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Category: À la montagne

  • France : fumer dans les parcs, sur les plages ou dans les forêts, c’est bientôt fini !

    France : fumer dans les parcs, sur les plages ou dans les forêts, c’est bientôt fini !

    cigarette beach
    Joe Pregadio

    Le ministre français de la Santé et de la Prévention, Aurélien Rousseau, a annoncé une généralisation des espaces sans tabac. Les plages, parcs publics, forêts et abords de certains lieux publics, y compris les établissements scolaires, seront désormais exempts de tabac. « Le sans tabac sera désormais la norme », a déclaré le ministre. Cette mesure fait suite à un mouvement local initié par plus de 7.200 espaces dans 73 départements.

    Augmentation des prix !

    Une autre mesure phare annoncée est la hausse significative du prix du paquet de cigarettes. Le ministre a indiqué que le prix minimum d’un paquet de cigarettes sera porté à 13 euros d’ici 2026, avec une première augmentation à 12 euros en 2025. Cette décision s’appuie sur les recommandations de l’OMS et diverses études indépendantes qui soulignent l’efficacité de la hausse des prix pour combattre le tabagisme.

  • Merveille naturelle : les rizières en terrasse de Banaue

    Merveille naturelle : les rizières en terrasse de Banaue

    Les rizières en terrasse de Banaue, aux Philippines, sont un exemple remarquable du génie agricole des Ifugaos, un peuple autochtone. Ces structures, créées il y a plus de 2.000 ans, sont non seulement un témoignage de l’adaptation de l’homme à la nature, mais aussi une preuve de son respect et de sa compréhension des écosystèmes locaux.

    Un paysage à couper le souffle

    Ces terrasses, qui s’étendent sur des pentes raides, offrent un panorama à couper le souffle. Le vert éclatant des rizières, contrastant avec le bleu du ciel et/ou les contours brumeux des montagnes, crée un tableau vivant et changeant au fil des saisons. Ce spectacle naturel est une source d’inspiration inépuisable pour les artistes, photographes et autres influenceurs.

     

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    Un symbole de durabilité

    Les rizières en terrasse ne sont pas seulement belles ; elles sont aussi un symbole de durabilité. Elles illustrent comment des générations d’Ifugaos ont cultivé leurs terres en créant un système d’irrigation complexe et efficace qui continue de fonctionner aujourd’hui.

    Trois expériences incontournables

    • Une randonnée à travers les terrasses : Explorer les rizières à pied offre une immersion totale dans ce paysage unique, permettant de comprendre la complexité et la beauté de ces structures.
    • La rencontre avec les Ifugaos : Visiter les villages locaux et interagir avec les Ifugaos permet de découvrir leur culture riche et leurs traditions liées à la riziculture.
    • La fête du Tungo ou du Tungul : Ces festivals traditionnels offrent l’opportunité de voir les Ifugaos célébrer leurs récoltes et leur héritage culturel avec des danses, de la musique et des rituels.

     

  • Annecy et ses trois bijoux au cœur des Alpes

    Annecy et ses trois bijoux au cœur des Alpes

    Bienvenue à Annecy, une bourgade garante d’étonnements! La « Venise des Alpes » est le joli surnom de cette ville de cent vingt mille habitants située au bord du lac à qui elle a donné son nom. Avec les Préalpes (premiers contreforts annonceurs des sommets) qui enserrent le lac et la cité, Annecy se découvre à pied pour bien profiter des ruelles et des vielles bâtisses colorées de sa « Vieille Ville ». Ici et là, on longe le Thiou et les ramifications de cette rivière née du lac.

    Quai de l’ile et Quai Perrière sur le Thiou

    Puis on passe l’une ou l’autre porte monumentale, témoignage des anciennes fortifications et on se perd dans une ruelle médiévale. Puis vient l’envie de prendre de la hauteur pour aller découvrir quelques points de vue sur les Préalpes depuis le château. De là-haut (pas si haut que çà en fait…), la ville offre de superbes points de vue sur les toits rouges, les églises et la cathédrale, sans oublier le lac et l’écrin des montagnes environnantes. Le château est le souvenir des Ducs de Savoie et des Comtes de Genève. Devenu musée, le fier édifice héberge des sections dédiées à l’archéologie de la ville, aux Beaux-Arts et aux sciences.

    “Le Palais”

    Quelques expositions viennent s’ajouter comme l’art contemporain ou le cinéma d’animation. L’Histoire de la ville raconte les habitations lacustres de l’Antiquité, les artisans du Moyen-âge, les seigneurs féodaux, le comté de Genève et le duché de Savoie, les Guerres de religions… et les exilés qui l’ont surnommée « Petite Rome des Alpes » avec son siège épiscopal (un surnom qu’elle partage avec Aoste). Le rattachement du duché de Savoie à la France en 1860 termine l’épopée de la ville. Tout cela se découvre au château d’Annecy.

    Vue sur le lac Eric Valenne | cms

    Au cœur d’Annecy

    Retournons au cœur d’Annecy et baladons-nous à nouveau le long des eaux rapides du Thiou qui traverse la petite cité de manière impétueuse. Ce sont elles qui ont donné son surnom de petite « Venise des Alpes » à la ville. Elles se jouent des petits ponts, longent les quais et filent le long des ruelles. Elles créent même une île où se trouve « le Palais » qui fut une maison de justice et une prison. Aujourd’hui, comme une proue de bateau, cet édifice emblématique s’admire depuis le Pont Perrière ou les quais avoisinants. Bâti dès le 12ème siècle, l’endroit se visite pour y découvrir ses espaces et les cachots de sa prison qui a servi jusqu’à la fin du 19ème siècle. Avant d’abriter des personnes âgées.

    Parfois murmurantes parfois grondantes selon les saisons, les eaux du Thiou se jettent très vite dans le Fier, affluent du Rhône. Plus calmes et domptées, les eaux du canal du Vassé folâtrent près du Pont des Amours. Elles tolèrent un peu de navigation en barque avec le canal Saint-Dominique, avant de s’engouffrer sous les maisons et les églises pour rencontrer l’intrépide Thiou quelques éclusettes et tunnels en aval… Grâce à son débit quasi constant, le Thiou a donné l’énergie aux roues et moulins qui ont servi à quelques manufactures dès le Moyen Age.

    Eglise Saint François de Sales

    Patrimoine historique

    Petite Rome des Alpes oblige, Annecy a conservé quelques belles églises-musées comme la Basilique de l’Ordre de la Visitation, l’Eglise Notre-Dame-de-Liesse, l’Eglise Saint-Maurice, la Cathédrale Saint-Pierre et l’Eglise Saint-François de Sales. Ce dernier fut un pacifique opposant au protestantisme mais toujours prêt au dialogue. Lieu de pèlerinage, la Basilique de la Visitation accueille chaque année des milliers de pèlerins venus du monde entier. Dirigeons nous vers le lac avec le « Pâquier » (qui servit jadis de pâturage) et les Jardins de l’Europe (parc à l’anglaise avec ses arbres centenaires). Les vues sur le lac et la promenade offrent de beaux panoramas avec les voiliers du lac et les premiers sommets. Non loin, la célèbre passerelle qui relie le Pâquier et les Jardins de l’Europe offre de jolies vues sur Canal du Vassé. Celui-ci s’écoule paisiblement avec ses barques amarrées sous la superbe voûte de grands platanes. Ce pont très romantique est un joli témoignage du travail du fer du début du XXème siècle. C’est le Pont des Amours, devinez pourquoi… Mais un seul baiser suffit paraît-il, pas besoin de cadenas…

    Couleurs d’automne, la plus belle des saisons sur le lac

    Le lac émeraude

    Avec ses eaux transparentes, parfois bleues parfois turquoise, le lac offre ses points de vue sur les montagnes qui l’entourent. Déjà à Annecy, quelques petites plages et rives de galets s’adonnent au nautisme et au repos. Une Voie verte (Un Ravel en Wallonie) est destinée aux cyclistes et aux randonneurs avec ses 35 km de bonheur vert et bleu. Presque sans discontinuité, elle est aménagée sur la rive ouest et compile une succession de pistes cyclables en voie partagée ou séparée de la chaussée. Ce qui fait que le tour du lac à vélo peut se faire à 85%. Deux réserves naturelles émaillent le lac : la « Bout-du-Lac » et la « Roc-de-Chère ». La jolie bourgade de Talloires joue son rôle de petite station appréciée des artistes et des bon-vivants avec ses hôtels huppés et sa petite marina. Non loin, les châteaux de Montrottier et de Duingt se mirent dans l’eau.

    La Clusaz, Grand Bornand Eric Valenne

    Que la montagne est belle (et délicieuse)…

    Les montagnes qui entourent Annecy ne demandent qu’à être découvertes. Quelques sites de parapentes offrent des envolées inoubliables au-dessus du lac. A conseiller vivement, de quoi vivre des moments palpitants dans toute leur splendeur. Même si vous n’avez pas l’âme d’un Icare… Mais si vraiment vous hésitez à le survoler en toute sécurité, alors il est possible de contempler le lac depuis une terrasse de lancement avec un vin local. Cela vous pardonnera et vous donnera les meilleures excuses. Les Préalpes qui s’offrent à vous du côté des massifs des Bauges et du Semnoz à l’ouest ou vers les Aravis à l’est sont également un régal à découvrir. Avec déjà le profil du Mont-Blanc à l’horizon.

    Dernières descentes Eric Valenne | cms

    La Clusaz et le Grand-Bornand accueillent les skieurs en hiver mais les autres saisons valent la peine d’y voyager. L’automne est une saison splendide avec la visites des fermes et des fruitières, des distilleries et des hameaux. Avec également les descentes d’alpages et les amusants concours de vaches qui donnent des couleurs, une ambiance et un cachet particulier aux lieux. Des tours en VTT électrique sont proposés pour narguer le dénivelé. Des nuitées dans les cabanes perchées (Ecotagnes) après un bain chaud et une fondue savoyarde sont un régal. Le tout avec en toile de fond le son des clarines des belles «Abondance», superbes vaches dont le lait tiendra ses promesses de fromages à l’onctueuse poésie ! Des mots magiques comme Reblochon, Beaufort, Abondance, Tomme des Bauges…

    Indispensable fondue savoyarde de saison Eric Valenne
  • Le Mont-Blanc a rapetissé !

    Le Mont-Blanc a rapetissé !

    Andrea Caramello

    Souvent décrit comme un « frigo » où les températures restent généralement sous zéro, le Mont-Blanc subit-il les effets du dérèglement climatique ? En effet, sa taille a récemment diminué de deux mètres. Aujourd’hui, il culmine à 4.805,59 mètres, soit 2,22 mètres de moins qu’en 2021, selon l’ordre des géomètres-experts.

    Mesures et incertitudes

    Cette nouvelle mesure provient d’une expédition organisée tous les deux ans depuis 2001. Cependant, il est crucial de noter que ces variations ne peuvent pas être directement attribuées au changement climatique. À une altitude de plus de 4.800 mètres, les effets du réchauffement climatique demeurent incertains. Jean des Garets, président de la chambre départementale des géomètres-experts de la Haute-Savoie, mentionne que le Mont-Blanc pourrait même être « plus haut » dans deux ans.

    Facteurs de variation

    Le vent joue un rôle crucial dans la formation du sommet, influençant ces variations. De plus, le niveau des précipitations et son impact sur la calotte glaciaire sont également des facteurs déterminants. Au-dessus du sommet rocheux, 30 mètres de glace et 2 mètres de neige sont affectés par les conditions météorologiques annuelles.

    Les glaciers européens en danger

    Les glaciers européens ont perdu environ un tiers de leur volume entre 2000 et 2020. La fonte des glaciers des Alpes françaises en 2022 a été qualifiée d’exceptionnelle, représentant 5 à 7 % de la masse glaciaire restante.

     

  • Ce bassin est l’un des plus chauds et des plus colorés au monde…

    Ce bassin est l’un des plus chauds et des plus colorés au monde…

    Grand Prismatic Spring
    James Lee

    Le Grand Prismatic Spring est le plus grand bassin d’eau chaude des États-Unis et le troisième plus grand au monde. Situé dans le parc national de Yellowstone, ce trésor naturel est réputé pour ses couleurs vives qui rappellent celles de l’arc-en-ciel : du rouge au bleu en passant par l’orange, le jaune et le vert. Ces teintes éclatantes sont le résultat de la présence de tapis microbiens qui bordent l’eau riche en minéraux. En fonction des saisons, ces tapis peuvent varier du vert foncé en hiver à l’orange et au rouge en été.

    Grand Prismatic Spring
    Nina Luong

    Un peu d’histoire

    Découvert par les géologues de la Hayden Geological Survey en 1871, le Grand Prismatic Spring a été nommé en raison de sa coloration frappante. Les premiers enregistrements de cette source proviennent des explorateurs et arpenteurs européens du 19ème siècle. En 1839, un groupe de trappeurs a noté l’existence d’un “lac bouillonnant”, probablement le Grand Prismatic Spring, avec un diamètre impressionnant.

    Grand Prismatic Spring
    Chris Leipelt

    Un paysage surnaturel

    Avec un diamètre dépassant les 110 mètres et une profondeur de 35 mètres, le Grand Prismatic Spring est plus grand qu’un terrain de football et plus profond qu’un immeuble de dix étages. Ce cratère est principalement composé de soufre et d’oxyde de fer, lui valant souvent la comparaison à une marmite géante.

    Grand Prismatic Spring
    Keely Klenke

    Comment le visiter ?

    Pour ceux qui souhaitent admirer ce spectacle coloré, deux options s’offrent à vous : une promenade à travers le bassin Midway Geyser ou une vue d’en haut depuis le “Grand Prismatic Spring Overlook“. Bien que la vue soit généralement plus spectaculaire d’en haut, parcourir les sentiers offre également une expérience unique.

  • Skis connectés : quel intérêt ?

    Skis connectés : quel intérêt ?

    ski
    Sebastian Staines

    La saison de ski s’annonce high-tech. Les skis connectés, équipés de capteurs innovants, promettent d’enrichir l’expérience des skieurs. Rossignol, pionnier dans ce domaine, avait déjà collaboré en 2015 avec la société Piq pour introduire un capteur mesurant divers paramètres tels que l’inclinaison ou la puissance des appuis. Aujourd’hui, avec le projet « Smart Ski Experience », Rossignol revient en force.

    Le ski qui évalue votre performance

    Imaginez un ski capable d’évaluer votre niveau technique en temps réel. Grâce à un capteur autonome en énergie, les skis analysent la puissance d’appui, la fréquence des virages et la vitesse pour fournir un score reflétant la maîtrise technique du skieur. Un outil précieux pour les amateurs et professionnels souhaitant améliorer leurs performances.

    Au-delà de la performance : entretien et sécurité

    La start-up française Black Line propose une technologie embarquée permettant de connecter les skis à une application mobile. Cette application fournit des informations précises sur l’état du matériel, indiquant quand il doit être entretenu ou offrant des indications pour la revente. De plus, en cas de perte ou de vol, cette technologie permet de géolocaliser les skis.

  • A la découverte du Pérou, un pays ‘mer et montagne’

    A la découverte du Pérou, un pays ‘mer et montagne’

    Lima, quartier Miraflores et son fameux crachin mehdi33300 – stock.adobe.com

    Lima, capitale brumeuse baignée dans la garúa

    11 millions d’habitants. Telle est la population de cette mégapole sud-américaine, étendue sur des dizaines kilomètres et dont on peine à identifier le centre. Posée au bord du Pacifique, on pourrait la croire « californienne ». Il n’en est rien. L’océan est de nature hostile, déversant son humeur mauvaise sur des plages gris-cendre. Le ciel, souvent envahi de brume marine, nimbe la ville sous un fin crachin, que l’on nomme ici garúa. L’écrivain péruvien Mario Vargas Llosa a parfaitement décrit cette atmosphère austère, tendance oppressante, dans ses nombreux romans.

    Lima quartier de Barranco Philippe Bourget | cms

    Faut-il pour autant éviter Lima ? Eh bien non ! Car cette ambiance sombre et mélancolique finit par imposer son charme, et comme toute grande cité qui se respecte, la capitale cache  aussi des lieux intéressants. Ainsi de Barranco. Ce minuscule secteur de ville dévale vers l’océan en cochant toutes les cases du quartier branché. Maisons colorées aux terrasses transformées en cafés et restaurants, murales (street-art), boutiques trendy, galeries d’art… Il flotte dans ce quartier maillé de placettes et de ruelles une atmosphère bohême-chic stimulante. Miraflorés est aussi à voir. Zone touristique et d’affaires par excellence, ce quartier vibre autour du malecón (front de mer) de la Réserva, piéton, animé tard le soir. On y trouve deux centres commerciaux très tendance (Inka Market, Larcomar), un parc verdoyant (Kennedy) et quelques belles quintas (résidences) des années 1930.

    Lima quartier de Barranco Philippe Bourget | cms

    Le centre historique est un passage obligé. Autour de la plaza de Armas et du couvent Santo Domingo se mélangent vestiges coloniaux et audaces urbanistiques. La cathédrale, le palais du Gouvernement, l’Archevêché et le monastère San Francisco sont les bâtiments les plus emblématiques. Côté patrimoine artistique, coup de cœur pour le musée Larco. Dans une ancienne hacienda de charme, il abrite 50 000 poteries des époques moche et chimú, deux civilisations pré-Inca du nord du Pérou. Le clou de la collection est constitué par une salle abritant des huacos (figurines) érotiques… 

    Lima, la cathédrale Saint-Jean

    La côte Pacifique nord, mémoire pré-Inca du pays

    Qui connait les sites de Chan Chan, d’El Brujo, de Sipan, de Tucumé ? Sauf à être un spécialiste des peuples précolombiens, peu de monde ! Ils sont pourtant le socle de l’Histoire du Pérou, dont les Incas se sont largement inspirés.

    Le site de Chimu de Chan Chan dans le nord du Pérou Philippe Bourget

    Pour partir sur leurs traces, remontant à 2 000 ans avant J.-C., il faut filer le long de la côte nord, entre Trujillo et l’Equateur. Dans ce Pérou pauvre, les régions de La Libertad et de Lambayeque concentrent une poignée de sites majeurs, dans un paysage agricole plat et monotone. Du début de notre ère jusqu’à l’avènement des Incas, au XIIIe s., trois civilisations s’y sont succédées ou entremêlées : les Moche, les Lambayeque et les Chimú.

    Vue depuis le site Moche de Huaca Rajada Philippe Bourget | cms

    Près de Trujillo se trouvent les Temples du Soleil et de la Lune. Fief des Moche, peuple dominant lors des six premiers siècles, le Temple de la Lune, en briques d’adobe, abrite des décors colorés, symboles de cette civilisation : soldats en armes ; prêtres ; pêcheurs ; dragons ; serpents… L’intérieur de la pyramide, de 24 m de haut, dévoile des tombes et des autels. Au nord de Trujillo, le site d’El Brujo est aussi Moche. Sur Caõ Viejo, l’un des trois temples, apparaissent aussi des motifs humains. Installées dans des vallées tournées vers l’océan, les pré Incas vivaient de pêche et d’agriculture. Dans le port de Huanchaco, on utilise toujours les mêmes bateaux en osier que jadis, les caballitos de totora.

    Collier trouvé sur le site de Huaca Rajada – Musée de Sipan Philippe Bourget

    Près de Chiclayo, un site a déchainé les passions : Huaca Rajada. En 1987, on y découvrit la tombe et le cercueil du Seigneur de Sipán, un dignitaire Moche. La sépulture contenant des bijoux et des ornements d’une richesse inouïe a permis d’analyser leurs us et coutumes. La collection est à découvrir au musée des Tombes Royales de Sipán. Le « précolombien », ce sont aussi les Chimú. Cette civilisation serait la dernière au monde à avoir construit des pyramides. On peut voir tertres beiges ravinés par l’érosion à Tucumé. Un dernier site est à visiter : Chan Chan, ancienne capitale des Chimú. Emotion devant ces murailles du désert protégeant une vaste esplanade intérieure. Autant d’habileté dont s’inspirèrent les Incas pour faire briller leur civilisation, la dernière avant l’arrivée des conquistadors. 

    La tombe du seigneur de Sipan

    Cuzco, ancienne capitale Inca et coloniale

    A 3 400 m d’altitude, l’arrivée à Cuzco est un choc. Les maisons de briques assiègent les versants de la sierra péruvienne, comme s’ils voulaient conquérir les cimes. Le souffle coupé après l’atterrissage est dû aussi au formidable décor de cette ville « rouge » étalée dans la montagne, sous un ciel bleu azur. Ex-capitale de l’Empire Inca, symbole de l’Amérique coloniale, on n’y retrouve guère de traces incas.

    Vue sur Cuzco

    Couvents et églises ont remplacé les temples… sauf qu’à bien y regarder, des vestiges sont encore là. Les Espagnols ont en effet construit plusieurs édifices sur le socle de murs incas. Ainsi du Palais de l’Archevêché : il s’appuie sur les gros blocs jointés du Palais royal du 8ème empereur Inca. D’autres bâtisses ont été élevées de la sorte. La forteresse de Sacsayhuamán, elle, domine toujours la cité de ses ruines gigantesques.

    L’immense Plaza de Armas n’a plus que la statue de Pachacutec pour rappeler son histoire inca. Autour de cette agora bondée de touristes se dressent deux joyaux de l’architecture espagnole : l’église de la Compañia et la cathédrale. La première, œuvre des Jésuites, voulait concurrencer la seconde. Sa façade Baroque donne le change mais la beauté de la cathédrale est sans égal. Dans un mélange inouï de styles baroque, mauresque et plateresque, plus de 650 œuvres d’art y sont abritées, auxquelles s’ajoutent des décors à la feuille d’or, un autel couvert « d’argent éternel », un Christ et sa couronne en or massif et, joyau des joyaux, un baldaquin pesant 102 kg d’argent.

    Eglise de la Compania Philippe Bourget | cms

    On plongera aussi avec plaisir dans l’animation de Cuzco, ville populaire et arty. Autour du marché couvert San Pedro surgissent des scènes typiques du Pérou, avec ses vendeuses assises au milieu des légumes, chapeaux de feutre sur la tête. Le quartier San Blas mérite une visite. Le long de ruelles en pente et d’escaliers de pierres, les maisons blanches restaurées abritent des boutiques-hôtels et des cafés. Difficile cependant d’échapper à l’emprise religieuse à Cuzco ! Dans cette cité très mariano (culte de la Vierge Marie), on célèbre tous les saints de la terre. Il est bien rare d’échapper à une fête catholique, célébrée dans une animation joyeuse avec pétards, danseuses et musiciens.

    Un marché à Cuzco cms

    Le Machu Picchu par le chemin de la montagne…

    Entre Cuzco et le Machu Picchu, il y a les villages du plateau andin, les montagnes grandioses, la population aux costumes colorés… C’est le charme de la Vallée Sacrée, située entre 2 000 et 3 500 m d’altitude. Et puis vient le célèbre site Inca, merveille d’architecture précolombienne, classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

    L’arrivée au Machu Picchu Philippe Bourget

    La majorité des visiteurs se rend au Machu Picchu en bus, depuis la ville d’Aguas Calientes, par une route en lacets. Pour contourner cette option « moutonnière », ceux qui en ont la ressource ont intérêt d’y arriver à pied. En 4 jours, c’est un trek relativement engagé. En une journée, c’est une randonnée accessible aux marcheurs en forme. L’un et l’autre offrent la récompense d’arriver en surplomb sur le site, au terme d’un effort décuplant le plaisir de la découverte.

    Pont sur le rio Urubamba Philippe Bourget

    Un trajet insolite en train depuis le village d’Ollantaytambo, dans un wagon panoramique et confortable de la compagnie Perurail, jette les voyageurs sur un quai quasi désert, au fond de la vallée verdoyante et humide de l’Urubamba. C’est ici, au lieu-dit Chachabamba, que démarre la dernière étape du Chemin de l’Inca, plus de 6 h de marche à progresser sur un sentier ardu tracé à flancs de versants. Le temps de traverser le río sur une passerelle suspendue et l’ascension débute, ouvrant rapidement des panoramas grandioses sur la vallée. L’itinérance peut être éprouvante, non pas tant par l’altitude et le dénivelé que par le parcours, jalonné d’un nombre incalculable de marches incas, inégales et mal taillées.

    A travers le di de Winaywayna Philippe Bourget

    Après maintes transpirations, pauses et arrêt pique-nique, un passage au pied d’une cascade mène au site archéologique de Wiñaywayna, première mise en bouche Inca. Il précède l’arrivée aux Portes du Soleil, ultime col du parcours. Temps fort ! Car au devant, en contrebas, les ruines du Machu Picchu dévoilent cette vaste cité posée sur un replat au pied d’un amphithéâtre de montagnes émeraude. Instant de recueillement obligé devant la prouesse architecturale de cette cité-sanctuaire, réalisée au 15ème s. par la civilisation Inca. Une descente facile conduit ensuite au site, que l’on visitera avec un mélange de d’admiration et de nostalgie. Le règne inca y fut brutalement interrompu par l’arrivée des Espagnols. Epidémies et sauve-qui-peut mirent un terme définitif à cette civilisation.

    Train retour depuis le Machu Picchu Philippe Bourget | cms
  • Le Soir Voyage : une brochure qui vous emmène autour du Monde

    Le Soir Voyage : une brochure qui vous emmène autour du Monde

    Le journal Le Soir propose un encart en collaboration avec Vacancesweb. Une pépite à ne pas manquer et une véritable aubaine pour les globetrotteurs ou ceux qui souhaitent simplement rompre avec la routine. Laissez-vous transporter vers des destinations aussi variées qu’enrichissantes.

    Washington
    Vlad Tchompalov

    En Jordanie, découvrez Pétra, un concentré d’histoire millénaire, et au Kirghizistan, partez en compagnie de Pierre Kroll au coeur d’une nature sauvage. Le Japon vous invite à découvrir une culture à la fois traditionnelle et contemporaine, tandis que le  Spitzberg et son environnement intact vous émerveilleront.

    Kirghizistan
    Bobby Rahe

    Et pour ceux qui souhaitent un dépaysement proche, une sélection d’hôtels belges est proposée avec de belles promotions. De quoi profiter d’un séjour détente le temps d’un week-end sans quitter le pays…

    Ces destinations, et tant d’autres, vous attendent impatiemment dans la brochure Le Soir.

    je découvre la brochure Le Soir

     

  • Stations de ski européennes : le changement climatique menace, la neige artificielle ne suffit pas

    Stations de ski européennes : le changement climatique menace, la neige artificielle ne suffit pas

    L’Europe abrite la moitié des stations de ski mondiales générant plus de 30 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel. Bien que cela ne représente que 3% des recettes touristiques directes en Europe, ces stations sont cruciales pour les économies locales.

    Une étude exhaustive sur l’avenir des stations

    L’étude, publiée dans la revue Nature Climate Change, a analysé 2.234 stations de 28 pays européens. Deux scénarios de réchauffement, 2°C et 4°C, ont été envisagés pour évaluer l’impact sur ces destinations hivernales.

    Des conditions de neige en déclin

    Samuel Morin, co-auteur de l’étude, souligne que le changement climatique entraînera des conditions de neige dégradées dans toutes les régions montagneuses d’Europe. Bien que les impacts varient selon les régions, la tendance générale est à la baisse de la couverture neigeuse.

    Un avenir sombre sans neige artificielle

    Sans la neige de culture, 53% des stations seraient à risque avec un réchauffement de 2°C. Ce chiffre grimpe à 98% avec un réchauffement de 4°C. La neige artificielle pourrait réduire ces proportions à 27% et 71% respectivement.

    Les limites de la neige artificielle

    Cependant, la neige artificielle n’est pas une solution miracle. Dans les régions à faible altitude ou situées plus au sud, les températures élevées rendent sa production inefficace.

  • L’Everest : Un sommet encore plus premium en 2025 ?

    L’Everest : Un sommet encore plus premium en 2025 ?

    Christopher Burns

    Les autorités népalaises envisagent d’augmenter le prix d’entrée pour les aventuriers étrangers, en faisant passer le billet d’ascension de 11.000 dollars à 15.000 dollars. Le conseil des ministres est actuellement en plein brainstorming. En cas d’accord, préparez-vous à réajuster vos budgets de voyage à partir de 2025.

    Si vous pensiez que l’herbe (ou plutôt la neige) était plus blanche en Chine, détrompez-vous! L’ascension depuis l’Empire du milieu y est déjà légèrement plus onéreuse. Et avec l’engouement croissant pour l’Everest, le Népal n’est pas le seul à jouer avec les tarifs.