Une croisière d’expédition, la vocation de l’Exploris One
Construit en 1989, rénové en 2018 et en 2023, l’Exploris One, (homologuée classe Glace 1A) est le bateau idéal pour explorer les contrées glaciaires et avec sa petite taille (108 m sur 16m), il peut se faufiler là où n’iront pas les gros navires. Ce type de croisière vous lance à la découverte de régions sauvages, isolées, souvent inaccessibles par la route. Une flottille de zodiacs permet le débarquement des passagers en petits groupes d’une dizaine de personnes sous la houlette d’un accompagnateur expert, que ce soit pour accoster sur un rivage ou pour une croisière d’approche vers un glacier par exemple. Pas de longue fille, tous les passagers sont quasiment sortis en même temps.
L’Exploris One dans un décor de glace flottante Charles Mahaux
Le luxe de la simplicité
A bord, on trouve tout le luxe offert par des croisières traditionnelles, à savoir une cuisine gastronomique, un centre de fitness, un espace bien-être, des jacuzzis sur la proue à l’abri du vent derrière des auvents transparents et des cabines confortables parfaitement équipées. Comme les bateaux sont plus petits, l’ambiance est plus intimiste et la même passion semble animer tous les passagers de ce voyage, la découverte de ces paysages lointains qui sont parmi les dernières étendues vierges du globe. Magellan a ouvert la route liquide qui a permis de relier les deux océans mais les terres d’une âpreté sans pareille restent infranchissables.
Enfin comme ces voyages sont conçus par et pour des amoureux de la nature, tout est mis en œuvre pour minimiser l’impact sur l’environnement. Si la priorité est donnée à l’exploration au sens noble du terme, la protection de l’environnement et de ses richesses est aussi un moteur de ce type de croisière. L’Exploris utilise ainsi un combustible très raffiné et léger et ne dégage aucune fumée même blanche. Il est temps de larguer les amarres !
Un zodiac longe la falaise où se prélassent des lions de mer Charles Mahaux
L’aventure commence à Valparaiso
Les fjords chiliens encastrés dans la Cordillère des Andes côtière qui égrène son chapelet de sommets de 3000m en toile de fond sont aussi spectaculaires que ceux de l’Alaska ou de la Norvège. De plus l’itinéraire est plus diversifié, nous sommes passés de 30° à Valparaiso à 4° 13 jours plus tard quand nous avons débarqué à Ushuaïa, ce qui implique aussi tous les dégradés de végétation.
Le glacier Pio XI, le plus grand de l’hémisphère sud Charles Mahaux
La croisière a commencé avec deux jours en mer pour parcourir les 1200 km qui devaient nous mener à l’archipel de Chiloé. L’océan qui n’a de Pacifique que le nom nous a offert ses creux de 4 mètres, de quoi nous sentir bien vivants ! C’est qu’il faut aussi s’accoutumer au rythme de la mer et si certains s’amarinent rapidement, ce n’est pas le cas de tous. Un conseil, consultez votre pharmacien pour emporter des bracelets anti-nausées ou des patchs anti mal de mer bien utiles en cas de houle prolongée. Le programme sera d’ailleurs revu l’année prochaine pour qu’il y ait moins de jours en mer. L’embarquement se fera sans doute à Punta Arenas, capitale de la Patagonie chilienne, avec une navigation, à définir encore, au cœur de cet incroyable fouillis d’îles qui festonnent la côte chilienne sur près de 2000 km.
L’incursion sur la côte Est de l’île de Chiloé nous a amenés dans des eaux paisibles et la première escale à Castro, capitale de l’île, nous a permis de comprendre combien sa condition insulaire a permis à l’archipel de préserver les vestiges de son passé. Ici subsistent encore les palafitos, ces maisons de pêcheurs sur pilotis qui s’étirent le long de l’estuaire de la rivière Gamboa où vivent de nombreux cygnes à col noir, à l’affut des restes de poissons déversés dans l’eau.
Lever de soleil sur Ushuaïa Charles Mahaux
Seconde escale le lendemain au cœur de la caleta de Tortel, au fond d’un estuaire au bleu laiteux, le dernier village que la route australe, une piste caillouteuse, permet d’atteindre au Chili. Un village insolite de quelque 500 habitants perché sur des échasses avec un réseau de près de 8 km de pontons, passerelles, escaliers et ruelles suspendues longées par des maisonnettes toutes en bois qui se hissent sur les pentes noyées de fuchsias roses qui font le délice des colibris.
La Patagonie et son dédale d’îlots
La Patagonie est une région immense qui englobe le sud de l’Argentine et du Chili. A l’inverse du côté argentin plus vaste avec des paysages variés entre des fjords andins, des lacs de montagne et les plaines désolées de la pampa, la Patagonie chilienne est une bande de terre longue, étroite, essentiellement montagneuse appelée Magallanes du nom du navigateur portugais passé au service de la couronne d’Espagne qui est le premier à reconnaître ces côtes en 1520.
Torres del Paine, région des Magallanes Andres Briones
Une chose est sûre, le paysage brut que nous découvrons en navigant au fil d’une partie du détroit de Magellan puis ensuite du canal Beagle qui nous mène à Ushuaïa n’a pas changé depuis des siècles. Sans aucun doute est-ce une des dernières étendues vierges du globe qui s’étire sur près de 2000 km, morcelée en un puzzle d’îles et de chenaux parfois bordés par des forêts primaires infranchissables d’hêtres aux branches tortueuses courbées par les vents. Ici les Andes chutent abruptement dans l’Océan, laissant des sommets immergés creusés par des fjords débouchant sur des glaciers suspendus qui craquent avant de déverser des morceaux de glace.
Face à face insolite avec le glacier Aguila Charles Mahaux
De glacier en glacier
Le glacier Pio XI est le plus vaste de l’hémisphère sud si on exclut l’Antarctique avec une longueur de 64 km. C’est en zodiac que l’on s’approche du géant de glace colossal en écartant des centaines de glaçons que le soleil fait miroiter. Un face-à-face qui nous laisse tous silencieux, ébahis par la puissance de la nature. Le lendemain, nous découvrons à pied le glacier Amalia après un débarquement au ras de l’eau sur une plage de galets hérissée des icebergs qui s’y sont échoués après avoir été vêlés par le glacier. Un autre jour nous débarquons en zodiac pour une promenade, les bottes dans l’eau, autour d’un lagon formé par la fonte du glacier Aguila, un immense bloc de glace au cœur de la cordillère de Darwin, dans un éblouissant décor de montagnes enneigées survolées par des condors.
Le glacier Garibaldi expulse des icebergs Charles Mahaux
Dernier glacier approché en zodiac, le Garibaldi au fond d’un fjord du même nom, une immense paroi glacée aux nuances de saphir caractérisé par une moraine médiane qui montre que ce glacier est né de la jonction de deux flux de glace distincts. Le fjord élève ici de hautes parois sillonnées par des cascades d’eaux vives et la flore trouve le moyen de prospérer dans cet environnement rocailleux qui accueille des colonies de cormorans et même un harem de lions de mer autour d’un mâle puissant nullement impressionné par notre passage silencieux en bordure de la falaise, que ce soit en zodiac ou en kayak.
Une croisière francophone
Philippe Videau, qui peut se targuer d’une longue expérience dans le domaine puisqu’il a été un des cofondateurs du croisiériste français d’expédition Ponant dont il a été président durant une vingtaine d’années avant de le quitter pour réitérer l’aventure avec la fondation en 2021 d’une nouvelle compagnie 100% française, Exploris, assume totalement ce choix qui assure à tous les passagers (français, belges, luxembourgeois et suisses) de pouvoir à la fois s’exprimer dans sa langue et entendre toutes les conférences essentielles à l’appréhension de l’environnement qu’on aborde.
La timonerie de l’Exploris One Charles Mahaux
En dehors de celles-ci délivrées par les experts de l’équipe de l’expédition (naturalistes, géologues, glaciologues) et des sorties quotidiennes, les liens se sont noués entre les passagers qui partagent leurs journées entre le salon d’observation à l’avant du bateau et les ponts panoramiques d’autant qu’il est possible de faire le tour intégral du pont 6 pour un total de 202 mètres, idéal pour se dégourdir les jambes tout en s’immergeant dans le paysage. Sans oublier bien sûr le restaurant qui offre des menus d’exception entre cuisine française et spécialités locales alimentées par les saumons et fruits de mer de la région, un incontournable rendez-vous gourmand tout en gardant un œil sur les berges des canaux empruntés.
Confortable cabine standard Charles Mahaux
Les journées sont longues ici dans l’été austral et plus on descend vers le grand sud plus le coucher de soleil tombe tard, bien après 22h, de quoi nous garder les yeux rivés sur cette nature vierge, puissante et sauvage, et même si on admire Magellan, Darwin ou Cook qui ont affronté le même environnement, on se sent terriblement chanceux de naviguer sur leurs traces dans un bateau qui offre autant de confort et de sécurité.
Jusqu’à la mi-mars, Exploris One continuera à voguer entre la péninsule antarctique et les îles Malouines avant de traverser l’Atlantique vers le Sénégal, les Bijagos, le Cap Vert et les Açores. En été il remontera vers les îles britanniques avant d’aborder le grand Nord avec le Spitzberg, l’Islande, Le Groenland et l’Arctique canadien jusqu’au Saint-Laurent.
Ginmay est un gin complexe, surprenant, doux et parfois piquant. Ses nombreuses distillations à base de coriandre, de baies de genévrier et de semences angéliques sont agrémentées par des infusions de cardamome, de thym, d’abricot, d’orange amer et de prunellier. Le tout est concocté dans la région de Charleroi à l’aide d’ingrédients 100 % bios et, dans la mesure du possible, d’origine locale.
Ikigai est le premier né de la famille des gins proposés par Eskæpe. Imaginé dans un esprit très japonais, celui-ci se démarque par ses notes de fleurs de sakura, les cerisiers du Japon, sélectionnées et cueillies au moment où elles sont les plus belles et les plus aromatiques. On y retrouve également le citron yuzu ainsi que 17 autres plantes aromatiques dont le poivre de Sichuan qui provoquent une belle explosion florale en bouche. Les gins d’Eskæpe sont distillés à Pepingen dans le Brabant flamand.
Produit à Genappe dans le Brabant wallon, Squirus est né de la complicité qui a réuni deux jeunes amis passionnés de gin et désireux de partager leur passion tout en l’alliant à leur intérêt commun pour la nature. Sans surprise, ce breuvage offre des arômes 100 % naturels, directement issus des forêts wallonnes. De quoi faire de ce gin belge un produit au goût à la fois complexe et surprenant.
Élaboré à Baelen en région liégeoise, le gin Bucolique est un breuvage artisanal dont les principaux ingrédients sont la nectarine, le romarin et le poivre de Kampot rouge. Rond, soyeux, complexe et fruité, les arômes délicats du romarin de ce gin mettent superbement en évidence la nectarine, tandis que le poivre éveille les sens avec subtilité. Le tout vous gratifiera d’une expérience gustative fraîche, vibrante, épicée, avec une belle longueur en bouche.
En cinq ans, le gin Panda est devenu une référence et a multiplié par dix sa production annuelle ! Cette année, pas moins de 100.000 bouteilles devraient être écoulées tout autour du globe. Entièrement bio, il est le premier gin au monde à contenir des litchis. La saveur délicate de ce fruit est complétée par d’autres ingrédients dont la cerise, le zeste d’orange, le basilic, le romarin, la badiane chinoise, la baie de genièvre, le tout arrosé d’eau pure des Hautes Fagnes. Panda est dépourvu d’additif et de sucre.
Ce lieu, jadis forteresse, résidence seigneuriale et prison, est aujourd’hui un hôtel restaurant connu de tous. Le patrimoine architectural du Château est impressionnant : quand on débarque, on reste muet face à la beauté du bâtiment. Le givre, sur les tuiles grises, le faisait scintiller sous le soleil d’hiver : c’était joli !
J’ai directement eu envie de grimper les quelques marches qui me séparaient encore du Château. Nous avions réservé une Room Confort et c’était parfait. Beau papier intissé, fauteuils crapaud, leds derrière la tête de lit : une chambre aux teintes dorées pleine de luminosité. Le temps de déposer les bagages et nous étions repartis.
Château de Namur
Nous avions envie de nous laisser emporter par l’incroyable ville de Namur et sa poésie. Le Musée Félicien Rops nous attendait. Cela faisait un moment que j’avais envie de découvrir cet artiste namurois et je n’ai pas été déçue. Je vous invite à visiter vous aussi cet ancien hôtel de maître du vieux Namur : c’est une pépite. Et puis, si comme nous, vous aimez balader, je vous conseille de tester l’application Totemus : une de leur chasse traverse la ville et suit les pas de Félicien Rops. Deux approches de l’artiste qui se complètent parfaitement !
On a regagné nos pénates, les joues roses de joie et de froid. L’amoureux est allé faire un tour à la salle de sport de l’hôtel. J’ai trouvé qu’on avait assez travaillé le cardio pour la journée : je me suis offert un bain mousse tout doux. On avait, bien évidemment, réservé une table au Château : on voulait tester le restaurant d’application de l’Ecole Hôtelière de la Province de Namur. On ne l’a pas regretté : parquet lumineux, briques authentiques, jolies nappes blanches. Un vrai plaisir de trinquer dans un décor si chaleureux. Un menu 4 services plein de saveurs, de couleurs, de finesse et de créativité. Je ne suis pas une grande connaisseuse mais j’ai pris grand plaisir à découvrir la cuisine du chef Axel Devillers. Je me suis jetée sur les nombreux coussins qui ornaient notre lit : une jolie nuit s’offrait à nous dans un lieu magique et chargé d’histoire. Quelle chance !
Avec le froid qui est de retour en ce début d’année, qui n’a pas envie de se faire dorloter bien au chaud et en bonne compagnie ? En la matière, la Saint-Valentin est un excellent prétexte pour s’évader en couple et, une fois de retour chez vous, repartir du bon pied et requinqué. Nous vous proposons donc une sélection des meilleurs hébergements en Wallonie, équipés d’un espace dédié au bien-être. De quoi vous permettre de combiner un moment de complicité avec l’être cher, tout en vivant une expérience inoubliable.
Le Manoir de Lébioles
CGT – Arnaud Siquet
Lové au cœur de la région spadoise, c’est l’un des plus beaux spas du pays ! Pourvu d’une vue imprenable sur une magnifique vallée verdoyante, le Manoir de Lébioles accueille ses hôtes dans une atmosphère à la fois chic et surannée, rehaussée d’un service irréprochable, digne des étoiles que compte l’établissement. Le wellness propose notamment un sauna, un hammam, une douche aromathérapie, ainsi qu’une série de soins et traitements prodigués en collaboration avec les marques de cosmétiques premium Valmont et Babor.
Niché dans la forêt de Soignes, ce resort quatre étoiles se rejoint facilement en voiture. Les maîtres-mots y sont détente et luxe, ce qui en fait une destination idéale pour un séjour cocooning, loin de l’agitation. Après un copieux petit déjeuner dégusté face à la forêt, rien de tel qu’une balade pour recharger vos batteries, puis place au lâcher-prise dans un cadre on ne peut plus zen, sur pas moins de 800 m² ! Le Spa Cinq Mondes vous fera vivre une expérience sensorielle inoubliable avec, par exemple, la possibilité de se relaxer dans un bain japonais parsemé de fleurs !
Situé à 4 km de Crupet, l’un des plus beaux villages de Wallonie, ce superbe château qui fut la demeure de Clémentine de Belgique et de Victor Napoléon Bonaparte, vous propose de passer un moment au vert, dans un hébergement classique ou insolite. Vie de château, cabane perchée, cube futuriste en pleine nature, hutte ou encore bivouac fait de roulottes en toile, demandez à Cupidon ce qu’il préfère pour passer la nuit ! Le wellness du château compte une piscine chauffée, un hammam, un bain scandinave, deux saunas et une tisanerie où il fait bon se ressourcer. Le dépaysement est garanti !
Cet hôtel qui a pris ses quartiers dans une ancienne église néo-gothique est avant tout un lieu chargé d’histoire. Partout les traces du passé sont là : voûtes gothiques, arcs brisés, rosaces, vitraux, colonnes imposantes, et ce, jusque dans les chambres aux plafonds démesurés. Expo 58, Magritte, Eddy Merckx, Art Nouveau, 5 sens, chaque chambre vous fait vivre une expérience exclusive. Le spa de l’hôtel, baptisé Martin’s Alterego, est un cocon de bien-être pourvu d’un jacuzzi, d’un hammam et d’un sauna où il fait bon… buller en toute sérénité !
Incontournable en province du Luxembourg, l’hôtel-restaurant Le Quartier Latin offre des chambres agréables, dont une partie est hébergée dans une ancienne église jésuite du 18e siècle, mais aussi un centre de bien-être ainsi qu’un restaurant gastronomique, le tout au centre de la ville de Marche-en-Famenne. Tout y est prévu pour vous faire oublier votre quotidien et profiter des plaisirs de la vie le temps d’un week-end, à commencer par son spa où tel un havre de paix, il fait bon se ressourcer. Un endroit magique où le corps et l’esprit s’évadent pour quelques heures ou le temps d’un week-end… en amoureux !
Nous avons tous un fragment de Provence, un été moelleux, une balade amoureuse, littéraire, picturale, des photos qui ne rendent jamais l’intensité de cet alliage des sens. Par bonheur, notre « mémoire olfactive » ne s’efface jamais et fait ressurgir des souvenirs puissants souvent associés à des instants de quiétude heureuse. Laissez-vous mener par le bout du nez…
Carnet de route
Nombre de jours : 7
Nombre de nuits : 6
Total kilomètres parcourus de Belgique : 2.240 km
Total kilomètres sur la destination : 350 km Avignon > Menton
Date de réalisation : printemps 2023
Ce parcours a été réalisé avec la MERCEDES-BENZ EQB 350 4 Matic. Ce ban d’essai s’étend sur plus de 2,330 kilomètres. Vous trouverez tous les détails techniques de ce SUV 100 % électrique de Mercedes en cliquant ici.
Si vous ne possédez pas de voiture électrique
Vous pouvez en louer une pour vivre une expérience de la nouvelle mobilité sur cette VIA ELEKTRA. Vous pouvez louer une Mercedes électrique au départ de la Belgique Vous pouvez louer une Mercedes électrique au départ d’une ville de France soit à Metz ou à Avignon. https://www.dewillermin.fr/
Votre programme
Les 3 premières étapes vous permettent de rejoindre Châteauneuf-du-Pape, point de départ de cette première VIA ELEKTRA en région PACA.
Profitez de cette opportunité pour aller contempler le Trésor de Vix situé à l’entrée nord de la ville de Châtillon sur Seine. Un monument unique en Europe qui vaut vraiment un arrêt, car vous passerez devant en reprenant la D971 vers le Sud, vers Dijon.
L’étape suivante vous mène au Golden Tulip Lyon Ouest situé à proximité de l’Autoroute A7, sortie 34 (Techlid-Pôle économique) suivez votre GPS. Ce monument de l’architecture du 21e siècle ne vous laissera pas indifférent.
Le « Relais VIA ELEKTRA » Golden Tulip Lyon Ouest Alain Voisot | cms
JOUR 4
Quittez l’A7 à la hauteur de Châteauneuf-du-Pape, sortie Orange Sud n° 22. Rejoignez les ruines de la forteresse. Arrivé sur le parking, silence ! Vous y êtes, fermez les yeux, écoutez, humez le printemps ou la fin de saison. Écoutez la rumeur, le vent, sentez, regardez devant vous, le Vaucluse. Essayez de ne pas venir ici en période estivale. Placez-vous loin du tumulte, au-dessus de la fébrilité et des urgences numériques… prenez le temps de ralentir. Au volant d’une voiture électrique, le silence permet de ressentir bien plus de choses. C’est l’un des effets magiques d’une VIA ELEKTRA. Au printemps et en automne, la Provence est sans fard. Elle reprend sa beauté naturelle.
La nouvelle entrée de Châteauneuf-du-Pape Alain Voisot | cms
Si vous choisissez de venir au printemps, prenez soin de pointer une date pour arriver au moment des « Printemps de Châteauneuf-du-Pape ». Vous allez retrouver l’ensemble des producteurs de cette région.
Depuis les hauteurs du château de Châteauneuf-du-Pape Alain Voisot | cms
Sinon, vous pouvez faire la découverte de La Vinothèque, sa cave troglodyte et ses vitrines de l’AOC Châteauneuf-du-Pape proposant plus de 200 références et 1500 tastevins dont certains remontent à 1563. Il y a aussi le Vinadéa située 9, rue de la République, 84230 Châteauneuf-du-Pape, le musée du Vin Maison Brotte, Avenue Pierre de Luxembourg. Évidemment, vous allez faire une dégustation sèche (sans avaler) de quelqu’une des merveilles du cru local pour pouvoir continuer votre route sereinement. Faites votre sélection, réglez la note et laissez vos caisses sur place. On vous les gardera en réserve. Vous passerez les reprendre au retour. Les grands vins voyagent mal.
Les cépages grenache, syrah, mourvèdre, cinsault, clairette, roussanne et quelques autres, forment la voute olfactive de ces côtes du Rhône qui répondent si bien à leurs cousins du nord de Tain l’Ermitage.
Comment devenir un connaisseur ? Il faut passer par les « Printemps de Châteauneuf-du-Pape » ! Alain Voisot | cms
En fin de journée… En route vers Le Pontet. Attention, suivez bien votre GPS. Cette zone ressemble à une banlieue ordinaire alors que s’y cache un bijou de l’hôtellerie provençale. Votre prochain « Relais VIA ELEKTRA» est celui de l’Auberge de Cassagne & Spa.
La terrasse du «Relais VIA ELEKTRA » l’Auberge de Cassagne. Alain Voisot | cms
Dans ce 5 étoiles, l’accueil est vraiment enthousiaste et le personnel très motivé. Serait-il mieux payé qu’ailleurs ou plus professionnel ? Peut-être les deux 🙂
Une chambre de l’Auberge de Cassagne Alain Voisot | cms
Le décor est un peu de style espagnol, murs blancs, arcades, jardin central… La recharge de votre véhicule est incluse, sur réservation, dans le forfait en demi-pension. Le parking est fermé et sécurisé. Mais ici la Provence est aussi dans l’assiette.
L’esprit et la main
Philippe Boucher, « Maître Cuisinier de France », a fait ses armes chez Paul Bocuse et Georges Blanc. Il est installé depuis plus de 30 ans devant les fourneaux de l’Auberge de Cassagne & Spa.
Son partenaire, Antony Iorio, originaire de la région, présente un parcours qui n’est pas triste non plus : l’Épuisette à Marseille avant la Vague d’Or*** à Saint-Tropez avec Arnaud Donckele puis, Stéphane Buron, meilleur ouvrier de France au Chabichou** à Courchevel. C’est avec Dimitri Droisneau à la villa Madie*** à Cassis qu’il va finir son « tour de compagnonnage » parcouru en 5 années. Enthousiasme et créativité restent l’âme et l’esprit des vrais professionnels qui réussissent, quel que soit leur métier.
Sans éviter les incontournables, une VIA ELEKTRA est toujours à la recherche de perles peu connues. En voici une qui mérite un tout petit détour.
La journée va être riche. Prenez la D901 en direction de L’Isle-sur-la-Sorgue. À la hauteur de la D31, prenez la direction de Carpentras, juste à l’extrémité ouest de la commune. La première route à droite et immédiatement la petite route agricole à droite signalée par un panneau un peu défraîchi. Juste avant le pont sur la Sorgue, blotti au pied de la D31. Vous êtes au Jardin de la rose et du parfumeur de L’Isle-sur-la-Sorgue.
Voilà une belle introduction à l’une des facettes de la Provence : la parfumerie. Ici, Roseline Giorgis, fille du parfumeur grassois qui a créé la Rose Baptistine Centifolia.
La Centifolia est LA rose de la parfumerie fine. Roseline, la bien nommée, gère ses jardins de parfumeur avec amour et passion et vous guidera à la découverte de ses créations. Laissez-vous mener par le bout du nez. Ce sera votre étape sur la route des parfums de Provence. La visite est organisée uniquement sur rendez-vous.
Ensuite rejoignez le centre de L’Isle-sur-la-Sorgue pour y flâner en fin de matinée. Le marché hebdomadaire se tient tous les jeudis et dimanches de 7 h à 13 h dans les ruelles et le long des canaux qui longent la Sorgue.
Regardez bien l’une des façades du centre de L’Isle-sur-la-Sorgue cms | cms
Sinon, il vous reste les antiquaires et brocanteurs. Après Paris et Londres, L’Isle-sur-la-Sorgue offre la plus grande concentration d’antiquaires en Europe.
La Sorgue traverse le centre de L’Isle-sur-la-Sorgue Alain Voisot | cms
Après avoir trouvé une terrasse sur les quais de la Sorge pour un déjeuner léger, en route vers Gargas dans le Luberon.
Ensuite, en prenant la D901, vous arrivez sur la D900. À Cabrières-d’Avignon, suivez le fléchage vers le Musée de la lavande situé au Hameau de Coustellet, Cabrières-d’Avignon.
Cette création du domaine du Château du bois est au centre d’une production de lavande fine. Une collection d’alambics à lavande et autres pièces de collection vous donne l’occasion de comprendre les subtilités de cette production couvrant cette partie du Luberon jusqu’au plateau de Valensole, à hauteur de Manosque, plus propice au lavandin.
Après la rose, voici l’autre parfum emblématique de la Provence, la lavande et son hybride le lavandin. Mais quelle lavande ? Le lavandin ou la lavande fine (Lavandula augustifolia) ? Les champs de vraie lavande en floraison offrent un nuancier de couleur alors que les champs de lavandin sont plus unis. L’huile essentielle de lavande fine est chère. Pour ce produit, il faut accepter de payer le juste prix en évitant les achats de dernières minutes dans les boutiques pour touristes pressés. De manière intuitive vous reconnaitrez vous-même la lavande fine en humant le produit. Le Lavandin est un hybride naturel qui ira plutôt vers la production industrielle. La lavande fine, également appelée lavande vraie, et la lavande aspic sont des espèces sauvages. Les qualités olfactives de la lavande vraie lui donnent sa place sur les tablettes de la parfumerie française.
Lavande fine ou les champs de lavandin ?… il faut aller sur place en saison. Alain Voisot | cms
En suivant la direction d’Oppède
Vous faites étape au musée de l’Huile d’olive du Domaine de la Royère. Cette collection privée présente des moulins à huile et des outils anciens de mouliniers.
Ici en Provence, l’huile d’olive achetée sur place et le vin participent à ce que l’on appelle le régime crétois. La France est le pays du monde où l’on meurt le moins de maladies cardiovasculaires, surtout dans le sud et dans toutes les régions viticoles. La Crète fait référence ».
S’il y a bien un secteur où le trafic est devenu scandaleux, c’est bien celui de l’huile d’olive « exportée ». Soyez sans pitié. À la dégustation, la moindre amertume doit être sanctionnée. Pour vous en convaincre, la production d’huile d’olive de Varages peut aussi vous servir de référence. Exigez le label Ecocert et n’achetez que dans des coopératives agricoles certifiées.
Après ce petit détour, remontez vers le nord en direction de l’une des cartes postales de la Provence. L’arrivée au village perché de Gordes.
Le village perché de Gordes, un incontournable de la Provence Alain Voisot | cms
Labelliser « plus beaux villages de France » est toujours aussi spectaculaire. Après avoir parcouru quelques-unes de ses ruelles tortueuses, vous découvrirez le très imposant château flanqué de tours d’angle.
Selon le magazine American Travel & Leisure, Gordes est considéré comme le « plus beau village du monde ». Rien que cela ! Alain Voisot | cms
Repris à la Renaissance, il mélange les structures de ses défenses avec des aménagements de château de résidence. La cheminée du XVIe siècle signe l’intérieur qui abrite un musée d’art contemporain dédié au peintre et dessinateur anversois Pol Mara (1920-1998). On y retrouve une exposition permanente de 200 de ses œuvres. C’était, il y a quelques années, le musée du hongrois Vasarely.
L’attractivité du désordre
Il est remarquable de constater le succès touristique des villages étroits, verticaux, confinés, noueux, construits en pierre et en bois dans un désordre « rassurant ». On y ressent le travail du maçon. Observez la fréquentation de Montjoie en Allemagne, Rocamadour dans le Lot, Gordes en Provence, Gruyère en Suisse, plusieurs villages alsaciens présentent ces caractères de décors créatifs toujours différents, mais ayant tous les mêmes traits dominants : ruelles étroites, colombages, vielles pierres, mélange de styles. Le Quartier latin à Paris est également dans ce profil de cocon protecteur presque intimiste et pourtant sur fréquenté en haute saison. Les villes cerclées de remparts, comme Carcassonne, attirent encore plus et fascinent. Par contre, trop d’ordonnancement ne fascine pas autant : Neuf-Brisach, Condé-sur-l’Escaut, Graveline… pourtant « sites historiques » n’attirent pas les foules comme Riquewihr en Alsace. Les citadelles, les forteresses, mais surtout les villes et villages fortifiés attirent les touristes. Saint-Cirq-Lapopie dominant le Lot réunit ces critères tout autant qu’Orvieto ou la vieille ville de Québec. Une étude psychosociale mériterait d’être faite pour analyser les motivations inconscientes des amateurs de ce type de sites touristiques.
Non loin de là, vers le nord, par la D177, vous retrouverez une autre carte postale : l’Abbaye de Sénanque. Nous avons tous vu ce monastère du XIIe siècle, noyé dans un océan de lavande. C’est aussi un lieu de vie d’une communauté de moines cisterciens.
Un autre grand classique de la Provence l’Abbaye de Sénanque Alain Voisot | cms
Couleurs et lumières du Roussillon
Avec de la chance, le Mistral vous précédera pour nettoyer le ciel et vous offrir les plus belles lumières de la Méditerranée pour ce festival de couleurs. Impossible de mieux faire si vous souhaitez faire des photos exceptionnelles du village de Roussillon classé parmi les « plus beaux villages de France ».
Accroché aux escarpements des falaises d’ocre, Roussillon est blotti dans un espace vraiment étroit. En fait, le spectacle est en face, de l’autre côté du pont. Vous suivez le chemin qui monte vers l’entrée du sentier des ocres aménagé dans d’anciennes carrières d’extraction d’ocre.
Autour de Roussillon, c’est le festival des lumières et des couleurs. La balade dure une heure dans les méandres d’un site en technicolor passant du vert à l’ocre, les dégradés de brun, le jaune, sur fond d’un bleu profond.
Autour de Roussillon, c’est le festival des lumières et des couleurs Alain Voisot | cms
De l’autre côté, en prenant la D 105 puis la D104, vous arrivez rapidement sur le site de l’écomusée de l’Ocre « Ôkhra » qui vaut vraiment une visite pour comprendre l’importance de cette terre aux couleurs puissantes.
Si vous y avez pris goût, vous irez par la D105 en direction de Gargas pour rejoindre Mines de Bruoux. Vous allez au-devant d’une Cathédrale de couleurs sculptée par les ocriers du Pays d’Apt entre 1848 et un peu après la Seconde Guerre mondiale, environ 50 km de galeries ont été creusées mais seulement 650 m de galeries ont été aménagées pour la visite. Munissez-vous de bonnes chaussures et d’un vêtement chaud, la température des galeries est d’environ 10°. Il est préférable de téléphoner avant au +33490062259 pour être sûr de pouvoir visiter le site.
Votre « Relais VIA ELEKTRA » sera La Coquillade Provence & Spa au cœur du Parc Naturel régional du Luberon. Ce site est un village privé membre des Relais & Châteaux.
La Coquillade Provence & Spa, Relais “VIA ELEKTRA”, la terrasse
Il a été élu meilleur Resort de France 2022. Un hôtel ? Un Resort ? Non, un village privé, cerné de vignes et d’oliviers. Ici le chant des cigales prolonge les panoramas sur les collines provençales. En saison les effluves de lavande vont et viennent. Ici, les nuits ont au moins 5 étoiles et bien plus lorsque le ciel est ouvert.
A l’intérieur du domaine
La table foisonne de saveurs mêlées en harmonie subtile. Elles se déclinent en trois restaurants servis par un potager. Un spa vous fait entrer dans le moelleux de ce ciel azur. Le silence est vaste. La nature est un palace, vous allez aimer ce luxe. Le vignoble maison est l’Aureto.
63 chambres et suites absorbent les lumières et se referment la nuit dans un silence absolu. Récompensé par les World Luxury Spa Awards en 2019, le spa de la Coquillade couvre 2000 m² de bien-être et d’équipements sportifs. L’odeur profonde de résineux décuple l’effet du sauna. Le hammam et le jacuzzi complètent les installations d’hydrothérapie. Salle de fitness et fontaines de glace, massages et soins, les techniques des soins du bien-être évoluent sans cesse.
Nous quittons à reculons cet endroit magique pour revenir dans l’espace-temps provençal. Vous descendez vers la D900 en direction de Bonnieux.
Le Pont Julien a été construit par Domitius Ahenobarbus Alain Voisot | cms
Ce monument du génie civil romain fait partie de la très fameuse VIA DOMITIA construite sous le Haut-Empire entre 27 av. J.-C. et 14 apr. J.-C. pour relier la haute plaine du Pô à la très fameuse Narbonne et la péninsule Ibérique pour relier Tarragone. C’est un pont dit en grand appareil. Accès uniquement pour les piétons et les cyclistes. Mais un parking gratuit est aménagé juste à proximité.
Le village perché de Lacoste
Le charmant village perché de Lacoste possède une situation exceptionnelle. Il est au cœur du Parc Naturel régional du Luberon. Il doit en partie sa réputation à la qualité exceptionnelle de la pierre calcaire tendre et claire extraite de ses carrières environnantes.
Ce village provençal est hanté par un personnage très ambigu luberon.fr
Le village est surplombé par le Château du divin Marquis, Louis-Alfonse Donatien de Sade qui l’habitat au XVIIIe siècle.
En 1769, après une carrière militaire, Sade revient dans son château, mais il est obligé de partir pour échapper aux poursuites de la justice. Pillé et détruit à la Révolution, Sade vend le château de La Coste en 1796 au député du Vaucluse Rovère. Abandonné, le château devient en 2001 la propriété du célèbre couturier Pierre Cardin qui finance un chantier de consolidation et rénovation du site. À la fois considéré et détesté, le « divin marquis » fera toujours débat. Pour le clin d’œil, la brasserie de Sulauze à Miramas, dans la région de Marseille, édite une bière sans équivoque.
Aujourd’hui l’animation se fait autour de L’École d’Art américaine Savannah College of Art and Design installée dans le village, et occupe plusieurs espaces gérés par le SCAD FASH (Savannah Collège of Art & Design).
Le Château la Canorgue
Voilà une belle étape au cœur du Parc Naturel Régional du Luberon. En contre bas de Lacoste en direction de Bonnieux se trouve le Château de la Canorgue. C’est une propriété familiale qui, depuis plus de 200 ans, se transmet de génération en génération un savoir-faire qui évolue vers la lucidité agricole.
Construit sur une ancienne villa romaine, le Château de la Canorgue doit son nom aux nombreuses canalisations souterraines que les Romains avaient taillées dans le roc pour capter l’eau.
La moyenne d’âge des vignes est d’environ 50 ans avec quelques parcelles de vignes de 80 ans et quelques ceps centenaires. De petits rendements sont volontairement obtenus (entre 15 hl/hectare et 30 hl/hectare) afin de privilégier la qualité des vins…
Depuis les années 1970, Jean-Pierre Margan, pionnier de l’agriculture biologique, bichonne ses vignes. Il protège son terroir d’exception et élabore des vins de caractère et de haute qualité en respectant tous les critères ECOCERT. Les vignes ont toujours été cultivées sans aucun produit chimique (aucun désherbant, insecticide, pesticide, fongicide, produit systémique…).
Seuls les traitements « à l’ancienne » (certifiés et contrôlés par Ecocert), à base de soufre et de cuivre, sont utilisés en très faible quantité et permettent de combattre les maladies cryptogamiques (oïdium, mildiou). Ces produits sont généralement couplés à des décoctions de plantes (ortie, prêle…). Les labours sont très réguliers et permettent un désherbage mécanique tout en activant aussi la vie microbienne et l’enracinement très profond des vignes, favorisant ainsi l’expression du terroir.
Les amendements organiques (guano, compost, fumier, issu de l’agriculture biologique) sont répandus pour enrichir les sols et apporter des nutriments aux vignes. La culture biologique sublime l’expression du fabuleux terroir du Château la Canorgue, mais exige une maîtrise parfaite du vignoble.Cette méthode de travail, précise et rigoureuse, est contrôlée par Ecocert, qui délivre une certification et procède à des contrôles réguliers et des visites inopinées, approfondies, autorisant ainsi l’utilisation de la mention Agriculture et Vin Biologique (logo AB et logo bio européen), mentionnés sur les bouteilles.
Il a transmis sa passion et son expérience à sa fille Nathalie, qui représente ainsi la 5e génération de vigneron (e) s ! Les plus hautes distinctions sont régulièrement attribuées aux vins du Château la Canorgue et en font la référence du Luberon ! En dégustation sèche, essayez le rosé. L’assemblage de Syrah, Grenache et Mourvèdre, donne un bouquet de fruits rouge aux arômes persistants. Le blanc, 100 % Viognier, se caractérise par sa complexité et son élégance. Il croise des notes de fruits confits avec l’abricot frais.
Le pont à coquille de Bonnieux
Voilà une belle séance d’exercices physiques qui vaut le détour : trouver au fond d’un ravin étroit un pont vraiment très original.
Presque inaccessible, sauf si vous trouvez le sentier vers le pont à coquille de Bonnieux Alain Voisot | cms
Prenez la D36 puis la D943 en direction d’Apt. Au carrefour, stationnez votre VE et suivez à pied la D943 en direction de Lourmarin. Soyez très très prudent ! La route est étroite. À deux cents mètres, sur le côté gauche, une ouverture vous permet de descendre dans le ravin et de remonter le cours de l’Aigue Brun jusqu’à ce pont très original dans sa conception. Sur la clé de voûte, côté Est, est gravée la date probable de sa construction : 1722.
En fait, il existe deux ponts « à coquilles » celui de Lourmarinet celui de Bonnieux. Prenez la route D943 en direction de Lourmarin.
Poursuivez vers Cucuron. Ne manquez pas son superbe bassin central ombragé par des platanes grandioses. Si vous avez encore du temps et l’énergie, vous pouvez pousser jusqu’à Cabrières d’Aigues situé au pied du versant sud du Luberon. Pour les sportifs équipés, l’objectif est de monter à pied à la Mourre Nègre… sinon gardez-vous cet exercice pour le lendemain matin.
La Mourre Nègre
L’un des plus grands panoramas de Provence. Chaussé de solides chaussures de marche, vous allez rejoindre Cabrières d’Aigues.
Il est possible de s’y désaltérer et d’y manger au Bar de l’Ormeau labellisé « Bistrot de pays ». Dégustations de vins AOC Luberon au caveau « Le temps des sages » ou au Domaine des vaudois. Le point de départ de la randonnée est le grand parking au cœur du village. Aucun problème pour s’y garer.
Monter vers le bar par les escaliers au bout du parking et le contourner par la gauche, la montée de la Gaye. Vous trouverez un chemin balisé en jaune, le suivre par la gauche. Tourner à droite et suivre la rue de l’Invent jusqu’au balisage GR à la cime de Vière, direction Mourre Nègre. Continuer en face par le sentier de grande randonnée 92 balisé en rouge et blanc. Arrivés sur les crêtes, après avoir serpenté à travers la pinède, prendre à gauche toujours direction Mourre Nègre.
Prendre le premier sentier, celui des crêtes. Les paysages y sont plus jolis que par le chemin qui traverse la forêt. Continuer jusqu’au sommet. Là la vue est imprenable. Pour redescendre, prendre le chemin inverse jusqu’au croisement du Gros Coulet.
Prendre à droite et suivre le balisage jaune à travers la forêt jusqu’à trouver une route goudronnée. Suivre à droite la direction de la citerne 24.
La piscine du Sévan Parc Hôtel face au restaurant créatif l’Olivier à Pertuis
Vaste et spacieux, l’établissement donne une impression un peu froide, mais la chaleur de l’accueil change tout. Les patrons sont d’un enthousiasme communicatif… très méridional. Dans la partie haute du hall d’accueil, Pagnol, Giono et Camus sont convoqués pour nous inspirer un regard apaisé sur le monde.
Une des références littéraires de la Provence éternelle
Les chambres orientées vers l’esplanade intérieure cachent difficilement une vaste piscine dissimulée par un fouillis végétal bordé de terrasses et d’oliviers. C’est d’ailleurs le nom du restaurant conduit par Christophe Pulizzi depuis octobre 2022 et sa brigade. Là, vraiment, c’est le carton plein. Vous aurez toujours une bonne raison de venir ici pour une véritable expérience culinaire. Créativité et maîtrise technique, tout y est. Il est préférable de réserver au 04 90 79 08 19 trois jours avant entre un mardi soir et un dimanche midi, de 12 h 15 à 13 h 30 et de 19 h 15 à 21 h 45. Les places sont limitées à 60 personnes.
Votre voiture électrique est rechargée durant la nuit sous abri dans le vaste parking privé et fermé de l’Hôtel Sevran
JOUR 7
La veille, vous aurez pris rendez-vous au Domaine de Cantarelle pour annoncer votre visite. Vous commencez la journée en tournant à droite à la sortie du Sevran en direction de Mirabeau par la D973. Ensuite vous prenez la direction de Rians, puis vous suivez la D561 en direction de Varages.
Le pressoir de la coopérative Le moulin de Varages Alain Voisot | cms
Ce village présente deux atouts : une tradition de la faïencerie attestée depuis 1695 et une coopérative de production d’huile d’olive.
La Faïencerie La Belle Epoque au centre de Varages Alain Voisot | cms
Ici, à Varages, l’histoire de la Faïence se raconte sur plusieurs siècles. Par ailleurs, c’est ici que se trouve un autre musée de l’Huile d’olive. L’entreprise, le Moulin de Varages, est une coopérative oléicole qui fabrique et produit l’huile « La Varageoise ». Elle est suffisamment confidentielle pour ne pas être soupçonnée de dérive commerciale.
En plus, ici au cœur du village, juste à côté du musée de l’Huile d’olive se trouve une borne de rechargement payante située sur la Place de la libération.
Le Domaine de Cantarelle
Par la D35, soyez attentif, à droite, avant d’arriver dans le village, vous êtes sur le Domaine de Cantarelle à Brue-Auriac. Vous ne le regretterez pas. Ce domaine, créé en 1974, est devenu en 2000 le plus grand de l’appellation AOC Côteaux varois en Provence. L’authenticité du terroir, ses couleurs, ses senteurs, ses paysages ont séduit tout de suite Pascal Debon qui l’acquiert en 2017. Un nouvel épisode commence avec des investissements importants dans la vigne et la vinification pour des cuvées encore plus qualitatives. Le Domaine est certifié Haute Valeur environnementale de niveau 3 (HVE3).
Les rosés de Cantarelle sont expressifs grâce à une vinification de haute précision : fermentation douce en température contrôlée, macération des bourbes et un savoir-faire pointu dans l’assemblage des différents cépages.
Domaine de Cantarelle, Route de Varages à Brue-Auriac. Route de Varages, 83119, Brue Auriac. Téléphone +33 4 94 80 96 01 – www.cantarelle.net
Mais ici la viticulture est un art poussé au sommet, jusqu’à distiller les rafles de raisin non pas pour faire du marc, mais du gin. Et quel gin ! Un gin rarissime dont la maturation se fait dans des jarres de terre cuite.
Le gin Cantarelle est en tirage limité et maturé en jarres de terre cuite Alain Voisot | cms
Et en plus, vous pouvez recharger vos batteries gratuitement durant la visite.
Mes commentaires sur la Mercedes-Benz EQB 350 4 Matic
Le groupe propulseur est composé de deux moteurs électriques (un sur chaque essieu) : une unité asynchrone à l’avant et une unité synchrone à aimant permanent à l’arrière.
Les palettes derrière le volant permettent de régler le freinage régénératif. Trois niveaux, D —, D et D+, permettent de varier la quantité de régénération. Le but est de ne presque jamais appuyer sur le frein. Accélération et freinage, avec la seule pédale de droite. Le frein ne doit être sollicité qu’en cas d’urgence ou pour finaliser le ralentissement jusqu’à l’arrêt.
Les étapes de ce parcours ont été spécialement conçues pour des voitures électriques. Je l’ai réalisé pour ma part en AUDI E-Tron Sportback 55 quattro. Ce banc d’essai s’étend sur plus de 2.240 kilomètres.
Ce SUV 100 % électrique est un véritable vaisseau de croisière terrestre.
Sur le site AUDI vous trouverez tous les détails techniques en cliquant ici.
Carnet de route
Nombre de jours : 8
Nombre de nuits : 7
Total kilomètres parcourus : 2.240 km
Date de réalisation : avril 2020.
Votre itinéraire
JOUR 1 : Au départ de la Belgique
Après avoir parcouru l’411-E25 en direction de Luxembourg. À la sortie 29, vous prenez la direction de Virton. Puis Montmédy, Verdun. La citadelle de Montmédy vaut une halte. Vous y trouverez une borne de rechargement Fuclem-55 sur la Place Raymond Poincaré à droite de la mairie. Plus loin, le château de Charmoy. À une quinzaine de kilomètres de là vous trouverez la basilique gothique d’Avioth.
Cette cachette est dissimulée au fond d’un village adossé à une longue colline forestière. Cet « étoilé Michelin » est une excellente introduction à l’esprit d’excellence bourguignon. Le château dispose de deux bornes de type 2 (22 kW) placées sur le mur extérieur du domaine. Les chambres spacieuses sont toutes différentes. La modernité technologique se cache dans un décor authentique et sobre. Le vrai chic !
Découverte : Le trésor de Vix
Le trésor de Vix Alain Voisot
C’est la région du crémant de Bourgogne dont vous longerez les vignobles sur les 20 kilomètres vers Châtillon-sur-Seine. En vous dirigeant vers le centre, vous arrivez facilement au musée du trésor de Vix. En face, vous trouverez une vaste esplanade au fond de laquelle une borne de rechargement public vous permet de compléter une charge durant votre visite du musée. Ce musée protège l’un des plus originaux trésors d’Europe occidentale. Datant du 5e siècle avant Jésus-Christ, ce trésor funéraire est une authentique merveille illustrant une page mal connue de la culture celte et de ses relations avec le sud de l’Europe.
Sur la route des Ducs de Bourgogne
En partant vers l’Ouest, vous allez pouvoir zigzaguer dans la région de la Route des ducs de Bourgogne. Quelques étapes s’offrent à vous telles que Château de Bussy-Rabutin qui nous raconte les frasques du plus célèbre de ses propriétaires : le comte Roger de Bussy-Rabutin (1618 — 1693). Ce général des armées royales de Louis XIV, courtisan de la cour, écrivain pamphlétaire, libertin et membre de l’Académie française, est une vraie curiosité intellectuelle. Le Château d’Ancy le Franc ouvre une page de la Renaissance française. Encore ici, vous trouverez une borne de rechargement sur l’esplanade qui ouvre l’allée principale conduisant au château.
Ce joyau de la Renaissance est un exercice de style installé sur un grand parc de 50 ha. Construis au milieu du 16e siècle, à la fin du règne de François 1er et au début du règne de son fils le roi Henri II. Le château fut précisément bâti entre 1542 et 1550 par Antoine de Clermont-Tallard d’après les plans de Sébastiano Serlio. C’est le maitre qui a formé le fameux architecte vénitien Palladio, connu pour ses réalisations sur la Riviera de la Brenta en Vénétie. (C’est au sud-est de Champagnol, dans le Jura, à Syam que vous retrouverez un superbe exemplaire de l’architecture palladienne).
L’appli « Balades en Bourgogne » vous offre une superbe collection de 150 excursions thématiques à faire à pied, à vélo et en voiture… électrique. Téléchargez cette application gratuitement puis sélectionnez la balade qui vous intéresse. Une fois sur le terrain, le mode GPS prend le relais vous permettant de profiter d’un guidage audio qui se déclenche automatiquement pour vous orienter sur le bon itinéraire complété par l’affichage de carte.
Est-il encore vraiment nécessaire de présenter cette maison célébrissime dans le monde entier ? On pourra simplement dire que cette adresse parvient encore à se renouveler. À l’arrière de la façade historique, au fond d’un labyrinthe végétal, se trouve une installation thermale à mi-chemin entre le thermalisme de loisir et l’hydrothérapie.
Hôtel de la Côte d’Or devenu le Relais Bernard Loiseau Alain Voisot
Depuis l’Hôtel de la Côte d’Or jusqu’au Relais Bernard Loiseau, la longue histoire de cette prestigieuse maison est jalonnée par une série de succès gastronomiques fondés sur la créativité et l’esprit d’excellence. En une nuit, votre véhicule électrique sera rechargé sur une borne type 2.
JOUR 3 : Entre Saulieu et Dijon
Commentaires
Sur les 60 kilomètres qui séparent les 2 localités, l’ Audi E-tron Sportback 55 quattro n’a consommé que 15 kilomètres au compteur. Les roues motrices ont profité des longues descentes de l’A38 vers Dijon pour recharger la batterie. Cela demande évidemment une conduite bien maîtrisée et une certaine attention quant aux paramètres de ce véhicule hyper sophistiqué. En 2 ou 3 jours, il est possible de se familiariser avec cette technique de conduite hyper économique. Audi propose un mode automatique, qui vient enclencher le freinage régénératif en fonction des données GPS, de la reconnaissance des panneaux de limitation de vitesse, du trafic et des virages. Le type de freinage s’articule autour de deux palettes, disposées derrière le volant. Elles permettent de régler, en temps réel, le niveau de freinage que l’on souhaite. Le niveau 3, le maximum, permet de ne pratiquement jamais toucher aux freins. Psychologiquement, c’est plutôt vertigineux et fascinant. On s’y habitue très facilement.
Dijon, capitale de la Bourgogne
La capitale de la Bourgogne foisonne de créativité et de bonnes adresses. Le magazine gratuit « Dijon l’Hebdo » donne un bon reflet de l’actualité dijonnaise et des environs. Il vous permettra de découvrir les nouvelles adresses actualisées de la cité. L’incontournable reste le musée des Ducs de Bourgogne. Ce musée est installé dans le palais ducal. Ses collections vont du patrimoine archéologique médiéval aux reflets de la vie traditionnelle en Bourgogne.
Côtes de Nuit et Côte de Beaune
À elle seule, cette parcelle de la Bourgogne vinicole produit 7 des 10 vins les plus chers du monde. Pas un seul vin de Bordeaux ne figure sur cette liste. Soyons modestes (ici, il n’y a pas de Châteaux) et recherchons les perles rares de cet univers en perpétuelle évolution.
La dégustation des vins de Bourgogne doit se faire de manière « professionnelle » : on l’observe, on le respire, on goûte et l’on recrache.
JOUR 4 : Sur cette étape vous avez le choix entre…
L’Abbaye de Bussière sur Ouche
En faisant un détour par l’étroite vallée de la Ouche, vous parcourez une forêt dense. À 2,5 kilomètres au sud de Saint-Victor sur Ouche, soudainement, sur la droite, surgit le superbe portique d’entrée de l’Abbaye de la Bussière.
C’est, pour l’instant, le seul hôtel à Mâcon disposant de bornes de rechargement de type 2. Cet établissement, 4 étoiles ultramoderne, vous invite à apprécier une vue à 360° sur la région depuis une terrasse impressionnante installée sur le toit du bâtiment.
JOUR 5 : De Mâcon vers la Bresse bourguignonne
Vous quittez Mâcon en prenant la D1079 parallèle à l’autoroute A 40 (attention, ne pas prendre l’autoroute, il n’y a pas de sortie pour la prochaine étape. Sur la D1079, le fléchage est très bien fait en direction du
Découverte : Musée, Domaine des Saveurs — Les Planons. 987 chemin des Seiglières à Saint-Cyr-sur-Menthon. Tél. + 33 (0)3 85 36 31 22. Superbe musée consacré à la richesse de la gastronomie et des produits du terroir français. Ce musée donne un aperçu du lien entre le territoire de l’Ain et la naissance de la gastronomie. On y explore la façon dont s’incarne aujourd’hui la notion de gastronomie à travers des produits, des producteurs, des paysages, des chefs…
Louhans : C’est dans cette ville, capitale de la Bresse bourguignonne, que vous pourrez apprécier un lunch proposant le grand classique qu’est la poularde aux morilles et au vin jaune. Excellente introduction pour faire la route des vins du Jura.
Vous rejoignez…
Arlay : Si nécessaire, une étape s’impose en rejoignant l’aire d’autoroute du Jura A39 Est Arlay — Sortie 7.1. Une station IONITY vous permet de refaire le plein de vos batteries. C’est à partir de là que vous pouvez commencer à découvrir les vins du Jura.
Le château d’Arlay
Le Château d’Arlay Alain Voisot
Le Château d’Arlay est un domaine familial qui est réputé au titre du plus ancien château viticole de France attesté depuis 1070 par des archives conservées au château. Ce domaine s’est donné pour vocation d’élaborer des vins de tradition et de garde. 2 route de Proby à Arlay (Tél. 03 84 85 04 22)
Direction Arbois
Plutôt que de courir d’une cave à l’autre, nous avons choisi de découvrir les vins bio du Jura à l’adresse de la Fromagerie Bio du Val de Loue. Elle est située sur la Route de Lyon, à Grange-de-Vaivre sur la N83 qui va d’Arbois à Besançon. (+33 1 84 18 25 51). Vous y trouverez, évidemment, toutes les spécialités fromagères de la région, mais aussi un beau panorama des produits du terroir franc-comtois.
Prochaine étape…
Ornans : Cette vallée vit sur la mémoire de son enfant le plus célèbre : Gustave Courbet. Cet autodidacte provoque le scandale chez ses contemporains par son réalisme cru. C’est un amoureux des forces de la nature et des femmes. Il se fait remarquer par des prises de position. Sa participation active à la Commune de Paris en 1871 achèvera sa carrière dans l’exil. Il appartient à une terre de visionnaires inspirés : Charles Fourier, Pierre-Joseph Proudhon, Victor Hugo, les Frères Lumières… ils sont tous nés en Franche-Comté.
Goumois : Notre prochaine étape nous amène à la frontière suisse, à l’extrémité Est du département. L’hôtel Taillard domine la vallée étroite du Doubs et offre un panorama naturel impressionnant. Dans la salle de restaurant de l’hôtel, on entend parler anglais, allemand, français, italien. Cette première impression est suffisante pour évaluer la notoriété internationale de cet établissement qui à première vue n’étale pas un luxe ostentatoire. L’équipe de l’hôtel Taillard est jeune donc très motivée. De vieilles plaques émaillées témoignent que cette très ancienne maison retrouve un accent de fraicheur dynamique.
B’sançon, comme le disent les locaux, est une ville réellement spectaculaire avec sa citadelle installée sur un cap grandiose dominant une boucle du Doubs. La restauration de la ville et de son centre historique rend une ambiance rassurante et solide. Toutes les façades de pierres taillées ont été nettoyées, restaurées et témoignent de la longue histoire de cette ville fondée par les Romains.
Sur la place Victor Hugo se trouvent à quelques mètres l’une de l’autre les maisons natales de Victor Hugo et des frères Lumière Alain Voisot
L’anecdote séduisante se trouve sur la place Victor Hugo où se trouvent à quelques mètres l’une de l’autre les maisons natales de Victor Hugo et des frères Lumière. Ces personnalités ont, quelque part, beaucoup de points communs en étant l’une et l’autre des grands concepteurs de rêves, l’un étant un scénariste grandiose, les autres les inventeurs du cinéma, rien de moins.
Gueneuille : Dans la périphérie Ouest de Besançon se trouve la gare TGV installée tout près de Geneuille. Cette localité rurale cache une pépite connue sous le nom du Château de la Dame Blanche.
Le Château de la Dame Blanche à Gueneuille Alain Voisot
Cette Dame Blanche évoque une légende attachée au château de Châtillon-le-duc qui se trouve à quelques kilomètres de là. Anthony Serra, le propriétaire, est également le chef des cuisines. Ils réalisent des performances gastronomiques qui attirent dans cette propriété très discrète un public d’amateurs et de connaisseurs.
L’Alliance Animale Suisse, une organisation dédiée à la défense des animaux, a réussi à récolter suffisamment de signatures pour envisager un vote national sur l’interdiction des importations de foie gras. Le foie gras sera-t-il interdit en Suisse ?
Foie gras : entre tradition et contestation
L’Alliance Animale Suisse critique notamment le gavage des volailles, une méthode consistant à nourrir les animaux à l’excès pour obtenir un foie hypertrophié. Bien que cette pratique soit déjà interdite en Suisse, l’importation de foie gras en provenance de l’étranger reste légale.
Un combat pour la cohérence éthique
L’organisation pointe du doigt une incohérence dans la législation suisse : l’interdiction de produire du foie gras sur le sol national tout en autorisant son importation. Cette situation est qualifiée d’« hypocrite » par les défenseurs des animaux, qui plaident pour une interdiction totale afin de respecter les principes de protection animale.
Des centaines de milliers d’oies et de canards assassinés !
La Suisse importe annuellement environ 200 tonnes de foie gras, ce qui la place parmi les principaux importateurs de ce produit. Selon l’Alliance Animale Suisse, cette consommation entraîne la mise à mort de centaines de milliers de canards et d’oies chaque année, spécifiquement pour répondre à la demande suisse.
Vers un changement de loi ?
Bien que le Parlement et le gouvernement suisses aient refusé d’interdire l’importation de foie gras jusqu’à présent, cette initiative populaire pourrait marquer un tournant. Une décision qui pourrait inspirer les pays voisins ?
J’avoue : on a de la chance ! On a démarré l’année nouvelle par une escapade en amoureux : La Roche-en-Ardenne nous attendait. On avait réservé une chambre de la maison d’hôtes L’Ardenne Autrement. Ici, les propriétaires mettent un point d’honneur à vous offrir un confort exceptionnel. Notre chambre était aux couleurs de l’automne : une jolie façon de retarder l’hiver encore un peu. Une immense branche de noyer surplombait la tête de notre grand lit : avec la lumière qui jaillissait derrière le bois, on aurait dit qu’elle flottait sur son mur en béton lissé. Nous, c’est sur la terrasse couverte que nous avions envie de flotter : un jacuzzi privatif nous attendait.
L'Ardenne Autrement
Mais ce serait pour plus tard : une promenade forestière de 14 km était prévue. Chaussures de marche lacées, doudounes fermées, sacs à dos remplis, on s’est aventurés sur la « promenade de Borzée », au départ de l’Office du Tourisme. De ruelles en sentiers et de sentiers en chemins, nous sommes parvenus sur les hauteurs. Quelle vue ! Puis, le relief change : un étroit sentier caillouteux descend vers la vallée. La pente est belle : il faut être prudent.
Julien Libert
Mon amoureux avait les yeux en cœurs : je pense que s’il avait eu le choix, il m’aurait plantée là pour poursuivre à vélo. Cette descente Downhill est, parait-il, connue des passionnés de VTT. On a traversé la rivière et on est entrés dans le village de Maboge : l’homme, attentif, m’a demandé si je voulais prendre une crêpe au joli Clos René. Mais j’ai décliné : je risquais de ne plus jamais repartir.
Inspirez, expirez : le chemin monte furieusement et serpente jusqu’au village de Borzée. De belles surprises vous attendent encore : points de vue, bois de chênes … Lorsque la route d’Houffalize est là, c’est que vous y êtes presque ! A vous la vue sur le parc et sur les ruines du château féodal.
L'Ardenne Autrement
Quand j’ai mis un pied dans le jacuzzi de notre terrasse, j’avais les jambes tremblotantes : c’était un peu trop pour moi, je l’avoue. 10 km sur du plat, je gère. Mais 14 km de dénivelés, c’est quand même chaud. Au moment de nous mettre à table, j’avais encore le cœur en apnée. Mais la cuisine gastronomique concoctée à la maison d’hôtes m’a ranimée : le canard confit était une tuerie. Quant au croque brioché au homard, il m’a définitivement rendu mes forces. Literie incroyable, petit-déjeuner de roi : ça, c’était fait pour moi ! Peignoirs sur le dos, on a été se relaxer dans l’espace détente de la maison. Le siège ergonomique infrarouge me faisait de l’œil : je n’ai pas résisté. C’est chargés de bonnes ondes que nous avons regagné nos pénates !
Chambres d’hôte L’Ardenne Autrement
Cette maison de famille offre 5 chambres : les saisons se marient ici avec des essences de bois bien spécifiques. On est au cœur de la forêt ardennaise et la décoration nous le rappelle.
L'Ardenne Autrement
Les chambres jouissent d’une terrasse privative et deux d’entre elles bénéficient même d’un jacuzzi. Un espace détente et wellness permettra à tous les hôtes de se relaxer.
Une table d’hôtes gastronomique est proposée. Quant au petit-déjeuner, il met à l’honneur les produits des fermes alentours.
La maison est idéalement située pour les amoureux des balades !
La promenade de Borzée
Cette boucle de 14 km vous emmène à travers sentiers et chemins forestiers. Vous passerez par la très connue descente de Downhill (très prisée des vététistes !) et les villages de Maboge et Borzée. Les panoramas ne manquent pas : la vallée de l’Ourthe est à vous.
Suivre le losange rouge n°6, au départ de la Maison du Tourisme. La balade est de difficulté moyenne (mais j’ai quand même eu du mal !).
La Roche-en-Ardenne
Située sur les rives de l‘Ourthe, la ville est nichée dans un paysage de collines et s’étend au pied du château. Ici, les possibilités sont multiples : randonneurs et cyclistes sont au paradis !
Le parc à gibier de La Roche vous intéressera peut-être aussi ? Houtopia et le parc Chlorophylle sont également tout près !
Depuis des temps immémoriaux, je me laisse porter tous les 3 ans par le souffle du chemin de Compostelle, avec comme projet d’atteindre la capitale de la Galice et franchir les portes de sa célèbre cathédrale. Je choisis à chaque fois un bout de chemin différent qui me conduit à ce but ultime. Croyant ou pas, agnostique ou athée, cette expérience est bien sûr ouverte à tous et produit invariablement un sentiment de plénitude à l’arrivée. Est-ce du à Saint Jacques? Au Christ? A la nature traversée? Au karma… Nul ne le sait vraiment. Mais est-ce cela l’important? Ou le fait d’avoir accompli un morceau du chemin comme tant et tant de pèlerins le font depuis plus de 1400 ans, selon une tradition ancienne, pour se rapprocher des reliques de l’apôtre Saint Jacques qui reposent en ces lieux depuis le IXe siècle.
La cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle Cirilla – stock.adobe.com
Au-delà du caractère sacré de cette destination, la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle attire des voyageurs de toutes origines, pèlerins ou non qui veulent découvrir les beautés historiques, la gastronomie locale, l’ambiance des bars et restaurants qui servent poissons et fruits de mer de Galice. Toute ces ambiances si contrastées parfois se mêlent harmonieusement dans le centre historique classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Etonnant de voir des pèlerins avec leurs sacs à dos arrivant enfin dans la cathédrale côtoyant des groupes de jeunes grattant quelques airs à la guitare passant devant les terrasses où des touristes se régalent d’un plateau de fruits de mer.
Vue sur la Plaza del Obradoiro depuis la cathédrale joserpizarro – stock.adobe.com
Alors, petit conseil si vous vous rendez pour la première fois à Saint-Jacques-de-Compostelle, ne maquez pas de découvrir entre autres la Plaza del Obradoiro, l’essence de la ville. La vie gravite autour de cette place, où la cathédrale, le palais de Raxoi et l’Hostal de los Reyes Católicos créent un tableau majestueux. Observez les pèlerins, bâton à la main, coquille en évidence qui s’approchent de la cathédrale. A l’intérieur, c’est un voyage dans le temps qui vous attend à travers le porche de la Gloire, la statue de saint Jacques sur le maître-autel, la descente dans la crypte, et la vue panoramique depuis les toits.
Le Botafumeiro
Essayez de visiter la cathédrale pendant la messe du vendredi à 19h30 pour y découvrir un spectacle unique : le botafumeiro. C’est probablement le plus grand encensoir du monde, utilisé lors des messes les plus solennelles, ainsi que tous les vendredis de l’année.
Le botafumeiro est une vasque en argent suspendue qui pèse 53 kg et mesure 1,50 m. Il est lancé en hauteur au dessus des participants au départ de la coupole centrale de la cathédrale. Il est suspendu à l’aide d’un système complexe de poulies, vers les nefs latérales. Il faut huit hommes pour le déplacer, dénommés “tiraboleiros”. Suspendu à une hauteur de 20m, il peut atteindre 68 km/h lors de son balancement qui dégage une fumée et les odeurs d’encens dans toute la cathédrale. C’est impressionnant et vraiment mystérieux. C’est comme un hommage de la ville de Saint Jacques aux pèlerins présents.
Le monastère San Martiño Pinario pixs:sell – stock.adobe.com
Autour de la cathédrale, vous le verrez, à chaque pas une atmosphère si particulière règne dans cette cité médiévale. Des places charmantes comme Praterías et Quintana, ainsi que des monuments tels que le monastère San Martiño Pinario, dévoilent l’histoire vivante de la ville. La vue sur la cathédrale depuis des lieux éloignés, tels que le parc Alameda et le belvédère Monte do Gozo, est tout aussi captivante.
En visite dans le centre historique
Au-delà des ruelles pavées et des édifices en pierre, Saint-Jacques-de-Compostelle révèle sa facette moderne. L’ambiance universitaire, les galeries d’art, le Centre galicien d’art contemporain et la Cité de la culture, fruit de l’architecte new-yorkais Peter Eisenman, témoignent de l’équilibre entre tradition et modernité. Vous voyez, l’histoire et la modernité font bon ménage ici.
Du nord au sud, une côte caraïbe aux multiples visages
Située en zone intertropicale, la Jamaïque coche toutes les cases d’un séjour balnéaire réussi. Cela d’autant mieux qu’ici, sur la mer des Caraïbes, il y en a pour tous les goûts. De Montego Bay à Oracabessa en passant par Ochos Rios, la côte nord est de loin la plus touristique.
Plage de Ocho Rios
Le long des 120 km de littoral se concentre la plupart des hôtels-resorts. Comme en « Rép Dom » ou sur la Riviera Maya mexicaine, les marques Zoëtry, Sandals, Iberostar, Bahia Principe… ont pignon sur rue, avec leurs habituelles prestations all inclusive : restaurants de plage, piscines, activités nautiques… et toute l’intendance que recherchent les clients en quête de confort et d’une prise en charge totale de leurs besoins.
Preuve que ce tourisme là a le vent en poupe, un Hard Rock Hôtel doit ouvrir en 2025 à Montego Bay. C’est aussi sur cette côte, à Oracabessa, que se trouve le mythique hôtel Golden Eye Resort. Sur une propriété ayant appartenu jadis à Ian Fleming, le romancier britannique créateur du personnage de James Bond, une quarantaine de villas et de cottages de luxe attend les clients aisés. L’hôtel a été créé par l’actuel propriétaire du site, Chris Blackwell, le légendaire producteur anglais de Bob Marley. Il faut ajouter à ce panorama touristique la station balnéaire de Negril, à l’extrême ouest de l’île. Elle est connue pour son enfilade d’hôtels, restaurants et bars musicaux le long du célèbre 7-mile Beach.
Baigneurs à Treasure Beach, au sud-ouest de l’île Philippe Bourget | cms
Plus authentique, la côte sud-ouest plaira aux touristes cherchant une immersion réellement jamaïcaine. Treasure Beach en est un bel exemple. Les boutiques-hôtels et commerces de cette station balnéaire s’insèrent dans un paysage préservé, constitué de ports de pêche et de petites exploitations agricoles (voir 3/ « Une île intérieure pleine de surprises »). Un hébergement, en particulier, correspond à cette image : le Jakes Hotel. Ses bungalows colorés disséminés sous la végétation en font un lieu d’esprit 100% local.
Le Jakes Hôtel sur la côte sud. Philippe Bourget
Près de là, à Crawford, on découvrira un espace de nature remarquablement préservé : MalcomBay. La communauté locale protège ce sanctuaire marin, soit près de 5km de côte vierge à mangrove. En bateau à moteur avec les pêcheurs locaux, on pourra y observer lamantins et tortues marines. Il restera à embarquer à nouveau pour aller boire un rhum au Pelican Bar, un « café » de planches sur pilotis situé à quelques encablures du rivage, tenu par le charismatique rasta Floyd.
Bongo Herman, percussionniste jamaïcain et ami de Bob Marley dans la maison-musée de l’artiste à Kingston. Philippe Bourget | cms
Le reggae, Bob Marley et la culture rasta
Qu’évoque la Jamaïque pour celui qui n’y est jamais venu ? Forcément, le reggae et Bob Marley ! Roi de ce genre musical créé dans Trenchtown, un quartier pauvre de la capitale, Kingston, Bob Marley, disparu à 36 ans, reste à jamais le « premier » et une fierté absolue pour les Jamaïcains. Il n’est qu’à voir le nombre de portraits à son effigie, peints sur les murs ou imprimés sur les tee-shirts portés par des hommes dans la rue. Alors si l’on vient à Kingston (1,25 million d’habitants pour 3,2 millions dans le pays), capitale qui n’est plus le coupe-gorge décrit dans les années 80, ce n’est pas seulement pour découvrir la belle demeure d’architecture géorgienne Devon House ou se balader dans Downtown afin d’admirer les œuvres de street art – certaines représentent d’ailleurs des artistes de reggae. C’est aussi et surtout pour visiter la maison-musée de Bob Marley, sur les hauteurs de la ville, près de Jamaica House, la résidence du premier ministre.
La statue de Bob Marley devant sa maison-musée, à Kingston. Philippe Bourget
On vient de partout en pèlerinage dans ce lieu où toute la vie de l’artiste est exposée. Des photos, des lettres, des disques d’or, des objets personnels, son studio d’enregistrement… s’offrent au public sous les commentaires et les reprises émouvantes des chansons du maître par le guide Ricky, un pur rasta, qui fut ami de Bob Marley. Vous voilà au cœur de la légende – yeah man ! -, avec en prime la présence d’un coffee-shop. Au-delà du musée, la culture rasta reste omniprésente en Jamaïque. Le look caractéristique, avec dreadlocks, bonnet de laine enveloppant aux couleurs de la Jamaïque et spliff de ganja à la bouche, est toujours d’actualité !
Devon House, belle demeure géorgienne, à Kingston, de George Stiebel, « premier Noir millionnaire », à la fin du 19ème s. Philippe Bourget
Pour continuer l’expérience, on pourra séjourner au Jakes Hôtel . L’établissement abrite deux restaurants, dont le célèbre Jack Sprat. Dédié au reggae et à Jimmy Cliff, il rappelle que l’hôtel est la propriété du fils du réalisateur jamaïcain Perry Henzell, qui a tourné un film dans lequel le célèbre musicien de reggae, toujours en vie, a joué. Pour aller encore plus loin, on ne manquera pas le détour par le Rastafari Indigenous Village, l’un des derniers camps retranchés rastafariens de l’île. Près de Montego Bay, dans un bout de vallée perdue à l’écart d’une « Babylone » qu’ils considèrent comme dévoyée, une poignée de rastafaris y vit d’autosuffisance, entre musique kumina (à base de percussions), nourriture végétarienne et spliffs – cigarettes de ganja. Si le cœur vous en dit, on peut même y effectuer une retraite, dans des bungalows conçus pour les touristes.
Belle maison-hôtel dans les Blue Mountains. Philippe Bourget | cms
Une île intérieure pleine de surprises
Cascades et vasques pour se baigner, rivières à descendre en bateau, en radeau ou en canyoning, visite de fermes locales et découverte de spécialités culinaires… La découverte de la Jamaïque « intérieure », au-delà du cas des Blue Mountains est une mine d’or.
Blue Hole, à Island Gully Falls, un des sites naturels les plus beaux de Jamaïque. Philippe Bourget | cms
Au sud-ouest, entre Treasure Beach et Black River, la végétation raréfiée et une terre riche a fait émerger à une petite économie paysanne. Au pied des Santa Cruz Mountains, des tours en scooters accompagnés permettent d’aller à la rencontre de fermiers. On en croise plusieurs, occupés à surveiller dans les champs autour de leurs cases en bois la croissance du coco (une grosse tubercule), du thym (!), des pears (avocats), des sauer soaps, des naseberries, du jum plum… Tout ou presque pousse dans ce secteur, considéré comme l’un des « jardins maraichers » de Jamaïque.
Plus loin dans ces terres du sud-ouest, on s’arrêtera à Middle Quarters pour déguster sur le bord de la route les pepper schrimps, des crevettes pêchées dans la rivière locale, assaisonnées au poivre. Pour le fun, on ira sur le site des YS Falls, un ensemble de cascades rafraîchissantes qui dévalent le long d’un bras de la Black River, aménagée ici avec des bassins et des gazébos (pavillons de jardin) pour le pique-nique. Pour le frisson, on poussera jusqu’au port de pêche de Black River, histoire de naviguer sur la rivière éponyme et d’observer de rares oiseaux ainsi qu’une colonie de crocodiles. Si l’on aime le rhum, bonne pioche ! La Jamaïque en produit et deux distilleries, notamment, ouvrent leurs portes aux touristes : Hampden Estate, près de Falmouth (nord-ouest) et Appleton Estate, proche de Santa Cruz (centre-ouest). Dans un décor digne du 19ème s., la première produit un pure single d’excellence et présente aussi dans sa boutique… une paire de chaussures d’Usain Bolt. Le champion jamaïcain, voisin originaire de Falmouth, les a dédicacées et offertes à la fabrique.
Descente en radeau de bambous de la Martha Brea River, au nord-ouest de l’île. Philippe Bourget | cms
Au nord-est de l’île, les distractions dans les vallées intérieures ne manquent pas non plus. On dénichera avec peine, dans les hauteurs d’Ocho Rios, le vrai Blue Hole, un trou d’eau d’un bleu intense, réceptacle d’une cascade s’échappant d’une rivière de montagne. Le site, nommé Island Gully Falls, est de toute beauté et bien équipé. A l’orée du Cockpit Country, l’un des territoires les plus isolés de Jamaïque, au nord-ouest de l’île, on testera la descente en radeau. Sur la Martha Brae River, des bateliers, comme dans l’ancien temps, font glisser leur embarcation légère sur la rivière ombragée, en poussant sur une longue perche en bois. Comme touriste, c’est une façon originale de s’immiscer dans les replis de la forêt
Un village perché dans les Blue Mountains. Philippe Bourget | cms
Les Blue Mountains, fertile forêt pluviale
On peut sans complexe mettre cette région à part tant elle concentre un maximum d’intérêts naturels et culturels particuliers. Situé à l’est de l’île, dominant Kingston, ce massif montagneux culminant à 2 256 m d’altitude est difficile d’accès. Depuis la capitale, de mauvaises routes étroites et tortueuses partent à l’assaut des versants, grimpant au milieu d’une végétation qui semble vouloir avaler le bitume. Luxuriantes et noyées de brumes, soumises à des pluies soudaines et violentes, les Blue Moutains se prêtent aux randonnées et aux trails, en particulier dans le Blue and John Crow Mountains National Park. Sous un air frais agréable qui fait oublier la chaleur étouffante de Kingston, à 1 250 m d’altitude, quatre trails sont accessibles aux marcheurs depuis l’une des entrées du parc, nommée Holywell. Ce sera l’occasion de croiser deux des symboles du pays : l’arbre national, le Blue Mahoe, une variété d’hibiscus ; l’oiseau national, le Red-billed Streamertail, un colibri.
Les Blue Mountains sont aussi la région du café. Et quel café ! La variété d’arabica qui pousse ici est l’une des plus chères du monde et produit un café doux mais fort en goût et dépourvu d’amertume. Plusieurs fermes caféières se visitent, comme l’UCC Blue Mountain Coffee Craighton Estate, à Irish Town. Les balades dans les plantations permettent en prime de profiter de vues panoramiques superbes sur la capitale et la côte. Quelques hôtels et lodges, disséminés sur les hauteurs, offrent l’occasion de passer une ou deux nuits hors du temps.
Les cascades de Blue Mountains
Cette « jungle amicale » cache aussi d’autres surprises. On sera étonné d’apprendre que le massif abrite encore des villages « marrons », du nom de ces descendants d’esclaves échappés jadis des plantations, réfugiés dans les hauteurs et vivant en communautés. On pourra vivre aussi l’étonnante expérience d’un petit-déjeuner au Pretty Close 876, à Gordon Town. Il s’agit d’un « restaurant » aménagé sous une case, posé au creux d’un torrent, dans une vallée cachée des Blue Mountains. On y déguste, sur réservation, une excellente cuisine traditionnelle i-tal (végétarienne). Aller dans les Blues Mountains, c’est découvrir un nouveau pays !
Y aller Vol TUIFLY au départ de Bruxelles vers Montego Bay, le jeudi. tuifly.fr
Formalités – Il est nécessaire de compléter un formulaire en ligne pour l’Immigration et les Douanes avant le départ. enterjamaica.com – Décalage horaire : en hiver – 6 h ; en été – 7 h.
– Monnaie : le dollar jamaïcain (JA$). 1€ = env. 164 JA$. On peut aussi payer en dollars US.
– Electricité : Prévoir des adaptateurs avec 2 pôles plats.