La Vendée a tout pour plaire ! En effet, que vous soyez intéressé par la nature, le sport ou encore la culture sous toutes ses formes, il y a toujours quelque chose à découvrir et à apprécier dans le département français de la Vendée. Situé dans la région des Pays de la Loire et dans la province historique du Poitou, celui-ci se rallie facilement depuis la Belgique, que cela soit en avion (via l’aéroport de Nantes Atlantique), en train ou encore en voiture.
L’un des événements phares qui animera le calendrier de cette région à impérativement découvrir n’est autre que la 10e édition du Vendée Globe. Avec un départ qui sera lancé le 10 novembre prochain depuis les Sables d’Olonne, c’est incontestablement une manifestation à laquelle il faut prendre part au moins une fois dans sa vie. Plus tôt dans l’année, peu avant l’été, les fans de nautisme pourront également assister à l’arrivée des skippers de la 2e édition de la New York Vendée – Les Sables d’Olonne qui s’élancera de Big Apple le 29 mai prochain. Cette course transatlantique, qui réunit 31 skippers, dont Denis Van Weynbergh, est la dernière épreuve qualificative pour le Vendée Globe 2024. Les premières arrivées sont prévues vers le 7 juin aux Sables d’Olonne, avec une remise des prix programmée le dimanche 9 juin.
Les 4 coups de cœur d’un champion
s bourcier
Alors que cette compétition se profile à grands pas, nous avons demandé à Denis Van Weynbergh quels sont ses spots préférés dans la région. En tant que fan de la petite reine, notre skipper apprécie particulièrement les pistes cyclables des marais d’Olonne ainsi que celles de la Guittière et de son port ostréicole. De quoi découvrir parmi les plus beaux paysages vendéens, avec l’océan Atlantique pour toile de fond.
Nathalie Chevré
Lorsqu’il s’agit de goûter à la gastronomie locale, Denis Van Weynbergh se rend au quai Garnier aux Sables d’Olonne, un lieu où se côtoient ceux qui partent et ceux qui rêvent de partir… De jour comme de nuit, le quartier se distingue par son animation et ses nombreuses adresses à même de combler les épicuriens les plus exigeants !
Baie de Cayola Antoine Martineau
En fin de journée, le skipper belge a un petit faible pour les couchers de soleil de la Baie de Cayola. Située au château d’Olonne, sur la route de la corniche entre Bourgenay et les Sables d’Olonne, cette rade offre un panorama magnifique. Ce site naturel s’étend sur 120 m et est protégé afin de préserver les nombreuses espèces végétales qui s’y développent.
Plage sauvage de Paracou A. Lamoureux Vendée Expansion
Enfin, dès qu’il le peut, Denis Van Weynbergh aime lézarder sur la plage de la Paracou, une charmante petite crique située sur la côte sauvage où l’on peut s’adonner au farniente. À partir de celle-ci, une piste cyclable permet de découvrir toute la richesse du patrimoine naturel local mais également le bord de mer, la forêt et les marais environnants.
Besoin de conseils ou de bonnes idées pour préparer votre prochain voyage en Vendée ? Consultez le site En Vendée, la meilleure source d’inspiration pour planifier un séjour qui vous correspondra en tout point !
Si on décrit le Pays de Saint Gilles Croix de Vie comme un “territoire de passions”, c’est parce qu’il offre, au fil des saisons, de nombreuses activités, que l’on soit sportif ou amateur de promenades au grand air, mais aussi de magnifiques paysages, qui évoluent tout au long de l’année. Enfin, pour les fins gourmets, c’est aussi une région à la gastronomie authentique qui marie les produits de la terre et de la mer avec talent.
Le paradis de la petite reine
Julien Gazeau
S’il y a bien un endroit qui est idéal pour la pratique du vélo, c’est bien le Pays de Saint Gilles de Croix grâce à un réseau de pas moins de 400 km de circuits balisés ! Les adeptes de balades en vélo pourront y pédaler l’esprit léger, dans un environnement qui leur est dédié. En outre, depuis le début de cette année, il est aussi possible de s’adonner au Gravel, des randonnées à deux roues qui mêlent petites routes de campagne et sentiers de terre et de graviers. Au départ de Saint Gilles Croix de Vie, trois circuits Gravel de 50 km, 60 km et 110 km vous proposent de partir à la découverte de l’arrière-pays, du littoral vers la campagne. Un vaste territoire qui propose de varier les plaisirs, en alternant régulièrement le type de terrain parcouru. Le tout dans un cadre verdoyant, apaisant et sûr puisque les trois circuits se concentrent sur le réseau des petites routes à faible trafic ainsi que sur des sentiers et des pistes cyclables.
Le pied marin ?
Flavian Couvreur
Si pour vous les vacances riment avec activités nautiques, le Pays de Saint Gilles de Croix saura ici aussi comment vous combler. En effet, avec un littoral qui s’étend sur 32 km, réparti sur trois communes, cette région offre un éventail très large de loisirs en mer accessibles à tous, de la voile au canoë-kayak en passant par le char à voile. La zone est également un terrain de jeu très apprécié des surfeurs qui prennent plaisir à se hisser au sommet des vagues qui s’y enchaînent. La commune de Brétignolles sur Mer en particulier est l’un des lieux les plus courus par les amateurs du genre, qu’il s’agisse du spot de la Sauzaie avec sa vague de reef qui ravira les plus sportifs ou de celle des plages des Dunes 1 et 2 qui offrent des conditions idéales tout au long de l’année pour les débutants.
La terre et la mer dans l’assiette
Antoine Tatin
Enfin, Saint Gilles de Croix de vie se distingue aussi par sa gastronomie qui allie les délices de la terre et de la mer, à commencer par sa célèbre sardine, emblème du territoire. Pêchées d’avril à septembre, celles-ci sont en grande partie réservées à la conserverie locale, tandis que le reste s’écoule sur les marchés locaux, ce qui garantit la plus grande fraîcheur. Ce poisson se déguste aussi bien grillé qu’en rillette ou encore en conserve.
Antoine Tatin
Autre incontournable à ne pas manquer si vous êtes dans la région : le vin de Brem sur Mer qui, depuis 2011, bénéficie d’une appellation d’origine contrôlée “Fiefs Vendéens”, un vrai gage de qualité qui récompense un important travail d’entretien et de valorisation des vignes. Tout au long de l’année, il est possible de visiter les caves de la région afin d’en apprendre plus sur l’activité viticole, le tout raconté par des vignerons passionnés.
Envie d’en savoir plus sur cette belle région du département de la Vendée ? N’hésitez pas à consulter le site du Pays de Saint Gilles Croix de Vie qui vous propose de nombreuses informations utiles et idées d’activités.
Ville martyre de la Deuxième Guerre mondiale, Saint-Vith s’est rapidement relevée grâce au dynamisme de ses habitants, au point d’être devenue une destination incontournable pour les fins gourmets. La ville compte en effet de nombreux établissements qui mettent les petits plats dans les grands afin que les week-ends gastronomiques soient une véritable fête pour celles et ceux qui décident de visiter les Cantons de l’Est.
L’un des meilleurs points de chute pour se régaler au cœur de cette belle région est le Relax Hotel Pip Margraff, un établissement qui compte 4 étoiles, géré entre tradition et modernité par la famille Pip depuis plus de 140 ans ! L’hôtel offre une belle palette de services à même de vous aider à déconnecter et à oublier tous vos soucis, le tout dans une atmosphère qui brille par sa sérénité.
Pip Margraff
En la matière, le restaurant hébergé par l’hôtel propose une cuisine raffinée servie dans une ambiance à la fois moderne et chaleureuse, rehaussée de produits frais de saison et de vins qui ont fait l’objet d’une sélection minutieuse. Le chef propose à ses hôtes une expérience culinaire particulière, où sa passion se traduit dans chacun des plats.
Gastronomie ou petite restauration
Le restaurant du Pip Margraff est à même de rencontrer toutes les envies, que l’on soit à la recherche d’un dîner gastronomique ou d’un lunch pris sur le pouce. Le menu 4 services alterne tout au long de l’année, avec des plats préparés à l’aide de produits frais, régionaux et de saison, tant en ce qui concerne les fruits et légumes que la viande et le poisson. À certaines périodes, on peut donc y déguster du gibier, des champignons, des asperges, du porc Duroc ou encore du veau issus d’élevages locaux. La carte des vins propose pour sa part différents champagnes, des blancs luxembourgeois, français, belges, italiens, autrichiens ou encore allemands, tandis que les amateurs de rouge pourront jeter leur dévolu sur un Bordeaux, un Chianti Classico, un Rioja ou un Pinot noir allemand.
Pip Margraff Pip Margraff
Servi du mardi au samedi inclus, ainsi que le dimanche midi, le lunch est tout aussi qualitatif et à même de satisfaire toutes les envies. Et si l’on souhaite se restaurer rapidement le midi, de la petite restauration est également servie, à l’intérieur comme sur la terrasse, du mardi au dimanche.
Pip Margraff
Que cela soit le midi ou le soir, les cuisines du Pip Margraff mettent un point d’honneur à proposer des produits frais du terroir, dressés de manière soignée et originale. Si la météo le permet, il est possible de manger et de prendre l’apéritif en terrasse ou, à défaut, dans le jardin d’hiver.
Deux nuits, deux menus
Parmi les forfaits proposés par l’hôtel Pip Margraff, on peut notamment opter pour l’Arrangement Gourmet qui comprend deux nuitées en chambre double, le petit-déjeuner buffet, un menu 4 services, un menu gourmet 7 services et l’accès libre à l’espace wellness de l’hôtel qui comprend une piscine, un jacuzzi, un hammam, deux saunas et un vaste espace dédié à la relaxation.
Pour toute information complémentaire, n’hésitez pas à consulter le site du Relax Hotel Pip Margraff ou à prendre directement contact avec son équipe au 080 22 86 63.
Si vous cherchez une destination idéale pour vous balader, vous ressourcer et vous vider l’esprit, ne cherchez plus : l’entité de Rochefort vous attend à bras ouverts ! Située au cœur de la Famenne-Ardenne et de son Unesco Global Geopark, cette zone unique en son genre propose une multitude de découvertes aussi fascinantes que surprenantes dans un décor naturel grandiose, rehaussé de panoramas idylliques.
Une région qui se découvre aussi bien à pied, en suivant les circuits pédestres qui peuvent facilement être téléchargés sur le site de la maison du tourisme Famenne-Ardenne, qu’à vélo, grâce aux circuits dédiés à la pratique du deux-roues. En la matière, on peut aussi bien opter pour un vélo classique que pour un VTT électrique, de quoi découvrir les plus beaux coins de la région en toute décontraction.
Où loger ?
Katoo Peeters
Le meilleur moyen de découvrir cette belle région est d’y passer quelques jours, ce qui nécessite donc d’y loger et de trouver un point de chute confortable et bien placé. En la matière, l’hôtel Au Lit des Ours est l’une des meilleures options dans la région. Situé à Han-Sur-Lesse, à deux pas des célèbres grottes, cet établissement récemment rénové propose des chambres spacieuses, lumineuses et confortables. Mais ce n’est pas tout ! En effet, l’hôtel héberge également un restaurant, baptisé Arthur, qui propose des plats typiques de la région, le midi comme le soir avec un succulent menu trois services ! Au menu, on trouve notamment le steak Arthur, le vol-au-vent maison, un jambonneau et sa sauce moutarde, une truite meunière ou encore un demi-poulet rôti.
Katoo Peeters
Un paradis pour les amoureux de la nature
Afin de permettre aux visiteurs de passage de découvrir la magnifique région de la Famenne-Ardenne, des plans gratuits reprenant différents itinéraires sont mis à leur disposition à la réception. Au Lit des Ours propose aussi un forfait vélo de deux jours, comprenant la location de vélos électriques. De quoi vous éviter de devoir embarquer vos bicyclettes dans la voiture… À partir de 369 € pour deux personnes, vous profiterez d’une nuitée en chambre double, d’un copieux petit-déjeuner et de deux VTT électriques pour adulte. Sur demande, il est également possible de disposer de vélos pour enfants.
Au lit des ours
Une expérience unique en son genre qui peut également être combinée avec un repas dans le restaurant Arthur qui comprend un menu trois services le premier soir. Enfin, grâce à une collaboration avec le sublime Château de Vignée, il est également possible de profiter d’un lunch étoilé au restaurant Arden ainsi que d’un moment de détente dans son centre de bien-être.
Pour toute information complémentaire, n’hésitez pas à prendre contact avec l’équipe de l’hôtel Au Lit des Ours par e-mail ou par téléphone au 084 37 72 37.
Dans la galerie des villes espagnoles au riche patrimoine – et Dieu sait si elles sont nombreuses dans ce pays -, Cáceres n’apparait pas en tête de classement. Du moins pour les étrangers. Les Espagnols, qui représentent 80% de la clientèle touristique de la région, ont de leur côté adopté depuis longtemps cette cité de 96 000 habitants, percluse de monuments historiques. Percluse ? Ce n’est rien de le dire. Inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1986, la vieille ville regorge de palais moyenâgeux et Renaissance, de tours médiévales, de monastères, d’églises et de chapelles. Et la plupart des façades portent les armoiries des illustres familles ayant régné sur la ville. Un décor de pierre et d’architecture remarquable qui vaut à Cáceres d’être régulièrement choisie pour le tournage de films historiques.
Vue sur des églises du vieux centre de Cáceres Philippe Bourget | cms
Ce patrimoine est hérité d’un passé enchevêtré. Habitée par les Romains et conquise au 12ème s. par les Arabes almohades, ces derniers l’entourent de remparts d’adobe (terre durcie) dont on peut encore voir la maçonnerie sur certaines constructions, comme les tours de la Yerba et del Aver. Reprise par les Chrétiens au 13ème s., Cáceres va alors s’enrichir grâce aux nobles, aux propriétaires terriens puis aux conquistadors rentrés riches d’Amérique, qui édifient églises et palais.
L’église de San Mateo, dans le centre historique Philippe Bourget | cms
Influences maure et chrétienne s’unissent dans ce dédale où s’imbriquent les styles roman, islamique, gothique du Nord et Renaissance. La balade à pied dans l’entrelacs de ruelles où s’élèvent ces édifices donne le tournis. Eglise San Mateo, monastère de Santa Maria de Jésus, casa Ovando Mogollón Perero-Paredes (transformée en hôtel Parador), palacio de las Ciguanas, palais Golfines de Abato… Tous ces lieux respirent la richesse et la noblesse.
La co-cathédrale Santa María à g, et la Diputacíon Provincial au fond Philippe Bourget | cms
Ce centre là est tout sauf figé. De nombreux hôtels et restaurants tendance (Atrio, du chef Toño Perez, trois étoiles au guide Michelin ; La Casa del Sol ; Madruelo…) occupent d’anciens palais. Hors remparts, on s’attardera dans la rue de los Caleros, tranquille avec ses maisons villageoises, et sur l’immense plaza Mayor, pour profiter de l’ambiance des terrasses de bars. Les fans d’art contemporain visiteront le récent (2021) musée Helga de Alvear, gratuit, où sont exposées notamment des œuvres de Goya (estampes), Vasarely, Paul Klee, Kandinsky, Miró, Buren, Tàpies, Ai Weiwei, Louise Bourgeois… Quant à la vie nocturne, elle se concentre dans un quartier nommé la zona Pizarro. Là abondent les discothèques. En journée, on pourra aussi s’y poser au bar Caballerizas, joli lieu branché autour d’un jardin-patio. Cáceres, une vraie découverte.
Qui sait que Mérida est la ville d’Espagne à posséder le plus grand nombre de vestiges romains ? Capitale sous l’empereur Auguste de la province de Lusitanie, l’une des trois de la péninsule ibérique, elle regorge de monuments antiques, dont la plupart sont bien conservés. A l’époque, la cité est presque aussi peuplée qu’aujourd’hui – 60 000 habitants. Sa puissance est illustrée par deux constructions emblématiques, bâties côte à côte : le théâtre et l’amphithéâtre. Le premier pouvait accueillir jusqu’à 6 000 personnes. Reconstruit, son mur de scène est précédé d’une série de doubles colonnes de marbre au milieu desquelles trône la statue de Cérès, déesse de l’agriculture. Cette scène antique prestigieuse accueille chaque année en juillet et en août le réputé festival de théâtre classique. A côté, l’amphithéâtre est moins bien restauré mais il accueille tous les ans, lors des fêtes de Pâques, l’arrivée de l’impressionnant Via Crucis, un chemin de croix se déroulant dans le silence le plus absolu.
Le théâtre romain de Mérida Xavier Allard – stock.adobe.com
Ailleurs en ville, d’autres vestiges affleurent. L’hippodrome (circo romano) est l’un des mieux préservés du monde romain. Le temple de Diane trône superbement au centre-ville, de même que l’arc de Trajan. Le fleuve Guadiana, lui, est traversé par l’un des plus grands ponts romains jamais construits. Long de près de 750 m (on peut le traverser à pied), il a été réaménagé au 17ème s. Ce n’est donc pas étonnant que l’ensemble architectural de Mérida ait été aussi classé au Patrimoine mondial de l’Unesco. Il est normal aussi que la ville abrite le musée national espagnol d’Art Romain. Cette belle bâtisse en briques de l’architecte Rafael Moneo, aux collections rares (mosaïques, sculptures…) présentées dans de grands espaces, est d’ailleurs en cours d’extension pour abriter d’autres œuvres.
Le pont romain sur la rivière Guadiana venemama – stock.adobe.com
Privilégier les vestiges romains ne doit pas faire oublier de profiter de l’animation de cette ville, qui est aussi, à moins de 2h de route au nord de Séville, la capitale régionale de l’Estrémadure. Ceux qui ne jurent que par l’Andalousie seraient d’ailleurs bien inspirés de faire le détour.
Comme toutes les cités espagnoles, le centre ancien de Mérida vibre aussi de ses commerces et cafés. Le soir, on s’attardera sur la plaza de España, où les familles viennent prendre le frais et s’attarder aux terrasses. Pour le shopping, on remontera jusqu’au musée romain les deux longues calles piétonnes Santa Eulalia et Ramón Mélida, qui regorgent de boutiques en tous genres.
L’hôtel Palace de Mérida datant du 15ème s Philippe Bourget | cms
Au pays de la verte Espagne…
Halte aux clichés sur l’Espagne du sud brûlée à longueur d’année par le soleil, sous des températures frisant les 40° C. Si cette réalité s’impose en été, elle est erronée le reste du temps. De l’automne au printemps, la région baigne dans un décor plutôt verdoyant, grâce aux deux grands fleuves qui la traversent, le Tage et le Guadiana, et à la présence de nombreux barrages. Voilà pour le portrait géographique d’une région encore rurale mais qui a tourné le dos à la pauvreté insigne qui était la sienne dans les années 70-80.
Le Tage dans le Parc national de Monfragüe Philippe Bourget | cms
On imagine donc des paysages brûlés par le soleil ibérique et on découvre, en mars, en avril, en décembre… des montagnes enneigées et de vastes paysages d’herbe et d’arbres. Surprise ! Près de Plasencia, une vallée incarne cette sève printanière : Jerte. Sertie entre les sierras de Gredos et de Béjar, aux sommets couverts de neige, sa forme en auge s’allonge sur plusieurs kilomètres jusqu’au col de Tornavacas (1 275 m). Surtout, plantés de plus d’un million et demi de cerisiers, les versants forment en avril un magnifique décor de fleurs blanches. Inutile d’aller au Japon voir les cerisiers en fleurs ! A l’image de Cabezuela de Jerte, les villages livrent de jolies ruelles bordées de vieilles maisons aux balcons en bois et des passages couverts. Sur les clochers d’églises, les cigognes ont fait leur nid, une constante dans cette région qui abrite près de la moitié de ces échassiers du pays.
Un autre territoire dévoile des paysages spectaculaires : la dehesa, dans le parc national de Monfragüe. La dehesa, ce sont d’immenses espaces de pâturages plantés, en mode clairsemé, de chênes verts et de chênes-lièges. De grands troupeaux de vaches mais aussi de moutons et de cochons noir s’y délectent d’herbe fraîche, contribuant à la qualité de la viande d’Estrémadure – dont le célèbre jamón ibérico. A l’instar de la région portugaise voisine d’Alentejo, le liège est aussi exploité pour fabriquer des bouchons.
Une ferme dans le Parc national de Monfragüe Philippe Bourget | cms
Le vin n’est pas absent. Longtemps considéré comme de piètre qualité, la production régionale s’est nettement bonifiée. A l’image du domaine Pago los Balancines, à Oliva de Mérida, sous l’appellation Ribera del Guadiana. Son vin rouge biologique Haragan 2018 a obtenu un « Double d’Or » au concours international des vins de San Francisco, en 2023. Le parc de Monfragüe est aussi une des destinations majeures du tourisme ornithologique en Europe. Traversé par le Tage, il abrite cigognes noires, vautours fauves et noirs, aigles impériaux… et plus de 400 espèces d’oiseaux différents. Un hot spot pour les naturalistes.
La porte de Trujillo, du 13ème s., à Plasencia Philippe Bourget | cms
Plasencia, Trujillo, Zafra, trio urbain de choc
Les villes d’Estrémadure ont de la ressource. Après les divines surprises de Cáceres et de Mérida, ces trois cités de taille plus modeste possèdent un intérêt patrimonial et historique évident. Porte d’entrée de la vallée du Jerte (voir plus haut), Plasencia est la plus au nord des trois. Première ville visitée quand on arrive de Madrid, elle plonge immédiatement dans une profusion architecturale, héritée d’une culture entremêlée. Remparts médiévaux entourant la vieille ville, souvenir de l’alcazar arabe, ancienne et nouvelle cathédrale siamoises, ancien quartier juif, palais et couvents… La balade plonge dans le passé atypique de l’Espagne du Sud, terre d’influence entre les Chrétiens et les musulmans, entre la noblesse et le clergé.
Maison fortifiée dans la ville haute de Trujillo. Philippe Bourget | cms
Il ne faut pas pour autant oublier de profiter de la sociabilité légendaire de l’Espagne. A Plasencia, tout se concentre sur la plaza Mayor, vaste agora rectangulaire entourée d’arcades où bars et restaurants déploient leurs terrasses. Moment de détente assuré en fin de journée autour d’une bonne cerveza. On aime aussi beaucoup Trujillo. Sur la plaza Mayor de cette petite ville (moins de 9 000 habitants) située entre Plasencia et Mérida, se révèle une richesse patrimoniale inattendue, issue de fortunes rapportées… des Amériques.
Vue sur une église de la ville haute de Trujillo depuis l’alcazaba (château) Philippe Bourget | cms
L’Andalousie est en effet très proche et quelques Estrémaduriens de la noblesse ont embarqué jadis pour le Nouveau Monde. A Trujillo, un nom domine tous les autres : Francisco Pizarro. Le « découvreur » du Pérou et fondateur de Lima, fossoyeur de l’Empire Inca, est né à Trujillo. Sa statue équestre trône fièrement sur la plaza Mayor. Partout dans la ville haute et basse, sous le château médiéval, les demeures seigneuriales, aujourd’hui des domaines privés cachés derrière de hauts murs, témoignent des richesses accumulées. Certaines ont été transformées en boutiques-hôtels historiques, à l’image de la Posada dos Orillas, splendide demeure vieille de six siècles.
Tout au sud de l’Estrémadure, on marquera une halte prolongée à Zafra. La blancheur des façades, les portes en ferronnerie, la réputation de la plaza de toros… Pas de doute, l’Andalousie est proche ! Zafra est connue pour sa foire de l’élevage de San Miguel, chaque année fin septembre, depuis… 1453. Ne pas manquer non plus de déambuler dans la vieille ville, entre la plaza Grande et la plaza Chica. Les deux sont connectées par un passage sous voûtes, soutenu par d’authentiques piliers en pierre. Un esthétisme unique, à l’image de cette région d’Espagne qui ne mérite plus d’être le parent pauvre du pays.
En avion, vols vers Madrid depuis Bruxelles, puis location de voiture et 265 km (2h30 de route) jusqu’à Plasencia, première ville majeure au nord de l’Estrémadure. On peut aussi repartir de Séville vers Bruxelles.
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Découverte de la région en voiture, du nord au sud. Les routes sont de très bonne qualité.
Les nouvelles destinations s’enchaînent au départ de Brussels Airport ! En effet, six nouvelles compagnies s’apprêtent à débarquer à l’aéroport de Bruxelles-National pour la saison estivale, proposant du même coup plusieurs nouvelles destinations. C’est le cas de Larnaca, Singapour, Shanghai, Bergen, Bari, Bacău, Gazipaşa et Brive, mais aussi de Cracovie et Nairobi dont les vols seront assurés par Brussels Airlines. Cet été, la compagnie belge desservira 88 destinations, dont 18 en Afrique subsaharienne !
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La perle polonaise
Trente ans après la chute de l’Union soviétique, Cracovie est devenue l’une des destinations phares d’Europe centrale. De la vieille ville médiévale à l’ancien quartier juif en passant par son impressionnante mine de sel, l’ancienne capitale polonaise à de quoi séduire les amateurs d’art, de patrimoine et de culture.
À ne pas manquer sur place : le château Wawel, un vaste complexe architectural perché sur une colline édifié à différentes époques et qui abrite une impressionnante collection de tapisseries flamandes (l’une des plus importantes au monde !), des meubles Renaissance, ou encore des peintures italiennes et hollandaises. Autres incontournables : la place du Marché (Rynek Glowny), avec sa halle aux draps, qui n’est ni plus ni moins que la plus grande place médiévale d’Europe, mais aussi la majestueuse basilique Notre-Dame et son retable du 15e siècle fraîchement rénové et, enfin, le musée des princes Czartoryski qui compte plusieurs toiles de Rembrandt ainsi que la Dame à l’hermine de Léonard de Vinci.
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Il faut aussi se promener dans le quartier juif de la ville où, depuis dix ans, on peut visiter le Mocak, le musée d’art contemporain local, ainsi que le nouveau musée Schindler qui retrace les jours les plus sombres de l’occupation nazie. On ne ratera pas non plus la mine de sel Wieliczka, l’une des plus importantes d’Europe et qui est inscrite depuis 1978 au Patrimoine mondial de l’Unesco.
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Une riche tradition culinaire
La vitalité de la ville s’exprime aussi dans le domaine culinaire. La preuve : Cracovie a été désignée Capitale européenne de la gastronomie en 2019 et compte un restaurant auréolé d’une étoile Michelin, le Bottiglieria 1881. Qu’il s’agisse de cette adresse très courue ou d’établissements recommandés par le même guide culinaire, la cuisine locale s’illustre par des plats créatifs et équilibrés, rehaussés d’une influence tantôt nordique, tantôt russe ou encore allemande. Il faut aussi y reconnaître une forte prégnance de la culture juive car avant la Deuxième Guerre mondiale, cette population fut très nombreuse et influente dans le pays. Parmi les highlights à goûter : les pierogi (des raviolis qui se dégustent salés ou sucrés), le bigos (une choucroute garnie), la kotlet schabowy (une escalope de porc pané), les placki ziemniaczane (des galettes de pommes de terre) ou encore la barszcz czerwony, une soupe de betterave rouge.
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Cracovie est une destination parfaite pour un week-end en famille, entre amis ou encore en amoureux. Brussels Airlines s’y rend quotidiennement à partir de 90 € le vol.
Le Château, qui surplombe la ville de Namur, est lieu que j’apprécie particulièrement. Et le découvrir au printemps me réjouissait. S’extasier des fragiles rayons du soleil, le matin, depuis la fenêtre de mon château, j’en rêvais ! Mais une princesse ne voyage pas seule : j’ai évidemment proposé à l’amoureux de m’accompagner. Notre chambre offrait un bel espace et, surtout, une vue imprenable sur la Meuse et la roseraie de l’hôtel. Verdure et ruban bleuté : un charmant tableau.
Sans se découvrir d’un fil, on est partis chercher les vélos électriques que nous avions réservés à l’Auberge de Jeunesse Félicien Rops. Comme c’est gai de pédaler, sans même se fatiguer. On avait choisi de suivre sur quelques kilomètres la balade « Les Trois RAVeL », promenade thématique à télécharger www.namurtourisme.be. Elle nous a emmenés à la découverte de la Citadelle, de la confluence de la Sambre et de la Meuse et du Parlement wallon. Très sympa ! D’autant plus que nous avions reçu des cadenas avec les vélos : nous avons donc pu nous éloigner quand nous le souhaitions pour pousser plus loin nos découvertes. Nous avons aussi fait un peu de shopping : le centre-ville regorge de belles boutiques. L’amoureux m’a offert un pull tout doux et une paire de créoles un peu folles.
Château de Namur
Nous sommes retournés tout là-haut, au Château, et on s’est installés au bar : une jolie manière de patienter jusqu’au souper. Dans les confortables fauteuils orange et mauves, on s’est détendus. On avait les jambes en compote. On a opté pour un cocktail maison. Après tout, c’était l’idée, non ? Etre chez nous, au Château.
Notre menu 3 services nous attendait : on avait hâte, parce que, la gastronomie, ici, c’est une vraie expérience. Inventive, raffinée, locale, surprenante : la cuisine du restaurant vaut le détour. Dégustation apéritive, entrée, plat, dessert : je n’aurais pas pu avaler une bouchée de plus ! Le chef forme les jeunes de l’Ecole Hôtelière Provinciale de Namur et ce désir de partage et de transmission me plaît beaucoup. Après une nuit dans ce lieu incroyable, nous étions prêts pour la suite de l’aventure. C’est entre les croissants et le café qu’on a établi la suite du programme. Et évidemment, il a été joli ! Le Château de Namur est décidément un hôtel qui vaut le détour.
J’en avais un peu marre que mon Jules dise que je n’y connais rien au vin. Ceci dit, je dois bien admettre qu’il n’a pas tout à fait tort… Et dans ses bons jours, il avoue lui aussi ne pas être un véritable expert en la matière. Je lui ai donc proposé un week-end œnologique. Et quitte à vivre la grande vie, je lui aussi proposé de découvrir quelques châteaux ! Ses yeux ont immédiatement pétillé. Et comme le vin belge prend de la bouteille, pas besoin de courir loin : on a mis le cap au sud de Namur, dans la Vallée de la Meuse. Cerise sur le gâteau, les vignobles du coin se nichent souvent dans de ravissants châteaux ; l’occasion de déguster un verre au cœur des vieilles pierres chargées d’histoire.
Nous avons posé nos valises au Domaine de Ronchinne, à Maillen. Un hôtel aménagé dans un château entouré d’un magnifique parc. Pour la chambre, il y a du classique, mais aussi de l’insolite : cabane perchée dans les arbres, cube futuriste planté dans le parc, roulotte de cow-boy, hutte, voire nuitée sous une toile à la belle étoile ! Mon homme étant frileux, on a choisi une vraie chambre. Pas au château, mais dans ses écuries : un logement chaleureux, entièrement placardé de bois. On a, par contre, pris l’apéro au château : ambiance chic, avec plafond haut et parquet qui craque. Pour le resto, pas de carte mais un buffet gourmand. Et un vin du coin, provenant des vignes du Domaine du Ry d’Argent, à Bovesse. Petite anecdote apéritive : des pieds de vignes de ce domaine sont d’ailleurs présents dans le parc de l’hôtel.
Nicolas Meinguet-www.nicolasmeinguet.com
Dégustation au Domaine du Chenoy
Samedi matin, c’est l’heure de la leçon : direction le Domaine du Chenoy, au nord de Namur, pour tout savoir sur le vin belge. Tout commence par une balade dans le vignoble, où les producteurs passionnés nous expliquent le cycle de la vigne et les soins nécessaires pour obtenir des raisins de qualité. Puis, découverte du chai : c’est là que se déroule la vinification. On y apprend comment on transforme le jus de raisin en vin (bio, ici !) et comment bien conserver ce breuvage. Instructif. Ensuite, vient le moment de la dégustation, dans une cave voûtée du 12e siècle. On y savoure une sélection de 3 cuvées différentes produites au Domaine. Un monde d’arômes et de saveurs me transporte. Le guide m’aide à décortiquer ce que je déguste. Je peux vous dire qu’après ça, vous regarderez et goûterez une bouteille de vin avec une plus grande attention…
A. Petit
Un château de conte de fées
Après-midi, découverte du Château de Vêves, à Celles, à 10 minutes de Dinant. Cette forteresse du Moyen-Âge, remaniée à la Renaissance, surplombe les alentours, perchée sur un piton rocheux. Un vrai château de conte de fées, avec des tours pointées vers le ciel. Dans les salons ornés de mobilier ancien et de boiseries somptueuses, j’avoue m’être prise un instant pour la Belle au Bois Dormant… Mon prince, lui, fut plus intéressé par la salle d’armes. On s’est ensuite offert une balade romantique dans le beau village de Celles : un circuit panneauté part de la place, vous guidant entre collégiale romane et œuvres d’art contemporain.
l'Eau Vive
Un repas à l’Eau Vive
On a terminé la journée en grandes pompes au restaurant 2 étoiles L’Eau Vive, à Profondeville. La carte change chaque mois en fonction des produits de saison. Actuellement au programme : Royal Belgian Caviar, Cabillaud de la Mer du Nord, Cochon Pietrain, Pigeonneau d’Anjou, Truffe Melanosporum, Chocolat Valrhona et bien d’autres saveurs. Du grand art culinaire. On a aimé observer le chef et son équipe à l’œuvre.
Benjamin Potie
Les jardins d’eau d’Annevoie
Après avoir dégusté de bons vins le samedi, on s’est fait un dimanche gorgé d’amour et d’eau fraîche, dans les jardins d’Annevoie, qui jouxtent un magnifique château (lui ne se visite pas, mais sa façade crée un cadre enchanteur). Ce sont les seuls jardins d’eau de Belgique. Depuis plus de 260 ans, la nature anime des jeux d’eau uniques sans aucune machinerie, uniquement via le principe des vases communicants. Il y a une fontaine en forme d’éventail, un jet d’eau jaillissant à 7 mètres de haut, des cascades murmurantes, sans oublier la « fontaine de l’amour » située au bout d’une allée bordée de haies parfaitement taillées. Ça m’a fait penser de rappeler à mon amoureux qu’il serait temps de couper quelques branches dans le jardin… Pour lui rappeler ces beaux moments et parce que mon amoureux le mérite bien, je lui ai acheté en cachette une bouteille du vin produit sur place, ce qui est une nouveauté ! Bon également à savoir, la brasserie sert des produits de la région, dont des vins locaux !
On a aimé :
La balade en amoureux entre les fontaines des jardins d’Annevoie
Son port de plaisance, Port Olona, est lui aussi connu internationalement : on se presse pour assister aux courses qui ont lieu au large. C’est grisant d’assister au départ du Vendée Globe ou à celui de la Golden Globe Race, ces fameuses courses autour du monde en solitaire.
LE rendez-vous incontournable des sportifs !
Aux Sables d’Olonne, l’aventure se vit de tant de façons. Et cette année, les grands rendez-vous internationaux se succéderont. La New York-Vendée Les Sables, la 10e édition du Vendée Globe, le passage de la Flamme Olympique sont autant de jolies raisons de se réjouir. Des voiles, porteuses de rêves et d’émotions, sur le bleu de l’Atlantique…
Antoine Martineau
Vous avez le pied marin ?
Les Sables d’Olonne ont aussi leurs champions du monde de wave ski et paddle : Mathieu Babarit et Caroline Angibaud. Mais il ne faut pas être un professionnel pour s’initier aux joies des vagues : les activités nautiques de la baie invitent aussi les amateurs à oser se jeter à l’eau.
Antoine Martineau
Loin de la côte…
Et puis, les Sables d’Olonne ne sont pas seulement tournés vers l’océan. Dans les terres aussi, on vit… Et on vit bien ! Rien de plus gai que de s’offrir une randonnée à vélo ou à pied sur les chemins de l’arrière-pays. Les sentiers qui traversent la forêt, les marais et les côtes sauvages sont d’une grande beauté !
Antoine Martineau
Ecoresponsabilité et respect du patrimoine
La protection dessites naturels et du patrimoine incontournable est aujourd’hui une priorité et nombreuses sont les actions qui vont dans ce sens : mobilité douce, aménagement d’espaces verts … Le mariage du bleu et du vert. L’union du végétal et de la pierre.
Nos coups de cœur !
Il y a tant à voir. La Tour d’Arundel, l’architecture balnéaire sur le Remblai, les quartiers pittoresques comme celui de la Chaume… Se laisser aller à la rêverie et découvrir les vins du Domaine viticole St Nicolas, les assiettes du chef du restaurant (1 étoile) l’Abissiou. Ou encore les créations du champion du monde de chocolat, Vincent Vallée et les réalisations du maître artisan brodeuse Carole Magne…
Embarquez avec nous sur l’une des plus belles baies du monde… et laissez-vous porter ! Vous ne le regretterez pas !
Embarquez avec nous sur l’une des plus belles baies du monde, en un seul clic :
La grande église qui semble disproportionnée pour un petit village Myriam Thys | cms
Comment la laine a mis Veere sur la carte
Pendant des siècles, la laine a constitué l’activité la plus importante à Veere. En 1541, la ville est devenue une véritable base continentale de nombreux produits écossais comme le lin, le saumon, le beurre, mais surtout la laine. Des colons écossais s’y sont installés et ont construit leur propre église, des entrepôts ainsi que plusieurs très belles bâtisses, dont certaines peuvent encore être admirées autour du petit port.
Une des nombreuses rues accueillantes de Verre Myriam Thys | cms
Le commerce de la laine écossaise a littéralement placé Veere sur la carte. Parmi les vestiges de cette époque faste, on peut encore voir une citerne ornée et une citerne souterraine qui récoltait les eaux de pluie afin de laver la laine. Mais dans l’intervalle, les navires écossais chargés de laine ont cédé la place aux yachts de plaisance.
Campveerse Toren se reflétant dans le lac de Veere Myriam Thys | cms
Charme intemporel : le Campveerse Toren
Veere était autrefois une ville fortifiée, ce qui prouve l’importance centrale de cette ville portuaire. L’un des bâtiments les plus remarquables est le « Campveerse Toren » construit au XVe siècle et qui faisait partie de l’ancien rempart. Il est le seul vestige de cette époque. Cet édifice majestueux se reflète fièrement dans les eaux lisses du lac de Veere. Le Campveerse Toren a été transformé en auberge il y plus de 500 ans et il assure toujours cette fonction aujourd’hui.
C’est l’une des auberges les plus anciennes des Pays-Bas. Notre séjour est un privilège, car nous avons la chance de séjourner dans l’unique suite de la tour, qui offre une vue sur le lac et le port. De quoi assister à d’époustouflants levers et couchers de soleil. C’est le romantisme poussé à son paroxysme. La lumière qui inonde Veere est particulièrement belle, ce qui attire aussi de nombreux artistes. Et les photographes amateurs seront eux aussi aux anges, car les reflets du Campveerse Toren, dans les eaux calmes et aux couleurs chaudes du matin donnent des images tout simplement uniques.
Belle citerne où l’on lavait la laine au XVe siècle Myriam Thys | cms
Un sentiment de nostalgie
La Grote Kerk, une basilique en croix à la taille étonnante pour une aussi petite ville, témoigne aussi de l’importance du port de Veere. Quel que soit le lieu où on se balade, elle est constamment visible. Autre bâtiment emblématique : l’hôtel de ville flamboyant de style gothique tardif. C’est là un chef-d’œuvre architectural qui fait aujourd’hui partie intégrante du musée Veere, lequel occupe aussi deux anciens bâtiments écossais situés sur le port.
L’hôtel de ville flamboyant de style gothique tardif en partie le musée Veere Myriam Thys | cms
Les cafés et restaurants du port de plaisance sont synonymes de convivialité. Parmi les nombreuses boutiques originales qui tapissent la ville, il faut épingler la confiserie de Granny. A l’intérieur, c’est comme si le temps s’était arrêté, car on y trouve non moins de 101 friandises anciennes typiquement zélandaises et néerlandaises : stroopsoldaatjes, bâtons de cannelle, bonbons au caramel. La nostalgie est de mise.
C’est avec un énorme homard dans chaque main que le directeur et chef du Campveerse Toren accueille souvent ses visiteurs. Et c’est normal : le homard de l’Escaut oriental est une spécialité de la Zélande. Il faut absolument en déguster un ! La bonne saison s’étend de fin mars jusqu’au 15 juillet et le meilleur endroit pour déguster ce plat est le restaurant historique situé dans la tour qui surplombe le lac et le port de plaisance.
La directrice et chef du Campveerse Toren avec deux homards de l’Escaut Myriam Thys | cms
Pour l’anecdote, Albert et Paola s’y rendent de temps en temps tout comme la famille royale néerlandaise. Guillaume d’Orange y avait aussi organisé deux de ses quatre dîners de noces tandis que le lieu a aussi accueilli le tsar russe Pierre le Grand ainsi que Grace Kelly. Autre fait surprenant : le Tijl Uilenspiegel aurait été écrit dans ce bâtiment historique qui était aussi un repaire très populaire de peintres et d’écrivains. Un lieu hautement historique donc, où l’on se restaure dans une ambiance généreuse, aussi dans l’assiette. Outre le Campveerse Toren, il faut aussi recommander la cuisine de De Werf, de l’autre côté du port. Cet établissement dispose d’une grande terrasse qui surplombant la ville et qui a déjà remporté plusieurs fois le titre de plus belle terrasse des Pays-Bas. Et comme si cela ne suffisait pas, on y trouve aussi le meilleur serveur du pays !
La ville de Zierikzee se trouve à une demi-heure de route de Veere. Dès que l’on franchit le Noorderhavenpoort, l’une des trois portes conservées, on a le sentiment indicible de pénétrer dans une gravure ancienne. Dans le port asséché, on trouve de magnifiques bateaux historiques.
Zierikzee, la Noordhavenpoort, l’une des trois uniques portes Myriam Thys | cms
L’horizon de Zierikzee est par ailleurs dominé par des bâtiments emblématiques qui rappellent la grandeur historique du lieu, comme le Dikke Toren, qui n’a pas volé son nom. Celle-ci devait mesurer 130 mètres de haut, mais une série de catastrophes ont empêché cet objectif. La tour faisait un temps partie de l’église Saint Lievensmonster, aujourd’hui remplacée par la Nouvelle Église néoclassique, qui prend des allures de temple grec. Ici, les promenades s’apparentent à de vrais marathons historiques : on en recense 568, dont beaucoup sont protégés.
Nouveau port et le moulin De Hoop Myriam Thys | cms
Un riche passé
Zierikzee est une ville sensiblement plus grande que Veere, mais cette taille n’enlève rien à son charme. L’hôtel de ville du XVIe siècle témoigne de l’immense prospérité de l’époque. Chaque pierre de Zierikzee témoigne en effet d’un riche passé. Il faut découvrir cette histoire longue et mouvementée dans le musée de l’hôtel de ville, qui accorde une grande attention à Cristóbal de Mondragón, commandant pendant la guerre de 80 ans et dont le nom restera à jamais lié à la ville. C’est l’une des raisons pour lesquelles il faut aussi choisit les chambres d’hôtes « Romantik Hotel Mondragon », situées sur le vieux port. Le jeu en vaut la chandelle, tout comme un détour par le restaurant gastronomique Cristó, où un jeune chef talentueux prépare des plats d’inspiration française, liés au passé de Zierikzee et aux meilleurs produits du delta de Zélande.
À Zierikzee, on en prend plein la vue : l’ancienne criée sur Sint Jacobshof, les ponts pittoresques ainsi que la plus ancienne maison de la ville, la Huis de Haene du XIVe siècle, sont autant de monuments uniques à découvrir. Mais le nouveau port, avec son abondance de cafés et de restaurants, et les deux moulins à vent Den Haas et De Hoop sont également des lieux incontournables où il faut bon flâner.
Belle rue avec ses maisons patriciennes majestueuses Myriam Thys | cms
Et il faut voir aussi l’art de rue typiquement néerlandais qui s’affiche haut en couleur sur la magnifique place Montmaertre – et qui n’est pas à confondre avec Montmartre à Paris ! Ici aussi, les terrasses sont légion. Tout comme l’histoire, la convivialité et le sens de l’accueil de Zierikzee et de Veere constituent les raisons principales d’inscrire ces deux perles zélandaises dans son agenda de voyage.
Le vieux port et le magnifique Zuidhavenpoort en arrière-plan Myriam Thys | cms
Sortir et s’amuser
Une chose est sûre : la Zélande est plate ce qui rend la location de vélos indispensable. La première chose à faire est le tour du lac Veere, où on trouve partout de jolis endroits pour pique-niquer. Ensuite, il faut se rapprocher de la côte. La plage de Vrouwenpolder, toute proche, est un paradis pour les kitesurfeurs et ceux qui aiment faire la crêpe au soleil.
Domburg est la ville balnéaire la plus en vogue des environs. On ne peut que conseiller l’excursion en bateau sur le lac Grevelingen, le plus grand lac salé d’Europe, au départ de Brouwershaven. Un moment de relaxation intense ! On peut admirer lors de cette croisière de nombreux oiseaux d’eau, mais aussi une famille de phoques, dont certains nagent curieusement vers les embarcations. Le musée Watersnoodmuseum d’Ouwekerk vaut aussi le détour, car il fait découvrir l’histoire de la catastrophe fluviale de 1953 laquelle a fait près de 2.000 victimes.
Les travaux du Delta, parfois appelés la 8e merveille du monde, sont une conséquence de cette catastrophe. Il est même possible de visiter le ventre de ce monstre de béton. Il illustre en tout cas le savoir-faire et la gestion exemplaires de l’eau dont sont capables les Néerlandais. Ce savoir-faire est inégalé dans le monde. Et si d’aventure l’eau venait à vous saouler, il reste Wijnhoeve de Kleine Schorre à Dreischor à découvrir, un endroit où on peut déguster de délicieux vins zélandais qui se marient parfaitement avec les produits de la mer. Santé !