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Category: Bons plans

  • Montségur : 20 minutes de grimpette, 800 ans de frissons

    Montségur : 20 minutes de grimpette, 800 ans de frissons

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    Historique

    Vers 1204-1206, Raymond de Péreille reconstruit un vieux castrum pour offrir refuge aux cathares et aux faydits. Murs, barbacane, tour de guet, citerne de 50 m³ : Montségur II est un vrai village perché. Les croisés tentent deux fois leur chance (1212, 1213), ratent, puis reviennent en mai 1243 avec 6 000 hommes. Dix mois de siège, trébuchet, boulets de pierre, et le 1ᵉʳ mars 1244 la reddition est négociée. Le 16 mars, plus de 200 « parfaits » refusent d’abjurer et finissent au Camp dels Cremats. Après cette tragédie, Guy II de Lévis rase le village cathare, installe une garnison et un mur-bouclier de 4,20 m : ce sera Montségur III. Au XVIIᵉ siècle, la garnison plie bagage, les pierres se taisent… jusqu’au classement Monument historique en 1862.

    Le visiter aujourd’hui

    Comptez 20 minutes de montée par un sentier caillouteux (non accessible PMR). Chaussures solides, eau et coupe-vent de rigueur : ici, Éole est du voyage ! Le site se visite de manière libre ou avec un guide, tandis qu’un musée au village complètera votre compréhension des lieux… Bonus pour les curieux : au solstice d’hiver, le premier rayon de soleil traverse le château d’une précision troublante. Hasard, magie ou géométrie très inspirée ? On vous laisse choisir votre camp, tant que vous respectez les pierres.

    Tant que vous y êtes…

    L’Ariège, c’est le sud de l’Occitanie, adossé aux Pyrénées, entre Toulouse (au nord-ouest) et l’Andorre/Espagne (plein sud). Un département longiligne traversé par la rivière Ariège, avec Foix au centre comme petite capitale.

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    En Ariège, on passe du casque médiéval au casque de vélo en une matinée. Château de Foix, nid d’aigle de Montségur, bastide colorée de Mirepoix : la carte postale médiévale est servie. Sous terre, les bisons pariétaux de la grotte de Niaux et l’immensité de Lombrives font baisser le volume. Au soleil, vous avez le choix : lac de Montbel turquoise, thermes d’Ax pour les mollets ou Monts d’Olmes pour les randonneurs ? Ajoutez à cela les inévitables cabanes en pierre sèche, les fromages qui sentent vrai et la cuisine de terroir. Bref : petit département, gros terrain de jeu.

  • Vietnam : pour choisir la meilleure période, n’écoutez ni Google, ni l’IA !

    Vietnam : pour choisir la meilleure période, n’écoutez ni Google, ni l’IA !

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    Google dit : « novembre à avril ». ChatGPT répète. Et pourtant… bullshit, nous dit Van Thai Nguyen, un agent local ! « En réalité, choisir le bonne période au Vietnam est comme un cocktail musical. Il faut jongler sur différents paramètres. Le client, en tant que «DJ» doit nous renseigner sur ses préférences », nous dit-il.

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    Vous fuyez la canicule mais la pluie ne vous fait pas peur ? Cap sur janvier-février dans le Nord. Si, au contraire, vous avez besoin de soleil et de ciel azur, et que la chaleur ne vous dérange pas, essayez mai-juin dans le Nord et le Centre.

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    kenneth oh

    Budget : le prix d’un guide peut tripler !

    La haute saison tarifaire ? Mars, avril, octobre. Pourquoi ? « Les guides francophones, qui sont une denrée rare et ils peuvent vous coûter trois fois plus cher en haute saison. », nous dit notre agent.

    Rizières : la grande illusion de novembre

    Vous rêvez de rizières vert fluo ? Attention au piège. En novembre, elles sont souvent… vides. Entre périodes de culture, accès compliqué, et mauvaise synchronisation, on se retrouve vite à photographier de la boue.

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    Expériences : à chacun sa saison

    Si vous désirez vivre le Nouvel An vietnamien, notre guide conseille les deux semaines qui précèdent le Réveillon. Notez qu’avec le calendrier lunaire, il peut y avoir des surprises d’une année sur l’autre… Voilà donc pourquoi l’activité est souvent déconseillée dans les guides !

    Si, en revanche, vous désirez plutôt vivre la culture du thé, sachez que l’aromatisation du lotus se déroule en mai-juin dans le Nord, tandis que la cueillette se fait entre septembre et février.

    Alors non, ChatGPT ne peut pas faire tout ça tout seul. Et les guides papier ? Ils préfèrent souvent éluder la question. Voilà pourquoi l’avis d’une agence reste conseillé !

     

  • Un week-end à Lisbonne : on sort des sentiers balisés !

    Un week-end à Lisbonne : on sort des sentiers balisés !

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    Premiers frissons urbains avant la fuite buissonnière

    À peine arrivée, je sens que la ville veut me parler. Pas en slogans touristiques, mais à travers ses détails : le linge qui sèche aux fenêtres, les bouquinistes fatigués près du Chiado, les embruns du Tage qui chatouillent les terrasses en fin d’après-midi. Je m’offre une première errance dans l’Alfama au crépuscule — ce moment magique où la lumière semble se replier doucement dans les pavés. Demain, je fuis. Mais ce soir, je savoure.

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    Sintra, là où la nature prend des airs de conte gothique

    Je pars tôt, emmitouflée dans un petit cardigan, direction Sintra, ce drôle de village perché dans la brume. Moins d’une heure de train et me voilà dans un autre monde. Pas question de faire la file pour les grands palais : je file directement vers les sentiers. Ceux qui serpentent à l’ombre des chênes-lièges, grimpent en silence jusqu’à la Peninha, une chapelle oubliée qui surplombe l’océan. Le vent hurle, le paysage se déchire sous les nuages, et je me sens minuscule, vivante. Ici, les ruines et la mousse vous murmurent des secrets. À vous de tendre l’oreille.

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    Arrábida, la Méditerranée qui aurait oublié qu’elle était portugaise

    L’après-midi, changement de décor : je loue une voiture pour filer vers le parc naturel de la Serra da Arrábida. À moins d’une heure de route, un autre monde s’ouvre, plus sensuel, plus lumineux. Des falaises couvertes de pins tombent dans une mer immobile. Je découvre la plage de Galapinhos presque vide : sable blanc, eau transparente, silence total, si ce n’est les rires d’un couple de dauphins (véridique). On dirait la Corse, sans les embouteillages. Le temps s’étire, les heures n’ont plus d’importance. Je me laisse flotter.

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    Le dimanche, je deviens exploratrice

    Le lendemain, pas question de retourner au bitume trop vite. Je prends la route de Mafra, mais pas pour son palais. Non, je vise la Tapada de Mafra, une réserve naturelle méconnue qui m’évoque un vieux film de Miyazaki : clairières magiques, biches furtives, arbres centenaires. On peut la parcourir à pied, à vélo ou même en petit train (j’ai choisi mes jambes, et elles me le reprochent encore un peu). J’y ai croisé plus d’animaux que d’humains, ce qui, un dimanche matin, me semble être une victoire.

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    Derniers battements d’ailes à l’estuaire du Tage

    Pour finir, je file vers un endroit presque irréel : la réserve naturelle de l’estuaire du Tage. C’est un monde horizontal, fait de vase, d’eau, de lumière changeante et de silhouettes ailées. Plus de 120 000 oiseaux y font halte chaque année — et moi aussi, pour quelques heures. Jumelles autour du cou, je m’essaie à reconnaître les espèces (j’échoue royalement), mais je me prends au jeu. Ici, tout semble suspendu, hors du temps. Un héron me regarde, stoïque. Je le salue, très poliment.

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    Et si on ne rentrait pas tout de suite ?

    Je devais faire une journée de farniente. Mais sur un coup de tête — et un fond de « café » trop fort — je décide de prolonger les expéditions. Je découvre le Parc de Monsanto, immense forêt urbaine aux confins de Lisbonne, puis les vignobles secrets de Bucelas, où l’on déguste un vin blanc minéral sous des tonnelles fleuries. Enfin, je pousse jusqu’à la Lezíria do Tejo, où les rizières, les marais et les chevaux blancs tracent une symphonie lente, presque onirique.

    Un week-end à Lisbonne, hors piste

    Non, Lisbonne ne se résume pas à ses collines pavées et ses miradors. C’est une ville-porte, qui s’ouvre sur mille ailleurs. En deux jours, j’ai marché sur des crêtes, nagé dans des criques désertes, parlé aux renards (bon, de loin), et découvert un Portugal sauvage, tendre et surprenant. Mon conseil ? Laissez tomber le programme. Perdez-vous un peu. Et surtout, laissez la nature lisboète vous voler votre week-end.

  • Bali : mes 5 coups de cœur insulaires

    Bali : mes 5 coups de cœur insulaires

    1. Ubud, le battement de cœur culturel

    On commence par Ubud, ce petit joyau au centre de l’île. Loin des plages bondées, Ubud cède de plus en plus à la pression touristique mais malgré tout, il est encore facile d’y trouver des parfums d’authenticité. J’ai pris un cours de cuisine chez Paon Bali : en pilant le galanga et le curcuma dans un mortier en pierre volcanique, j’avais l’impression de faire bien plus que de la cuisine ! Et le soir, au Palais Royal, les danseuses barong aux gestes millimétrés semblaient raconter des épopées vieilles comme le monde.

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    2. Sidemen, la vallée oubliée

    Nichée dans une vallée verdoyante, Sidemen est l’antithèse du tumulte balnéaire. J’y ai dormi dans une hutte en bambou, bercée par le chant discret des grenouilles et le bruit de la pluie sur les feuilles de bananier. En me perdant sur les sentiers, j’ai croisé des paysans, me saluant dans un “selamat pagi” complice. Le mont Agung, majestueux en toile de fond, m’a rappelé que la nature ici commande, toujours. Ici, le retour aux sources est impérieux.

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    3. Les temples de l’âme : Tirta Empul et Lempuyang

    L’émotion pure, je l’ai ressentie à Tirta Empul, aux bassins sacrés pour une purification hindoue. Un rite ancestral, où l’eau semble laver autant le corps que les doutes. Dans un autre style, Lempuyang, le “temple des portes du ciel”, m’a offert un instant suspendu : entre ciel et terre, l’encadrement parfait du volcan dans le portail sculpté était si émouvant que j’en ai oublié la file pour la photo. Presque.

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    4. Nusa Lembongan, l’échappée marine

    Envie de mer turquoise et de sable qui crisse ? Direction Nusa Lembongan, à 30 minutes de bateau. Ici, pas de voitures, juste des scooters et des rires salés. Si vous êtes adeptes du snorkling, il n’est pas très compliqué d’y rencontrer des raies manta, ces créatures gracieuses qui dansent comme en apesanteur. Au coucher du soleil, une noix de coco fraîche à la main, j’avais l’impression de réaliser un rêve d’enfant, tant l’ambiance était paradisiaque.

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    5. Munduk, entre cascades et caféiers

    Mon dernier coup de cœur, Munduk, perché dans le nord montagneux. Le climat y est plus frais, et les sentiers sentent la mousse et les fougères. Ne manquez pas non plus la cascade de Banyumala, où le bruit de l’eau couvre même les pensées. Et puis, cette pause dans une plantation de café, où j’ai découvert que le Kopi Bali n’est pas juste une boisson, mais un rituel, un moment suspendu.

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  • Une détente 4 étoiles dans le Brabant Wallon cet été !

    Une détente 4 étoiles dans le Brabant Wallon cet été !

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    vdv nivelles

    L’Hôtel Van der Valk Nivelles-Sud, c’est 155 chambres et suites, spacieuses et confortables, réparties en 3 catégories. C’est aussi un restaurant dont la réputation n’est plus à faire : cuisine d’inspiration française, vaste carte, plats raffinés et buffet à volonté (tous les midis en semaine ainsi que le vendredi soir, le samedi soir et le dimanche midi). C’est encore un magnifique espace Wellness & Fitness, avec hammam, sauna, jacuzzi, piscines et centre de soins.

    vdv nivelles
    vdv nivelles

    L’établissement jouit de plus d’une situation incroyable : c’est le lieu idéal pour découvrir Nivelles, capitale du Roman Païs de Brabant, et pour partir en excursion. Depuis l’hôtel, vous rejoindrez aisément les routes qui mènent aux chemins de campagne : à vous les randonnées et les coins pittoresques à explorer.

    vdv nivelles
    vdv nivelles

    Cet été, le Van der Valk propose plusieurs packages exceptionnels et, parmi ceux-ci, le package « Namasté », dont le nom est à lui seul une invitation à la détente.

    François Piette | cms

    Imaginez déjà : une chambre ou une suite catégorie « executive » avec unn cocktail de bienvenue, à siroter tranquillement sur la terrasse ensoleillée, avant de se restaurer d’un menu 3 services. Un accès aux piscines intérieure et extérieure et au Spa, pour fondre de plaisir. Sans oublier le massage « duo » de 50 minutes au centre de soins de l’hôtel. Et le lendemain matin, un savoureux buffet petit déjeuner.

    François Piette | cms

    La promesse donc de passer du temps de qualité avec votre moitié, à moindre coût. C’est si tentant ! Ressourcement. Relaxation. Détente. Farniente. Autrement dit, un moment suspendu, comme on les aime tant. L’offre promotionnelle rend tout cela possible à partir de 425 euros.

    Et pour être décontracté et posé dès l’arrivée, sachez que l’hôtel dispose d’un parking gratuit : il n’y a qu’à réserver… et profiter !

    découvrir l’hôtel

  • Brabant wallon : sur les traces de 40-45 avec le Rallye du Souvenir

    Brabant wallon : sur les traces de 40-45 avec le Rallye du Souvenir

    Le circuit reliera quatre musées d’Histoire vivante emblématiques du Brabant wallon, chacun apportant un éclairage singulier sur les heures sombres de 1940-1945.

    Musée de la Cavalerie Française
    Musée de la Cavalerie Française MTBW

    Votre journée commencera au Musée du Corps de Cavalerie français à Jandrain, un lieu de mémoire fascinant consacré aux affrontements des 12, 13 et 14 mai 1940 dans la région d’Orp-Jauche. Vous y découvrirez une impressionnante collection d’uniformes, d’armes, de munitions, ainsi que des photos et des cartes permettant de mieux comprendre le déroulé du conflit. Le musée rend hommage au Corps de Cavalerie du Général Prioux, chargé d’empêcher l’avancée allemande vers la ligne de défense. Cet épisode marqua la première bataille de chars de la Seconde Guerre mondiale. Fait touchant : toutes les pièces exposées ont été offertes par les familles des soldats ou les habitants de la région, soulignant la portée humaine de ce lieu unique.

    Musée de la Première Armée Française
    Musée de la Première Armée Française MTBW

    Cap ensuite sur le Musée de la 1ère Armée Française à Cortil-Noirmont, installé dans les anciennes classes d’une école où, en mai 1940, un régiment marocain établit son quartier général. Les enseignants sont alors priés d’évacuer. Lieu chargé d’histoire, le musée retrace les opérations de 1940 menées par l’Armée française en Belgique, illustrées par de nombreux objets militaires : armes, munitions, uniformes, cartes et documents d’époque. On y découvre aussi les actions conjointes des armées belge, française et britannique dans le cadre de la manœuvre de la Dyle, où l’Armée française a résisté héroïquement. La visite peut être enrichie par un détour à la nécropole et au champ de bataille à proximité.

    Musée du Souvenir 40-45 à Malèves
    Musée du Souvenir 40-45 à Malèves MTBW

    Troisième étape : le Musée du Souvenir 40-45 à Malèves, aménagé dans une ferme familiale. Père et fils y ont patiemment rassemblé des milliers d’objets et une septantaine de mannequins pour donner à voir le matériel utilisé durant la guerre. Le musée offre une visite guidée par le propriétaire lui-même, dans un esprit pédagogique et intimiste. Les petites anecdotes partagées valent leur pesant d’or et permettent de mieux comprendre les réalités de l’invasion, de l’occupation et de la libération.

    Musée First Wing
    Musée First Wing MTBW

    Le rallye se terminera au Musée du 1Wing à Beauvechain, installé dans l’ancienne ferme De Waersegger, transformée dès 1940 par les Allemands, puis utilisée par les Alliés et enfin par la Force Aérienne Belge. Ce musée est un incontournable pour les passionnés d’aviation : avions, moteurs (dont certains didactiques), véhicules, uniformes et objets historiques retracent l’histoire de la base aérienne de Beauvechain depuis les années 30. Le lieu a fêté ses 25 ans en 2023, une belle preuve de pérennité pour cette mémoire vivante. Et pour clôturer la journée : brocante et petite restauration au programme !

    Un événement accessible à tous

    Peu importe le modèle de votre véhicule, tous sont les bienvenus : anciens, militaires ou récents. Le rallye est ouvert à toutes et tous, et chaque voiture inscrite recevra un roadbook et un petit cadeau souvenir.

    Infos pratiques

    • Date : dimanche 28 septembre 2025
    • Départs entre 9h et 11h au Musée du Corps de Cavalerie français à Jandrain
    • Prix : 20€ par personne, incluant le petit-déjeuner, l’accès aux musées et le verre de l’amitié
    • Tous véhicules acceptés
    • Inscription obligatoire et paiement avant le 10 septembre 2025
  • Visitez Amsterdam en 1941 avec Anne Frank et l’IA

    Visitez Amsterdam en 1941 avec Anne Frank et l’IA

    ANNE FRANK
    François Piette | cms

    Difficile d’imaginer l’Amsterdam de 1941 en flânant aujourd’hui le long des canaux. Et pourtant, une visite virtuelle immersive vient bousculer notre manière de faire mémoire, rapporte geo.fr. Grâce à l’intelligence artificielle, une application propose un parcours interactif retraçant la vie d’Anne Frank dans une ville occupée et en proie aux lois antisémites.

    Ce projet, signé CityFans, répond à une frustration bien connue : la Maison Anne Frank est trop petite pour accueillir tous les visiteurs. Alors pourquoi ne pas agrandir le musée… dans la rue, et dans nos téléphones ?

    Une balade urbaine entre mémoire et technologie

    Il suffit d’un smartphone, d’écouteurs et d’un peu de curiosité. Le parcours de 7 kilomètres est divisé en 12 étapes, avec des animations basées sur des archives rigoureuses : celles de l’Institut Anne Frank, de la ville, et du musée de l’Holocauste.

    On y apprend par exemple qu’Anne et sa sœur devaient marcher 2,5 km pour aller à l’école, exclues des transports publics. Une réalité rendue plus palpable par l’IA, qui anime même les visages sur les photos.

    L’étape chez Miep Gies, la Néerlandaise qui a aidé les Frank à se cacher, est bouleversante. Dans le quartier de De Pijp, l’appli révèle qu’un simple marchand de glaces juif fut à l’origine d’une révolte contre les nazis. Ce genre de récits, souvent oubliés, retrouvent ici leur place.

    Bien sûr, on pourrait s’interroger : est-ce que la technologie ne risque pas de trop changer le récit ? A chacun de voir, mais le devoir de mémoire, lui, est incontournable.

  • Brésil : les Baleines font le show le long des côtes !

    Brésil : les Baleines font le show le long des côtes !

    wale
    gonzalo-esteguy

    Originaires de l’Antarctique, ces stars marines migrent jusqu’aux eaux chaudes du Brésil pour pouponner. Leur spécialité ? Un show aérien à base de sauts, de coups de nageoire et de vrilles spectaculaires. Bonne nouvelle, leur population, autrefois menacée, atteint désormais 30.000 individus selon l’Institut Baleia Jubarte.

    wale
    abigail-lynn

    Les hotspots d’observation

    • Nord de São Paulo : saison démarrée assez tôt cette année, avec 200 baleines repérées dès juin. ProBaV y cartographie les cétacés, et le tourisme devrait peser 120.000 visiteurs.
    • Bahia : avec Abrolhos et Praia do Forte, c’est le cœur du sanctuaire. Sorties pédagogiques à la clé.
    • Arraial do Cabo (RJ) : top pour l’observation depuis la terre ferme. Clou du spectacle : une baleine gonflable géante de 16 mètres !
    • Santa Catarina : royaume des baleines franches australes, plus rares et toujours menacées. Arrivées plus tôt que prévu, elles rappellent l’importance de l’observation responsable.

    Quelques règles de base pour l’observation des baleines :

    • Pas de poursuite en bateau.
    • 100 mètres minimum.
    • Drones : usage strictement encadré.
    • Et surtout, choisissez un opérateur certifié.
  • Fromage sauvage et bière botanique : Leyde met les foodies en transe cet été !

    Fromage sauvage et bière botanique : Leyde met les foodies en transe cet été !

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    PUUR Natuur Markt

    Oubliez les clichés sur les moulins et les tulipes. À Leyde, ce sont le fromage sauvage et la bière artisanale botanique qui attirent les becs fins cet été. Cette ville universitaire à la beauté tranquille, entre canaux, musées et marchés historiques, cache une scène gastronomique locale aussi surprenante que délicieuse.

    leyde
    Simone Both

    Marchés, cueillettes et fromages d’auteur

    Dès le samedi matin, direction le cœur de Leyde pour un marché aussi vieux que savoureux. Poissons frais, gaufres au sirop, épices et fromage de Warmond s’y côtoient. Et pour ceux qui ne sauraient résister à un deuxième tour, cap sur le marché PUUR Natuur de Wassenaar, chaque dernier samedi du mois.

    leyde
    Simone Both

    Envie d’une balade utile ? Partez en cueillette sauvage avec Daphne Struint autour de Leyde. Fleurs, herbes, feuilles comestibles…

    L’art du fromage… en version slow

    Trois fermes, trois philosophies du bien-manger durable. À Warmond, la ferme De Eenzaamheid produit son légendaire « Wilde Weide Kaas » depuis 170 ans. À quelques coups de pédale, le Boterhuys réinvente le lait avec sa « kalfvolle melk ». Et à Wassenaar, la ferme Nellesteijn, énergétique neutre, a raflé le prix du meilleur fromage fermier des Pays-Bas en 2022. Chapeau, les vaches !

    leyde
    Simone Both

    Bière botanique et air marin

    Après l’effort, le réconfort : la brasserie Pronck, installée en ville, propose une box bière & fromage à s’offrir ou à ramener. Envie de tout goûter ? Empruntez la route vélo Duin & Zeeroute, 33 km entre dunes, mer et fermes gourmandes.

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    Simone Both
  • Madagascar : voici mes lieux de prédilection

    Madagascar : voici mes lieux de prédilection

    Paradoxal, mais logique : quand vous êtes bien quelque part, vous n’avez aucune envie de voir s’abîmer l’environnement qui vous convient.

    L’exercice est donc périlleux, mais je peux m’y livrer sans crainte : le tourisme de masse à Madagascar n’est pas pour demain ni même après-demain, et le territoire est si vaste qu’il y en a pour tous les goûts. Voici les miens.

    Madagascar
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    Chez RaWill à Toliara

    Un petit bar de quartier à Toliara, sur la côte sud-ouest. Il n’a pas de nom même si tous ceux qui y viennent l’appellent du prénom à peine modifié de son patron : chez RaWill – il s’appelle William, le « Ra » qui s’accole au prénom raccourci est une façon de dire « monsieur ».

    Il y a quatre tables bancales en terrasse, quelques autres dans deux petites salles sur le côté et à l’arrière. Les gens du quartier y passent, s’arrêtent parfois, mais n’oublient jamais de saluer le patron ou son épouse, ni de formuler des souhaits circonstanciels à chaque jour de fête. Il arrive qu’une grande table se forme, entre amis ou en famille, et ça peut durer toute la journée.

    Ce quartier a été le mien pendant plus de quatre ans, je ne m’en suis pas beaucoup éloigné et j’y reviens toujours, comme chez moi.

    Antalaha, capitale de la vanille

    Antalaha, sur la côte nord-est, capitale autoproclamée de la vanille, bénéficie des retombées économiques de cette culture, « l’or noir de Madagascar ».

    Au bord de l’océan Indien, une longue promenade mène du port à des lieux presque champêtres. Un marché populeux offre aux lève-tôt (j’en suis) café, gâteau banane et autres petits-déjeuners d’une gouteuse simplicité, pendant que les commerçants déballent leurs marchandises.

    La circulation sur la route nationale qui coupe la ville en deux est parfois dense, mais dans l’ensemble, il règne à Antalaha un calme appréciable.

    Mahajanga et son baobab géant

    Mahajanga, à l’ouest, est une autre ville côtière. Plus grande que Toliara, moins pluvieuse qu’Antalaha, elle est célèbre pour un baobab géant qui trône au cœur de la ville – les touristes, malgaches comme étrangers, s’y font systématiquement photographier.

    Madagascar
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    Je marche le long de la corniche, mange le soir des brochettes (masikita) avec du manioc grillé – l’équivalent, pour un dîner léger, du petit-déjeuner d’Antalaha.

    Les plus belles plages sont à l’extérieur de la ville, ce qui m’arrange : au centre, pulse une vraie vie locale, non soumise aux exigences des gens de passage.

    Et tant d’autres lieux…

    Et tant d’autres lieux, bien sûr :

    • un bar (encore ?) à Fianarantsoa où je me sens en famille,
    • le petit marché de Foulpointe (Mahavelona pour les Malgaches) au nord de Tamatave (Toamasina),
    • la ville-étape de Maevatanana sur la Nationale 4,