Dès les premiers kilomètres, les paysages de bocage donnent le ton : ici, place à la nature. Randonnées à pied, balades à vélo ou même virées à dos d’âne, les chemins sont nombreux pour explorer les vallées autour de Lisieux. Et pour les plus intrépides, cap sur une descente en kayak ou en paddle sur la Touques ou la Dives, au fil d’un paysage à la fois bucolique et apaisant.
La nature se découvre aussi à travers les haras et les jardins : les enfants vont raffoler observer les chevaux au galop dès le petit matin, pendant que les parents s’émerveilleront dans les chartreuses du Château de Canon ou les jardins du Pays d’Auge à Cambremer. Tout y est paisible, verdoyant, joyeux.
Une palette d’activités pour petits et grands
À Lisieux, les expériences s’enchaînent sans jamais se ressembler. Les familles férues de culture visitent la basilique Sainte-Thérèse, la cathédrale Saint-Pierre ou encore le Musée d’Art et d’Histoire installé dans une charmante maison à pans de bois. Mais ici, les découvertes sont aussi sensorielles : à la chocolaterie Mérimée, on déguste des douceurs faites maison, pendant que la fromagerie Graindorge révèle les secrets du Pont-l’Évêque et du Livarot à travers un parcours ludique et gratuit.
JULIEN BOISARD
Pour une journée en pleine immersion, direction le parc zoologique de Cerza. Les enfants y croisent rhinocéros, ours et loutres en semi-liberté, le tout dans un cadre naturel époustouflant. Certains choisissent même d’y dormir dans un lodge, bercés par les cris des animaux. Une expérience inoubliable !
Des adresses pensées pour les familles
Que ce soit pour pique-niquer dans les jardins, goûter aux produits locaux sur les marchés du samedi matin ou s’amuser dans les fermes pédagogiques, Lisieux et ses alentours multiplient les initiatives accessibles et bienveillantes. À Mézidon-Canon, les petits caressent les animaux de la ferme avant de s’élancer sur une tyrolienne. Et si la météo joue les capricieuses, on se replie avec joie au centre aquatique Le Nautile, ou dans une salle de spectacle où les tout-petits sont aussi les bienvenus.
JULIEN BOISARD
Une Normandie accueillante et ressourçante
À seulement 30 minutes de la mer, Lisieux est une base idéale pour un séjour en famille au cœur de la Normandie. Ici, l’art de vivre prend tout son sens : du bon air, des paysages apaisants, des produits savoureux et un accueil chaleureux. Le genre de parenthèse joyeuse qu’on n’oublie pas de sitôt… et qu’on recommande volontiers autour de soi !
AT SEA, c’est le tout nouvel événement musical orchestré par nul autre qu’Ozark Henry, le dandy de la pop belge. Du 25 au 27 juillet 2025, Koksijde-Oostduinkerke accueille ce festival inédit, à deux pas de la mer et sous le regard bienveillant de l’église Notre-Dame des Dunes.
Une affiche haute en couleurs
Le vendredi, on commence tout en douceur avec une soirée familiale et feel good : le duo Suzan & Freek – l’équivalent néerlandais d’une étreinte musicale – partage la scène avec André Hazes Jr.
Le samedi, les amateurs de sons plus alternatifs sont à la fête : la talentueuse Heather Nova vous fera planer avant Ozark Henry presents Paramount, un concert orchestral célébrant les 10 ans de son projet culte avec l’Orchestre national de Belgique.
Et le dimanche, c’est le feu d’artifice final : Queenie, tribute band magistral, ressuscite Queen !
Des snacks, du son et du sens
En plus des concerts, un espace catering vous attend pour combler les petits creux, avec des DJs live pour l’ambiance. Et le tout est annoncé comme étant 100 % écoresponsable !
Dès l’arrivée, le charme opère. La lumière de fin d’après-midi se reflète sur l’eau, les arbres bruissent doucement, et la terrasse s’étire en bord de fleuve comme une invitation à ralentir. Les tables se remplissent, les verres tintent. Ce soir, c’est apéro-concert. Une voix s’élève, une guitare accompagne les mots. On sirote un cocktail maison et on se laisse porter. Tout est là, simple et juste : la beauté du cadre, la douceur de l’instant, la chaleur humaine.
Une île, du yoga et la Meuse à fleur de pagaie
Au matin, l’appel du large se fait sentir. Un kayak m’attend, amarré tout près. Je glisse sur la Meuse, paisible et puissante, en longeant les berges boisées, les falaises, les jolis ponts. Ici, le paysage semble figé dans un été éternel. Au retour, je découvre l’île qui fait face à l’hôtel. Sauvage et mystérieuse, elle se visite avec un guide qui en raconte l’histoire, la faune, les légendes.
Les Sorbiers
Pour celles et ceux qui préfèrent garder les pieds sur terre, Les Sorbiers proposent aussi des sessions de yoga dans le parc, en plein air, à l’ombre des grands arbres. Le corps s’étire, la respiration s’apaise, et l’esprit se pose. Ici, on prend soin de soi autant qu’on savoure l’instant.
Le goût des saisons, en face de l’île
Le soir, je découvre le restaurant En face de l’Île, dont la cuisine est signée Mika Lehaire. Le chef sublime les produits du terroir avec une créativité qui fait mouche. Chaque assiette est un tableau : les textures dialoguent, les arômes explosent, les saisons s’invitent dans l’assiette avec poésie. Ce soir-là, le chou pointu rôti, la truite fumée et la mousse d’herbes m’ont littéralement conquis. La carte est fabuleuse, gastronomique, tout en gardant cette simplicité sincère qui fait du bien. On dîne sur la terrasse, bercé par le clapotis de la rivière, les lampions qui s’allument doucement, les éclats de rire autour. C’est un peu magique, un peu hors du temps.
Les Sorbiers
Bon à savoir, si le restaurant est fermé sur le temps de midi, quelques snacks sont proposés au bar.
Un lieu pour vivre, pas seulement pour dormir
Les chambres des Sorbiers, sobres et confortables, offrent ce qu’il faut pour prolonger le plaisir : du calme, une belle lumière, et parfois même une vue sur la Meuse. Mais ici, plus encore que le lit douillet, c’est l’expérience globale qui séduit. On vient pour une nuit, et on prolonge souvent pour une deuxième, voire une troisième…
Les Sorbiers
Les Sorbiers, on y vient pour la beauté du cadre, pour les cocktails au bord de l’eau, pour la cuisine inventive du chef Mika Lehaire, pour un concert en plein air ou une balade en kayak… mais on y reste pour cette atmosphère unique, qui oscille entre légèreté d’un été à la campagne et raffinement discret. Les Sorbiers, c’est bien plus qu’un hôtel : c’est un lieu de vie, de partage et de plaisirs simples. Cet été, laissez-vous porter par la Meuse.
Les 28 et 29 juin 2025, le Domaine de la Bataille de Waterloo commémore les 210 ans de la célèbre bataille. Le samedi soir et le dimanche matin, deux reconstitutions grandioses seront représentées et racontées par Stéphane Bern, le célèbre animateur et passionné d’histoire.
Domaine de la Bataille de Waterloo
Plongez dans le quotidien de 1815
Visitez les bivouacs historiques : le camp français au Dernier Quartier Général de Napoléon et le camp allié à la Ferme d’Hougoumont. Découvrez le quotidien des soldats, assistez à des animations civiles et militaires, et explorez le village civil animé dans lequel vous pourrez rencontrer 50 artisans passionnés qui redonneront vie aux métiers d’autrefois.
CGT-Alex Kouprianoff
Profitez-en pour (re)découvrir les sites incontournables du champ de Bataille de Waterloo et visiter l’exposition Lego sur la légende napoléonienne !
Des navettes gratuites relieront les différents sites pour faciliter vos déplacements.
Suite de notre croisière Viva Cruise sur les eaux hollandaises. Après la bouillante Amsterdam et la paisible Enkhuizen, cap à l’est vers Nimègue, située à la frontière allemande et posée les rives du fleuve Waal, branche du Rhin. Après un copieux petit-déjeuner avec vue sur le rivage, nous jetons l’ancre à portée de pieds du centre-ville de Nimègue. L’avantage des croisières fluviales, c’est que le bateau mouille toujours au cœur des villes visitées : rarement besoin de taxi ou de transport en commun pour partir à leur découverte. Viva Cruise met même gracieusement des vélos à disposition : un moyen intéressant pour découvrir une ville, surtout aux Pays-Bas, pays où le vélo est roi… Nous avons néanmoins opté pour une visite guidée payante de la ville et d’un vignoble voisin.
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Une ville ancienne à l’atmosphère moderne
Notre guide assure que Nimègue (Nijmegen) est la plus vielle ville des Pays-Bas, bien que d’autres bourgades revendiquent ce statut (dont Dordrecht, où le bateau s’arrêtera quelques jour plus tard…). On ne se mouillera pas dans ce conflit historique, mais ce qui est sûr, c’est que les traces de Nimègue remontent à l’époque romaine : la bourgade se nommait alors « Noviomagus » (nouveau marché) et resta longtemps un important centre de commerce. Charlemagne y fit même bâtir en l’an 800 un palace, le Valkhof, dont il ne reste aujourd’hui plus que les ruines de la chapelle.
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Bombardée durant la Deuxième guerre mondiale, Nimègue s’est reconstruite dans la modernité. Elle grouille aujourd’hui d’étudiants, en médecine tout particulièrement. Dans les rues commerçantes se mélangent le cachet des anciennes maisons et le béton moins reluisant des bâtiments plus récents. Le clocher de l’église Stevenskerk surplombe ce petit monde et abrite un orgue monumental.
Si vous avez le temps, poussez la porte du musée du vélo, qui retrace sur trois étages l’histoire (du 15e au début du 20e siècle) de ce moyen de transport particulièrement populaire aux Pays-Bas. La visite guidée comprenait aussi la découverte du vignoble voisin de Groesbeek, que l’on vous présente dans le prochain épisode.
Le nom « Domaine des Grottes de Han » ne reflète plus entièrement la diversité de l’offre. Non, les grottes ne sont pas fermées au public, elles sont toujours accessibles. Le parc animalier, l’aire de jeux, le charmant petit train… tous ces incontournables continuent d’attirer du monde depuis des décennies à Han-sur-Lesse. Mais le Domaine veut désormais aller plus loin : devenir une destination ;où les visiteurs de tous âges passent une journée complète de plaisir et d’aventure, et où l’on peut revenir régulièrement tout au long de l’année sans jamais s’ennuyer. D’où les événements thématiques, les nuitées insolites, et maintenant, donc, la Tree Experience.
La tour en bois de 17 mètres de haut, point de départ de la « Tree Experience » Bryan Nicola Maxwell
5 parcours
Dès l’entrée de la Tree Experience, on l’aperçoit au loin : cette tour en bois de 17 mètres, point de départ des deux parcours d’accrobranche les plus exigeants. Lors de la conception du projet, le Domaine a veillé à ce que tous les profils de visiteurs puissent y trouver leur compte, pour rendre la sortie en famille encore plus attrayante.
Des parcours accessibles aux plus petits, avec autant de sensations Bryan Nicola Maxwell
Pas moins de 5 parcours sont proposés chacun portant un nom d’animal. Les deux premiers sont idéaux pour les enfants dès 4 ans. Le niveau intermédiaire, reste facile mais offre un peu plus de challenge avec sa hauteur de 2 mètres. Quant aux plus téméraires, ils se lanceront perchés à 10 mètres du sol, avec un départ et une arrivée via une tyrolienne de 140 mètres.
Libre comme l’air à 10 mètres du sol. Bryan Nicola Maxwell
Adrénaline
Pour une fois, je me suis mis avec les courageux et j’ai gravi, harnaché, la fameuse tour de 17 mètres. Pour ceux qui aiment les défis, une paroi d’escalade permet de monter, mais il y a aussi un escalier plus classique. Arrivé en haut, vous êtes directement confronté au câble de 140 mètres qui vous transporte vers le début des deux parcours les plus costauds. Le souffle court après l’ascension, avec une vue imprenable sur la canopée, on se sent déjà transporté. Se préparer à la tyrolienne (ou deathride, pour les amateurs de sensations fortes) a quelque chose de troublant… à moins que vous n’ayez l’habitude de vous jeter dans le vide !
La sécurité avant tout ! Bryan Nicola Maxwell
Heureusement, un briefing sécurité précède le départ : toutes les procédures y sont expliquées en détail. Le système de sécurité est infaillible : une double ligne de vie ne permet de se détacher que si l’autre point est solidement fixé. Système de glisse enclenché, petit signe de l’instructeur… et on saute ! De l’adrénaline pure. L’excitation initiale laisse rapidement place à un sentiment de liberté, planant comme un oiseau au-dessus du Domaine !
Effort
Quelques secondes plus tard, vous atterrissez avec un petit choc sur une plateforme en bois, qui marque le début des deux parcours les plus intenses de la Tree Experience. En accrochant votre longe à gauche, vous choisissez le parcours de niveau 4, ce qui me semblait largement suffisant pour une première fois.
Acrobaties entre les arbres et à plusieurs mètres du sol. Bryan Nicola Maxwell
Tel un trapéziste dansant sur un câble tendu entre deux arbres, en équilibre sur des planches et poutres en bois, accroché à un filet ou filant sur des tyroliennes, je me fraie un chemin à travers les arbres, haut perché au-dessus du sol. Chaque portion entre deux arbres constitue un nouveau défi, demandant à la fois courage et effort, mais toujours dans un cadre sécurisé et, somme toute, très accessible, tout en procurant une réelle satisfaction personnelle. Un instructeur – ils sont toujours trois sur place, avec renforts en période de forte affluence – vous observe depuis le sol pendant que vous jouez les acrobates d’un jour, en surmontant vos peurs et en faisant le plein d’adrénaline. Il vous glisse aussi, de temps à autre, quelques bons conseils.
Bryan Nicola Maxwell
Sortie parfaite en famille ou pour un teambuilding
Les deux parcours se terminent par une tyrolienne qui vous ramène à toute allure à la tour de départ en bois. Une fois de retour, vous avez le choix : redescendre tranquillement par l’escalier… ou opter pour une chute libre. C’est vous qui décidez du niveau d’aventure que vous voulez vivre ! Grâce à la variété des parcours, aux degrés de difficulté adaptés, à l’encadrement sécurisé et au cadre naturel exceptionnel, la Tree Experience est une sortie idéale pour les familles, les groupes d’amis ou encore pour un teambuilding original.
Terminer votre aventure par une chute libre de 17 mètres ? C’est possible. Bryan Nicola Maxwell
Autre avantage : le billet d’accès donne droit à un accès illimité à cette activité, que vous pouvez combiner avec les autres attractions du Domaine. Et pour clore l’expérience en beauté, pourquoi ne pas savourer une bière bien fraîche ? Vous pouvez, par exemple, opter pour une Lupulus, brassée en Wallonie, qui propose une édition dédiée à la Tree Experience.
Adrénaline garantie ! Bryan Nicola Maxwell
Testez par vous-même !
Envie de partir à l’aventure dans les cimes des arbres ? C’est possible tous les jours : la Tree Experience du Domaine des Grottes de Han est ouverte en permanence. Le billet vous donne accès aux 5 parcours. Vous pouvez acheter un ticket uniquement pour la Tree Experience (25 € par personne, peu importe l’âge), ou combiner avec la grotte, le parc animalier, ou encore choisir le PassHan+, qui donne accès à l’ensemble du parc (50 € pour les adultes, 40 € pour les enfants de moins de 12 ans).
Vous êtes accro à l’adrénaline ou comptez revenir plusieurs fois dans l’année ? Pensez à l’abonnement annuel, qui vous donne accès à tout le Domaine pendant 12 mois, y compris la Tree Experience : 67 € pour les adultes, 52 € pour les enfants.
C’est au détour d’un virage bordé de haies bocagères qu’apparaissent les premiers colombages. Des maisons anciennes, parfois fleuries, souvent en pans de bois patinés, racontent ici des siècles d’histoire rurale. Bienvenue dans le Sud Pays d’Auge, terre de traditions, où chaque village typique possède une âme bien à lui.
À Orbec, l’ambiance médiévale s’exprime dans les ruelles pavées et les maisons à encorbellement. Cambremer, point de départ de la Route du Cidre, séduit par sa place centrale, son ancien relais de poste et ses bâtisses à colombages parfaitement conservées. À Saint-Pierre-sur-Dives, c’est la majestueuse halle médiévale et l’ancienne abbaye bénédictine qui retiennent l’attention. Chaque village est une promesse de flânerie, d’histoire et de carte postale grandeur nature.
De la basilique aux châteaux : un patrimoine habité
Au cœur de Lisieux, la basilique Sainte-Thérèse s’impose comme un repère. Édifiée dans un style néo-byzantin au XXe siècle, elle est l’une des plus grandes églises de pèlerinage de France. Sa nef impressionnante et ses mosaïques chatoyantes invitent à la contemplation, qu’on soit croyant ou non. Juste à côté, la cathédrale Saint-Pierre, d’un gothique plus ancien, offre un tout autre visage, plus sobre, plus médiéval.
Le territoire est aussi riche de châteaux et manoirs, véritables joyaux disséminés dans la campagne. Le château de Saint-Germain-de-Livet, avec ses douves et ses façades mêlant colombages et briques vernissées, incarne à lui seul l’élégance normande. À Crèvecœur, c’est une immersion dans le Moyen Âge qui vous attend, entre chapelle fortifiée et basse-cour à colombages. Manoirs de charme, colombiers d’époque, églises rurales : partout, la mémoire du Pays d’Auge dialogue avec la beauté.
Jardins, musées et balades culturelles
L’art de vivre augeron se cultive aussi dans ses jardins remarquables. À Mézidon, les jardins du château de Canon conjuguent parterres à la française et charme à l’anglaise, avec treize Chartreuses fleuries, uniques en leur genre. À Cambremer, les jardins du Pays d’Auge déploient un éventail d’ambiances végétales, ponctuées de petites constructions à colombages : un véritable cabinet de curiosités à ciel ouvert.
JULIEN BOISARD
Pour les amateurs de culture, le musée d’Art et d’Histoire de Lisieux, logé dans une maison à pans de bois, retrace l’évolution de la ville, de l’époque gallo-romaine à nos jours. À Orbec, le Vieux Manoir abrite des collections étonnantes dans un écrin Renaissance.
Et pour ne rien manquer, l’Office de tourisme de Lisieux Normandie propose toute l’année des balades commentées à pied, à vélo ou même à cheval, à la rencontre des paysages, des pierres et des histoires du territoire.
Des colombages aux cloîtres, des châteaux aux jardins, Lisieux et le Sud Pays d’Auge offrent une immersion douce dans une Normandie authentique et préservée. Une destination parfaite pour ceux qui aiment prendre le temps… de remonter le temps.
De l’époque des royaumes locaux à la colonisation française, jusqu’à la conquête de l’indépendance, le passé politique de Madagascar reste peu connu du grand public. Cet article que je vous propose met en lumière un aperçu de cette trajectoire singulière. Il sera suivi de 5 autres papiers pour ne rien éluder ou oublier à raconter sur cette île magique.
De la royauté merina à la conquête coloniale
Le 30 septembre 1895, les couleurs françaises flottent sur la terrasse du Palais de la Reine à Antananarivo. Aboutissement provisoire d’une expédition de conquête qui avait débarqué à Mahajanga, à l’ouest, l’année précédente. La reine Ranavalona III, qui mourra en exil au Maroc, sera la dernière d’une longue lignée née au centre d’un pays longtemps divisé en royautés locales, selon les ethnies réparties sur tout le territoire de l’île – dite la Grande Ile ou l’Ile rouge en référence à la couleur de la latérite.
adobe
Le Palais de la Reine, symbole d’un pouvoir déchu
Le palais de la Reine, qui existe toujours sur les hauteurs d’Antananarivo, était au départ un rova (place forte en malgache) parmi d’autres, installé là par le roi Andrianjaka au XVIIe siècle. Andriamponimerina, au siècle suivant, en fit la résidence principale de la dynastie merina à laquelle il appartenait. Il est devenu « Palais de la Reine » en raison de la succession presque ininterrompue de quatre femmes à la tête de l’Etat de 1828 à la colonisation : les trois Ranavalona et Rasoherina (un seul homme, Radama II, a régné pendant deux ans).
C’est sous leur impulsion que le palais a pris la forme qu’on lui connaît aujourd’hui, d’abord en bois avec la contribution du Français Jean Laborde, puis en pierre sous la direction du Britannique James Cameron.
Détruit par un incendie en 1995, le Palais de la Reine a été reconstruit en plusieurs étapes, et pour partie en béton. Ses portes sont à nouveau ouvertes au public. Dans son enceinte, on trouve aussi des tombeaux royaux, un temple et un colisée dont la présence est contestée par les défenseurs des traditions.
De la colonisation à l’indépendance mouvementée
Gallieni, gouverneur de la colonie française de 1896 à 1905, mène de front et avec la même fermeté la construction d’infrastructures et la répression de toute rébellion. À Madagascar, on se souvient davantage de sa brutalité que de son souci de civiliser le pays…
Il y aura, sous le régime colonial, diverses tentatives de contester le pouvoir français, les plus marquantes en 1915 et en 1947, la seconde en particulier matée dans le sang. La visite récente d’Emmanuel Macron à Madagascar a débouché, entre autres choses, sur la décision de constituer un comité d’historiens pour faire la lumière sur ces derniers événements dont certains aspects ne font pas l’unanimité.
Pierre Maury
Comme on sait, les mouvements indépendantistes sont une vague puissante qui débouche, le 26 juin (devenu jour de la Fête de l’Indépendance) 1960, sur la Première République présidée par Philibert Tsiranana, resté proche de la France, jusqu’à sa chute en 1972 après de violentes manifestations.
Depuis, les périodes d’élections relativement démocratiques alternent avec des prises de pouvoir plus musclées suite à des émeutes. En 1991, Albert Zafy succède à Didier Ratsiraka après une Convention nationale qui a calmé le jeu. En 2002, Marc Ravalomanana prend le pouvoir après six mois de crise post-électorale. Et il est lui-même évincé en 2009 par l’actuel président, Andry Rajoelina, après pillages et massacres.
Pas de tout repos, l’histoire politique de Madagascar… Suite au prochain épisode.
Pierre Maury
Pierre Maury, journaliste au SOIR, réside à Madagascar depuis 1997. Il est toujours membre de l’équipe journalistique en tant que chroniqueur littéraire. En plus de son travail journalistique, il a fondé en 2006 la maison d’édition «Bibliothèque malgache», dédiée à la réédition de textes libres de droits et à la publication d’œuvres contemporaines malgaches.
Il y a des noms qui claquent comme des tambours de guerre. Waterloo en fait partie. Et pour cause : un certain 18 juin 1815, la destinée de l’Europe s’y est jouée dans un fracas de sabres, de bottes crottées et de boulets hurlants. Mais derrière ce tumulte d’un autre temps, Waterloo et sa région réservent bien plus que le souvenir d’une défaite impériale. Suivez-moi, je vous emmène d’un secret à l’autre, sur les sentiers de la mémoire et de l’émotion… avec un zeste d’élégance, évidemment, vous me connaissez maintenant !
Le Lion veille toujours
Impossible de commencer ailleurs que sur la Butte du Lion. Haut lieu d’histoire et haut tout court (226 marches, mollets sensibles s’abstenir), ce mont artificiel planté d’un lion en fonte marque l’endroit présumé où le Prince d’Orange fut blessé. Depuis le sommet, un panorama saisissant sur le champ de bataille s’offre à nous ! On y devine encore les mouvements de troupes, les lignes de feu, les hasards du terrain… Comme si l’Histoire refusait de s’éteindre. Ça prend aux tripes.
20 juin 2010 WBT – Didier Brancart
Le mémorial interactif au pied de la butte est une merveille de pédagogie moderne : 4D, effets sonores, costumes et objets d’époque. La grande fresque panoramique, peinte en 1912, vous happe littéralement. Et bonne nouvelle pour les passionnés : les 28 et 29 juin 2025, la bataille reprendra vie pour le 210e anniversaire ! La reconstitution promet d’être grandiose, avec 2000 soldats, 100 chevaux et 25 canons ! Frissons garantis – avec ou sans redingote.
En flânant dans la région, impossible de manquer le Dernier Quartier Général de Napoléon, où l’Empereur passa sa dernière nuit de gloire. Les murs suintent encore le drame, les cartes déployées et les soupirs d’un homme qui savait peut-être déjà que tout allait basculer. À quelques kilomètres, la ferme d’Hougoumont, héroïque bastion britannique, vous transporte au cœur du combat. A l’occasion de l’anniversaire de la bataille, des bivouacs y seront installés pour recréer le quotidien des soldats : tentes, gamelles, et sabres polis. Immersion garantie !
WBT – Maxime du Bus
Parenthèse enchantée à La Hulpe
Mais l’Histoire, aussi noble soit-elle, ne doit pas nous empêcher de rêver. Direction le Domaine Solvay, un écrin de verdure autour du Château de La Hulpe (fermé à la visite mais somptueux en photo). Le parc invite à de longues balades romantiques, ponctuées d’étangs et d’arbres centenaires. Avec mes ados, on adore s’y balader et rêvasser au gré des allées… J’ai d’ailleurs cru comprendre que c’est là que mon grand avait organisé son premier rencard avec sa copine ! Ce romantique, c’est moi tout craché !
Au cœur de la ferme du domaine, la Fondation Folon est un vrai petit bijou ! L’artiste belge y a imaginé un parcours tout en poésie, lumières et installations. Un parapluie qui vole, un homme qui regarde l’horizon… Et soudain, on se prend à rêver d’un monde plus doux. Voilà une halte artistique qui apaise l’âme.
Nivelles, entre pierres et traditions
Un peu plus loin, Nivelles déploie ses charmes médiévaux. C’est la ville de mes ancêtres, alors pensez si je connais ! Au centre : l’imposante collégiale Sainte-Gertrude, un joyau roman millénaire. On y croise Djan d’Nivèle, son fameux jacquemart qui martèle les heures avec une assurance désarmante. Mais Nivelles, cela se parcourt aussi au travers de ses ruelles anciennes… Petite, j’aimais aussi me balader et jouer dans le parc de la Dodaine. Superbement aménagé, agrémenté de jolis plans d’eau, il profite en plus d’une vaste plaine de jeux !
WBT – Denis Erroyaux
Entre mémoire et mouvement
Waterloo et ses environs, c’est un voyage en équilibre entre hommage et découverte, entre sérieux historique et escapades légères. On y vient pour Napoléon, on y reste pour Folon. On s’y émeut, on s’y cultive, on y respire. À seulement quelques kilomètres de Bruxelles, voilà une escapade parfaite pour mêler l’intellect, l’imaginaire… Et un brin de terroir (n’oubliez pas de goûter la bière locale en chemin !).
Alors, prêts à replonger dans l’Histoire ? Ou à en écrire une nouvelle, version week-end romantique ou aventure familiale ? Waterloo vous attend… Et elle a bien plus d’un secret à vous murmurer.
4 chambres d’hôtes tout confort aménagées en pleine nature. C’est Céleste qui vous accueille à L’Entre Champs, une maison idéalement située pour sillonner le Brabant wallon.
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Partout en Europe, des récits évoquent une race de petits êtres, vivant dans les rochers et les grottes, qui aidaient les humains en secret. En Belgique, sur les bords de l’Amblève, cette croyance a pris racine dans un lieu bien précis : la grotte de Remouchamps.
Là, dans les profondeurs souterraines, auraient vécu les sottais – aussi appelés nutons –, des nains bienveillants qui, la nuit tombée, venaient accomplir les travaux des paysans. Leur seule demande ? Un peu de nourriture déposée à l’entrée de leur repaire. Mais gare à celui qui tentait de les duper…
🌄 La grotte de Remouchamps : antre des sottais
Située en région liégeoise, la grotte de Remouchamps est aujourd’hui un site touristique spectaculaire, mais autrefois, elle était perçue comme un lieu mystérieux et habité. Avec ses galeries profondes et ses cavités secrètes, elle offrait un refuge idéal à ces créatures discrètes.
grottes de remouchamps
Les habitants de la région racontaient que les sottais y avaient élu domicile, ne quittant leurs grottes que pour aider ou se venger. L’imagination populaire en fit des êtres fantastiques, mais certains pensent qu’il s’agissait en réalité d’une ancienne population contrainte de vivre cachée…
🕵️♂️ Le dernier sottai aurait-il disparu ici ?
Alors, la grotte de Remouchamps abritait-elle réellement ces mystérieux habitants ? Une chose est sûre : avec son ambiance hors du temps et ses galeries fascinantes, elle continue d’alimenter les légendes… et qui sait, peut-être qu’un sottai s’y cache encore ! 🧙♂️✨