D’innombrables théories et études se sont attachées à cerner et à définir tant bien que mal le bonheur. Souvent, celui-ci est présenté comme un état émotionnel positif marqué par un sentiment de plaisir et de contentement, parfois aussi comme le fait de se déclarer satisfait de sa propre vie. Il y a ces définitions théoriques d’une part, qui valent ce qu’elles valent, et puis il y a les Finlandais d’autre part.
Révélez le Finlandais qui sommeille en vous !
La Finlande n’y va pas par quatre chemins : dans le pays, on sait ce que c’est le bonheur et chaque Finlandais est à même de l’expliquer à son prochain. Les touristes tentés par la destination, ou ceux qui recherchent tout simplement le bonheur, sont invités à apprendre les méthodes qui donnent accès au “bonheur à la finlandaise ”, par l’intermédiaire d’une masterclass. Celle-ci a été tout spécialement créée pour aider tout un chacun à progresser dans ce sens grâce aux idées et connaissances que partagent des coachs sur les cinq grands thèmes qu’ils ont retenu pour cette leçon hors norme : “Nature et mode de vie”, “Santé et équilibre”, “Design et vie au quotidien”, “Alimentation” et “Bien-être”.
Si cette masterclass peut bien entendu être suivie sur place, au travers d’une multitude d’activités originales, celles et ceux qui n’ont pas la chance de pouvoir se rendre en Finlande peuvent aussi se rabattre sur la version en ligne, accessible gratuitement, et qui consiste en cinq vidéos thématiques. Des petites séquences animées par un Finlandais du cru qui permettent de se mettre au mode de vie serein à la finlandaise. Le tout est même rehaussé de quelques exercices pratiques !
Ce cours unique en son genre (une première dans l’histoire du tourisme international !) va vous permettre de constituer un ensemble de connaissances concrètes qui vous aideront à mener une vie plus équilibrée et connectée à la nature avec, à la fin de cette formation, un certificat bien réel qui vous sera délivré pour attester que vous êtes désormais pleinement en capacité de prendre votre bonheur en main !
Ce village du Val de Seine, à 1h30 de route au nord-ouest de Paris, a été rendu célèbre par le peintre Claude Monet, « inventeur » de l’impressionnisme. Habitant de la commune de 1883 à sa mort, en 1926, il a révélé ce style en 1873 avec « Impression, soleil levant », une toile exposée de nos jours au musée Marmottan (Paris). Par ses touches subtiles, elle allait donner naissance à l’impressionnisme. Ce courant de peinture revendiquait une nouvelle manière de peindre le paysage, par l’évocation (« l’impression ») plutôt que par le réalisme, un contraste radical avec les représentations académiques précédentes.
On commencera par la visite de la maison et des jardins du maître, au bout d’un village-rue qui s’étire sur plus de 7 kilomètres. Après le Mont-Saint-Michel, c’est le deuxième site le plus fréquenté de Normandie. Restaurée dans les années 1970, la maison crépie de rose évoque la vie privée du peintre et son univers artistique. Salon de lecture, atelier (avec reproduction de ses tableaux), cuisine, salle à manger, appartements privés… Ces pièces semblent encore vibrer de sa présence. Les jardins sont le joyau du lieu. Peintre-jardinier, Monet perfectionne le potager et la pommeraie qui entourent la maison et plante cerisiers, abricotier du Japon, tulipes, jonquilles, pivoines, iris… En toutes saisons, mais surtout au printemps, c’est un enchantement visuel et olfactif.
Jardins Monet – Bassin aux Nymphéas Aurelien Papa
Merveille du site, le jardin d’eau a été entièrement créé par le peintre. Sa fascination pour l’eau l’amène à créer cet étang sur lequel il fait édifier un pont japonais, peint en vert et entouré de végétaux orientaux (bambous, ginkgos bilobas…). Il plante aussi les fameux nymphéas, des nénuphars qui deviendront mondialement célèbres grâce à ses toiles fleuries que l’on retrouve dans les plus grands musées du monde.
Des tableaux de Monet sont aussi à contempler jusqu’au 30 juin 2024 au Musée des Impressionnismes. Après avoir parcouru à pied le village et découvert ses belles villégiatures bourgeoises, la visite de ce musée s’impose. A l’occasion des 150 ans de la naissance de l’impressionnisme, il présente l’exposition-évènement « L’impressionnisme et la mer », une sélection de 80 œuvres des plus grands peintres de ce courant. Aux côtés de Claude Monet, on pourra admirer des toiles exceptionnelles d’Eugène Boudin, Pissarro, Corot, Renoir, Courbet, Guillaumin, Jongkind… Une « expo » par thèmes (falaises, ports, marée basse, tempêtes…) où trône l’illustrissime « Marée basse aux Petites Dalles », de Monet, avec sa falaise de craie brillant de mille éclats au soleil de l’été.
Jardins Monet Aurelien Papa
Domaine du Champ de Bataille, le palais de Jacques Garcia
Des batailles, le célèbre décorateur et architecte d’intérieur Jacques Garcia en a mené, au long d’une carrière d’exception qui n’est pas encore achevée. A 76 ans, l’homme qui a magnifié tant de lieux sur tous les continents (des palais, des résidences de richissimes particuliers et des hôtels, dont Le Mayfair, à Bruxelles) a accompli en Normandie sa grande œuvre personnelle : Champ de Bataille. Ce château classique et campagnard, situé à 50 kilomètres au sud de Rouen, n’était plus que l’ombre de lui-même. Un crève-cœur pour une demeure dessinée par Louis Le Vau, premier grand architecte du Versailles de Louis XIV, et aux jardins conçus par Le Nôtre, référence absolue en matière de parcs à la française.
Domaine du Champ de Bataille. Le château cms | cms
Racheté par le décorateur en 1992, Champ de Bataille est devenu à coups de restauration méticuleuse, au fil de longues années de travail, un fabuleux palais Grand Siècle, autant pour la profusion du mobilier et des objets d’art qui remplissent ses pièces que par l’excellence du travail jardinier. Dans le château, dont une partie privée est habitée par Jacques Garcia, on s’incline devant la débauche de détails : l’incroyable bestiaire de la galerie animale et ses centaines de spécimens, de l’éléphanteau empaillé aux papillons, en passant par les insectes et les poissons ; le lustre des cuisines et leur profusion de cuivres, dans le sous-sol voûté de briques ; le mobilier époustouflant des salons de l’étage ; la bibliothèque croulant sous les ouvrages d’art et littéraires ; le charme des salons aménagés sous les serres, où le décorateur aime se poser…
Dehors, les immenses jardins à la française respirent la perfection. Entre charmilles, ifs taillés, bassins, vasques et buissons d’art topiaire, ils incarnent cette grâce symétrique qui fait l’originalité des jardins français. On pourra remonter ainsi la large allée centrale jusqu’aux Marches, hissant vers la cascade et le grand canal, ouvrant la plus belle perspective sur le château.
Les jardins anglo-indiens et leur Pavillon moghol, eux, transpirent un exotisme asiatique qui révèle les sources d’influence de Jacques Garcia, passionné par l’Orient. Si le Pavillon ne s’ouvre que lors d’évènements privés ou à l’occasion des Journées du Patrimoine, en septembre, les jardins anglo-indiens se laissent découvrir librement, un espace où se niche la Vallée aux Fleurs et ses plus de 900 plantes différentes, dont la pleine maturité est attendue en 2025.
Le Domaine du Champ de Bataille abrite un café-restaurant et huit chambres d’hôtes, une parenthèse de luxe dans l’univers d’excellence de Jacques Garcia.
Arboretum d’Harcourt Aurelien Papa
Harcourt, un château double et le plus vieil arboretum de France
Un autre château mérite indiscutablement une visite : Harcourt. Situé à seulement 7 kilomètres de Champ de Bataille, ce domaine départemental posé entre les villes d’Elbeuf et de Bernay raconte une double histoire : celle d’un château médiéval transformé en palais résidentiel au 17ème s. et d’un parc-jardin abritant ce qui est considéré comme le plus vieil arboretum de France.
Le château raconte plus de 1 000 ans d’Histoire et la saga d’une seigneurie locale, les d’Harcourt. L’empreinte militaire médiévale est illustrée par les remparts, les fossés secs, une basse-cour ovale et un châtelet sur voûte reliant deux tours jumelées, remontant à la fin du 11ème s. Au 15ème s, le châtelet deviendra le siège de la justice du Comté local. A côté se dresse le château, également d’origine médiévale mais fortement remanié au 17ème s. en demeure de plaisance. Cheminées, parquets et appartements confortables témoignent de cette évolution vers un usage de villégiature. En rénovation, le château ne retrouvera tous ses attributs et ses visiteurs qu’en 2027 mais l’on peut d’ici là le contourner à pied et pénétrer dans la basse-cour.
Arboretum d’Harcourt Aurelien Papa
L’autre intérêt majeur d’Harcourt est son arboretum. Les premières plantations d’arbres dans le parc du château remontent au début du 19ème s., par un propriétaire parisien devenu cultivateur-forestier. L’homme y introduit plusieurs variétés d’épineux, dont de nombreux pins. Repris en 1828 par l’Académie d’Agriculture de France, le parc est transformé en arboretum, une vocation jamais démentie depuis. Cela lui vaut de posséder des espèces rares et anciennes, introduites depuis l’Europe mais aussi d’Amérique du Nord et d’Asie. Ouvert au public depuis 1967, on y découvre un véritable musée végétal. Sur 11 hectares, on compte ainsi près de 3 000 arbres et arbustes de 500 espèces différentes (cèdres du Liban, sapins, épicéas, mélèzes, tulipiers de Virginie, hêtres tortillards…). Certains ont entre 150 et 200 ans, d’autres mesurent plus de 40 m de haut, à l’image de certains séquoias.
Harcourt est aussi un lieu de recherche. Le domaine abrite un arboretum de peuplement dont les essences sont étudiées pour vérifier leur aptitude à entrer dans des schémas de reboisement des forêts françaises. Entre le château, l’arboretum et les allées ombragées, Harcourt vaut largement 2 à 3 heures de visite, notamment au printemps quand la végétation exulte.
Le Bec Hellouin Aurelien Papa
Au fil de la campagne normande…
Impossible d’aller en Normandie sans se perdre dans son terroir et ses petites routes bucoliques. Au printemps, l’Eure devient poésie. Les pommiers en fleurs, les chaumières à colombages, les vaches et les chevaux, les pistes cyclables et les sentiers, les rivières d’argent… Au-delà des sites muséaux et des châteaux, le département normand fleure bon le tourisme slow et la contemplation.
Le Bec Hellouin Jeremy Janin
Pour « l’impressionnisme », on sera comblé. Une myriade de petites routes bocagères sillonnent la campagne de l’Eure. Celles des « fruits » et des « chaumières », sur la rive gauche des boucles de la Seine, offrent un condensé magnifique de paysages normands. Du Marais Vernier aux portes de Rouen, ces deux itinéraires sautent de vergers en longères (fermes normandes), de marchés en petites adresses gourmandes. En avril et mai, pruniers, poiriers, fraises, cerisiers et pommiers enchainent les floraisons, avant que les fruits ne prennent le relais sur les arbres puis sur les étals.
Paysages de l’Eure Aurelien Papa
Si l’on manque de temps pour emprunter ces routes, des tronçons plus courts en font une belle synthèse. C’est le cas des quelques kilomètres qui séparent Brionne du village de Bec Hellouin. Le long du ruisseau du Bec, prés verts, chaumières et petits champs fruitiers se succèdent avec harmonie. Et puis, bonne pioche : au bout de la route, Le Bec-Hellouin est classé parmi « Les Plus beaux Villages de France ». Le puissant clocher blanc de son abbaye domine la vallée verdoyante, aux côtés de maisons pimpantes à pans de bois transformées ici et là en cafés et en boutiques.
En s’égarant dans cette campagne, on s’arrêtera à Bernay, Ville d’Art et d’Histoire, ou à Le Neubourg. Chaque mercredi se tient dans cette commune un marché, l’un des plus importants de l’Eure. Il respire la Normandie du terroir. Sur la place, entre l’église du 15ème s. (surnommé la « cathédrale des champs ») et les vestiges du château, les spécialités locales (saucisses…) côtoient les produits fermiers (volailles, primeurs…). Le village d’Harcourt, près du château éponyme (voir plus haut) mérite aussi une halte. De coquettes maisons normandes à colombages et une ancienne halle médiévale devenue mairie, sur la place du Général Chrétien, se tiennent au pied de l’église Saint-Ouen, sous le clocher (pointu) duquel s’abritent une salle de charité et des vitraux du 19ème s. Autre exemple de « petit patrimoine » normand d’un département qui mérite une escapade de deux à trois jours depuis Paris.
– Musée des Impressionnismes, à Giverny. Expositions : « L’impressionnisme et la Mer », jusqu’au 30 juin ; « Hiramatsu Reiji. Symphonie des Nymphéas », du 12 juillet au 3 novembre.mdig.fr
La grande église qui semble disproportionnée pour un petit village Myriam Thys | cms
Comment la laine a mis Veere sur la carte
Pendant des siècles, la laine a constitué l’activité la plus importante à Veere. En 1541, la ville est devenue une véritable base continentale de nombreux produits écossais comme le lin, le saumon, le beurre, mais surtout la laine. Des colons écossais s’y sont installés et ont construit leur propre église, des entrepôts ainsi que plusieurs très belles bâtisses, dont certaines peuvent encore être admirées autour du petit port.
Une des nombreuses rues accueillantes de Verre Myriam Thys | cms
Le commerce de la laine écossaise a littéralement placé Veere sur la carte. Parmi les vestiges de cette époque faste, on peut encore voir une citerne ornée et une citerne souterraine qui récoltait les eaux de pluie afin de laver la laine. Mais dans l’intervalle, les navires écossais chargés de laine ont cédé la place aux yachts de plaisance.
Campveerse Toren se reflétant dans le lac de Veere Myriam Thys | cms
Charme intemporel : le Campveerse Toren
Veere était autrefois une ville fortifiée, ce qui prouve l’importance centrale de cette ville portuaire. L’un des bâtiments les plus remarquables est le « Campveerse Toren » construit au XVe siècle et qui faisait partie de l’ancien rempart. Il est le seul vestige de cette époque. Cet édifice majestueux se reflète fièrement dans les eaux lisses du lac de Veere. Le Campveerse Toren a été transformé en auberge il y plus de 500 ans et il assure toujours cette fonction aujourd’hui.
C’est l’une des auberges les plus anciennes des Pays-Bas. Notre séjour est un privilège, car nous avons la chance de séjourner dans l’unique suite de la tour, qui offre une vue sur le lac et le port. De quoi assister à d’époustouflants levers et couchers de soleil. C’est le romantisme poussé à son paroxysme. La lumière qui inonde Veere est particulièrement belle, ce qui attire aussi de nombreux artistes. Et les photographes amateurs seront eux aussi aux anges, car les reflets du Campveerse Toren, dans les eaux calmes et aux couleurs chaudes du matin donnent des images tout simplement uniques.
Belle citerne où l’on lavait la laine au XVe siècle Myriam Thys | cms
Un sentiment de nostalgie
La Grote Kerk, une basilique en croix à la taille étonnante pour une aussi petite ville, témoigne aussi de l’importance du port de Veere. Quel que soit le lieu où on se balade, elle est constamment visible. Autre bâtiment emblématique : l’hôtel de ville flamboyant de style gothique tardif. C’est là un chef-d’œuvre architectural qui fait aujourd’hui partie intégrante du musée Veere, lequel occupe aussi deux anciens bâtiments écossais situés sur le port.
L’hôtel de ville flamboyant de style gothique tardif en partie le musée Veere Myriam Thys | cms
Les cafés et restaurants du port de plaisance sont synonymes de convivialité. Parmi les nombreuses boutiques originales qui tapissent la ville, il faut épingler la confiserie de Granny. A l’intérieur, c’est comme si le temps s’était arrêté, car on y trouve non moins de 101 friandises anciennes typiquement zélandaises et néerlandaises : stroopsoldaatjes, bâtons de cannelle, bonbons au caramel. La nostalgie est de mise.
C’est avec un énorme homard dans chaque main que le directeur et chef du Campveerse Toren accueille souvent ses visiteurs. Et c’est normal : le homard de l’Escaut oriental est une spécialité de la Zélande. Il faut absolument en déguster un ! La bonne saison s’étend de fin mars jusqu’au 15 juillet et le meilleur endroit pour déguster ce plat est le restaurant historique situé dans la tour qui surplombe le lac et le port de plaisance.
La directrice et chef du Campveerse Toren avec deux homards de l’Escaut Myriam Thys | cms
Pour l’anecdote, Albert et Paola s’y rendent de temps en temps tout comme la famille royale néerlandaise. Guillaume d’Orange y avait aussi organisé deux de ses quatre dîners de noces tandis que le lieu a aussi accueilli le tsar russe Pierre le Grand ainsi que Grace Kelly. Autre fait surprenant : le Tijl Uilenspiegel aurait été écrit dans ce bâtiment historique qui était aussi un repaire très populaire de peintres et d’écrivains. Un lieu hautement historique donc, où l’on se restaure dans une ambiance généreuse, aussi dans l’assiette. Outre le Campveerse Toren, il faut aussi recommander la cuisine de De Werf, de l’autre côté du port. Cet établissement dispose d’une grande terrasse qui surplombant la ville et qui a déjà remporté plusieurs fois le titre de plus belle terrasse des Pays-Bas. Et comme si cela ne suffisait pas, on y trouve aussi le meilleur serveur du pays !
La ville de Zierikzee se trouve à une demi-heure de route de Veere. Dès que l’on franchit le Noorderhavenpoort, l’une des trois portes conservées, on a le sentiment indicible de pénétrer dans une gravure ancienne. Dans le port asséché, on trouve de magnifiques bateaux historiques.
Zierikzee, la Noordhavenpoort, l’une des trois uniques portes Myriam Thys | cms
L’horizon de Zierikzee est par ailleurs dominé par des bâtiments emblématiques qui rappellent la grandeur historique du lieu, comme le Dikke Toren, qui n’a pas volé son nom. Celle-ci devait mesurer 130 mètres de haut, mais une série de catastrophes ont empêché cet objectif. La tour faisait un temps partie de l’église Saint Lievensmonster, aujourd’hui remplacée par la Nouvelle Église néoclassique, qui prend des allures de temple grec. Ici, les promenades s’apparentent à de vrais marathons historiques : on en recense 568, dont beaucoup sont protégés.
Nouveau port et le moulin De Hoop Myriam Thys | cms
Un riche passé
Zierikzee est une ville sensiblement plus grande que Veere, mais cette taille n’enlève rien à son charme. L’hôtel de ville du XVIe siècle témoigne de l’immense prospérité de l’époque. Chaque pierre de Zierikzee témoigne en effet d’un riche passé. Il faut découvrir cette histoire longue et mouvementée dans le musée de l’hôtel de ville, qui accorde une grande attention à Cristóbal de Mondragón, commandant pendant la guerre de 80 ans et dont le nom restera à jamais lié à la ville. C’est l’une des raisons pour lesquelles il faut aussi choisit les chambres d’hôtes « Romantik Hotel Mondragon », situées sur le vieux port. Le jeu en vaut la chandelle, tout comme un détour par le restaurant gastronomique Cristó, où un jeune chef talentueux prépare des plats d’inspiration française, liés au passé de Zierikzee et aux meilleurs produits du delta de Zélande.
À Zierikzee, on en prend plein la vue : l’ancienne criée sur Sint Jacobshof, les ponts pittoresques ainsi que la plus ancienne maison de la ville, la Huis de Haene du XIVe siècle, sont autant de monuments uniques à découvrir. Mais le nouveau port, avec son abondance de cafés et de restaurants, et les deux moulins à vent Den Haas et De Hoop sont également des lieux incontournables où il faut bon flâner.
Belle rue avec ses maisons patriciennes majestueuses Myriam Thys | cms
Et il faut voir aussi l’art de rue typiquement néerlandais qui s’affiche haut en couleur sur la magnifique place Montmaertre – et qui n’est pas à confondre avec Montmartre à Paris ! Ici aussi, les terrasses sont légion. Tout comme l’histoire, la convivialité et le sens de l’accueil de Zierikzee et de Veere constituent les raisons principales d’inscrire ces deux perles zélandaises dans son agenda de voyage.
Le vieux port et le magnifique Zuidhavenpoort en arrière-plan Myriam Thys | cms
Sortir et s’amuser
Une chose est sûre : la Zélande est plate ce qui rend la location de vélos indispensable. La première chose à faire est le tour du lac Veere, où on trouve partout de jolis endroits pour pique-niquer. Ensuite, il faut se rapprocher de la côte. La plage de Vrouwenpolder, toute proche, est un paradis pour les kitesurfeurs et ceux qui aiment faire la crêpe au soleil.
Domburg est la ville balnéaire la plus en vogue des environs. On ne peut que conseiller l’excursion en bateau sur le lac Grevelingen, le plus grand lac salé d’Europe, au départ de Brouwershaven. Un moment de relaxation intense ! On peut admirer lors de cette croisière de nombreux oiseaux d’eau, mais aussi une famille de phoques, dont certains nagent curieusement vers les embarcations. Le musée Watersnoodmuseum d’Ouwekerk vaut aussi le détour, car il fait découvrir l’histoire de la catastrophe fluviale de 1953 laquelle a fait près de 2.000 victimes.
Les travaux du Delta, parfois appelés la 8e merveille du monde, sont une conséquence de cette catastrophe. Il est même possible de visiter le ventre de ce monstre de béton. Il illustre en tout cas le savoir-faire et la gestion exemplaires de l’eau dont sont capables les Néerlandais. Ce savoir-faire est inégalé dans le monde. Et si d’aventure l’eau venait à vous saouler, il reste Wijnhoeve de Kleine Schorre à Dreischor à découvrir, un endroit où on peut déguster de délicieux vins zélandais qui se marient parfaitement avec les produits de la mer. Santé !
Avec le froid qui est de retour en ce début d’année, qui n’a pas envie de se faire dorloter bien au chaud et en bonne compagnie ? En la matière, la Saint-Valentin est un excellent prétexte pour s’évader en couple et, une fois de retour chez vous, repartir du bon pied et requinqué. Nous vous proposons donc une sélection des meilleurs hébergements en Wallonie, équipés d’un espace dédié au bien-être. De quoi vous permettre de combiner un moment de complicité avec l’être cher, tout en vivant une expérience inoubliable.
Le Manoir de Lébioles
CGT – Arnaud Siquet
Lové au cœur de la région spadoise, c’est l’un des plus beaux spas du pays ! Pourvu d’une vue imprenable sur une magnifique vallée verdoyante, le Manoir de Lébioles accueille ses hôtes dans une atmosphère à la fois chic et surannée, rehaussée d’un service irréprochable, digne des étoiles que compte l’établissement. Le wellness propose notamment un sauna, un hammam, une douche aromathérapie, ainsi qu’une série de soins et traitements prodigués en collaboration avec les marques de cosmétiques premium Valmont et Babor.
Niché dans la forêt de Soignes, ce resort quatre étoiles se rejoint facilement en voiture. Les maîtres-mots y sont détente et luxe, ce qui en fait une destination idéale pour un séjour cocooning, loin de l’agitation. Après un copieux petit déjeuner dégusté face à la forêt, rien de tel qu’une balade pour recharger vos batteries, puis place au lâcher-prise dans un cadre on ne peut plus zen, sur pas moins de 800 m² ! Le Spa Cinq Mondes vous fera vivre une expérience sensorielle inoubliable avec, par exemple, la possibilité de se relaxer dans un bain japonais parsemé de fleurs !
Situé à 4 km de Crupet, l’un des plus beaux villages de Wallonie, ce superbe château qui fut la demeure de Clémentine de Belgique et de Victor Napoléon Bonaparte, vous propose de passer un moment au vert, dans un hébergement classique ou insolite. Vie de château, cabane perchée, cube futuriste en pleine nature, hutte ou encore bivouac fait de roulottes en toile, demandez à Cupidon ce qu’il préfère pour passer la nuit ! Le wellness du château compte une piscine chauffée, un hammam, un bain scandinave, deux saunas et une tisanerie où il fait bon se ressourcer. Le dépaysement est garanti !
Cet hôtel qui a pris ses quartiers dans une ancienne église néo-gothique est avant tout un lieu chargé d’histoire. Partout les traces du passé sont là : voûtes gothiques, arcs brisés, rosaces, vitraux, colonnes imposantes, et ce, jusque dans les chambres aux plafonds démesurés. Expo 58, Magritte, Eddy Merckx, Art Nouveau, 5 sens, chaque chambre vous fait vivre une expérience exclusive. Le spa de l’hôtel, baptisé Martin’s Alterego, est un cocon de bien-être pourvu d’un jacuzzi, d’un hammam et d’un sauna où il fait bon… buller en toute sérénité !
Incontournable en province du Luxembourg, l’hôtel-restaurant Le Quartier Latin offre des chambres agréables, dont une partie est hébergée dans une ancienne église jésuite du 18e siècle, mais aussi un centre de bien-être ainsi qu’un restaurant gastronomique, le tout au centre de la ville de Marche-en-Famenne. Tout y est prévu pour vous faire oublier votre quotidien et profiter des plaisirs de la vie le temps d’un week-end, à commencer par son spa où tel un havre de paix, il fait bon se ressourcer. Un endroit magique où le corps et l’esprit s’évadent pour quelques heures ou le temps d’un week-end… en amoureux !
Pour maximiser l’espace dans votre valise, il est couramment admis que plier les vêtements est la meilleure méthode. Cependant, il s’avère que rouler vos vêtements, particulièrement ceux qui ne se froissent pas facilement, est une technique plus avantageuse. Cette méthode permet d’éviter la formation de plis gênants lors du déballage. De plus, vos pouvez également envisager de les placer dans un sac sous vide, à condition que vous disposiez des moyens nécessaires pour aspirer l’air de manière similaire pour le voyage retour !
2. Planifier ses tenues à l’avance
Pour éviter d’emporter des vêtements que vous ne porterez probablement pas, il est judicieux de préparer vos tenues en amont. Privilégiez des pièces simples, en particulier pour le bas, afin de pouvoir associer plusieurs hauts avec une seule tenue. Cela vous permettra non de transporter uniquement l’essentiel, mais aussi de conserver de l’espace pour des achats éventuels sur place. Gardez à l’esprit qu’on revient souvent de vacances avec plus d’affaires qu’au départ !
3. Exploitez chaque espace disponible !
Les chaussures peuvent servir de rangements astucieux pour des objets tels que parfums, chaussettes ou lunettes de soleil. Ces articles plus fragiles seront bien protégés dans les chaussures en cas de chocs. Enveloppez-les éventuellement dans vos chaussettes pour une protection supplémentaire. Quant aux sous-vêtements, ils peuvent être placés en dernier, remplissant les moindres espaces entre les piles de vêtements.
Vacancesweb.be
4. Optez pour des produits en format réduit
Pour les produits de beauté comme le démaquillant, le gel douche ou le shampoing, privilégiez les petits contenants disponibles dans les hôtels ou les supermarchés. Si vous partez pour un court séjour, comme un weekend, vous pouvez même utiliser de petites boîtes à lentilles pour transporter des petites quantités de fond de teint, crème ou autres produits cosmétiques.
Vacancesweb.be
5. Organisez vos affaires par catégories
Une valise bien organisée, c’est la garantie d’une optimisation de l’espace et d’une meilleure visibilité de vos affaires. Placez les objets les plus lourds du côté des roues pour équilibrer la valise et emballez tous vos produits de beauté dans un sac en plastique pour prévenir les accidents. Si ces produits occupent trop d’espace dans un seul sac, enveloppez-les dans du papier cellophane et glissez-les dans les interstices.
Vacancesweb.be
6. Choisissez une valise adaptée
Privilégiez les valises dotées de compartiments intégrés, qui facilitent l’optimisation de l’espace et la visualisation du contenu. Ces compartiments permettent souvent de compresser les vêtements, augmentant ainsi la capacité de rangement. Envisagez aussi les valises à double fermeture, qui offrent la possibilité d’ajouter des articles entre deux compartiments principaux.
Vacancesweb.be
7. Portez vos vêtements les plus encombrants
Si vous faites face à un dilemme de place, une solution reste de porter sur vous une partie de vos affaires lors du départ. Enfilez les vêtements, chaussures ou accessoires les plus volumineux, libérant ainsi de l’espace précieux dans votre valise pour des articles plus fins ou compacts.
Depuis des temps immémoriaux, je me laisse porter tous les 3 ans par le souffle du chemin de Compostelle, avec comme projet d’atteindre la capitale de la Galice et franchir les portes de sa célèbre cathédrale. Je choisis à chaque fois un bout de chemin différent qui me conduit à ce but ultime. Croyant ou pas, agnostique ou athée, cette expérience est bien sûr ouverte à tous et produit invariablement un sentiment de plénitude à l’arrivée. Est-ce du à Saint Jacques? Au Christ? A la nature traversée? Au karma… Nul ne le sait vraiment. Mais est-ce cela l’important? Ou le fait d’avoir accompli un morceau du chemin comme tant et tant de pèlerins le font depuis plus de 1400 ans, selon une tradition ancienne, pour se rapprocher des reliques de l’apôtre Saint Jacques qui reposent en ces lieux depuis le IXe siècle.
La cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle Cirilla – stock.adobe.com
Au-delà du caractère sacré de cette destination, la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle attire des voyageurs de toutes origines, pèlerins ou non qui veulent découvrir les beautés historiques, la gastronomie locale, l’ambiance des bars et restaurants qui servent poissons et fruits de mer de Galice. Toute ces ambiances si contrastées parfois se mêlent harmonieusement dans le centre historique classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Etonnant de voir des pèlerins avec leurs sacs à dos arrivant enfin dans la cathédrale côtoyant des groupes de jeunes grattant quelques airs à la guitare passant devant les terrasses où des touristes se régalent d’un plateau de fruits de mer.
Vue sur la Plaza del Obradoiro depuis la cathédrale joserpizarro – stock.adobe.com
Alors, petit conseil si vous vous rendez pour la première fois à Saint-Jacques-de-Compostelle, ne maquez pas de découvrir entre autres la Plaza del Obradoiro, l’essence de la ville. La vie gravite autour de cette place, où la cathédrale, le palais de Raxoi et l’Hostal de los Reyes Católicos créent un tableau majestueux. Observez les pèlerins, bâton à la main, coquille en évidence qui s’approchent de la cathédrale. A l’intérieur, c’est un voyage dans le temps qui vous attend à travers le porche de la Gloire, la statue de saint Jacques sur le maître-autel, la descente dans la crypte, et la vue panoramique depuis les toits.
Le Botafumeiro
Essayez de visiter la cathédrale pendant la messe du vendredi à 19h30 pour y découvrir un spectacle unique : le botafumeiro. C’est probablement le plus grand encensoir du monde, utilisé lors des messes les plus solennelles, ainsi que tous les vendredis de l’année.
Le botafumeiro est une vasque en argent suspendue qui pèse 53 kg et mesure 1,50 m. Il est lancé en hauteur au dessus des participants au départ de la coupole centrale de la cathédrale. Il est suspendu à l’aide d’un système complexe de poulies, vers les nefs latérales. Il faut huit hommes pour le déplacer, dénommés “tiraboleiros”. Suspendu à une hauteur de 20m, il peut atteindre 68 km/h lors de son balancement qui dégage une fumée et les odeurs d’encens dans toute la cathédrale. C’est impressionnant et vraiment mystérieux. C’est comme un hommage de la ville de Saint Jacques aux pèlerins présents.
Le monastère San Martiño Pinario pixs:sell – stock.adobe.com
Autour de la cathédrale, vous le verrez, à chaque pas une atmosphère si particulière règne dans cette cité médiévale. Des places charmantes comme Praterías et Quintana, ainsi que des monuments tels que le monastère San Martiño Pinario, dévoilent l’histoire vivante de la ville. La vue sur la cathédrale depuis des lieux éloignés, tels que le parc Alameda et le belvédère Monte do Gozo, est tout aussi captivante.
En visite dans le centre historique
Au-delà des ruelles pavées et des édifices en pierre, Saint-Jacques-de-Compostelle révèle sa facette moderne. L’ambiance universitaire, les galeries d’art, le Centre galicien d’art contemporain et la Cité de la culture, fruit de l’architecte new-yorkais Peter Eisenman, témoignent de l’équilibre entre tradition et modernité. Vous voyez, l’histoire et la modernité font bon ménage ici.
Du nord au sud, une côte caraïbe aux multiples visages
Située en zone intertropicale, la Jamaïque coche toutes les cases d’un séjour balnéaire réussi. Cela d’autant mieux qu’ici, sur la mer des Caraïbes, il y en a pour tous les goûts. De Montego Bay à Oracabessa en passant par Ochos Rios, la côte nord est de loin la plus touristique.
Plage de Ocho Rios
Le long des 120 km de littoral se concentre la plupart des hôtels-resorts. Comme en « Rép Dom » ou sur la Riviera Maya mexicaine, les marques Zoëtry, Sandals, Iberostar, Bahia Principe… ont pignon sur rue, avec leurs habituelles prestations all inclusive : restaurants de plage, piscines, activités nautiques… et toute l’intendance que recherchent les clients en quête de confort et d’une prise en charge totale de leurs besoins.
Preuve que ce tourisme là a le vent en poupe, un Hard Rock Hôtel doit ouvrir en 2025 à Montego Bay. C’est aussi sur cette côte, à Oracabessa, que se trouve le mythique hôtel Golden Eye Resort. Sur une propriété ayant appartenu jadis à Ian Fleming, le romancier britannique créateur du personnage de James Bond, une quarantaine de villas et de cottages de luxe attend les clients aisés. L’hôtel a été créé par l’actuel propriétaire du site, Chris Blackwell, le légendaire producteur anglais de Bob Marley. Il faut ajouter à ce panorama touristique la station balnéaire de Negril, à l’extrême ouest de l’île. Elle est connue pour son enfilade d’hôtels, restaurants et bars musicaux le long du célèbre 7-mile Beach.
Baigneurs à Treasure Beach, au sud-ouest de l’île Philippe Bourget | cms
Plus authentique, la côte sud-ouest plaira aux touristes cherchant une immersion réellement jamaïcaine. Treasure Beach en est un bel exemple. Les boutiques-hôtels et commerces de cette station balnéaire s’insèrent dans un paysage préservé, constitué de ports de pêche et de petites exploitations agricoles (voir 3/ « Une île intérieure pleine de surprises »). Un hébergement, en particulier, correspond à cette image : le Jakes Hotel. Ses bungalows colorés disséminés sous la végétation en font un lieu d’esprit 100% local.
Le Jakes Hôtel sur la côte sud. Philippe Bourget
Près de là, à Crawford, on découvrira un espace de nature remarquablement préservé : MalcomBay. La communauté locale protège ce sanctuaire marin, soit près de 5km de côte vierge à mangrove. En bateau à moteur avec les pêcheurs locaux, on pourra y observer lamantins et tortues marines. Il restera à embarquer à nouveau pour aller boire un rhum au Pelican Bar, un « café » de planches sur pilotis situé à quelques encablures du rivage, tenu par le charismatique rasta Floyd.
Bongo Herman, percussionniste jamaïcain et ami de Bob Marley dans la maison-musée de l’artiste à Kingston. Philippe Bourget | cms
Le reggae, Bob Marley et la culture rasta
Qu’évoque la Jamaïque pour celui qui n’y est jamais venu ? Forcément, le reggae et Bob Marley ! Roi de ce genre musical créé dans Trenchtown, un quartier pauvre de la capitale, Kingston, Bob Marley, disparu à 36 ans, reste à jamais le « premier » et une fierté absolue pour les Jamaïcains. Il n’est qu’à voir le nombre de portraits à son effigie, peints sur les murs ou imprimés sur les tee-shirts portés par des hommes dans la rue. Alors si l’on vient à Kingston (1,25 million d’habitants pour 3,2 millions dans le pays), capitale qui n’est plus le coupe-gorge décrit dans les années 80, ce n’est pas seulement pour découvrir la belle demeure d’architecture géorgienne Devon House ou se balader dans Downtown afin d’admirer les œuvres de street art – certaines représentent d’ailleurs des artistes de reggae. C’est aussi et surtout pour visiter la maison-musée de Bob Marley, sur les hauteurs de la ville, près de Jamaica House, la résidence du premier ministre.
La statue de Bob Marley devant sa maison-musée, à Kingston. Philippe Bourget
On vient de partout en pèlerinage dans ce lieu où toute la vie de l’artiste est exposée. Des photos, des lettres, des disques d’or, des objets personnels, son studio d’enregistrement… s’offrent au public sous les commentaires et les reprises émouvantes des chansons du maître par le guide Ricky, un pur rasta, qui fut ami de Bob Marley. Vous voilà au cœur de la légende – yeah man ! -, avec en prime la présence d’un coffee-shop. Au-delà du musée, la culture rasta reste omniprésente en Jamaïque. Le look caractéristique, avec dreadlocks, bonnet de laine enveloppant aux couleurs de la Jamaïque et spliff de ganja à la bouche, est toujours d’actualité !
Devon House, belle demeure géorgienne, à Kingston, de George Stiebel, « premier Noir millionnaire », à la fin du 19ème s. Philippe Bourget
Pour continuer l’expérience, on pourra séjourner au Jakes Hôtel . L’établissement abrite deux restaurants, dont le célèbre Jack Sprat. Dédié au reggae et à Jimmy Cliff, il rappelle que l’hôtel est la propriété du fils du réalisateur jamaïcain Perry Henzell, qui a tourné un film dans lequel le célèbre musicien de reggae, toujours en vie, a joué. Pour aller encore plus loin, on ne manquera pas le détour par le Rastafari Indigenous Village, l’un des derniers camps retranchés rastafariens de l’île. Près de Montego Bay, dans un bout de vallée perdue à l’écart d’une « Babylone » qu’ils considèrent comme dévoyée, une poignée de rastafaris y vit d’autosuffisance, entre musique kumina (à base de percussions), nourriture végétarienne et spliffs – cigarettes de ganja. Si le cœur vous en dit, on peut même y effectuer une retraite, dans des bungalows conçus pour les touristes.
Belle maison-hôtel dans les Blue Mountains. Philippe Bourget | cms
Une île intérieure pleine de surprises
Cascades et vasques pour se baigner, rivières à descendre en bateau, en radeau ou en canyoning, visite de fermes locales et découverte de spécialités culinaires… La découverte de la Jamaïque « intérieure », au-delà du cas des Blue Mountains est une mine d’or.
Blue Hole, à Island Gully Falls, un des sites naturels les plus beaux de Jamaïque. Philippe Bourget | cms
Au sud-ouest, entre Treasure Beach et Black River, la végétation raréfiée et une terre riche a fait émerger à une petite économie paysanne. Au pied des Santa Cruz Mountains, des tours en scooters accompagnés permettent d’aller à la rencontre de fermiers. On en croise plusieurs, occupés à surveiller dans les champs autour de leurs cases en bois la croissance du coco (une grosse tubercule), du thym (!), des pears (avocats), des sauer soaps, des naseberries, du jum plum… Tout ou presque pousse dans ce secteur, considéré comme l’un des « jardins maraichers » de Jamaïque.
Plus loin dans ces terres du sud-ouest, on s’arrêtera à Middle Quarters pour déguster sur le bord de la route les pepper schrimps, des crevettes pêchées dans la rivière locale, assaisonnées au poivre. Pour le fun, on ira sur le site des YS Falls, un ensemble de cascades rafraîchissantes qui dévalent le long d’un bras de la Black River, aménagée ici avec des bassins et des gazébos (pavillons de jardin) pour le pique-nique. Pour le frisson, on poussera jusqu’au port de pêche de Black River, histoire de naviguer sur la rivière éponyme et d’observer de rares oiseaux ainsi qu’une colonie de crocodiles. Si l’on aime le rhum, bonne pioche ! La Jamaïque en produit et deux distilleries, notamment, ouvrent leurs portes aux touristes : Hampden Estate, près de Falmouth (nord-ouest) et Appleton Estate, proche de Santa Cruz (centre-ouest). Dans un décor digne du 19ème s., la première produit un pure single d’excellence et présente aussi dans sa boutique… une paire de chaussures d’Usain Bolt. Le champion jamaïcain, voisin originaire de Falmouth, les a dédicacées et offertes à la fabrique.
Descente en radeau de bambous de la Martha Brea River, au nord-ouest de l’île. Philippe Bourget | cms
Au nord-est de l’île, les distractions dans les vallées intérieures ne manquent pas non plus. On dénichera avec peine, dans les hauteurs d’Ocho Rios, le vrai Blue Hole, un trou d’eau d’un bleu intense, réceptacle d’une cascade s’échappant d’une rivière de montagne. Le site, nommé Island Gully Falls, est de toute beauté et bien équipé. A l’orée du Cockpit Country, l’un des territoires les plus isolés de Jamaïque, au nord-ouest de l’île, on testera la descente en radeau. Sur la Martha Brae River, des bateliers, comme dans l’ancien temps, font glisser leur embarcation légère sur la rivière ombragée, en poussant sur une longue perche en bois. Comme touriste, c’est une façon originale de s’immiscer dans les replis de la forêt
Un village perché dans les Blue Mountains. Philippe Bourget | cms
Les Blue Mountains, fertile forêt pluviale
On peut sans complexe mettre cette région à part tant elle concentre un maximum d’intérêts naturels et culturels particuliers. Situé à l’est de l’île, dominant Kingston, ce massif montagneux culminant à 2 256 m d’altitude est difficile d’accès. Depuis la capitale, de mauvaises routes étroites et tortueuses partent à l’assaut des versants, grimpant au milieu d’une végétation qui semble vouloir avaler le bitume. Luxuriantes et noyées de brumes, soumises à des pluies soudaines et violentes, les Blue Moutains se prêtent aux randonnées et aux trails, en particulier dans le Blue and John Crow Mountains National Park. Sous un air frais agréable qui fait oublier la chaleur étouffante de Kingston, à 1 250 m d’altitude, quatre trails sont accessibles aux marcheurs depuis l’une des entrées du parc, nommée Holywell. Ce sera l’occasion de croiser deux des symboles du pays : l’arbre national, le Blue Mahoe, une variété d’hibiscus ; l’oiseau national, le Red-billed Streamertail, un colibri.
Les Blue Mountains sont aussi la région du café. Et quel café ! La variété d’arabica qui pousse ici est l’une des plus chères du monde et produit un café doux mais fort en goût et dépourvu d’amertume. Plusieurs fermes caféières se visitent, comme l’UCC Blue Mountain Coffee Craighton Estate, à Irish Town. Les balades dans les plantations permettent en prime de profiter de vues panoramiques superbes sur la capitale et la côte. Quelques hôtels et lodges, disséminés sur les hauteurs, offrent l’occasion de passer une ou deux nuits hors du temps.
Les cascades de Blue Mountains
Cette « jungle amicale » cache aussi d’autres surprises. On sera étonné d’apprendre que le massif abrite encore des villages « marrons », du nom de ces descendants d’esclaves échappés jadis des plantations, réfugiés dans les hauteurs et vivant en communautés. On pourra vivre aussi l’étonnante expérience d’un petit-déjeuner au Pretty Close 876, à Gordon Town. Il s’agit d’un « restaurant » aménagé sous une case, posé au creux d’un torrent, dans une vallée cachée des Blue Mountains. On y déguste, sur réservation, une excellente cuisine traditionnelle i-tal (végétarienne). Aller dans les Blues Mountains, c’est découvrir un nouveau pays !
Y aller Vol TUIFLY au départ de Bruxelles vers Montego Bay, le jeudi. tuifly.fr
Formalités – Il est nécessaire de compléter un formulaire en ligne pour l’Immigration et les Douanes avant le départ. enterjamaica.com – Décalage horaire : en hiver – 6 h ; en été – 7 h.
– Monnaie : le dollar jamaïcain (JA$). 1€ = env. 164 JA$. On peut aussi payer en dollars US.
– Electricité : Prévoir des adaptateurs avec 2 pôles plats.
Les rizières en terrasse de Banaue, aux Philippines, sont un exemple remarquable du génie agricole des Ifugaos, un peuple autochtone. Ces structures, créées il y a plus de 2.000 ans, sont non seulement un témoignage de l’adaptation de l’homme à la nature, mais aussi une preuve de son respect et de sa compréhension des écosystèmes locaux.
Un paysage à couper le souffle
Ces terrasses, qui s’étendent sur des pentes raides, offrent un panorama à couper le souffle. Le vert éclatant des rizières, contrastant avec le bleu du ciel et/ou les contours brumeux des montagnes, crée un tableau vivant et changeant au fil des saisons. Ce spectacle naturel est une source d’inspiration inépuisable pour les artistes, photographes et autres influenceurs.
Les rizières en terrasse ne sont pas seulement belles ; elles sont aussi un symbole de durabilité. Elles illustrent comment des générations d’Ifugaos ont cultivé leurs terres en créant un système d’irrigation complexe et efficace qui continue de fonctionner aujourd’hui.
Trois expériences incontournables
Une randonnée à travers les terrasses : Explorer les rizières à pied offre une immersion totale dans ce paysage unique, permettant de comprendre la complexité et la beauté de ces structures.
La rencontre avec les Ifugaos : Visiter les villages locaux et interagir avec les Ifugaos permet de découvrir leur culture riche et leurs traditions liées à la riziculture.
La fête du Tungo ou du Tungul : Ces festivals traditionnels offrent l’opportunité de voir les Ifugaos célébrer leurs récoltes et leur héritage culturel avec des danses, de la musique et des rituels.
Bienvenue à Annecy, une bourgade garante d’étonnements! La « Venise des Alpes » est le joli surnom de cette ville de cent vingt mille habitants située au bord du lac à qui elle a donné son nom. Avec les Préalpes (premiers contreforts annonceurs des sommets) qui enserrent le lac et la cité, Annecy se découvre à pied pour bien profiter des ruelles et des vielles bâtisses colorées de sa « Vieille Ville ». Ici et là, on longe le Thiou et les ramifications de cette rivière née du lac.
Quai de l’ile et Quai Perrière sur le Thiou
Puis on passe l’une ou l’autre porte monumentale, témoignage des anciennes fortifications et on se perd dans une ruelle médiévale. Puis vient l’envie de prendre de la hauteur pour aller découvrir quelques points de vue sur les Préalpes depuis le château. De là-haut (pas si haut que çà en fait…), la ville offre de superbes points de vue sur les toits rouges, les églises et la cathédrale, sans oublier le lac et l’écrin des montagnes environnantes. Le château est le souvenir des Ducs de Savoie et des Comtes de Genève. Devenu musée, le fier édifice héberge des sections dédiées à l’archéologie de la ville, aux Beaux-Arts et aux sciences.
“Le Palais”
Quelques expositions viennent s’ajouter comme l’art contemporain ou le cinéma d’animation. L’Histoire de la ville raconte les habitations lacustres de l’Antiquité, les artisans du Moyen-âge, les seigneurs féodaux, le comté de Genève et le duché de Savoie, les Guerres de religions… et les exilés qui l’ont surnommée « Petite Rome des Alpes » avec son siège épiscopal (un surnom qu’elle partage avec Aoste). Le rattachement du duché de Savoie à la France en 1860 termine l’épopée de la ville. Tout cela se découvre au château d’Annecy.
Retournons au cœur d’Annecy et baladons-nous à nouveau le long des eaux rapides du Thiou qui traverse la petite cité de manière impétueuse. Ce sont elles qui ont donné son surnom de petite « Venise des Alpes » à la ville. Elles se jouent des petits ponts, longent les quais et filent le long des ruelles. Elles créent même une île où se trouve « le Palais » qui fut une maison de justice et une prison. Aujourd’hui, comme une proue de bateau, cet édifice emblématique s’admire depuis le Pont Perrière ou les quais avoisinants. Bâti dès le 12ème siècle, l’endroit se visite pour y découvrir ses espaces et les cachots de sa prison qui a servi jusqu’à la fin du 19ème siècle. Avant d’abriter des personnes âgées.
Parfois murmurantes parfois grondantes selon les saisons, les eaux du Thiou se jettent très vite dans le Fier, affluent du Rhône. Plus calmes et domptées, les eaux du canal du Vassé folâtrent près du Pont des Amours. Elles tolèrent un peu de navigation en barque avec le canal Saint-Dominique, avant de s’engouffrer sous les maisons et les églises pour rencontrer l’intrépide Thiou quelques éclusettes et tunnels en aval… Grâce à son débit quasi constant, le Thiou a donné l’énergie aux roues et moulins qui ont servi à quelques manufactures dès le Moyen Age.
Eglise Saint François de Sales
Patrimoine historique
Petite Rome des Alpes oblige, Annecy a conservé quelques belles églises-musées comme la Basilique de l’Ordre de la Visitation, l’Eglise Notre-Dame-de-Liesse, l’Eglise Saint-Maurice, la Cathédrale Saint-Pierre et l’Eglise Saint-François de Sales. Ce dernier fut un pacifique opposant au protestantisme mais toujours prêt au dialogue. Lieu de pèlerinage, la Basilique de la Visitation accueille chaque année des milliers de pèlerins venus du monde entier. Dirigeons nous vers le lac avec le « Pâquier » (qui servit jadis de pâturage) et les Jardins de l’Europe (parc à l’anglaise avec ses arbres centenaires). Les vues sur le lac et la promenade offrent de beaux panoramas avec les voiliers du lac et les premiers sommets. Non loin, la célèbre passerelle qui relie le Pâquier et les Jardins de l’Europe offre de jolies vues sur Canal du Vassé. Celui-ci s’écoule paisiblement avec ses barques amarrées sous la superbe voûte de grands platanes. Ce pont très romantique est un joli témoignage du travail du fer du début du XXème siècle. C’est le Pont des Amours, devinez pourquoi… Mais un seul baiser suffit paraît-il, pas besoin de cadenas…
Couleurs d’automne, la plus belle des saisons sur le lac
Le lac émeraude
Avec ses eaux transparentes, parfois bleues parfois turquoise, le lac offre ses points de vue sur les montagnes qui l’entourent. Déjà à Annecy, quelques petites plages et rives de galets s’adonnent au nautisme et au repos. Une Voie verte (Un Ravel en Wallonie) est destinée aux cyclistes et aux randonneurs avec ses 35 km de bonheur vert et bleu. Presque sans discontinuité, elle est aménagée sur la rive ouest et compile une succession de pistes cyclables en voie partagée ou séparée de la chaussée. Ce qui fait que le tour du lac à vélo peut se faire à 85%. Deux réserves naturelles émaillent le lac : la « Bout-du-Lac » et la « Roc-de-Chère ». La jolie bourgade de Talloires joue son rôle de petite station appréciée des artistes et des bon-vivants avec ses hôtels huppés et sa petite marina. Non loin, les châteaux de Montrottier et de Duingt se mirent dans l’eau.
La Clusaz, Grand Bornand Eric Valenne
Que la montagne est belle (et délicieuse)…
Les montagnes qui entourent Annecy ne demandent qu’à être découvertes. Quelques sites de parapentes offrent des envolées inoubliables au-dessus du lac. A conseiller vivement, de quoi vivre des moments palpitants dans toute leur splendeur. Même si vous n’avez pas l’âme d’un Icare… Mais si vraiment vous hésitez à le survoler en toute sécurité, alors il est possible de contempler le lac depuis une terrasse de lancement avec un vin local. Cela vous pardonnera et vous donnera les meilleures excuses. Les Préalpes qui s’offrent à vous du côté des massifs des Bauges et du Semnoz à l’ouest ou vers les Aravis à l’est sont également un régal à découvrir. Avec déjà le profil du Mont-Blanc à l’horizon.
La Clusaz et le Grand-Bornand accueillent les skieurs en hiver mais les autres saisons valent la peine d’y voyager. L’automne est une saison splendide avec la visites des fermes et des fruitières, des distilleries et des hameaux. Avec également les descentes d’alpages et les amusants concours de vaches qui donnent des couleurs, une ambiance et un cachet particulier aux lieux. Des tours en VTT électrique sont proposés pour narguer le dénivelé. Des nuitées dans les cabanes perchées (Ecotagnes) après un bain chaud et une fondue savoyarde sont un régal. Le tout avec en toile de fond le son des clarines des belles «Abondance», superbes vaches dont le lait tiendra ses promesses de fromages à l’onctueuse poésie ! Des mots magiques comme Reblochon, Beaufort, Abondance, Tomme des Bauges…
Indispensable fondue savoyarde de saison Eric Valenne
Domaine de Chantilly PUNTOSTUDIOFOTO Lda – stock.adob
Le Château de Chantilly, c’est un bijou, posé dans un écrin superbe. Qu’on se le dise, il compte parmi les joyaux du patrimoine français. Nul doute que vous aurez un coup de cœur pour le lieu, qui doit sa grande beauté au Duc d’Aumal, qui a consacré sa fortune et son énergie à sa renaissance, après la Révolution.
Vous pourrez déambuler dans les appartements privés du Duc, restés inchangés depuis plus d’un siècle et demi et vous pourrez admirer les collections incroyables qu’il a rassemblées : le Musée Condé abrite ainsi, entre autres objets d’art, la plus grande collection de peintures anciennes après Le Louvre et dispose d’une bibliothèque parmi les plus prestigieuses du monde. Galeries, appartements, cabinet des livres, chapelle… C’est à un véritable voyage au 19e siècle que vous serez convié !
L’intérieur du château vous éblouira d’ailleurs autant que les extérieurs : les jardins, avec les fontaines, les statues, les canaux, bassins et rivières vous laisseront rêveurs. Le parc du domaine, commande du Grand Condé pour épater le Roi Soleil, et en partie réalisé par Lenôtre, est un lieu enchanteur, dans lequel vous aurez plaisir à flâner. Si vous n’avez pas encore eu l’occasion de découvrir le château de Chantilly, c’est le moment ! Et si vous l’avez déjà vu, n’hésitez pas à y retourner : c’est toujours grisant de s’imprégner de l’atmosphère de lieux pareils !