bleu en passant par le brun, le violet, le vert, l’orange ou le rouge. Ce phénomène unique dans le monde atteste de l’activité volcanique de l’île, il s’agit de cendres mises à nu par l’érosion progressive des roches basaltiques. Les oxydes minéraux de diverses couleurs qu’elles contiennent ne se mélangent pas à cause des différences de densité et dessinent des bandes de couleurs à l’origine de ce magnifique relief.

    La vallée des 7 couleurs à Chamarel Charles Mahaux

    Autre escapade insolite, le Casela Nature Park, à 5km environ de Flic en Flac sur la côte Ouest, une sorte de zoo noyé dans une végétation tropicale. Près d’un millier d’oiseaux multicolores piaillent dans leurs volières au milieu d’arbres exotiques centenaires. On y trouve aussi de nombreuses tortues géantes d’Aldabra qui ne se laissent pas impressionner par les enfants qui viennent les toucher.

    Un arrêt de bus à Flic en Flac Charles Mahaux

    Mais le clou de la visite qui justifie l’excursion est la rencontre avec les félins. Pour les adeptes du grand frisson, la grande attraction consiste à marcher avec des lions, encadrés de guides professionnels. Nous nous sommes contentés du Drive Thru, un parcours à bord d’un véhicule entièrement grillagé à l’intérieur des vastes enclos qui abritent d’un côté des lions et de l’autre des tigres comme si nous étions au cœur de la savane où ils circulent en toute liberté. De quoi offrir certains tête-à-tête uniques https://caselaparks.com.

    Château de Labourdonnais Charles Mahaux

    Remonter le temps à Maurice

    Il ne reste plus grand-chose de ce qui fut l’époque coloniale mais il est un château qui mérite qu’on s’y attarde, le château de Labourdonnais non loin du jardin de Pamplemousses. Il a été construit au 19ème siècle pour une riche famille franco-mauricienne toujours propriétaire du site qui compte également un verger et une distillerie. La beauté historique de cette demeure coloniale a amené la famille à la restaurer pour lui rendre son cachet d’antan et en faire une visite incontournable à Maurice.

    La salle à manger du château de Labourdonnais Charles Mahaux

    La bâtisse affiche sa structure architecturale typique de l’époque avec de nombreuses fenêtres et portes vitrées qui inondent la maison de lumière et permettent également de l’aérer tandis que les 4 façades restent protégées des rayons du soleil par une varangue, à savoir une longue galerie en bois. Le rez-de-chaussée dévoile un très beau parquet marqueté tout comme un mobilier Second Empire en palissandre. A l’étage la chambre conjugale présente un lit à baldaquin, un bonheur-du-jour, un banc de prière, etc… Une autre pièce transformée en musée est dédiée à l’histoire de la famille mais aussi à Mahé de Labourdonnais du nom du domaine sur lequel Christian Wiehe a construit son manoir https://domainedelabourdonnais.com.

    Dans le musée de l’Aventure du Sucre Charles Mahaux

    Cette visite dans un ancien manoir des Sugar Lords du 19ème siècle se prolonge non loin de là par celle du Sugar World ou Aventure du Sucre, un musée aménagé dans l’ancienne usine sucrière de Beau Plan fermée en 1999 après 202 années d’activité. La découverte est ludique et interactive tout au long d’un parcours en 8 étapes entre le pavillon de l’histoire de l’île avec une partie intéressante sur l’esclavage, le pavillon de la canne, les routes du sucre, le pavillon du rhum, etc. tout en découvrant d’impressionnantes machines aux engrenages tentaculaires, des centrifugeuses, des malaxeurs, etc. Notez que chaque section est résumée par un panneau « la leçon » qui affiche les points les plus importants. On découvre ainsi que l’identité mauricienne est intimement liée à la canne à sucre qui a façonné l’île, ses paysages, son peuplement et son économie. On y apprend aussi que la filière cannière est aujourd’hui synonyme d’innovation au cœur d’un modèle d’économie circulaire produisant sucres, rhum, bio fertilisants, énergie verte et alimentation animale https://aventuredusucre.com.

    Marché de Port-Louis Charles Mahaux

    Les saveurs mauriciennes

    La vraie richesse de Maurice est sans nul doute son brassage des différentes cultures qui au fil des années ont tissé entre les communautés des liens forgés sur la tolérance et le respect. Cette harmonie malgré les différences religieuses entre autres nous surprend quand on connaît les hérissements qui divisent nos sociétés occidentales européennes. La langue créole met tout le monde d’accord et elle colore toutes les interactions parsemées de mots français, tout comme la toponymie des lieux à Maurice offre à elle seule un incroyable voyage tant leurs noms sont imagés : Curepipe, Crève-Cœur, Le Pétrin, Plaine Champagne, Poudre d’Or, Terre Rouge, Trou aux Biches et tant d’autres encore.

    Sous la varangue du restaurant L’Escale créole Charles Mahaux

    Les restaurants ne sont pas légion dans l’île, la plupart se situant dans les sites touristiques où ils proposent des menus de qualité dans des décors qui méritent le détour. Comme le rhum est au cœur de l’économie mauricienne, découvrez la table de l’Alchimiste dans le cadre élégant de la rhumerie de Chamarel qui ouvre ses portes pour une visite qui permet de comprendre la différence entre un rhum industriel et un autre dit agricole éco-conscient www.rhumeriedechamarel.com.

    Dans le domaine du thé de Bois-Chéri Charles Mahaux

    Ou encore le restaurant de Bois Chéri qui domine le domaine de l’usine à thé du même nom qui se visite également. Ici le thé figure en bonne place dans le menu : thé glacé, chutney, poulet au thé, etc. A découvrir en s’offrant le parcours gastronomique, historique et culturel de la Route du Thé, du Rhum et de la Vanille www.saintaubinloisirs.com.

    Cuisine de rue Charles Mahaux

    La cuisine mauricienne est à l’image de sa population, elle intègre des spécialités indiennes, européennes, chinoises ou créoles. Comme le public des vacanciers dans les hôtels est tout aussi varié, on y offre souvent des buffets où chacun peut y trouver son bonheur. Mais le moyen le plus sûr d’apprécier les saveurs mauriciennes c’est en s’offrant un Port-Louis Street Food Tour ou comment découvrir les différentes facettes de la capitale entre le Caudan Waterfront la galerie commerciale vitrine de l’île et les rues bigarrées du centre avec intrusion dans le quartier chinois et le marché très coloré.

    Le waterfront de Port-Louis Charles Mahaux

    Une découverte jalonnée de pauses gourmandes autour de la cuisine de rue : des dholl puri, des rotis, un mine frit et bien sûr un jus de canne fraichement pressé mixé avec du jus de citron et une pomme granny ! Délicieux et parfait pour accompagner ensuite la balade dans le marché qui offre une incroyable palette de couleurs avec la richesse des fruits et légumes proposés. Et si vous préférez plus de confort choisissez une authentique varangue créole ouverte au cœur d’un jardin fleuri luxuriant, L’Espace Créole. Le menu dégustation permet de découvrir les 4 saveurs de la cuisine mauricienne servies dans des petits chaudrons, de quoi organiser chacun son assiette à son goût. Un régal dans un décor terriblement authentique https://escalecreole.net.

    Plus d’infos : www.mauritiusnow.com

     

  • Un restaurant peut-il facturer des frais si vous ne vous présentez pas après avoir fait une réservation ?

    Un restaurant peut-il facturer des frais si vous ne vous présentez pas après avoir fait une réservation ?

    Carlos Lindner

    Un dédommagement est possible

    En principe, si vous réservez une table dans un restaurant belge et que vous ne vous présentez pas par la suite, le restaurateur peut vous demander un dédommagement. Si vous réservez une table dans un établissement de restauration d’un autre pays, la législation locale déterminera ce que vous risquez.

    Mais il est rarement réclamé

    Dans la pratique, cependant, il est rare de se voir facturer quoique ce soit… Tout d’abord, le restaurateur doit être en mesure de prouver la réservation.  Si la réservation a été faite par téléphone, il sera difficile de la prouver.  Si vous avez effectué votre réservation en ligne, au contraire, il existe généralement des preuves. Le restaurateur devra également être en mesure de prouver son préjudice.  Il peut par exemple faire valoir que la table est restée vide, qu’il avait des restes de nourriture, etc.

    Le restaurateur peut convenir avec vous, au moment de la réservation, d’une indemnité forfaitaire au cas où vous ne vous présenteriez pas. Un tel accord est valable selon le droit belge (du moins, s’il n’est pas excessif), si le restaurateur convient avec vous d’une compensation similaire au cas où il n’honorerait pas ses engagements (par exemple, si, malgré votre réservation, aucune table n’est libre lorsque vous arrivez au restaurant).

    En outre, la plupart des restaurants estiment que les coûts liés à la perception d’une telle redevance ne sont pas supérieurs aux recettes possibles. Ils craignent également les conséquences commerciales de ce genre d’action.

    Demander une “caution” ?

    Il arrive parfois que les restaurants vous demandent de payer un montant au moment de la réservation, montant qui est ensuite déduit de votre facture.  Il est alors immédiatement convenu que le restaurateur peut garder ce montant si vous ne vous présentez pas plus tard.  Là encore, si vous êtes un consommateur, cet accord doit être réciproque (voir ci-dessus).

  • Gijón et Oviedo, les demi-sœurs des Asturies

    Gijón et Oviedo, les demi-sœurs des Asturies

    Dans le centre historique d’Oviedo

    Si la région est surtout connue pour son littoral sauvage et ses formidables reliefs des Picos de Europa, on ne doit pas oublier ces deux cités majeures. La première, moderne, active et commerçante, s’ouvre gracieusement sur la mer Cantabrique. La seconde cultive une histoire unique, illustrée par son patrimoine ancien et son statut de « capitale princière ». A l’heure du surtourisme, voici une destination qui coche toutes les cases, à découvrir en voiture ou en avion via désormais des vols directs de Belgique vers Oviedo.

    1. Oviedo, une capitale en son ancien royaume
    2. Gijón, ville marine et marchande

    Oviedo, une capitale en son ancien royaume

    A peine moins peuplée que sa voisine Gijón, Oviedo est sans conteste la plus belle ville de la province. Elle doit son riche patrimoine à son passé de royaume (9ème – 10ème s.), premier territoire ibérique à avoir entrepris la Reconquista. Mais aussi à sa fonction de capitale de la « principauté des Asturies », un statut décroché après que l’héritier de la couronne de Castille puis d’Espagne ait obtenu le titre de « prince des Asturies », selon un accord datant du 14ème s.

    Plaza de la Constitución, Oviedo

    La balade dans le centre historique est un bonheur de découverte architecturale. Au fil de calles et de plazas essentiellement piétonnes, les édifices monumentaux se succèdent : l’ancienne université du 17ème s., d’allure sévère ; le torre Vieja, romane ; le monastère bénédictin de San Pelayo, plus palais que couvent ; les édifices nobles des 17ème s. et 18ème s. de la plaza de Porlier ; l’hôtel de ville à arcades et l’église de San Isidoro, place de la Constitution ; la splendide petite place El Fontan, une cour intérieure encadrée de portiques à colonnes soutenant des maisons…

    Petite place au centre d’Oviedo

    El Greco, Murillo, Zurbaran, Goya, Sorolla et même Picasso, Miró et Dalí

    Musée des Beaux-Arts des Asturies turismoasturias.es

    Les amateurs d’art ne manqueront pas de visiter le musée archéologique des Asturies, aménagé dans l’ancien couvent bénédictin San Vicente. Il abrite notamment des vestiges du temps où la région était un royaume. Au coin de la place de Alfonso II El Casto se tient le musée des Beaux Arts. Ce mini « Prado » déployé dans un palais du 18ème s. et une bâtisse contemporaine, abrite des œuvres d’artistes aussi connus qu’El Greco, Murillo, Zurbaran, Goya, Sorolla et même Picasso, Miró et Dalí.

    Cathédrale San Salvador

    Surtout, la place voit se dresser la formidable cathédrale San Salvador. Typique du gothique flamboyant, elle aligne trois portails majestueux derrière lesquels on accède à la nef et au cloître. La première présente un remarquable retable d’autel du 16ème s., en bois, et d’autres du 18ème s., baroques. Elle abrite aussi et surtout la Cámara Santa, présentant des chefs d’œuvre d’orfèvrerie des 9ème et 10ème s., un trésor inouï classé au Patrimoine mondial par l’UNESCO. Le second est remarquable par ses croisées d’ogives et la finesse de ses ouvertures.

    Oviedo, l’art de vivre dans l’Espagne « verte »

    Ville verdoyante de l’Espagne atlantique, Oviedo se pare d’une élégance commerçante illustrée par son parcours artistique et la tradition solidement installée des sidrerías. Au nord de la calle de Argüelles, le shopping est roi.

    Sculpture sur une place de la vieille ville d’Oviedo Philippe Bourget | cms

    Les boutiques prennent place aux rez-de-chaussée d’édifices remarquables, le long de larges avenues piétonnières agrémentées de sculptures modernes, de fontaines et de bancs. Une centaine de statues égayent en effet les rues, un parcours arty à suivre depuis le centre historique jusqu’à cette partie moderne de la ville. « Vendeuses du Fontán » (place de Daoíz y Velarde), «Femme assise» (rue Ramón y Cajal, devant l’université), « El Diestro » (buste de torero, rue Valdes), « Culis monumentalis » (angle des rues Pelayo et Alonso de Quintanilla), « La Maternidad » (œuvre du colombien Botero, place de la Escandalera)…

    Woody Allen est présent à Oviedo Philippe Bourget | cms

    Ces réalisations, souvent de grande taille, mènent jusqu’à la rue Milicias Nacionales où l’on a la surprise de découvrir une statue de… Woody Allen. Sa présence ici s’explique par l’attribution en 2002 au cinéaste new-yorkais du célèbre prix « Princesse des Asturies », remis chaque année à une personnalité du monde des arts, des sciences, du sport, de la littérature ou de la communication, au théâtre Campoamor. L’américain était par la suite devenu un familier de la région. D’autres célébrités l’ont reçu, à l’image de Norman Foster, Barbara Hendricks, Bob Dylan ou Meryl Streep, en 2023.

    Une tradition et un spectacle étonnants

    Autre tradition d’Oviedo : le cidre ! Comme au Pays basque espagnol, la région produit cette boisson légèrement alcoolisée à base de pommes, que l’on déguste dans des tavernes dédiées, les sidrerías.

    La tradition du cidre dans les Asturies turismoasturias.es

    Et s’il est une rue où il faut absolument se rendre pour le goûter, c’est bien la calle Gascona. Elle aligne quantité d’échoppes où le plaisir est autant dans le verre et l’ambiance chaleureuse que dans la façon de servir le breuvage. Levant haut la bouteille au dessus de leur tête, les serveurs remplissent les verres « au jugé », le liquide s’écoulant en un jet spectaculaire émaillé éclaboussures – elles sont recueillies dans un seau posé au sol sous le verre. Une tradition et un spectacle étonnants pour clore en beauté un séjour à Oviedo !

    Le palais baroque de Revillagigedo Philippe Bourget | cms

    Gijón, ville marine et marchande

    La plus grande cité des Asturies (275 000 habitants), plaira aux fans de villes portuaires qui savent combiner activités balnéaires et shopping. Pour bien cerner Gijón quand on y vient la première fois, direction la presqu’île de Santa Catalina. Cette protubérance naturelle, colline originelle nommée Cimadevilla, mêle ruelles et placettes populaires, scandées d’anciennes maisons de pêcheurs et de vieux bars à matelots.

    De la plage San Lorenzo, vue sur Cimadevilla

    Par la montée del Cerro, on accède à un parc, une ancienne zone militaire devenue lieu de balade surplombant toute la ville. Elle ouvre une vue majestueuse sur la baie de Gijón et les montagnes environnantes. On découvrira aussi deux places charmantes, Arturo Dias et plaza de la Correda, ainsi que la tour de l’Horloge et un palais du XVIème s., la Casa Natal de Jovellanos.

    La Plaza Mayor, encadrée de monuments Philippe Bourget | cms

    Côté ouest et côté est

    A l’est de la presqu’île s’étend la promenade de front de mer. Balade favorite des habitants, elle longe depuis les termes romains del Campo Valdes la longue plage de San Lorenzo, où les locaux ont l’habitude de se donner rendez-vous à l’un des escaleras (escaliers) numérotés qui dévalent vers le sable blond… Côté ouest, Gijón se déploie autour de son port de pêche et de plaisance. Face aux bateaux, la place del Marques est dominée par le remarquable palais baroque de Revillagigedo (XVIIème s.).

    Le palais Revillagigedo de nos jours un lieu d’exposition. Philippe Bourget | cms

    Son look moyenâgeux cache en réalité un ensemble baroque qui accueille régulièrement de belles expositions. A deux pas, la Plaza Mayor, encadrée de monuments aux façades ocrées, s’ouvre au sud vers un quartier de rues ultra commerçantes (calles Instutito, de la Merced, San Bernardo…), bordées d’immeubles nobles qui abritent quantité de boutiques et de cafés-restaurants.

    Le Laboral un des plus grands édifices d’Espagne Philippe Bourget | cms

    Laboral de Gijón, ancien collège et folie urbaine des années 1950

    C’est à un voyage dans l’architecture des années Franco que conduit l’excursion au « Laboral », le plus vaste complexe urbain d’Espagne aux côtés de l’Escurial, à Madrid. La bâtisse, monumentale, se tient dans les faubourgs de Gijón, posée sur un promontoire qui lui confère l’allure d’une citadelle moderne. Entrepris en 1948, cet ensemble aux dimensions gigantesques avait pour vocation d’accueillir et de former les enfants orphelins du secteur minier.

    Bâtisse imposante ou style très académique Philippe Bourget | cms

    Lors de sa construction, il sera décidé d’en faire un collège et une université technique (Universidad Laboral). Dirigée alors par Franco, l’Espagne, très pauvre, pousse le pouvoir à vouloir former les plus jeunes, dans une vision éducative stricte et conservatrice. C’est au jeune architecte madrilène Luis Moya Blanco qu’est confiée la réalisation de cette forteresse scolaire, censée fonctionner en autarcie avec une ferme de 100 ha, sous la férule des Jésuites et des sœurs Clarisses.

    LABoral Cuidad de la Cultura

    L’entrée dans cette « cité idéale » crée un choc. L’immense place centrale (150 m de long, 50 m de large), son encadrement par des bâtiments classiques empruntant aux styles romain, grec et ottoman, l’église imposante, la haute tour (130 m !), le théâtre… : tout respire l’ordre et la mégalomanie franquistes. Délaissé dans les années 1980, le complexe a été repris par le gouvernement de la Principauté des Asturies, dans le but de lui insuffler une nouvelle vie. Depuis sa réouverture en 2007, il est devenu la «LABoral Cuidad de la Cultura», un lieu ouvert dévolu à la création artistique et industrielle, aux médias, à la formation, à la musique (conservatoire), aux expositions et à l’accueil d’évènements culturels et professionnels. L’ancien couvent des clarisses abrite ainsi le siège de la Radiotélévision de la Principauté des Asturies. Une partie des 130 000 m² du LABoral est accessible lors de visites guidées, de janvier à mi septembre.

  • 5 vins blancs belges qui valent le détour

    5 vins blancs belges qui valent le détour

    Big Dodzy

    Le Guide des Vins belges se base sur pas moins de 190 échantillons qui ont été soumis à un jury de dégustateurs professionnels. Ceux-ci ont ensuite attribué une note allant de 2,5 à 5 à 13 crus belges. Une deuxième édition, réalisée par Baudouin Havaux et Dirk Rodriguez, qui vient confirmer le fait que les pionniers du secteur, et ceux qui ont suivi en relançant la viticulture belge, ont été des visionnaires !

    5 vins blancs ont décroché la note maximale :

    1. Brin de Paille (Domaine du Ry d’Argent)

    La cuvée Brin de Paille est une des premières cuvées du Domaine du Ry d’Argent et celle-ci se perpétue depuis 10 ans. Le cépage allemand Solaris qui constitue cette cuvée provient d’une vigne plantée en 2007. Il mêle de belles notes d’agrumes et de fleurs tout en restant sur du gras avec une belle fraîcheur.

    2. Cuvée Évasion (Domaine Coteaux des Avelines)

    La cuvée Évasion est un vin blanc aux arômes fruités avec des notes exotiques et florales. Sa bouche est fraîche, onctueuse et douce avec des notes persistantes d’agrumes. Un vin qui accompagnera à merveille des mets exotiques ou qui se dégustera tout simplement à l’apéritif.

    3. Auxerrois (Wijndomein Oud Conynsbergh)

    Situé à Boechout dans la province d’Anvers, le domaine Oud Conynsbergh propose l’Auxerrois, un vin blanc qui s’ouvre sur des parfums frais de fleurs, de pêche et de poire. En bouche, on retrouve une acidité très ronde rehaussée d’une touche fraîche de minéralité. Raffiné et équilibré, ce vin se démarque par sa longueur moyenne et son agréable amertume en fin de bouche.

    4. Terre Charlot 2020 (Château de Bioul)

    Le Terre Charlot produit par le Château de Bioul est un vin blanc dôté de l’appellation Côtes de Sambre et Meuse Protégée. Avec ses saveurs exotiques d’abricots et de fruits de la passion, on l’apprécie pour sa petite pointe d’épice en fin de bouche. Il est obtenu à partir des cépages allemands Solaris et Johanniter.

    5. Waes Goud 2019 (Wijndomein Waes)

    Avec sa couleur jaune pâle brillante et ses reflets verts, ce vin développe des arômes intenses d’abricot, d’agrumes, de roses et d’herbes douces. Waes Goud est un vin frais et équilibré, mais aussi élégant avec une bonne structure et une belle longueur. Il est produit par le domaine viticole gantois Waes.

    en savoir plus

  • Vin : les bulles wallonnes, vous connaissez ? Voici nos 5 alternatives au champagne français.

    Vin : les bulles wallonnes, vous connaissez ? Voici nos 5 alternatives au champagne français.

    WBT – Denis Erroyaux

    La Wallonie est-elle appelée à devenir une terre incontournable en matière de production vinicole ? Tout porte à le croire. En effet, les nouveaux domaines se multiplient à vitesse grand V, de quoi concurrencer les champagnes français et autres proseccos italiens. Tout bénéfice pour l’environnement puisque les Belges peuvent désormais profiter de bulles produites localement.

    C’est que si réchauffement climatique il y a, l’intensité de celui-ci n’est pas encore suffisante que pour pouvoir faire de la Belgique un terroir à même de concurrencer le Bordelais, le Piémont ou encore les vallées de la Rioja. En revanche, la production de bulles colle particulièrement bien au climat belge, ce qui encourage bon nombre de producteurs à se tourner vers ce créneau.

    1.   Château de Bioul, Brut de noirs

    Fleuron de la viticulture en Wallonie, le Château de Bioul s’est récemment lancé dans la production de vins suivant la méthode traditionnelle. La cuvée Brut de noirs est obtenue à partir d’une sélection qui a fait l’objet d’une grande rigueur et dont les fruits sont vieillis deux fois plus longtemps que les autres cuvées du château, soit durant 18 mois.

    2.   Domaine du Ry d’Argent, Cuvée Nell

    Ce domaine est sans aucun doute l’un des plus dynamiques de Wallonie. La Cuvée Nell est une des plus belles créations de la maison, un mousseux léger qui se distingue par son côté agrumé qui fera merveille à l’apéro ou pour accompagner un repas agrémenté de poisson ou de terrines.

    3.   Domaine des Agaises, Cuvée Ruffus

    Le Vignoble des Agaises est le tout premier domaine à avoir été planté en Wallonie dans le but de produire exclusivement des vins effervescents. C’était en 2002. C’est donc probablement la bulle la plus connue de Belgique et l’une des plus appréciées. Et pour cause, l’expertise de la famille Leroy, à la tête de l’entreprise, fait mouche à chaque nouvelle cuvée !

    4.   Domaine du Chant d’Eole, Cuvée Prestige

    La “Rolls” des mousseux belges se distingue par sa robe de couleur or qui annonce fraîcheur et maturité. L’effervescence se présente en une myriade de fines bulles qui produisent une belle luminosité. En bouche, l’attaque est franche, l’acidité est parfaite. Le vieillissement de 48 mois lui confère plus de complexité et de matière à la dégustation que les autres créations du domaine hennuyer. Une merveille !

    5.   Domaine viticole du Chenoy, Perle de Wallonie

    Issu d’un assemblage millésimé de différents cépages (dont du Johanniter, de l’Helios, du Bronner et du Merzling), cette cuvée “Extra Brut” est unique en son genre. Ses raisins récoltés à la main et son élevage long sur latte donne un vin pétillant tout en élégance et en finesse au parfum subtil d’agrumes et de fruits blancs. Très demandé, ce breuvage est malheureusement souvent en rupture de stock.

    En savoir plus sur les vins wallons

  • Mont Fuji : vers un afflux incontrôlé de randonneurs?

    Mont Fuji : vers un afflux incontrôlé de randonneurs?

    David Edelstein

    La levée des restrictions liées au Covid-19 et la réouverture des frontières du Japon ont engendré une explosion des réservations pour le mont Fuji. Le dixième anniversaire de son inscription au Patrimoine mondial de l’Unesco devrait également booster l’affluence.

    Des risques multipliés pour les randonneurs et le site

    Face à cette affluence, les autorités s’inquiètent des risques potentiels. Le risque de mal des montagnes et d’hypothermie pour les randonneurs non préparés, ainsi que l’augmentation du risque de chutes de pierres liée à une surfréquentation des sentiers, sont des préoccupations majeures.

    Un appel à la prudence

    Les responsables locaux enjoignent les randonneurs, en particulier les touristes étrangers, à faire preuve de prudence. L’ascension du mont Fuji, culminant à 3.776 mètres, n’est pas à prendre à la légère. “Escalader le mont Fuji, ce n’est pas si facile que ça“, rappelle-t-on. L’appel à la vigilance est lancé, à la veille d’une saison estivale qui s’annonce exceptionnelle.

  • City trip à Istanboul, deux continents, mais une seule ville

    City trip à Istanboul, deux continents, mais une seule ville

    Ça se sait peu, mais la tulipe est arrivée dans cette ville dès le XIe siècle, soit cinq siècles plus tôt que chez nos voisins du Nord. Istanbul regorge donc à la fois de trésors historiques, mais aussi de tulipes. Qui l’eût cru ?

    Vue sur la ville et le Bosphore Myriam Thys | cms

    Un des plus beaux horizons au monde

    Que vous souhaitiez vous perdre dans les vieilles ruelles, marchander dans le Grand Bazar ou le Bazar égyptien ou encore visiter des monuments emblématiques, Istanbul a tout ce qu’il vous faut. Une très belle architecture, mais aussi des galeries d’art moderne, de sympathiques cafés, de bons restaurants et, surtout, une ambiance animée jusque tard dans la nuit. Et il faut encore ajouter à ce tableau l’un des plus beaux ‘skyline’ au monde ainsi que d’innombrables mosquées et minarets classés UNESCO. De quoi être bien occupé et d’apprendre plein de choses le temps de votre séjour. Mais de grâce, évitez de visiter Istanbul les week-ends, car dès que le soleil se lève sur le Bosphore, le bras de mer qui sépare Istanbul et deux continents, c’est une déferlante de touristes qui s’abat sur la vieille ville ! À éviter.

    Le célèbre tram rouge de la rue commerçante Myriam Thys | cms

    The big five

    Avant de me plonger dans l’immensité de la ville, j’ai besoin d’un café turc bien serré. Parfois, j’ai la nette impression de me trouver dans un jeu vidéo, une sensation qui émane du spectacle non orchestré de voitures qui klaxonnent à tout va, des nombreux taxis jaunes, des deux-roues hurlants et des piétons qui traversent les rues sans regarder. Avec une population de 17 millions d’habitants, difficile de faire autrement… Interdite aux voitures, la vieille ville est bien plus agréable, surtout en semaine, lorsque le nombre de piétons qui l’arpente diminue considérablement, ce qui permet alors de la découvrir en toute tranquillité et explorer les merveilles de ce quartier historique.

    Pêcheurs au bord du Bosphore Myriam Thys | cms

    Dans l’air frais du petit matin, l’appel à la prière résonne, rappelant les traditions religieuses profondément enracinées. Ici, églises et mosquées se côtoient en toute fraternité. Et à un jet de pierre de celles-ci, on trouve des cafés branchés et des boutiques à la mode, ce qui atteste du bras de fer incessant qui se joue entre tradition et innovation. Cela dit, aucun voyage à Istanbul ne peut s’achever sans visite des 5 grands monuments de la ville : Sainte-Sophie, la Mosquée bleue, la Tour de Galata, le Palais de Topkapi et la Basilique Citerne.

    Sainte Sophie Myriam Thys | cms

    Sainte-Sophie

    Si les murs de Sainte-Sophie pouvaient parler, ils régurgiteraient 1.500 ans d’histoire. Église byzantine à l’origine, elle a été transformée en mosquée au XVe siècle, après la conquête d’Istanbul par les Ottomans. De 537 à 1453, alors qu’Istanbul était encore Constantinople, elle a aussi été la plus grande cathédrale du monde. Chose surprenante : cette église a servi de modèle à toutes les mosquées construites par la suite.

    Intérieur de Sainte Sophie Myriam Thys | cms

    Sainte-Sophie a été construite en à peine six ans, ce qui, pour l’époque, relevait du miracle. On peut encore y admirer, entre autres, deux mosaïques chrétiennes orthodoxes, la colonne des vœux ainsi que la loge du sultan et de l’impératrice. Cela dit, Sainte-Sophie est avant tout d’un chef-d’œuvre architectural qui constitue aujourd’hui l’une des plus belles preuves du riche patrimoine culturel d’Istanbul.

    La Mosquée Bleue Myriam Thys | cms

    La Mosquée bleue

    Egalement connue sous le nom de Mosquée du Sultan Ahmet, elle est au moins aussi célèbre que Sainte-Sophie, même si elle a été construite près de 1.100 ans plus tard. Ce qui rend la mosquée immédiatement reconnaissable, ce sont ses six minarets. Pour éviter les douleurs aux cervicales, rappel : fuyez les visites le week-end, car avec la foule, il n’est possible d’admirer que les dômes.

    Intérieur de la Mosquée Bleue Myriam Thys | cms

    Ils sont magnifiques, mais c’est un peu réducteur. Une visite en semaine permet dès lors d’admirer ce bâtiment dans ses moindres détails et notamment les fameux carreaux bleus d’Iznik qui ont donné d’ailleurs à la mosquée son nom. Tout aussi admirable, le mihrab (la niche de prière soigneusement décorée), vaut aussi le détour. Comme sur beaucoup d’autres bâtiments de la ville, les mosaïques représentent partout des tulipes qui sont aussi la fleur nationale. La Mosquée bleue est plus que jamais une icône urbaine incontournable qui se détache comme aucune autre construction dans le paysage d’Istanbul.

    La Basilique Citerne Myriam Thys | cms

    La basilique Citerne

    Autre trésor de l’Empire byzantin : la Basilique Citerne qui est sans conteste le point d’intérêt le plus surprenant de la ville. On reste en effet bouche bée en pénétrant ce gigantesque espace souterrain qui compte pas moins de 336 colonnes. Cette réserve d’eau datant du VIe siècle fait penser à un palais englouti, comme si des géants y avaient installé leur chambre secrète. L’eau était acheminée par un aqueduc depuis la forêt de Belgrade, à 19 km de là. De la sorte, 80.000 mètres cubes d’eau potable étaient stockés pour l’empereur de l’époque et sa cour.

    La Basilique Citerne Myriam Thys | cms

    Le décor est véritablement surréaliste et l’éclairage tamisé ajoute à la magie du lieu. Il n’est pas surprenant que de nombreux films y aient été tournés dans ce réservoir, notamment « Inferno » avec Tom Hanks ainsi que le James Bond « From Russia with Love ». La citerne est située sous l’Hippodrome, qui est également l’un des sites les plus anciens de la ville. Cette arène, destinée aux courses de chars et aux cérémonies importantes, est aujourd’hui devenue une immense place. Elle fut construite en 324 avant Jésus Christ ! L’impressionnante colonne de l’empereur Constantin est l’un des rares vestiges romains tandis que l’obélisque égyptien présente un état de conservation tout simplement fantastique avec ses élégants hiéroglyphes et sa jolie fontaine. Incontournables.

    Le palais Topkapi Myriam Thys | cms

    Le palais de Topkapi

    Les musées et monuments uniques au monde font d’Istanbul un véritable puits d’histoire. Construit en 1465, le palais de Topkapi, ancienne résidence des sultans ottomans, orne les rives du Bosphore depuis des siècles. Les sultans y résidaient avec leur somptueux harem qui comptait souvent quelque 300 concubines. Le palais de Topkapi est donc le témoin silencieux de siècles d’intrigues, d’opulence, de luttes politiques pour le pouvoir et d’amours secrets. Ce palais possède quatre cours, chacune ayant une fonction propre, ainsi que de magnifiques jardins.

    Le 2e plus gros diamant du monde cms | cms

    Aujourd’hui, c’est un musée qui attire le monde. Parmi les trésors, il faut retenir la variété d’objets rares qui témoignent de l’extrême richesse des sultans ainsi qu’une fascinante collection de bijoux, tous plus spectaculaires les uns que les autres : la célèbre dague de Topkapi, vue dans le film du même nom, le deuxième plus gros diamant du monde (86 carats) ou le diamant du fabricant de cuillères (ou diamant de Tokapi) attirent logiquement tous les regards.

    La Tour Galata Myriam Thys

    La tour de Galata

    Nichée dans le quartier animé de Karaköy, la tour de Galata surplombe la ville avec une élégance intemporelle. Construite au XIVe siècle, cette tour de 67 mètres de haut a vécu la transition de l’Empire byzantin à l’Empire ottoman et a assuré diverses fonctions au cours de sa longue vie : elle fut tour de guet, phare, observatoire et même prison pendant un moment ! Par un escalier de pierre en colimaçon, on accède à la plate-forme d’observation où vous serez récompensé par une vue fabuleuse sur Istanbul et de tous ses joyaux architecturaux.

    Le restaurant à l’intérieur de la Tour Galata Myriam Thys | cms

    Depuis des siècles, cette tour fait office de véritable point de repère dans le dédale de rues qui caractérise cette partie d’Istanbul. Le quartier qui l’entoure est animé, mais très agréable, avec de nombreux magasins, bars et restaurants.

    AKM Opera et centre culturel Myriam Thys | cms

    Istanbul moderne

    Il faut aussi se rendre à l’embarcadère de Kabatas, où vous montrez à bord d’un yacht ultramoderne pour une excursion de deux heures sur le Bosphore. Les nombreux palais et mosquées défilent alors comme des stars sur un podium ! C’est un sentiment très particulier que de se tenir en équilibre sur la ligne de démarcation entre l’Europe et l’Asie, qui, ici, ne sont séparées que par un pont. Le plus ancien et le plus connu est le pont de Galata, d’où les pêcheurs tentent d’attraper leur repas directement dans le ‘fleuve’.

    Pont au dessus du Bosphore Myriam Thys | cms

    Le port de Galata, où accostent les bateaux de croisière, est un quartier sensiblement différent. Les blocs de bâtisses qui l’entourent sont branchés et dédiés à l’art, à la culture, au design, aux belles boutiques. On y trouve aussi d’excellents restaurants comme le « Muutto » qui sert des tapas turques revisitées avec modernité. Entièrement rénové, le centre culturel Atatürk (AKM), offre une splendeur encore plus contemporaine. De surcroît, je suis invitée à l’ouverture du prestigieux symposium mondial de musique chorale ! Cela dit, le bâtiment à lui seul vaut le détour.

    Palais Dolmabahce Myriam Thys | cms

    Les tulipes turques

    Peu de gens savent que la tulipe est arrivée du Kazakhstan dès le XIe siècle dans ce qui était alors Constantinople. La tulipe telle que nous la connaissons aujourd’hui, est donc originaire de Turquie. Nos voisins du nord ne l’ont connue qu’au 16e siècle. Or, un siècle plus tôt, cette fleur connaissait son apogée dans l’Empire ottoman. Elle était un signe d’extrême richesse et un véritable symbole de statut social. Aujourd’hui encore, elle a le statut de fleur nationale. C’est pour cela que les représentations de tulipes sont partout : dans les mosquées, les palais, sur les tapis ou sur les pièces de monnaie. Même les verres à thé sont en forme de tulipe.

    Myriam Thys | cms

    À l’époque, personne en Europe ne connaissait cette fleur, car les exportations étaient strictement interdites. En tout cas, jusqu’à ce que le sultan Süleyman fasse une exception au XVIe siècle et offre quelques bulbes à un diplomate autrichien ! Le reste appartient à l’histoire… Mais ce sont les Néerlandais qui ont donné à la tulipe sa renommée mondiale. Toujours bon à savoir : le mot « tulipe » provient du mot persan « tulipán », qui signifiait turban. Et, effectivement, avec un peu d’imagination, on peut y deviner un turban. En avril se tient le festival de la tulipe à Istanbul, moment où ces fleurs envahissent littéralement la ville. Il y a aussi des parcs dédiés aux tulipes comme Emirgan, qui rappelle le Keukenhof d’Amsterdam et qui attire des foules de touristes chaque année. Ici, la tulipe n’est pas seulement une fleur, c’est véritablement le symbole de la culture turque.

    Gastronomie riche et variée Myriam Thys | cms

    Gastronomie de tous niveaux

    Au-delà de l’obsession pour le thé et le café, deux boissons qui coulent dans les veines des Turcs, il existe également une vraie et belle culture alimentaire à Istanbul. Attention toutefois : les calories s’additionnent rapidement quand on séjourne ici, la gastronomie  est aussi tentante que les lumières et les couleurs vives du Grand Bazar et est une autre raison du retour des touristes dans cette ville.

    Restaurant Serenita Myriam Thys | cms

    Des savoureux kebabs aux délicieux mezze, en passant par les délices gastronomiques des restaurants super branchés, comme le Divan brasserie Fuaye, dans l’AKM, ou le Serenita où une femme chef office en maître. Vos papilles sautent littéralement de joie, car, en 2022, Istanbul comptait 53 restaurants classés au Michelin. Un autre endroit de référence pour les plus gourmands est le pont de Galata, où l’on peut manger de délicieux poissons et fumer le narguilé. Les sucreries me tentent moins, mais elles sont incroyablement populaires. Les baklavas et les loukoums font partie d’Istanbul au même titre que le sucre dans un café turc. Une chose est sûre, Istanbul est à découvrir pas à pas et elle se déguste à petites bouchées.

  • Jaap’y : la petite révolution du barbecue en camping ?

    Jaap’y : la petite révolution du barbecue en camping ?

    Une invention ancrée dans la tradition

    Diversité et adaptation, telles sont les deux grandes qualités qui définissent l’art du barbecue à travers le monde. Dans cette longue tradition culinaire, le Jaap’y se présente comme une révolution. Inspiré par le système de la broche en métal Jaap, son créateur, Patrick Alran, a imaginé une version compacte et facilement transportable pour les randonneurs et les baroudeurs.

    Un barbecue pour les baroudeurs

    L’idée du Jaap’y a germé lorsqu’Alran a observé des randonneurs s’encombrer de grilles de barbecue encombrantes. Pour rendre la cuisine en plein air plus accessible, il a conçu une grille pliable munie de pics à brochettes, qui sert également à la maintenir en place. Le Jaap’y permet ainsi aux amateurs de plein air de profiter d’un barbecue sans avoir à transporter un équipement volumineux.

    Léger, compact et pliable

    Le principal avantage du Jaap’y réside dans sa facilité de transport. En effet, grâce à son système de pliage astucieux, il ne prend que très peu de place une fois replié. Sa légèreté et sa compacité en font, aux dires de son créateur, un chouette compagnon pour les randonneurs et les campeurs, qui peuvent ainsi emporter leur barbecue partout avec eux.

    Une inspiration sud-américaine

    Le design du Jaap’y est également inspiré des traditions culinaires d’Amérique du Sud. En effet, il permet de cuire la viande à la verticale, à la manière des barbecues argentins.

  • Offre exclusive : profitez d’un séjour détente au cœur des Ardennes au Château de Vignée

    Offre exclusive : profitez d’un séjour détente au cœur des Ardennes au Château de Vignée

    Le Château de Vignée dispose de 24 chambres uniques, dont 4 Junior Suites et 1 suite pour 4 personnes. L’hôtel dispose d’un bel espace de bien-être avec piscine intérieure chauffée, un sauna finlandais, donnant sur la rive de la Lesse ainsi qu’un bain à vapeur. Le restaurant Arden récemment récompensé par une étoile Michelin, combine ses plats avec une sélection étendue mais réfléchie de vins locaux et bières artisanales. L’hôtel dispose d’une cave à vin exceptionnelle avec plus de 1 500 références et 15 000 bouteilles du monde entier, unique en Belgique.

    Prix et avantage :

    149,5 euros par personne, soit 299 euros pour deux personnes au lieu de 353 euros, soit un avantage net de 54 euros.

    (Ce prix est valable pour une réservation du dimanche au mardi. Comptez un supplément de 30 euros pour une arrivée le mercredi, 70 euros pour une arrivée le jeudi et 100 euros pour une arrivée le vendredi ou le samedi)

    Ce pack comprend :

    • Une Nuitée en chambre Confort
    Bouteille de Champagne en chambre
    Petit déjeuner
    • Accès au Wellness (piscine, sauna, hammam)
    • 15% de réduction sur un massage ou un soin
    Verre de bienvenue
    Late check-out à 12h30

    J’achète mon voucher

  • Le Dubuisson Beerstorium, une expérience interactive au cœur de l’histoire de la plus ancienne brasserie de Wallonie !

    Le Dubuisson Beerstorium, une expérience interactive au cœur de l’histoire de la plus ancienne brasserie de Wallonie !

    Brasserie Dubuisson

    La Brasserie Dubuisson, c’est une histoire familiale longue de 250 ans. Un aventure menée par 9 générations de la même famille, ayant laissé beaucoup de traces encore perceptibles aujourd’hui dans l’univers et le caractère des bières Dubuisson. Vous pourrez découvrir tout ceci au sein même du Dubuisson Beerstorium. Un parcours dans lequel réalité virtuelle, animations 3D et escape game se confronteront aux  traces du passé.

    Brasserie Dubuisson

    En plus de la visite « classique » des lieux, vous pourrez également expérimenter le Dubuisson Beerstorium autrement. Les Trolls de la Brasserie vous inviteront à résoudre les énigmes qu’ils vous poseront au travers des différentes pièces thématiques du château. Un parcours qui fera appel à votre sens de l’observation et à votre réflexion. En complément de la visite, la Brasserie Dubuisson vous propose une dégustation de trois de ses bières (sur un choix de quatre bières différentes) afin de terminer votre visite dans les meilleures conditions.

    JE VEUX EN SAVOIR PLUS

    Brasserie Dubuisson