L’office du tourisme de Copenhague relance cet été son programme CopenPay, une initiative qui troque les bonnes actions contre des expériences gratuites ou à prix réduit. Le deal ? Arriver en train, rester au moins quatre jours… et faire preuve d’un comportement écoresponsable. En échange : vélos à gogo, cours de yoga zen, repas végé ou entrées de musées à tarif friendly.
90 lieux engagés et enthousiastes
Dès le 17 juin, 90 lieux partenaires – du musée national à Copenhill, la piste de ski urbaine – joueront le jeu. Les touristes recevront l’info par des affiches, réseaux sociaux et autres réclames locales. Le but ? Récompenser les comportements verts tout en sensibilisant en douceur.
GoBoat, moteur d’enthousiasme
Certaines entreprises locales, comme GoBoat, se jettent à l’eau – littéralement. “L’an dernier, 500 personnes se sont précipitées sur notre offre qui consistait en une heure de bateau gratuite en échange de ramassage de déchets dans les eaux du port, on n’a même pas pu satisfaire la demande”, raconte Mads Pilegaard Sander à l’AFP.
Un test qui a porté ses fruits
Testé en 2024, CopenPay a déjà prouvé son efficacité : 75 000 touristes y ont participé, les locations de vélo ont bondi de 29 %, et la quasi-totalité des participants (98 %) ont applaudi l’initiative. De quoi donner des idées à d’autres capitales européennes…
1. 40 millions d’habitants : la plus grande mégalopole du monde
Avec plus de 40 millions d’âmes, le Grand Tokyo n’est pas seulement une ville, c’est une galaxie urbaine. Et pourtant, pas un papier par terre. Mystère ?
2. Un train toutes les 2 minutes… à l’heure près
Le réseau ferroviaire de Tokyo est une symphonie millimétrée : en heure de pointe, un train toutes les 2 minutes, avec une ponctualité suisse. Et en cas de retard de 60 secondes, les conducteurs présentent leurs excuses par haut-parleur. Oui, c’est du vécu.
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3. 5 millions de distributeurs automatiques
On peut y acheter de tout, des boissons aux nouilles, en passant par des parapluies ou… des cravates. Un distributeur pour 25 personnes, record mondial. Pratique ou légèrement dystopique ?
4. Le Shibuya Crossing : 3 000 piétons à chaque feu
Le carrefour le plus emblématique du monde, où jusqu’à 3 000 personnes traversent à chaque feu vert. Une chorégraphie urbaine, millimétrée, sans klaxon ni bousculade. À essayer sans paniquer.
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5. Le coût moyen d’un mètre carré : 10.000 €
Habiter Tokyo, c’est accepter de payer cher pour un placard bien situé. Dans certains quartiers comme Ginza, le mètre carré peut atteindre 40.000 €. Autant dire qu’avoir un jardin est un luxe olympique.
Difficile de ne pas tomber sous le charme de Berck-sur-Mer. Nichée entre la Baie de Somme et Le Touquet, cette destination iconique du littoral français séduit d’emblée par ses grands espaces, sa lumière unique et sa convivialité assumée. Ici, les plages s’étendent sur 12 km, les activités nautiques se pratiquent toute l’année, et les phoques se laissent observer à marée basse depuis les sentiers de la baie d’Authie.
Si la ville est aujourd’hui mondialement connue pour ses institutions de santé d’excellence, c’est aussi une destination de choix pour une parenthèse bien-être, nature et famille. Entre balades à vélo, sorties en char à voile, marchés du terroir et festivals, chaque saison a ses plaisirs. La station est d’ailleurs labellisée Famille Plus, gage d’un accueil et de services pensés pour les petits comme les grands.
Rothschild, un quartier entre histoire et art de vivre
À seulement 300 m de la plage, le quartier Rothschild incarne à lui seul l’âme de Berck-Plage. On y retrouve l’ambiance élégante des villas de bord de mer du XIXe siècle, les façades pastel, les ruelles tranquilles… et toute l’animation d’un centre vivant. Restaurants, boutiques, casino, cinéma, clubs nautiques ou marchés hebdomadaires, tout se fait à pied ou à vélo, dans un esprit joyeusement balnéaire.
C’est dans ce cadre privilégié que s’inscrit le projet “Reflets d’Écume” signé VINCI Immobilier. Une adresse exclusive, qui mêle charme patrimonial et lignes contemporaines, à deux pas de la digue rénovée et de l’Esplanade Parmentier.
VINCI Immobilier
Reflets d’Écume : investir dans l’exception
La résidence Reflets d’Écume se compose de deux bâtiments élégamment intégrés dans leur environnement. Le premier, la Villa Sylvia, réhabilite avec soin une demeure centenaire emblématique du quartier. Façade restaurée, lucarnes en bâtière, balcons en bois ouvragé : le cachet architectural d’origine est conservé avec raffinement. Le second bâtiment, tout en lignes graphiques et volumes lumineux, évoque l’esprit des villas berckoises d’après-guerre.
Du 2 au 4 pièces, les appartements sont pensés pour offrir confort, luminosité et fonctionnalité. Loggias, balcons, terrasses en attique, matériaux de qualité, isolation renforcée, parking sécurisé, local à vélos, prestations certifiées NF Habitat… tout a été conçu pour un usage clé en main, que l’on souhaite y vivre à l’année, y passer ses week-ends ou réaliser un investissement locatif.
Un pied-à-terre accessible… et désirable
Depuis la Belgique, Berck-sur-Mer est à seulement 3h10 de Bruxelles en voiture, 2h50 de Paris, et bien connectée via la gare TER de Rang-du-Fliers. Une escapade facile à organiser, qui permet de profiter en toute saison d’un environnement naturel préservé, d’une ville à taille humaine, et d’un littoral propice à la déconnexion.
Pour les familles, les jeunes retraités ou les amoureux d’air marin en quête d’une résidence secondaire bien située, “Reflets d’Écume” coche toutes les cases : emplacement, charme, confort et potentiel. Un investissement pérenne dans une ville qui a décidément le vent en poupe !
Nichée au cœur de la majestueuse Forêt de Soignes, cet hôtel & resort quatre étoiles semble flotter hors du temps. Dès l’aube, le chant des oiseaux perce délicatement le silence. On ouvre les rideaux, et la nature s’étale à perte de vue, dans un camaïeu de verts qui ferait rougir un peintre impressionniste. Ici, le luxe se conjugue à la sérénité, et la Clé Verte accrochée fièrement à l’entrée promet un séjour en harmonie avec l’environnement.
Un réveil en douceur, une journée tout en délices
Mon moment préféré ? Le petit-déjeuner buffet dans le restaurant baigné de lumière. Tandis que je me sers une deuxième tasse de café (après avoir longuement hésité entre, fromage affiné et salade de fruits frais), je me demande si je ne ferais pas comme ces cyclistes qui s’élancent sur les sentiers forestiers. Car oui, le Dolce est un paradis pour les promeneurs et cyclotouristes. Labellisé Bienvenue Vélo, l’établissement attire autant les amateurs de grand air que les gourmands de pauses bien méritées.
Et pour les plus sportifs, le terrain de jeux est vaste : tennis, badminton, pétanque, baby-foot, basket… on s’active, on rit, on oublie l’heure. Et on peut toujours compenser les excès du brunch dominical (je vous en parle dans une minute) par une balade digestive dans les bois.
800 m² de pur bonheur : le Spa Cinq Mondes
Pour celles et ceux en quête de relaxation profonde, direction, le Spa Cinq Mondes. 800 m² dédiés au bien-être, où chaque soin est un voyage. Un massage balinais, un rituel indien ou un enveloppement aux senteurs de Polynésie… on ressort le corps léger, l’esprit clair, comme lavé des tracas du quotidien. Et si vous hésitez sur le soin à choisir, les praticiennes, expertes et bienveillantes, sauront vous guider.
Un brunch royal et des expériences inoubliables
Et maintenant, parlons sérieusement : le brunch du dimanche. Imaginez une farandole de plats raffinés, de douceurs sucrées, de pains croustillants, de fromages locaux et de plats chauds parfumés. Pour 59 € boissons incluses (21.5€ pour les enfants de 6 à 15 ans et gratuit pour ceux de moins de 6 ans), c’est une véritable célébration de la gastronomie… à savourer sans culpabilité, car on peut filer marcher dans les bois ensuite. Une animation est aussi prévue pour divertir les enfants. C’est le brunch idéal pour les familles et les groupes d’amis.
Tout l’été, ils proposent également un barbecue le samedi soir en terrasse dès que la météo le permet et toujours face à cette magnifique forêt. (45€ par adulte hors boissons)
Mais ce que j’aime par-dessus tout, ce sont les expériences éphémères que propose le Dolce. Le week-end du 14-15 juin, par exemple, place au Festival des Vignobles belges, orchestré par l’inénarrable Eric Boschman. Un dîner-spectacle, une vingtaine de vignerons à rencontrer, un verre à la main… et un lit tout proche pour dormir sur ses deux oreilles. Que demander de plus ?
Le 22 juin, changement d’ambiance mais toujours autant d’émotion : un concert de musique de chambre interprété par TRIO Artis. Trois complices belgo-suisses : Claudia Pana, Jordan Gregoris et Stéphane De May forment un trio qui allie virtuosité et émotion promettant une expérience musicale mémorable. Ils joueront un programme varié allant de Carmen de Bizet arrangé pour piano et flûte au Grand Tango de Piazzolla en passant par Chopin et Tchaïkovky. Un concert joyeux et convivial pour toute la famille qui débute à 11h le dimanche et peut se poursuivre par un brunch et une balade en forêt. Un dimanche parfait, entre culture et plaisir des sens.
Pour ma part, le rendez-vous est pris ! Et pour vous ?
À peine arrivés, les enfants s’élancent sur la via ferrata, escaladent les rochers et filent en tyrolienne au-dessus de l’Ourthe. Plus calmes, les balades à dos d’âne et la ferme enchantent les plus petits.
Vayamundo
Bien-être et plaisirs gourmands
Pendant que les aventuriers se dépensent, les parents se détendent au wellness ou plongent dans la piscine avec toboggan. En soirée, le buffet all-invitations et la dégustation de bières locales prolongent les instants partagés.
Découvertes au fil de l’eau
À deux pas du domaine : kayak sur l’Ourthe, vélo sur les voies RAVeL, visite ludique de Houtopia ou escale savoureuse à la brasserie La Chouffe. À Vayamundo Houffalize, chaque jour est une nouvelle aventure !
À Spa, vivez l’aventure au cœur de la nature avec Spa Forest : accrobranches pour tous les niveaux, escape games originaux en plein air et une cafétéria conviviale. Idéal pour partager des moments uniques entre amis ou en famille !
Découvrez Spa autrement grâce à Totemus ! Une chasse aux trésors gratuite pour explorer la ville et ses forêts tout en résolvant des énigmes passionnantes. Une activité ludique, familiale et inoubliable pour tous.
Quand on parle de randonnée, on pense souvent à de longues montées, des mollets qui tirent et des sandwiches écrasés au fond du sac. Mais ici, la marche devient un plaisir raffiné. Grâce aux 1.300 km de sentiers balisés, on choisit sa promenade comme on choisirait un vin : douce ou corsée, courte ou étirée sur plusieurs jours, avec ou sans vue spectaculaire sur la vallée de l’Our. Le tout orchestré par l’application Nodemapp, une merveille technologique qui vous permet de planifier, enregistrer et suivre vos circuits, même sans réseau. L’idéal pour se perdre dans la nature… sans vraiment se perdre ! Et si vous êtes plutôt du genre à enfourcher une selle, ce n’est que du bonheur : outre les circuits VTT balisés, ne manquez surtout pas la Stoneman Arduenna, une piste VTT 5 étoiles ! Mon chéri est diablement tenté, mais vous m’excuserez, je n’ai déjà pas beaucoup d’équilibre sur deux jambes, alors sur deux roues, vous imaginez le tableau… Bon à savoir, l’hôtel Pip Margraff propose également à la location des vélos électriques, ainsi qu’un garage à vélo !
WBT – Pierre Pauquay
J’ai personnellement craqué pour une boucle dans la réserve naturelle des Hautes Fagnes. Imaginez : des tourbières à perte de vue, des caillebotis de bois qui serpentent entre les bruyères, un silence presque solennel troublé seulement par le cri lointain d’un rapace… Un tableau à la fois sauvage et poétique.
Un cocon nommé Pip Margraff
Après l’effort, le réconfort. Et quel réconfort ! Le Relax Hotel Pip Margraff, véritable institution familiale depuis plus de 140 ans, m’a accueillie dans une atmosphère à mi-chemin entre le charme d’antan et le confort moderne. Dès que j’ai franchi la porte, j’ai su que j’étais entre de bonnes mains : accueil souriant, chambre douillette, et surtout un spa comme on en rêve les jours de pluie (ou les lendemains de randos ambitieuses).
Sarah Linden Fotografie
Mention spéciale pour la piscine à rocaille et le sauna bio, véritables antidotes au stress urbain. Et que dire des chaises longues infrarouges ? J’y ai trouvé un niveau de détente que même mes cours de yoga du jeudi soir n’ont jamais réussi à atteindre !
Gastronomie locale au sommet
Côté papilles, l’hôtel ne fait pas non plus les choses à moitié. Le restaurant du Pip Margraff, c’est un peu comme une balade gustative dans les prés alentours. Produits frais et locaux, recettes soignées, dressage élégant… Tout est pensé pour séduire autant les amateurs de terroir que les palais les plus exigeants. Mon coup de cœur : une entrecôte de veau, sauce au morilles, servie avec des échalotes caramélisées, des asperges et des fettuccine. Divin.
pip margraff
Un séjour tout compris, sans prise de tête
Pour prolonger l’expérience, j’ai opté pour la formule Midweek : trois nuits, petits déjeuners, menus quatre services et accès illimité au spa. Une aubaine à partir de 300 € par personne, qui permet de goûter à tous les plaisirs de la région sans devoir organiser quoi que ce soit. Juste savourer, flâner, dormir, recommencer.
Un dernier mot avant de repartir…
Les Cantons de l’Est, et Saint-Vith en particulier, ne sont pas seulement un havre de paix pour les randonneurs. Ce sont aussi des terres où l’on prend le temps. Le temps de regarder un panorama sans sortir son téléphone. Le temps de discuter avec un aubergiste passionné. Le temps de redécouvrir que le vrai luxe, finalement, c’est peut-être ça : le calme, l’air pur et la sensation d’être exactement là où l’on doit être.
Alors si vous cherchez une escapade loin du bruit et du stress, entre tourbières mystérieuses, vallées bucoliques et spa douillet, Saint-Vith et son hôtel Pip Margraff vous attendent.
En plein coeur des Lacs de l’Eau d’Heure, Natura Parc vous propose un parcours accrobranche pour tous les âges, une tyrolienne au-dessus du lac, et un Explor Game immersif en pleine nature.
Natura Parc
Des sensations à vélo pour petits et grands
Avec Natura Bike, profitez d’une piste de descente sécurisée, d’un airbag géant pour s’élancer en toute sécurité, et d’un circuit de draisiennes électriques pour les plus jeunes.
Lex-Deckers
Une journée riche en émotions
Entre nature, sport et fun, vivez une journée inoubliable en famille ou entre amis. Réservez maintenant sur le site du Natura Parc !
6h50 du matin, dans la ville haute du Puy-en-Velay. A l’heure où les touristes dorment encore du sommeil du juste, de curieux marcheurs grimpent, sac à dos volumineux sur les épaules, vers la cathédrale. En cette matinée de printemps, ces trekkeurs urbains d’un genre particulier ont rendez-vous pour la messe et la bénédiction de 7h, assurée ce jour là par Monseigneur Yves Baumgarten, évêque du Puy-en-Velay.
De quelques jours à plus de deux mois
Tous vont prendre, à l’issue de la cérémonie, le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Un périple à pied de quelques jours pour certains et de plus de deux mois pour d’autres, beaucoup moins nombreux, à vouloir rallier d’un trait la ville espagnole de Galice. Voir une église en France copieusement remplie de fidèles à 7h du matin est un spectacle devenu rare. Sacs à dos posés le long des murs de la nef ou à leurs pieds, en short, leggings et chaussures de randonnée, plus d’une centaine de personnes suit religieusement l’office, avant que le prélat, d’un ton patelin, n’encourage les marcheurs dans leur future équipée, s’enquérant de leur parcours et de leur origine.
Pèlerinage intérieur…
Il y a des Français, logiquement majoritaires, venus de toutes les régions du pays. Mais aussi des Belges, des Polonais, des Suisses, des Suédois, des Américains, des Canadiens et même des Australiens. « Vous avez décidé de prendre un chemin qui va vous révéler, à travers la culture et les rencontres, un autre pèlerinage, plus intérieur, peut-être. Pour cela, il faut du temps, le temps de l’intériorisation pour aller au fond de vous-même. Je vous invite à découvrir tout cela dans un désir de foi », prêche Monseigneur Baumgarten, écouté attentivement par les plus croyants.
Les marches de la cathédrale
Philippe Bourget
Si certains sont là par piété, beaucoup assistent à la messe pour le symbole. Jusqu’à la traditionnelle et majestueuse ouverture des « portes » de la cathédrale. Au Puy-en-Velay, les battants ne s’ouvrent pas comme ailleurs à l’arrière de l’édifice, vers un parvis situé à hauteur de ville. Ici, des grilles s’élèvent lentement à la verticale depuis la travée centrale de la nef, libérant des volées d’escaliers et leurs 139 marches pour précipiter vertigineusement les ouailles depuis la colline religieuse vers la ville basse.
500 000 pèlerins en 2024
Portable allumé pour immortaliser l’instant, et munis d’un crédencial (carnet de route du pèlerin) et d’une coquille Saint-Jacques offerte par l’évêque, les marcheurs s’engagent dans la descente, protégés par l’onction catholique. Les voilà prêts à en découdre sur tout ou partie des quelque 1 500 km du parcours. « Entre le 1er avril et la fin octobre, il y a entre 80 et 300 personnes qui assistent chaque matin à la bénédiction et partent sur le chemin. Je suis ici depuis 2022, tous les ans, il y a de plus en plus de monde », constate Yves Baumgarten. Selon le prélat, de 25 000 pèlerins en 1984, la Via Podiensis a accueilli, sur tous les tronçons de ce chemin, balisé jusqu’à la frontière espagnole, près de 500 000 marcheurs en 2024 !
Marche libératrice
Si l’on rencontre encore sur l’itinéraire, né en 950 de l’initiative de l’évêque Godescalc, de véritables pèlerins animés par la foi, la majorité s’y lance pour des raisons plus païennes. Retour sur soi, désir de pause dans une vie survoltée, marche libératrice après une épreuve familiale ou un burn out, quête de sens, plaisir de l’effort, pari sportif… Les raisons sont aussi nombreuses que les marcheurs !
Même le roi Philippe et la reine Mathilde
Sur les marches de la cathédrale, Fransesco, belge résidant à Liège, a rejoint dans l’aventure Anne, une compatriote du plat pays habitant dans le sud de la France. « Je vais jusqu’à Conques, en une huitaine de jours. Moi, c’est le côté sportif qui m’intéresse », reconnait ce jeune senior, rappelant opportunément que quelques jours plus tôt, le 16 avril, le roi Philippe et la reine Mathilde, avec trois de leurs enfants, ont achevé le périple à Saint-Jacques-de-Compostelle, après l’avoir entamé il y a 8 ans. Anne et son amie, Sylvie, qui marche « pour avoir la paix », iront un peu plus loin que Conques. Mais pas question de dormir dans des gîtes de pèlerins ! « On est plutôt chambres d’hôtes, histoire d’avoir un bon dîner et un vrai petit-déjeuner, un lit douillet et ne pas être obligé de dormir à 15 dans un dortoir. Ca, c’est bon quand on a 20 ans ! », sourit Anne.
Verre de l’amitié la veille au Camino
Philippe Bourget
Après avoir dévalé les rues de la vieille ville, traversé la place du Plot où les étals du marché accueillent leurs premiers clients, les marcheurs, en solo ou en petits groupes, grimpent sur le versant opposé de la cité. Certains, la veille, sont passés par Le Camino. Près de la cathédrale, cet ancien hôtel particulier du 14 et 15ème s., doté d’un joli café-jardin, abrite « L’accueil des Pèlerins ». Ouvert de 17h à 19h pour un verre de l’amitié, « les marcheurs viennent échanger, se renseigner, se rassurer, aussi », témoigne Marie-Christine, une bénévole. Le Camino abrite également un parcours scénographique sur le chemin de Saint-Jacques, histoire de se mettre dans l’ambiance.
Des rues du Puy-en-Velay au chemin
Philippe Bourget
Il est un peu plus de 9h quand les randonneurs quittent l’ultime rue du Puy-en-Velay pour s’engager sur le premier sentier. Un pré, à côté, a été fauché de manière à reproduire une coquille St-Jacques. Cathédrale du Puy dans le dos, le lieu, à 711 m d’altitude, offre un joli point de vue sur Espaly-Saint-Marcel et son piton volcanique, occupé par une basilique et la statue monumentale de Saint-Joseph. Cette transition est l’occasion d’une pause. Les randonneurs se rafraichissent, ôtent une veste devenue superflue ou en profitent, avec leurs portables, pour réserver le gite du soir.
Jeunes, seniors, « solos », familles…
Nathalie, une Française, est partie seule, un mois, « pour me couper de la routine, faire un vrai break et penser à d’autres choses. Là, j’ai encore tout dans la tête mais dans 3 jours, j’aurai oublié ! », dit-elle. Guillaume, venu de l’ouest de la France, part pour une semaine. Il n’a rien préparé. Cinq vendéennes, retraitées, envisagent de rejoindre Conques. Sauf pour l’une d’elles, c’est la première fois qu’elles s’engagent sur le chemin. Objectif : « vivre de bons moments ensemble, avoir des discussions sur des sujets existentiels et voir si on est capables de faire ça », témoigne Marie-Jeanne. Des jeunes, des seniors, des familles, des « solos »… A des allures différentes, les voilà tous partis sur le GR 65.
Gîte d’étape à Montbonnet… « La 1ère étape »
Philippe Bourget
Selon le rythme de chacun, l’étape du soir ne sera pas la même. Village agricole posé dans un paysage de pâturages et de collines boisées, Montbonnet, à 4h de marche du Puy, signe pour certains le premier arrêt. Là se trouve la splendide chapelle Saint-Roch, au bord du chemin. Bâtie en pierre du Velay, cet édifice roman à clocher-peigne dont l’origine remonte au 11ème s. est presque enfoncé dans la terre grasse du plateau. Dédié à Saint-Roch, devenu le saint patron des pèlerins au 17ème s., elle recueille, sur de petits papiers blancs pliés dans une corbeille, les vœux des marcheurs. Montbonnet abrite plusieurs gites d’étapes et d’autres hébergements mais s’il en est un où l’esprit du chemin de Saint-Jacques souffle avec force, c’est bien le gîte « La 1ère étape ».
Chemin de Saint-Jacques, une République indépendante !
Dans une maison traditionnelle du Velay, en pierre pouzzolane (rouge) et basalte (grise), ainsi que dans un chalet récent bâti au fond d’un jardin avec vue sur les monts d’Ardèche, Anne et Didier, eux-mêmes pèlerins du chemin de Saint-Jacques, accueillent, à 1 100 m d’altitude, jusqu’à une vingtaine de marcheurs chaque jour. « Tout le monde ici est dans la même énergie. Le chemin de Saint-Jacques est une République indépendante de 1 500 km de long sur 1 km de large, où règnent bienveillance et qualité des rapports humains », éclaire joliment Didier. Un changement aussi pour eux deux, venus d’horizons différents et qui se sont rencontrés sur les marches de la cathédrale du Puy, après des parcours de vie dans d’autres univers.
Gîte ou chambre d’hôtes ?
Philippe Bourget
Les randonneurs plus vaillants poussent en général jusqu’à Saint-Privat-d’Allier. A 6-7h de marche du Puy-en-Velay, ce village-étape dominé par un château et une église ne manque pas non plus d’hébergements, avec 475 lits et quelques magasins de bouche pour se ravitailler. « L’Escargot dans sa Coquille », au cœur du village, est l’un d’eux. Catherine Richard et Philippe Delarivière ont repris cette « affaire » en 2023, après avoir tenu une maison d’hôtes dans le Haut-Bugey (Ain). Dans trois maisons mitoyennes, ils proposent un gîte de 16 places, quatre chambres d’hôtes cosy et un restaurant ouvert le soir, avec une cuisine 100% maison. Le couple a aussi aménagé un centre de bien-être – leur valeur ajoutée – avec des lits de flottaison pour raffermir les muscles, et des soins prodigués par Catherine, rebouteuse-masseuse.
Philippe Bourget
Effets de la société moderne sur les âmes
« Ce qui nous anime, c’est d’apporter du plaisir. Ici, nous voyons le monde entier, des Allemands, des Belges, des Anglais, des Canadiens, des asiatiques… Notre plus jeune client était un enfant d’un an, avec ses parents. Le plus âgé, une dame de 86 ans. Elle a même dormi au dortoir ! », se souvient Catherine. Parce que l’étape du jour 2 est rude, avec la descente puis la remontée dans les gorges de l’Allier, le petit-déjeuner est très roboratif. Et les soins de Catherine, bien utiles. A leur poste, ils voient aussi les effets délétères de la société moderne sur les âmes. « Beaucoup de marcheurs viennent pour se reconnecter à eux-mêmes. On reçoit aussi des jeunes de 25-30 ans qui ont fait de longues études et sont paumés face aux défis qu’ils ont à relever », intervient Philippe. Autre tendance chez certains marcheurs : la demande de confort le soir à l’étape, qui leur fait préférer les chambres d’hôtes aux gîtes d’étape.
Rochegude, vigie des gorges de l’Allier
Philippe Bourget
Et puisque sur ce chemin, le principe est de ralentir, il n’est pas interdit de faire de longues pauses pour profiter de sites magnifiques. L’un d’eux se trouve à 3 km de Saint-Privat d’Allier : Rochegude. Une tour ronde, vestige d’un château du 13ème s. ; une chapelle rustique à clocher-peigne et chevet rond couvert de lauzes ; une poignée de maisons paysannes ; des rochers ; et la vue, surtout, panoramique, sur les gorges de l’Allier et ses versants boisés, 350 m plus bas. Rochegude, « château de rochers » comme on dit par ici, affirmait jadis l’autorité de seigneurs locaux le long de la rivière, ancienne frontière du Velay face à la Basse Auvergne. Des marcheurs de Saint-Jacques s’y arrêtent pour pique-niquer, séduits par la beauté du lieu. C’est l’une des multiples occasions de poser le sac et de méditer au long d’un itinéraire où les paysages et les rencontres font de vous, parait-il, un « autre homme ».
Comme le Musée de la Photographie, le Bois du Cazier, site unesco qui abrite la collection du Musée du verre, le Musée des Beaux-Arts, le Centre de Culture Scientifique qui explique les sciences aux plus jeunes et la Maison de la Poterie qui met en lumière la maîtrise des potiers d’hier et d’aujourd’hui.
Leslie Artamonow
Prenez l’air à la campagne
Partez en balade sur nos sentiers pédestres ou cyclables dans nos communes, embarquez pour un voyage à l’époque napoléonienne avec les marches folkloriques de Gerpinnes, découvrez la chambre de Napoléon à Fleurus et la poterie à Bouffioulx, visitez la Maison Magritte à Châtelet, dansez au Django Jazz Festival à Pont-à-Celles ou dégustez du vin de Montigny-le-Tilleul…
Leslie Artamonow
Pour les amateurs d’insolite
Découvrez le Pays de Charleroi en escaladant des terrils ou en admirant de gigantesques fresques de Street-Art au centre-ville ou en bord de Sambre, participez à une chasse au trésor Totemus à Aiseau-Presles, Bouffioulx, Châtelet, Charleroi, Farciennes, Fleurus et Gerpinnes…