C’est principalement le Sud-Est de l’Australie qui connaît un cruel manque de neige. Les chaînes de télévision locales, dont 9News, tirent la sonnette d’alarme sur cette situation inédite. Selwyn Snow Resort et Mount Baw Baw, respectivement situés dans les États de Nouvelle-Galles du Sud et de Victoria, sont parmi les plus touchés. À peine deux remontées mécaniques ont pu fonctionner.
Le coupable? Un mois de juillet anormalement chaud. Habituellement parmi les mois les plus froids, juillet a surpris par ses températures élevées (de 2 à 3 degrés en plus que d’habitude), selon Weatherzone. Bob Neil, de ce même service météorologique, souligne l’impact de cette hausse : “Même si cela ne semble pas beaucoup, c’est crucial en ce qui concerne les chutes de neige et le maintien du manteau neigeux existant.”
Mais tout n’est pas sombre pour les skieurs. Les stations en altitude, comme Guthega dans les Snowy Mountains, a pu offrir quelques belles pistes enneigées.
La Banque de France a tiré la sonnette d’alarme, notant une baisse de 20 à 30% des réservations dans la majorité des hébergements touristiques en Corse, une situation inédite pour la haute saison. Les professionnels de l’hôtellerie, de la restauration et de la location de véhicules observent des baisses de volume.
Selon Karina Goffi, présidente de l’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) de Corse, « la majorité des hébergements touristiques n’atteignent pas 80% de taux de remplissage », peut-on lire dans le Figaro. « Beaucoup accusent une baisse de 20 à 50% dans leurs réservations pour juillet-août », une situation sans précédent.
Hendrik Cornelissen
Les causes possibles
Plusieurs facteurs sont évoqués pour expliquer ce déclin. Certains pointent du doigt les tarifs de transport exorbitants, « une mauvaise communication, la concurrence d’Airbnb, les réseaux sociaux contre le tourisme et les tags antifrançais qui fleurissent sur les murs. » Cependant, les compagnies de transport réfutent ces accusations, affirmant que leurs réservations sont satisfaisantes et que l’inflation affecte tous les domaines de l’économie.
Quid de l’avenir
La Corse va-t-elle disparaître progressivement des radars du monde touristique ? Ou cette situation n’est-elle que provisoire ?
Maurice baigne au cœur de l’océan Indien, le plus tiède des océans, et elle doit sa notoriété pour avoir été jusqu’à la création du canal de Suez en 1869 une étape stratégique sur la route des Indes.
Gravure du quai en bois de Port Louis, bâtiment des marchandises et des douanes (1861)
Les premiers à s’y installer sont les Hollandais à la fin du 16ème siècle qui y développent un marché d’esclaves. Au début du 18ème siècle, ils quittent volontairement l’île, abandonnant une population métissée mais ils sont remplacés par les Français qui prennent possession des lieux et de nouveaux esclaves en provenance du Sénégal et de la Guinée y sont acheminés. Du contact entre les colons français et leurs esclaves naît le parler créole. En 1810 les troupes britanniques envahissent l’île mettant fin à l’occupation française, tout en autorisant les grands propriétaires fonciers franco-mauriciens à poursuivre l’exploitation de la canne à sucre, sauvegardant ainsi la langue française et le créole. Quand l’île perd sa position stratégique avec l’ouverture du canal de Suez, les exportations reculent, la pauvreté s’accroît, de plus la malaria ravage le pays. Au début du 20ème siècle la population mauricienne n’atteignait plus que 350000 habitants ! En 1992 Maurice devient une république indépendante, aujourd’hui sa population s’élève à quelque 1300000 habitants et il n’y a plus de recensement au nom de l’origine ethnique ou de la couleur de la peau, ils sont tous Mauriciens et fiers de l’être.
Plage de Belle Mare Charles Mahaux
Les plus belles plages de l’océan indien
La chance de cette petite île, à peine 65km du Nord au Sud et 48km d’Est en Ouest, c’est la barrière de corail qui la ceinture, la protégeant de la houle qui s’écrase sur les récifs tout en créant un lagon aux eaux turquoise chaudes et sûres qui lèche les plages. Sable doré et palmiers ondoyants, fonds marins multicolores, horizon flamboyant au lever ou au coucher du soleil, tous les clichés d’une carte postale sont réunis à Maurice. Le plus difficile est de choisir son camp de base !
Vue sur le Morne Brabant et la baie de Tamarin Charles Mahaux
La beauté des lagons transforme la plongée et le snorkeling en une immersion dans un univers de rêve auprès des rascasses volantes, des grondins et des poissons flûte qui peuplent le lagon. Sur la côte Ouest et plus particulièrement au départ des plages de Flic-en-Flac ou de Tamarin, offrez-vous l’expérience unique de saluer des dauphins à long bec dans leur cadre naturel et si vous le souhaitez, vous pourrez même nager à leur côté. Nous n’avons pas eu cette chance car c’était une baleine qui nous est apparue. Elle s’était engagée dans la zone à la recherche de planctons et sa seule présence a suffi à faire fuir les dauphins. Rencontre magique !
Le mont de la Tourelle dans la baie de Tamarin Charles Mahaux
Cette sortie en bateau très matinale permet aussi de faire une escale sur l’île vierge Aux Bénitiers où on se la joue Robinson pour quelques heures de bonheur sur cette langue de sable paradisiaque. L’eau ici est translucide et avec un peu de chance on y croise des pêcheurs de poulpe en paddle. Non loin de là une insolite formation de corail semble flotter en lévitation au-dessus de l’eau cristalline qui lui a donné son nom, Crystal Rock. C’est aussi le meilleur endroit pour découvrir de près le Morne Brabant, une sorte de pain de sucre levé sur une péninsule à l’extrémité Sud-Est de l’île. Il dresse ses parois abruptes à 556m d’altitude et a été classé en 2008 par l’Unesco au titre de paysage culturel. Difficile d’accès, il a servi de refuge aux esclaves en fuite et il constitue aujourd’hui un lieu symbolique fort pour les victimes du colonialisme.
Crystal Rock
Un paradis vert
Au-delà de ses plages, Maurice offre une nature tellement généreuse que l’écrivain américain Mark Twain aurait écrit lors d’une visite au 19ème siècle que Dieu s’était inspiré de Maurice pour créer le paradis… De fait, outre ses plages paradisiaques, l’île abrite des trésors naturels qui invitent aussi au dépaysement, le temps d’une escapade de quelques heures.
Les gorges de La Rivière Noire Charles Mahaux
La Terre des sept couleurs, à une quinzaine de km de Tamarin sur la côte Ouest, se découvre au cœur d’une immense clairière cernée de collines verdoyantes. Un paysage d’insolites dunes bombées qui semblent onduler et qui se parent sous le soleil de nuances de couleurs fauves, avec des reflets allant du jaune au bleu en passant par le brun, le violet, le vert, l’orange ou le rouge. Ce phénomène unique dans le monde atteste de l’activité volcanique de l’île, il s’agit de cendres mises à nu par l’érosion progressive des roches basaltiques. Les oxydes minéraux de diverses couleurs qu’elles contiennent ne se mélangent pas à cause des différences de densité et dessinent des bandes de couleurs à l’origine de ce magnifique relief.
La vallée des 7 couleurs à Chamarel Charles Mahaux
Autre escapade insolite, le Casela Nature Park, à 5km environ de Flic en Flac sur la côte Ouest, une sorte de zoo noyé dans une végétation tropicale. Près d’un millier d’oiseaux multicolores piaillent dans leurs volières au milieu d’arbres exotiques centenaires. On y trouve aussi de nombreuses tortues géantes d’Aldabra qui ne se laissent pas impressionner par les enfants qui viennent les toucher.
Un arrêt de bus à Flic en Flac Charles Mahaux
Mais le clou de la visite qui justifie l’excursion est la rencontre avec les félins. Pour les adeptes du grand frisson, la grande attraction consiste à marcher avec des lions, encadrés de guides professionnels. Nous nous sommes contentés du Drive Thru, un parcours à bord d’un véhicule entièrement grillagé à l’intérieur des vastes enclos qui abritent d’un côté des lions et de l’autre des tigres comme si nous étions au cœur de la savane où ils circulent en toute liberté. De quoi offrir certains tête-à-tête uniques https://caselaparks.com.
Château de Labourdonnais Charles Mahaux
Remonter le temps à Maurice
Il ne reste plus grand-chose de ce qui fut l’époque coloniale mais il est un château qui mérite qu’on s’y attarde, le château de Labourdonnais non loin du jardin de Pamplemousses. Il a été construit au 19ème siècle pour une riche famille franco-mauricienne toujours propriétaire du site qui compte également un verger et une distillerie. La beauté historique de cette demeure coloniale a amené la famille à la restaurer pour lui rendre son cachet d’antan et en faire une visite incontournable à Maurice.
La salle à manger du château de Labourdonnais Charles Mahaux
La bâtisse affiche sa structure architecturale typique de l’époque avec de nombreuses fenêtres et portes vitrées qui inondent la maison de lumière et permettent également de l’aérer tandis que les 4 façades restent protégées des rayons du soleil par une varangue, à savoir une longue galerie en bois. Le rez-de-chaussée dévoile un très beau parquet marqueté tout comme un mobilier Second Empire en palissandre. A l’étage la chambre conjugale présente un lit à baldaquin, un bonheur-du-jour, un banc de prière, etc… Une autre pièce transformée en musée est dédiée à l’histoire de la famille mais aussi à Mahé de Labourdonnais du nom du domaine sur lequel Christian Wiehe a construit son manoir https://domainedelabourdonnais.com.
Dans le musée de l’Aventure du Sucre Charles Mahaux
Cette visite dans un ancien manoir des Sugar Lords du 19ème siècle se prolonge non loin de là par celle du Sugar World ou Aventure du Sucre, un musée aménagé dans l’ancienne usine sucrière de Beau Plan fermée en 1999 après 202 années d’activité. La découverte est ludique et interactive tout au long d’un parcours en 8 étapes entre le pavillon de l’histoire de l’île avec une partie intéressante sur l’esclavage, le pavillon de la canne, les routes du sucre, le pavillon du rhum, etc. tout en découvrant d’impressionnantes machines aux engrenages tentaculaires, des centrifugeuses, des malaxeurs, etc. Notez que chaque section est résumée par un panneau « la leçon » qui affiche les points les plus importants. On découvre ainsi que l’identité mauricienne est intimement liée à la canne à sucre qui a façonné l’île, ses paysages, son peuplement et son économie. On y apprend aussi que la filière cannière est aujourd’hui synonyme d’innovation au cœur d’un modèle d’économie circulaire produisant sucres, rhum, bio fertilisants, énergie verte et alimentation animale https://aventuredusucre.com.
Marché de Port-Louis Charles Mahaux
Les saveurs mauriciennes
La vraie richesse de Maurice est sans nul doute son brassage des différentes cultures qui au fil des années ont tissé entre les communautés des liens forgés sur la tolérance et le respect. Cette harmonie malgré les différences religieuses entre autres nous surprend quand on connaît les hérissements qui divisent nos sociétés occidentales européennes. La langue créole met tout le monde d’accord et elle colore toutes les interactions parsemées de mots français, tout comme la toponymie des lieux à Maurice offre à elle seule un incroyable voyage tant leurs noms sont imagés : Curepipe, Crève-Cœur, Le Pétrin, Plaine Champagne, Poudre d’Or, Terre Rouge, Trou aux Biches et tant d’autres encore.
Sous la varangue du restaurant L’Escale créole Charles Mahaux
Les restaurants ne sont pas légion dans l’île, la plupart se situant dans les sites touristiques où ils proposent des menus de qualité dans des décors qui méritent le détour. Comme le rhum est au cœur de l’économie mauricienne, découvrez la table de l’Alchimiste dans le cadre élégant de la rhumerie de Chamarel qui ouvre ses portes pour une visite qui permet de comprendre la différence entre un rhum industriel et un autre dit agricole éco-conscient www.rhumeriedechamarel.com.
Dans le domaine du thé de Bois-Chéri Charles Mahaux
Ou encore le restaurant de Bois Chéri qui domine le domaine de l’usine à thé du même nom qui se visite également. Ici le thé figure en bonne place dans le menu : thé glacé, chutney, poulet au thé, etc. A découvrir en s’offrant le parcours gastronomique, historique et culturel de la Route du Thé, du Rhum et de la Vanille www.saintaubinloisirs.com.
Cuisine de rue Charles Mahaux
La cuisine mauricienne est à l’image de sa population, elle intègre des spécialités indiennes, européennes, chinoises ou créoles. Comme le public des vacanciers dans les hôtels est tout aussi varié, on y offre souvent des buffets où chacun peut y trouver son bonheur. Mais le moyen le plus sûr d’apprécier les saveurs mauriciennes c’est en s’offrant un Port-Louis Street Food Tour ou comment découvrir les différentes facettes de la capitale entre le Caudan Waterfront la galerie commerciale vitrine de l’île et les rues bigarrées du centre avec intrusion dans le quartier chinois et le marché très coloré.
Le waterfront de Port-Louis Charles Mahaux
Une découverte jalonnée de pauses gourmandes autour de la cuisine de rue : des dholl puri, des rotis, un mine frit et bien sûr un jus de canne fraichement pressé mixé avec du jus de citron et une pomme granny ! Délicieux et parfait pour accompagner ensuite la balade dans le marché qui offre une incroyable palette de couleurs avec la richesse des fruits et légumes proposés. Et si vous préférez plus de confort choisissez une authentique varangue créole ouverte au cœur d’un jardin fleuri luxuriant, L’Espace Créole. Le menu dégustation permet de découvrir les 4 saveurs de la cuisine mauricienne servies dans des petits chaudrons, de quoi organiser chacun son assiette à son goût. Un régal dans un décor terriblement authentique https://escalecreole.net.
Si la région est surtout connue pour son littoral sauvage et ses formidables reliefs des Picos de Europa, on ne doit pas oublier ces deux cités majeures. La première, moderne, active et commerçante, s’ouvre gracieusement sur la mer Cantabrique. La seconde cultive une histoire unique, illustrée par son patrimoine ancien et son statut de « capitale princière ». A l’heure du surtourisme, voici une destination qui coche toutes les cases, à découvrir en voiture ou en avion via désormais des vols directs de Belgique vers Oviedo.
A peine moins peuplée que sa voisine Gijón, Oviedo est sans conteste la plus belle ville de la province. Elle doit son riche patrimoine à son passé de royaume (9ème – 10ème s.), premier territoire ibérique à avoir entrepris la Reconquista. Mais aussi à sa fonction de capitale de la « principauté des Asturies », un statut décroché après que l’héritier de la couronne de Castille puis d’Espagne ait obtenu le titre de « prince des Asturies », selon un accord datant du 14ème s.
Plaza de la Constitución, Oviedo
La balade dans le centre historique est un bonheur de découverte architecturale. Au fil de calles et de plazas essentiellement piétonnes, les édifices monumentaux se succèdent : l’ancienne université du 17ème s., d’allure sévère ; le torre Vieja, romane ; le monastère bénédictin de San Pelayo, plus palais que couvent ; les édifices nobles des 17ème s. et 18ème s. de la plaza de Porlier ; l’hôtel de ville à arcades et l’église de San Isidoro, place de la Constitution ; la splendide petite place El Fontan, une cour intérieure encadrée de portiques à colonnes soutenant des maisons…
Petite place au centre d’Oviedo
El Greco, Murillo, Zurbaran, Goya, Sorolla et même Picasso, Miró et Dalí
Musée des Beaux-Arts des Asturies turismoasturias.es
Les amateurs d’art ne manqueront pas de visiter le musée archéologique des Asturies, aménagé dans l’ancien couvent bénédictin San Vicente. Il abrite notamment des vestiges du temps où la région était un royaume. Au coin de la place de Alfonso II El Casto se tient le musée des Beaux Arts. Ce mini « Prado » déployé dans un palais du 18ème s. et une bâtisse contemporaine, abrite des œuvres d’artistes aussi connus qu’El Greco, Murillo, Zurbaran, Goya, Sorolla et même Picasso, Miró et Dalí.
Cathédrale San Salvador
Surtout, la place voit se dresser la formidable cathédrale San Salvador. Typique du gothique flamboyant, elle aligne trois portails majestueux derrière lesquels on accède à la nef et au cloître. La première présente un remarquable retable d’autel du 16ème s., en bois, et d’autres du 18ème s., baroques. Elle abrite aussi et surtout la Cámara Santa, présentant des chefs d’œuvre d’orfèvrerie des 9ème et 10ème s., un trésor inouï classé au Patrimoine mondial par l’UNESCO. Le second est remarquable par ses croisées d’ogives et la finesse de ses ouvertures.
Oviedo, l’art de vivre dans l’Espagne « verte »
Ville verdoyante de l’Espagne atlantique, Oviedo se pare d’une élégance commerçante illustrée par son parcours artistique et la tradition solidement installée des sidrerías. Au nord de la calle de Argüelles, le shopping est roi.
Sculpture sur une place de la vieille ville d’Oviedo Philippe Bourget | cms
Les boutiques prennent place aux rez-de-chaussée d’édifices remarquables, le long de larges avenues piétonnières agrémentées de sculptures modernes, de fontaines et de bancs. Une centaine de statues égayent en effet les rues, un parcours arty à suivre depuis le centre historique jusqu’à cette partie moderne de la ville. « Vendeuses du Fontán » (place de Daoíz y Velarde), «Femme assise» (rue Ramón y Cajal, devant l’université), « El Diestro » (buste de torero, rue Valdes), « Culis monumentalis » (angle des rues Pelayo et Alonso de Quintanilla), « La Maternidad » (œuvre du colombien Botero, place de la Escandalera)…
Ces réalisations, souvent de grande taille, mènent jusqu’à la rue Milicias Nacionales où l’on a la surprise de découvrir une statue de… Woody Allen. Sa présence ici s’explique par l’attribution en 2002 au cinéaste new-yorkais du célèbre prix « Princesse des Asturies », remis chaque année à une personnalité du monde des arts, des sciences, du sport, de la littérature ou de la communication, au théâtre Campoamor. L’américain était par la suite devenu un familier de la région. D’autres célébrités l’ont reçu, à l’image de Norman Foster, Barbara Hendricks, Bob Dylan ou Meryl Streep, en 2023.
Une tradition et un spectacle étonnants
Autre tradition d’Oviedo : le cidre ! Comme au Pays basque espagnol, la région produit cette boisson légèrement alcoolisée à base de pommes, que l’on déguste dans des tavernes dédiées, les sidrerías.
La tradition du cidre dans les Asturies turismoasturias.es
Et s’il est une rue où il faut absolument se rendre pour le goûter, c’est bien la calle Gascona. Elle aligne quantité d’échoppes où le plaisir est autant dans le verre et l’ambiance chaleureuse que dans la façon de servir le breuvage. Levant haut la bouteille au dessus de leur tête, les serveurs remplissent les verres « au jugé », le liquide s’écoulant en un jet spectaculaire émaillé éclaboussures – elles sont recueillies dans un seau posé au sol sous le verre. Une tradition et un spectacle étonnants pour clore en beauté un séjour à Oviedo !
La plus grande cité des Asturies (275 000 habitants), plaira aux fans de villes portuaires qui savent combiner activités balnéaires et shopping. Pour bien cerner Gijón quand on y vient la première fois, direction la presqu’île de Santa Catalina. Cette protubérance naturelle, colline originelle nommée Cimadevilla, mêle ruelles et placettes populaires, scandées d’anciennes maisons de pêcheurs et de vieux bars à matelots.
De la plage San Lorenzo, vue sur Cimadevilla
Par la montée del Cerro, on accède à un parc, une ancienne zone militaire devenue lieu de balade surplombant toute la ville. Elle ouvre une vue majestueuse sur la baie de Gijón et les montagnes environnantes. On découvrira aussi deux places charmantes, Arturo Dias et plaza de la Correda, ainsi que la tour de l’Horloge et un palais du XVIème s., la Casa Natal de Jovellanos.
A l’est de la presqu’île s’étend la promenade de front de mer. Balade favorite des habitants, elle longe depuis les termes romains del Campo Valdes la longue plage de San Lorenzo, où les locaux ont l’habitude de se donner rendez-vous à l’un des escaleras (escaliers) numérotés qui dévalent vers le sable blond… Côté ouest, Gijón se déploie autour de son port de pêche et de plaisance. Face aux bateaux, la place del Marques est dominée par le remarquable palais baroque de Revillagigedo (XVIIème s.).
Le palais Revillagigedo de nos jours un lieu d’exposition. Philippe Bourget | cms
Son look moyenâgeux cache en réalité un ensemble baroque qui accueille régulièrement de belles expositions. A deux pas, la Plaza Mayor, encadrée de monuments aux façades ocrées, s’ouvre au sud vers un quartier de rues ultra commerçantes (calles Instutito, de la Merced, San Bernardo…), bordées d’immeubles nobles qui abritent quantité de boutiques et de cafés-restaurants.
Le Laboral un des plus grands édifices d’Espagne Philippe Bourget | cms
Laboral de Gijón, ancien collège et folie urbaine des années 1950
C’est à un voyage dans l’architecture des années Franco que conduit l’excursion au « Laboral », le plus vaste complexe urbain d’Espagne aux côtés de l’Escurial, à Madrid. La bâtisse, monumentale, se tient dans les faubourgs de Gijón, posée sur un promontoire qui lui confère l’allure d’une citadelle moderne. Entrepris en 1948, cet ensemble aux dimensions gigantesques avait pour vocation d’accueillir et de former les enfants orphelins du secteur minier.
Bâtisse imposante ou style très académique Philippe Bourget | cms
Lors de sa construction, il sera décidé d’en faire un collège et une université technique (Universidad Laboral). Dirigée alors par Franco, l’Espagne, très pauvre, pousse le pouvoir à vouloir former les plus jeunes, dans une vision éducative stricte et conservatrice. C’est au jeune architecte madrilène Luis Moya Blanco qu’est confiée la réalisation de cette forteresse scolaire, censée fonctionner en autarcie avec une ferme de 100 ha, sous la férule des Jésuites et des sœurs Clarisses.
LABoral Cuidad de la Cultura
L’entrée dans cette « cité idéale » crée un choc. L’immense place centrale (150 m de long, 50 m de large), son encadrement par des bâtiments classiques empruntant aux styles romain, grec et ottoman, l’église imposante, la haute tour (130 m !), le théâtre… : tout respire l’ordre et la mégalomanie franquistes. Délaissé dans les années 1980, le complexe a été repris par le gouvernement de la Principauté des Asturies, dans le but de lui insuffler une nouvelle vie. Depuis sa réouverture en 2007, il est devenu la «LABoral Cuidad de la Cultura», un lieu ouvert dévolu à la création artistique et industrielle, aux médias, à la formation, à la musique (conservatoire), aux expositions et à l’accueil d’évènements culturels et professionnels. L’ancien couvent des clarisses abrite ainsi le siège de la Radiotélévision de la Principauté des Asturies. Une partie des 130 000 m² du LABoral est accessible lors de visites guidées, de janvier à mi septembre.
Les douches solaires sont souvent présentées comme des accessoires indispensables pour les passionnés de camping, de trekking ou de bivouac. Leur principe est simple : l’énergie solaire est utilisée pour chauffer l’eau contenue dans le réservoir du sac. Grâce à des capteurs solaires, l’énergie du soleil est convertie en énergie thermique, ce qui permet à l’eau de monter progressivement en température. Un matériau isolant permet de conserver cette chaleur, offrant ainsi la possibilité d’une douche chaude en pleine nature.
Les avantages des douches solaires
Les douches solaires offrent plusieurs avantages. Elles sont respectueuses de l’environnement, utilisant uniquement l’énergie solaire, une source d’énergie renouvelable. Ils ne nécessitent aucune autre source d’énergie pour fonctionner, ce qui est bénéfique pour la planète et votre portefeuille. De plus, elles offrent un certain confort, permettant une douche chaude après une journée de randonnée ou de camping.
Les types de douches solaires
Il existe deux types principaux de sacs de douches solaires : les fixes et les mobiles. Les douches fixes sont idéales pour les campings écologiques. Elles ont une structure rigide et sont équipées de capteurs solaires. Elles doivent bien évidemment être installées à un endroit bien ensoleillé pour optimiser leur efficacité.
Les modèles mobiles, quant à eux, sont parfaits pour le camping sauvage. Ils sont légers et facilement transportables. Ils sont équipés d’un kit solaire pour chauffer l’eau et sont constitués d’une poche en PVC qui absorbe efficacement l’énergie du soleil. Sachez qu’il existe même des modèles « sacs à dos » !
Plutôt efficaces, ces douches solaires mobiles ou portables fonctionnent assez bien… à la condition de ne pas vouloir prendre des douches qui s’éternisent avec une eau bouillante ! Mais comme solution d’appoint lors d’un trekking par une journée ensoleillée, c’est parfait !
Ces panoramas que vous découvrirez au fur et à mesure s’enchaînent comme dans un fascinant documentaire diffusé sur National Geographic. Ils se déclinent sous une dominante de vert qui brille en toutes saisons, mais encore plus l’été. Allons-y vous ne serez pas déçus…
Ljubljana, l’église franciscaine et les terrasses au bord de la rivière Myriam Thys | cms
Ljubljana, le charme de l’Ancien Monde
Véritable dédale de rues piétonnes, Ljubljana c’est le charme de l’Ancien Monde avec une touche résolument cosmopolite. La rivière Ljubljanica est l’artère de la ville, de nombreux bars et restaurants s’y sont installés le long et participent à l’ambiance très cool de ce quartier qui est fréquenté par de nombreux étudiants. Oui, Ljubljana est une ville jeune avec pas mal d’ambiance. L’emblématique Triple, pont menant au centre-ville est sans hésiter le Place to Be. Mais il n’est pas le seul : le pont du Dragon, construit en 1901, est aussi particulièrement photogénique.
Ljubljana et son château en arrière-plan Myriam Thys | cms
Parce que le dragon est le symbole de Ljubljana, quatre magnifiques spécimens en bronze trônent à ses angles. La légende dit que ceux-ci agitent leur queue à chaque fois qu’une jeune fille s’aventure sur cette passerelle… Faut vérifier sur place, de mon côté je n’ai rien remarqué ! Les joyaux architecturaux colorés du cœur historique sont aussi remarquables. L’édifice le plus spectaculaire est l’église franciscaine de l’Annonciation, située sur la place Prešeren. Et le meilleur spot pour admirer la ville est au départ du château qui domine Ljubljana. En été, des concerts en plein air y sont organisés. Mais on peut aussi visiter son musée ou manger dans l’un de ses deux excellents restaurants.
En quittant la capitale, vous pouvez rejoindre les montagnes de Kamnik-Savinja, séparées des Alpes juliennes par la vallée de la Save. C’est un point de départ idéal pour partir en randonnée. Avant même d’avoir fait le premier pas, voilà déjà un magnifique panorama sur la vallée. Après une courte randonnée, le mont Triglav se dresse déjà, roi incontesté des Alpes juliennes et point culminant du pays (2.864 m).
Cette montagne à trois têtes est aussi l’un des symboles de la Slovénie. Cette région est parsemée de pics abrupts, de glaciers, de flancs densément boisés, de vastes lacs et de cascades. En clair, c’est un véritable fait pour les randonneurs et pas très connu. Vous continuez le GR et voilà le Lepa Nadia que l’on peut traduire librement par « la belle Nadia ». Cette montagne ressemble à une dame perchée sur un sommet et qui laisse ses longs cheveux courir sur l’un de ses flancs. C’est aussi un endroit insolite pour les golfeurs, le green est en effet le plus du monde. Voici déjà la fin de journée, soyez prêts avec votre appareil photo, un majestueux coucher de soleil est annoncé. Remarquable tant les couleurs sont éclatantes.
Le plateau karstique du sud-ouest de la Slovénie, qui s’étend sur 10.000 km2, ressemble à un grand gruyère plein de trous. Il est ponctué de profondes gorges, de grottes et de rivières souterraines. D’après mon guide, la Slovénie compte quelque 13.000 grottes, dont beaucoup mesurent plus de 100 mètres de long. Après le paradis des randonneurs, c’est donc aussi un paradis pour les spéléologues. Si vous n’êtes pas claustrophobe, faites un petit tour dans la grotte de Škocjan, la plus célèbre, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
La visite se poursuit dans la grotte de Postojna, la deuxième plus longue du monde : 24 km et, croyez-moi, le réseau de galeries semble infini et on s’y perd. Seuls 5 km sont accessibles au public, ce qui est déjà vraiment pas mal. Et c’est d’une beauté spectaculaire, cette grotte s’est formée il y a 3 millions d’années, sculptée donc par le temps. L’endroit est aménagé et, depuis un pont de 40 mètres de haut, vous pourrez admirer la salle de concert installée dans ce lieu insolite, un espace de 3.000 m2.
Grottes de Postojna la plus longue du monde
Les nombreuses stalactites titillent les imaginations. On peut y deviner des animaux ou des silhouettes humaines. Certaines stalactites et stalagmites sont tout bonnement énormes, l’un des plus imposants atteint les 60 mètres de haut. Quand on sait qu’elles grandissent d’un centimètre tous les 100 ans, le calcul est facile… Anecdote : à 120 mètres sous terre, on trouve un bureau de poste d’où on peut envoyer une carte postale. Quel intérêt ? Affranchir la lettre avec le timbre original de la grotte ! A l’heure des emails, c’est cocasse !
Près de Postojna se trouve un château extraordinaire datant du XIIe siècle, celui de Predjama qui est l’un des plus grands forts troglodytes au monde. Suspendu à une falaise, il semble défier les lois de la gravité. L’ennemi n’avait d’ailleurs aucune chance : il était imprenable. Au XVe siècle, il a abrité un chevalier rebelle condamné à mort par l’empereur de l’époque. Comme celui-ci ne voulait pas se rendre, on l’a laissé mourir de faim. Or, personne ne savait que ce château était construit au sommet d’une grotte reliée par une longue galerie par laquelle de la nourriture était acheminée… L’histoire s’est toutefois mal terminée, car l’homme fût finalement tué dans la seule partie vulnérable : les toilettes suspendues de l’une des tours. Au XVIe siècle, l’édifice a été restauré dans le style Renaissance et aujourd’hui, il est devenu un musée qui vous promet un fascinant voyage dans le temps.
À l’ouest de la Slovénie, vous découvrirez la superbe vallée de la Soca, un paradis naturel fait de lacs et de rivières émeraude, dont la pièce maîtresse est la rivière Soca qui se fraye un chemin le long d’imposantes falaises et de profondes gorges, tantôt avec douceur, tantôt avec une violence tonitruante. Pour les amoureux de la nature et de l’aventure, c’est l’endroit idéal pour une belle randonnée ou du rafting. En pagayant dans les eaux de la rivière, de magnifiques paysages défilent devant vous.
À bord des canoës, on est littéralement entouré par une nature impressionnante, dense et intacte. Il est également possible de pêcher à la mouche, une activité davantage méditative, car les endroits calmes ne manquent pas non plus. Cette beauté naturelle immaculée a le don de ralentir votre rythme pour le plus grand bonheur de votre âme. Une chose est sûre, on comprend vite pourquoi la Soca est appelée la « plus belle rivière des Alpes ». Sa couleur qui résulte des nombreux minéraux présents dans l’eau est tout simplement unique. Et son tracé est absolument époustouflant, à elle seule, la Soca vaut le déplacement en Slovénie.
Le lac de Bled est de loin l’un des plus beaux sites de Slovénie, mais il est aussi le plus couru. Ce lieu emblématique est en effet envahi par les touristes en été. Découvrez-le hors saison. Depuis le château, au sommet d’une falaise bordant les majestueuses Alpes juliennes, on surplombe la minuscule et unique île slovène.
En son centre se dresse l’église baroque de l’Assomption de la Vierge Marie, aujourd’hui transformée en musée. Pour accéder à l’île, le plus amusant est d’emprunter le bateau traditionnel pletna, une forme de gondole slovène. Chaque bateau appartient à une famille et la technique unique de rame se transmet de père en fils. Mon guide exprime d’ailleurs parfaitement l’expérience de ce lac de Bled : « il ne faut pas de raison pour venir à Bled. Bled constitue elle-même la raison ». Décidément, encore une raison de venir en Slovénie…
Le lac de Bohinj est le plus grand du pays. Il est niché au cœur des Alpes juliennes et les montagnes se reflètent dans l’eau ondoyante comme des divas devant leur miroir. Les sommets forment autour de ce site comme un amphithéâtre, enserrant le lac dans un étau d’intimité. En empruntant les voies piétonnes le long des rives, vous traversez de charmants villages tandis que le paysage change constamment. Le hameau le plus visité est celui de Ribčev Laz dont l’attrait réside dans sa belle église Saint-Jean-Baptiste d’architecture gothique. Mais la nature n’est jamais loin et plusieurs superbes cascades se trouvent aussi à proximité, la plus célèbre étant celle de Savica. En été, il ne faut pas hésiter à vous baigner dans le lac, car c’est un rafraîchissement quasi salutaire. On peut aussi y pratiquer le canoë ou, plus moderne, du stand-up paddle. Nombreuses sont aussi les possibilités de rouler à vélo dans les environs. Cela dit, ce qui frappe dans cette région, c’est surtout l’environnement serein qui y règne en maître.
La côte slovène ne fait que 46 km. Tiens tiens, presque comme chez nous. Coincées entre l’Italie et la Croatie, ses villes sont tout à fait charmantes. Les nombreux palmiers et les jolies marinas de Piran, Izola et Koper vous plongent dans une toute autre ambiance, celle méditerranéenne.
Vue sur Piran et son port kasto – stock.adobe.com
Portorož est également connue comme étant le Nice slovène, une comparaison qui s’explique par les plages magnifiques et la culture du bien-être. L’architecture s’inspire quant à elle plutôt de Venise et de ce strict point de vue, Piran est incontestablement la ville la plus authentique de la Riviera slovène avec son labyrinthe de rues étroites.
Sur l’impressionnante place Tartinijev trg, on a l’intime conviction d’être catapulté quelques siècles en arrière. Et ça s’explique : Piran faisait autrefois partie de la cité-État de Venise. Ça a laissé de belles traces. Le clocher de l’église Saint-Georges, qui date du XVIe siècle, semble être une réplique du campanile de Venise. Par temps clair, on peut d’ailleurs apercevoir la cité des Doges depuis les remparts de la vieille ville. Et on peut d’ailleurs constater depuis ce même point de vue que Piran a été édifiée sur une péninsule. Presque entièrement entourée par la mer, elle ressemble à une forteresse invincible. Dans les rues étroites, l’odeur des fruits de mer se mêle à la brise salée de l’Adriatique. Le littoral regorge de restaurants et de bars. Les terrasses sont d’ailleurs bondées, ce qui décuple l’ambiance estivale qui règne dans ce lieu unique. Mince… mon voyage s’achève et ce soir je dois boucler mes valises avec beaucoup de nostalgie.
Si la saison 2022-2023 en montagne s’est finalement révélée satisfaisante, avec un enneigement correct, il ne faut néanmoins pas oublier ces images de stations privées de neige et contraintes de fermer en décembre dernier, alors que la saison ne faisait que commencer. Un épisode de douceur exceptionnel qui en rappelle d’autres car, en effet, cela fait plusieurs années que des températures excessives pour la saison privent les stations de neige, ce qui empêche purement et simplement de skier.
Et s’il est possible de pallier le manque de poudreuse à l’aide de canons à neige, ceux-ci consomment tellement d’eau que leur utilisation est remise en question. Les professionnels sont donc contraints de revoir leurs plans et d’envisager l’avenir avec de nouvelles formules.
Respecter la montagne
Si elles sont tributaires de la bonne volonté de Dame Nature, les stations de ski doivent désormais aussi composer avec le respect de l’environnement. C’est ainsi que bon nombre de domaines établissent des “chartes d’éco-engagement” contraignant tout le secteur à réduire son empreinte écologique. Des engagements qui se répartissent généralement en différentes thématiques allant du climat à l’énergie, en passant par l’utilisation de l’eau, le respect des paysages ou encore la gestion des déchets générés par l’activité touristique. De quoi mobiliser tous les acteurs concernés et, in fine, réduire l’empreinte carbone des sports d’hiver.
Une chose est en tout cas certaine, les vacances au ski comme on les concevait il y a encore une dizaine d’années, c’est terminé ! Les amateurs de glisse vont devoir changer leurs habitudes. En effet, d’un point de vue météorologique, un facteur clé en montagne, on doit s’attendre à une perte de 25 % de l’enneigement envisagée d’ici 2050 ! Aucune station française, suisse, autrichienne ou encore italienne n’aura alors la capacité d’offrir la pratique du ski alpin sans neige de culture artificiellement produite. Pour les stations comme pour le secteur des tour-opérateurs, il va donc falloir faire preuve de créativité dans les années à venir !
Selon le géant américain Expedia, lors de l’été 2022, 90 % des consommateurs étaient à la recherche d’options durables en vue de leur voyage. A contrario, une autre étude américaine précise que la considération de l’impact environnemental des voyages n’a jamais été aussi basse, due à la pression inflationniste. Autrement dit, quand vient le moment de payer son voyage, lorsqu’il faut choisir entre l’environnement et un tarif raisonnable, c’est le second qui l’emporte. C’est donc avant tout le pouvoir d’achat qui détermine la volonté de durabilité lors de la réservation d’un voyage.
Les grandes tendances
Luke Dahlgren
Quoi qu’il en soit, plusieurs grandes tendances en matière de voyage devraient se dégager cette année. À commencer par le voyage solo qui fait de plus en plus d’adeptes. L’hiver dernier, le comparateur de vols et d’hôtels Kayak faisait part d’une tendance générale : les recherches pour des voyages en solitaire ont augmenté de près de 20 % en moyenne par rapport à 2021 ! Autre chiffre qui confirme cette tendance : l’explosion des recherches de vols par des voyageurs seuls de 275 % sur la période de Noël et du Nouvel An 2022-2023 par rapport à 2019 ! Le “temps pour soi” semble se généraliser, notamment pour les célibataires et les personnes divorcées qui ont de plus en plus facile à rencontrer des compagnons de voyage grâce à des applications dédiées.
Casper Menting
Autre marqueur indéniable : depuis le début de la pandémie, le besoin de nature semble de plus en plus prégnant pour les vacanciers. Ils sont désormais nombreux à privilégier une certaine authenticité à la campagne en louant des logements typiques au beau milieu de grands espaces avec des champs à perte de vue. Sans surprise, certaines destinations attirent désormais tous les regards, comme plusieurs départements ruraux français mais aussi l’Ardenne belge ou encore le Limbourg et l’Eifel en Allemagne. Un besoin de nature qui est généralement conjugué à une destination proche afin de limiter l’empreinte carbone du déplacement.
The Anam
Enfin, le bien-être constitue lui aussi désormais une donnée essentielle dans le choix d’un voyage ou d’une destination. D’après une étude réalisée par McKinsey, 79 % des personnes sondées considèrent le bien-être comme un critère capital pour leur temps libre, voire une priorité absolue pour 42 % d’entre elles ! Du coup, plusieurs acteurs du tourisme y voient une façon de réinventer l’expérience client. À titre d’exemples, des hôtels n’hésitent plus à investir dans du matériel visant à améliorer le sommeil de leurs clients, tandis que d’autres se lancent dans l’organisation de retraites pour des voyageurs en quête d’apaisement.
Amoureux de panoramas vertigineux entre océan et montagnes, bienvenue aux Îles Féroé ! Cet archipel de 18 îles et 54 000 habitants aux airs de « nouveau monde » offre mille occasions de s’extasier devant des paysages intenses. Immenses falaises chutant en mer, routes de montagne ondulant à flanc de versants, villages de poche lovés au fond de petits fjords : la destination déploie un décor spectaculaire dans une palette de verts profonds, striée de cascades d’argent entretenues par la furia des pluies atlantiques.
Eglise et village de Sandavágur, sur l’île de Vágar Philippe Bourget
Ce mélange d’Ecosse, de Norvège et d’Irlande prend son tour le plus dramatique dans les îles du Nord. Depuis Tórshavn, capitale provinciale au vieux quartier bâti de maisons en bois – charme garanti ! -, un tunnel sous-marin relie à l’île d’Eysturoy, la seconde plus grande de l’archipel. Après avoir longé les fjords Skálafjørður puis Funningfjørður, voici Gjógv, village du bout du monde.
On y découvre les traditionnelles maisons en bois aux toits recouverts d’herbe, les poissons pendus aux façades pour être séchés, une église blanche au clocher pointu, une faille rocheuse ouvrant la vue sur l’île Kalsoy et cette inimitable atmosphère de brume enveloppante, dévoilant sous les nuages la pointe émeraude du sommet Miðdagsfall (601 m).
La cascade Fossá
Il faut aimer la nature et la solitude pour vivre dans ces confins. Sur l’île Streymoy, colonisée par les moutons comme partout aux Féroé – on compte près de 80 000 ovins – la route vers Tjórnuvik le prouve. Le long du fjord Sundini, arrêt à la cascade Fossá, double chute d’eau tonitruante et solitaire. Elle précède ce village cul de sac isolé, posé au fond d’une baie entourée d’un amphithéâtre de montagnes ruisselantes. Un lieu prisé de villégiature.
Les recoins de l’archipel recèlent d’autres secrets. Sur l’île de Vidðy, l’une des plus nordiques, cap sur Viðareiði, l’un des deux villages. Une poignée de maisons perdues fait face à d’impressionnantes falaises dégringolant en mer. Un décor propice aux sagas fantasy…
Ile de Vagar Philippe Bourget
Le meilleur est à venir sur l’île de Vagar. Passés le photogénique village de Bøur et l’îlot en lame de couteau de Tondhólmur, survient le hameau de Gásadalur. Il n’est relié au reste de l’île que depuis 2006, grâce à un tunnel. Un passage à emprunter absolument pour admirer la cascade de Múlafossur, bruyante chute d’eau plongeant soudainement en mer, fouettée par les vents du grand large.
Le village de Vidareidi sur l’île de Vidoy
Un destination de randonnées au grand air
Si l’on aime marcher dans des décors aériens et solitaires et que l’on ne craint ni la pluie ni les vents, alors les Féroé sont une destination de rêve. Chacune ou presque des 18 îles est sillonnée de sentiers tracés dans la pierraille de basalte, roche endémique de cet archipel aux origines volcaniques bien qu’il n’abrite aucun volcan, contrairement à son voisin islandais.
Les Îles Féroé disposent d’un réseau de sentiers plutôt bien balisé grâce à de petits piquets en bois plantés le long des itinéraires et d’imposants cairns édifiés pour mieux se repérer en cas de brouillard. Les parcours sont en général des one way ou des boucles, les treks longue durée sont rares surtout en l’absence de gites d’étape ou de refuges.
De Tórshavn, vue sur les îles d’Hestur et de Koltur Philippe Bourget | cms
Les niveaux de difficultés sont classés en plusieurs catégories, visibles sur des panneaux didactiques installés au départ des itinéraires ou sur des topos-guides fournis par les offices de tourisme. Certains itinéraires nécessitent le paiement d’un droit d’entrée. Le site faroeislands.com, via l’onglet « hiking », liste les balades payantes. Les dénivelés sont abrupts sur certains itinéraires. Le point culminant de l’archipel, le Slættaratindur (880 m), se trouve sur l’île d’Eysturoy.
Parmi les balades, celle menant au phare de Mykines, l’île la plus à l’ouest de l’archipel, est mythique. La « rando », d’environ 2h30, dévoile des paysages vertigineux de falaises et le spectacle fascinant des macareux volant en été. Ce n’est pas pour rien que Mykines, accessible en ferry et en hélicoptère, est surnommée « l’île aux oiseaux ».
Pour tenter une marche facile, on peut choisir celle qui mène des faubourgs de Thórshavn à Kirkjubøur. Au bout de la petite route Við Sandá, un sentier grimpe à travers les prairies à moutons et rejoint un plateau, depuis lequel la vue s’ouvre sur les îles vertes et montagneuses d’Hestur et de Koltur. La première rassemble une vingtaine d’habitants, groupés dans un seul village. La seconde héberge un couple unique de fermiers et n’est accessible qu’en hélicoptère.
Vue sur la falaise d’Eiðiskollur, sur l’île d’Eysturoy Philippe Bourget
Au bout de 2h de marche dans un paysage d’herbe et de rocaille, l’itinéraire conduit jusqu’à Kirkjubøur. Dans ce village de poche faisant face à l’île de Sandoy, se trouve l’un des seuls vestiges historiques des Îles Féroé : les ruines d’une cathédrale du 13ème s., souvenir d’un ancien évêché. Le retour à Thórshavn peut s’effectuer en bus ou en taxi.
Une économie et un style de vie à forte identité
Quelle est l’identité des Féroé ? A propos d’un archipel si peu connu, la question est légitime. Première réponse : même rattachées au royaume du Danemark, ces îles disposent d’une autonomie et ont toujours refusé d’appartenir à l’Union Européenne. Le Danemark verse une dotation pour assurer quelques services régaliens, comme la police. Pour le reste, les îles Féroé sont quasi souveraines.
Côté identité, l’archipel possède sa langue, différente du danois. Sa monnaie est liée à la couronne danoise mais les Féroé émettent des billets qui n’ont pas cours au Danemark ! Ces différences exacerbent le sentiment national. Normal pour un territoire riche, sans chômage, dont l’insularité stimule l’idée d’une indépendance qui pourrait arriver un jour.
L’économie provient pour l’essentiel de la pêche et de l’aquaculture. Dans les fjords, les visiteurs verront des fermes d’élevage de saumons, repérables à leurs bassins circulaires à côté desquels une barge alimente les poissons par des tuyaux. Le port de Klaksvik, seconde ville des Féroé, témoigne de l’importance de la pêche au long cours. La taille des navires-usines, véritables entreprises flottantes, interpelle. Ils font la fortune des dynasties de pêcheurs.
Puisque l’on parle de pêche, évoquons un sujet délicat : la chasse au globicéphale noir. Elle est encore pratiquée sur cet archipel où les villages avaient l’habitude de tuer ces animaux marins pour subvenir à leurs besoins. Même sans cette nécessité nourricière, la tradition perdure, au grand dam des écologistes.
Fermière et éleveuse de moutons Philippe Bourget
L’autre production des îles est le mouton. Solitaires et en liberté dans cette immensité, on en croise partout, parfois même dans les villages. Côté architecture, les maisons en bois aux toits recouverts d’herbe sont l’image d’Epinal des Féroé. L’herbe isole du froid. Et quand il s’agit de la tailler, certains propriétaires n’hésitent pas à envoyer un mouton sur le toit !
S’agissant des transports inter-îles, il existe des ferries, comme dans tous les archipels. Mais pour les îles plus éloignées, l’hélicoptère est roi. La compagnie Atlantic Airways, qui assure des vols vers les Féroé depuis Copenhague ou Paris, en possède deux. Prendre l’hélico comme d’autres prennent le bus pour rejoindre Svínoy ou Fugloy, deux îles septentrionales, est une expérience rare qui laissera un souvenir marquant.
Une gastronomie originale
Partir aux Féroé est aussi une aventure culinaire. Deux produits sont incontournables : le poisson et la viande d’agneau. Dans les restaurants ou les rares tables d’hôtes (comme « Heimablídni », chez Harriet et John Gørðum, à Æðuvik), on aura l’occasion de goûter aux deux. Côtiers ou du grand large, tous les poissons sauvages se retrouvent dans l’assiette. Le saumon est aussi omniprésent, issu directement des fermes d’élevage de l’archipel.
Côté agneau, tous les modes de préparation existent. Le meilleur est sans doute celui qui fait mijoter la viande durant 13h (!) dans un four. Sa tendreté est alors inimitable. Mais la grande tradition culinaire des Féroé est le ræst. C’est une technique de séchage du poisson et de la viande à l’air libre, ou dans de petits cabanons en bois ventilés naturellement. Après plusieurs semaines, ils prennent un goût fermenté et deviennent consommables. Cette tradition de conservation était utile jadis pour s’alimenter durant les longs hivers.
A Tórshavn, un restaurant gastronomique met typiquement cette cuisine à l’honneur : Ræst. Pour l’équivalent d’environ 120 € (dîner revient cher aux Féroé, la destination n’est de toute façon pas low cost et un budget conséquent sera nécessaire pour le voyage), on pourra goûter, à travers un menu-dégustation de 14 plats, de la baleine, des oursins, du mouton, du fulmar (oiseau marin), du drylur (pain plat des îles Féroé) ou encore du skerpikjøt (jambon de cuisse de mouton fermenté).
Dégustation de coquillages au restaurant Ræst Philippe Bourget | cms
Côté légumes, en revanche, la destination est pauvre. La terre des îles Féroé produit toutefois des pommes de terre et… de la rhubarbe, une plante rustique bien adaptée au climat. Ultime originalité (contestable pour les écologistes), sur l’île de Mykines (la fameuse île aux oiseaux, où le birdwatching est très pratiqué), les habitants ont l’habitude, une fois l’an aux alentours du mois de septembre, de capturer quelques fous de Bassan pour les manger. Tradition, encore, dans cet archipel rude où l’on a toujours eu le réflexe pour se nourrir d’utiliser ce que la nature pouvait offrir.
Au cours de cette saison, l’Everest a été le théâtre d’une série de tragédies. La saison d’escalade 2023 de l’Everest a commencé de manière particulièrement sombre, avec la mort de huit alpinistes. Malgré ces tragédies, l’attrait du “toit du monde” reste fort : environ 350 personnes auraient déjà atteint le sommet cette année, selon Khimlal Gautam, officier de liaison présent au camp de base.
Les défis de l’ascension
L’Everest, qui culmine à 8.849 mètres, est une montagne qui présente de nombreux défis. Outre le froid et le manque d’oxygène, l’ascension est rendue périlleuse par la fenêtre de temps limitée pour atteindre le sommet, généralement entre avril et juin. Chaque année, des centaines d’alpinistes tentent l’ascension, et malheureusement, tous ne reviennent pas.