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Category: Guides touristiques

  • Montagne Arc-en-Ciel : le secret coloré péruvien

    Montagne Arc-en-Ciel : le secret coloré péruvien

    pérou vinicunca
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    Située à plus de 5200 mètres d’altitude dans la région de Cuzco, Vinicunca, également connue sous le nom de Montagne Arc-en-Ciel, est un véritable joyau des Andes. Ses couleurs vives résultent de la superposition de différents minéraux : l’oxyde de fer rouge, le sulfate de cuivre vert et le soufre jaune créent un tableau naturel époustouflant.

    Formation des couleurs

    Les couleurs de Vinicunca sont le résultat de millions d’années de sédimentation et de minéralisation. Les différentes couches de sédiments, déposées au fil du temps, ont été ensuite soulevées par les mouvements tectoniques. L’oxydation des minéraux en surface, influencée par le climat humide de la région, a donné naissance à ces teintes spectaculaires. Les teintes rouges proviennent de l’oxyde de fer, le vert de la chlorite, ainsi que le jaune du soufre.

    Histoire et découverte

    La montagne était autrefois recouverte de neige. Avec le réchauffement climatique, les couleurs vives ont commencé à apparaître, révélant un phénomène géologique vieux de millions d’années. Ce site, sacré pour les populations locales, porte également le nom quechua de Winikunka, où “Wini” fait référence à une roche noire courante dans la région, et “Kunka” signifie “col”.

    Un attrait touristique croissant

    Jusqu’en 2016, Vinicunca était accessible seulement après une randonnée de six jours. Aujourd’hui, des excursions d’une journée depuis Cuzco sont organisées, permettant aux visiteurs d’atteindre la montagne à pied ou à cheval. Malgré son accès plus facile, il est crucial de respecter cet environnement fragile pour préserver sa beauté.

  • La Gambie : la destination hivernale parfaite ? 10 raisons de découvrir la « côte souriante de l’Afrique » !

    La Gambie : la destination hivernale parfaite ? 10 raisons de découvrir la « côte souriante de l’Afrique » !

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    1.    Le climat !

    En Gambie, profitez d’un climat sec et ensoleillé de novembre à mai, avec des températures oscillant entre 25 °C et 35 °C.

    2.    Décalage horaire

    Avec seulement une heure de décalage horaire depuis la Belgique et un vol de 6 heures, la Gambie ne devrait pas trop vous mettre la « tête à l’envers » !

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    3.    Plages de rêve

    Les plages gambiennes, de Paradise Beach à Kololi Beach, offrent un cadre paradisiaque pour se détendre et admirer les couchers de soleil. Une balade à cheval au crépuscule sur ces rivages est une expérience à ne pas manquer !

    4.    Accueil chaleureux

    Surnommée « La côte souriante de l’Afrique », la Gambie se distingue par l’amabilité et la chaleur humaine de ses habitants.

    5.    Richesse naturelle

    La nature gambienne est un trésor à explorer, avec ses mangroves et ses réserves naturelles comme celle d’Abuko. Amoureux de faune et/ou de flore, vous devriez trouver votre bonheur !

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    6.    Activités diversifiées

    La Gambie propose une multitude d’activités : de la pêche au vélo, en passant par le kayak et l’équitation.

    7.    Gastronomie

    Les saveurs gambiennes séduiront les gourmets avec des plats tels que le domoda, le benachin et le yassa. Le poisson frais, pêché directement dans l’océan Atlantique, régalera les visiteurs qui en sont friands. Les fruits de mer y sont exceptionnels, tout comme la variété d’options pour les végétariens et végétaliens.

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    8.    Patrimoine culturel éclectique

    La richesse culturelle de la Gambie est palpable à travers les traditions, musiques et danses de ses divers groupes ethniques. Des villages traditionnels aux marchés locaux, tentez de fuir les sites touristiques pour partir à la découverte des coutumes locales !

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    9.    Destination économique

    La Gambie est aussi appréciée pour son aspect économique, offrant des hébergements, repas et activités à des prix compétitifs, rendant le séjour prolongé en hiver particulièrement attrayant.

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    10. Sécurité et facilité de communication

    La Gambie est une destination sûre avec une situation politique stable. L’anglais étant la langue véhiculaire, les interactions avec les locaux sont facilitées, enrichissant ainsi l’expérience des visiteurs.

  • Un jour, un endroit : Bruxelles, 25 août 1830, “La Muette de Portici” qui donna naissance à notre pays !

    Un jour, un endroit : Bruxelles, 25 août 1830, “La Muette de Portici” qui donna naissance à notre pays !

    Brussels
    Hanlin Sun

    “La Muette de Portici”

    “La Muette de Portici”, également connu sous le nom d’”Auber”, du nom de son compositeur Daniel Auber, est un opéra en cinq actes qui raconte l’histoire de la révolte de Masaniello contre l’occupation espagnole à Naples, au 17ème siècle. Les thèmes de liberté et de rébellion contre l’oppression résonnent profondément avec le public bruxellois, qui vit sous le régime autoritaire des Pays-Bas. Ce rattachement, qui remonte à la défaite de Napoléon à la fin de la domination française, n’est pas, mais alors vraiment pas, du goût des Belges. Les religions sont différentes (Les Belges sont catholiques tandis que les Néerlandais sont protestants) et la fiscalité oppresse les habitants de ce pays.

    Brussels
    Alex Vasey

    Une nuit révolutionnaire

    La représentation du 25 août est marquée par une audience particulièrement passionnée. Lorsque l’air « Amour sacré de la patrie » retentit, il déclenche une onde de choc parmi les spectateurs. Les émotions débordent ; le public quitte le théâtre, envahi par un sentiment révolutionnaire. Les rues de Bruxelles deviennent le théâtre de manifestations violentes, les barricades s’érigent, et la ville s’embrase. Cette nuit-là, l’opéra ne se contente pas d’imiter la vie : il la transforme !

    Vers l’indépendance

    Les événements du 25 août sont le prélude à la Révolution belge. Dans les jours et les semaines qui suivent, le soulèvement s’étend, gagnant en force et en détermination. Face à une répression ineffective, les Provinces du Sud du Royaume uni des Pays-Bas se soulèvent, aspirant à l’indépendance. Le 4 octobre 1830, soit plus d’un mois après le début de la révolution, la Belgique déclare son indépendance, marquant la fin de la domination néerlandaise et le début d’une nouvelle ère pour le peuple belge.

  • Rwanda : entre collines verdoyantes et trésors cachés pour visiteurs privilégiés

    Rwanda : entre collines verdoyantes et trésors cachés pour visiteurs privilégiés

    Il offre ainsi à des visiteurs privilégiés la singularité de ses paysages de collines, la richesse de ses cultures agricoles et l’amabilité de sa population, incitée, 30 ans après le génocide des Tutsis, à la réconciliation. Un voyage dans l’Histoire et la grande nature. Voyez plutôt.

    Gorille(s) dans le Parc national des volcans, une rencontre inoubliable. Philippe Bourget | cms

    Parc des Volcans, rencontre choc avec les gorilles

    Après deux heures d’ascension fatigante dans la roche volcanique et la végétation, nous tombons nez à nez avec eux, à 3 000 m d’altitude : les gorilles des montagnes ! Dans l’herbe drue, une famille est réunie autour du mâle, un « dos argenté » de 22 ans, de plus de 200 kg, affalé comme un seigneur. Impossible de ne pas éprouver un choc à la vue de ces géants des forêts, placides, sûrs de leur force, et si humains.

    Le guide nous avait prévenus : on ne doit pas les regarder dans les yeux s’ils s’approchent, il faut s’accroupir en cas de face à face et faire un bruit de gorge singulier pour montrer que l’on est venu en ami… Ces rois de la jungle ne sont pas craintifs – pourraient-ils l’être, d’ailleurs, au vu de leur vitalité suprême ? Nous sommes à moins de trois mètres d’eux, fascinés.

    Philippe Bourget

    La rencontre avec les gorilles est le nec plus ultra d’un voyage au Rwanda. Le « pays des mille collines », au relief tourmenté et forestier, est aussi doté de vraies montagnes. Parmi les plus hautes, à plus de 3 700 m d’altitude, il y a le volcan en sommeil Visoke. C’est là, sur les pentes de ce cône frontalier avec la République Démocratique du Congo (RDC) que vivent les quelques 1 000 gorilles des montages recensés au Rwanda, en RDC et en Ouganda.

    Culture vivrière sur les pentes du volcan Visoke Philippe Bourget | cms

    Avant que la primatologue américaine Dian Fossey ne vienne dans les années 1960-1980 étudier et défendre bec et ongles ces primates, jusqu’à s’opposer aux communautés locales et être assassinée en 1985 dans des circonstances jamais élucidées, il n’y avait que 250 gorilles. « Or noir » du Rwanda, ils sont désormais protégés avec pugnacité… et réservés à une minorité de riches, seuls à pouvoir s’offrir l’incroyable droit d’entrée du Parc national des volcans : 1 500 US$ le ticket ! A ce prix, l’émotion indélébile de voir ces animaux est hélas réservée à ceux qui en ont les moyens.

    Hôtel One & Only Gorilla’s Nest, quel luxe… Philippe Bourget | cms

    Plus accessible, on peut voir aussi, moyennant un droit d’entrée raisonnable, les singes dorés (100 US$), ainsi que la tombe de Dian Fossey (75 US$), inhumée dans la forêt tropicale auprès de ses chers primates.

    Les célèbres collines rwandaises, entre Nyanza et le Parc national de Nyungwe. Philippe Bourget | cms

    Parc national de Nyungwe, chimpanzés et sources du Nil

    Au sud-ouest du Rwanda, le parc national de Nyungwe, créé en 2005 et inscrit à l’Unesco depuis 2023, est l’autre grand territoire naturel de référence. Sur 1 019 km², il abrite près de 500 chimpanzés et une nuée de singes colobes estimée à plus de 500 individus. Voir ces derniers traverser la route juste avant l’entrée du parc, telle une marée blanche et noire guidée par un instinct grégaire insondable, restera à jamais pour l’auteur de ces lignes un moment marquant du voyage. Les colobes sont l’une des 13 espèces de singes comptabilisées dans le parc. Celui-ci est aussi réputé pour être une des sources lointaines du Nil. Dans cette forêt pluvieuse, les eaux ruissellent vers des rivières qui en alimentent d’autres, plus importantes. Toutes convergent vers le lac Victoria, source officielle du Nil Blanc.

    Singes colobes, dans le sud du Rwanda Philippe Bourget | cms

    Hors la traque des chimpanzés, organisée très tôt chaque matin en compagnie d’un guide qui accompagne un groupe de huit visiteurs maximum (le permis de visite, incluant l’entrée du parc et le guide, coûte 240 US$ par personne), Nyungwe, l’un des parcs les mieux aménagés pour le tourisme, promet d’autres surprises. Une marche en forêt d’environ 1h30 conduit ainsi jusqu’à un pont suspendu au milieu de la canopée (100 US $ l’entrée du parc + 40 US $ par personne).

    Pont suspendu dans la forêt du Parc national de Nyungwe Philippe Bourget | cms

    Sensibles au vertige, s’abstenir ! Ce sera l’occasion de découvrir les igishigishigi, ces fougères arborescentes immenses dont certaines souches sont âgées de plusieurs centaines d’années. Le parc prévoit d’inaugurer fin 2024 une zipline d’environ 2 km et un écolodge de 20 chambres. Il offre aussi la possibilité d’admirer, au cours d’une balade de 2h, la spectaculaire cascade Ndambarare (115 US$) et d’effectuer des sorties de birdwatching. Autre option : effectuer un trek de trois jours, avec hébergement en cabane forestière, pour 450 US$ par personne tout compris. Un forfait pour le coup plus abordable.

    La terrasse de l’hôtel One & Only Nyungwe House Philippe Bourget | cms

    Géré par African Parks, ONG internationale spécialisée dans le management de parcs nationaux et d’aires protégées en Afrique, Nyungwe a reçu près de 23 000 visiteurs en 2023. Parmi eux, on trouve surtout des Rwandais (qui payent un prix beaucoup plus modique), des Américains, des Belges et des Allemands.

    Au bord du lac Kivu, les pêcheurs travaillent toujours par trois barques pour pouvoir tendre un grand filet entre elles Philippe Bourget | cms

    Le lac Kivu et ses « bateaux-araignées »

    Toujours à l’ouest, le lac Kivu est le troisième point fort du pays. A la frontière avec la République Démocratique du Congo – des tensions existent entre les deux pays, en raison du soutien supposé du Rwanda à un groupe armé rebelle au Congo, le M23 -, cette étendue d’eau, l’une des dix plus grandes d’Afrique, s’apparente à une « Riviera du continent noir ».

    L’impression est confirmée par la présence de plusieurs villas fastueuses avec piscine, dominant les rives boisées de pins et d’eucalyptus qui dégringolent vers le lac. Depuis le Cleo Lake Kivu Hotel (18 chambres), un des hébergements de luxe dont le pays s’est doté pour loger ses touristes Premium, la vue sur la côte et les îles est absolument idyllique. Tôt le matin, on peut voir et entendre les pêcheurs, chantant et sifflant en cadence, rentrer sur leurs curieuses embarcations, trois barques longues et étroites liées par des pieux en bois afin de pouvoir étendre un large filet entre elles.

    Hôtel en construction au bord du lac Kivu Philippe Bourget | cms

    A la mesure de leur archaïsme, ces « araignées lacustres », équipées à la proue et à la poupe de longues perches pour aider à remonter les filets, sont d’un esthétisme incroyable. En lien avec les hôtels locaux, des prestataires proposent aux touristes d’embarquer à la nuit tombée avec les pêcheurs. Une excursion d’un autre temps à la lumière de lampes à pétrole, pour partager le quotidien de ces hommes qui traquent inlassablement les sambazas (petite friture), spécialité du lac.

    Embarcation de pêche au soleil couchant Philippe Bourget | cms

    On peut aussi louer des kayaks pour se faufiler entre les îles, comme celles du Chapeau de Napoléon ou aux Singes, près de la ville de Karongi. Jadis, les éleveurs faisaient traverser les chenaux entre deux îles à leurs bovins à la nage, quand le pâturage de l’une était épuisé. Ce « spectacle » est encore organisé pour les touristes. On peut enfin se baigner dans le lac Kivu. Mais prudence. Profond jusqu’à 480 m, il émane de ses abysses du gaz méthane toxique. Il est d’ailleurs récupéré de façon industrielle pour produire de l’électricité et alimenter une partie de la population rwandaise.

    Vendeuse sur le marché de Kimironko, à Kigali cms | cms

    Kigali, capitale barnum

    Passer d’un parc à l’autre amène à sillonner le pays tout entier. On découvre ainsi une nation de collines à plus de 1 000 m d’altitude, des villages ultra peuplés, des champs de manioc, de riz, de bananiers, de thé ou de café. Au bord des routes, des enfants en uniforme scolaire, des femmes portant des feuilles de manioc sur la tête, des vélos chargés de sacs ou de bois poussés à bout de bras par des hommes… Un pays à forte énergie humaine, où l’on gagne encore sa vie à la sueur de son corps.

    Cette déambulation routière mène nécessairement à Kigali, la capitale. Impossible de s’y retrouver dans son capharnaüm de quartiers intriqués, grimpant à l’assaut de collines. Pas de centre, ou plutôt si, des centres : celui de la gare routière, barnum humain et motorisé (les motos sont reines), bruyant et pollué ; celui de l’hôtel de ville, plus policé, tendance shopping et business. Cette capitale d’environ 1,5 million d’habitants, située au centre du pays, est propre. Ses rues sont bien goudronnées. Parmi les sites à voir absolument, il y a évidement le mémorial du génocide, rappel de ce drame absolu qui a vu la mort de plus 800 000 Tutsis, massacrés par les Hutus en 1994.

    Le mémorial du génocide à Kigali cms | cms

    Kigali offre aussi, ici et là, un beau vernis lifestyle. On croisera ainsi le chemin de quelques designers ou animateurs de la vie sociale : le Nyamirambo Women’s Center, coopérative d’intégration par le travail de femmes analphabètes ; le Nyo Arts Center, galerie d’art la plus en vue du pays ; le show room de Rwanda Clothing, boutique de déco, meubles et vêtements de la créatrice Joselyne Umutoniwase ; Uzuri K&Y, magasin d’un duo de chausseurs stylistes. Ils sont les ambassadeurs d’un pays qui, des gorilles aux artistes, font du Rwanda une destination « must do »… à condition d’en avoir les ressources.

    Pacifique Niyonsenga, artiste-peintre et musicien dans sa galerie Nyo Arts Center cms | cms

     

    INFOS PRATIQUES

    Y aller

    Vols avec escale à Paris CDG vers Kigali depuis Bruxelles, 3 fois par semaine, avec Rwandair. Environ 9h15 de vol. Personnel prévenant. Classe Business de 30 sièges. Pas de WiFi à bord. rwandair.com

    Formalités et infos

    Passeport valide. Aucune vaccination exigée. Pas de décalage horaire avec la Belgique. Monnaie : le franc rwandais (RWF). 1€ = 1 403 RWF. Climat : la meilleure saison pour s’y rendre court de juin à septembre (saison sèche).

    Visiter

    Mieux vaut passer par un voyagiste pour réserver les entrées et les visites dans les parcs, ainsi que les véhicules avec chauffeurs et les excursions.

    Hébergements

    – Kigali Serena Hotel : un établissement tout confort au cœur de la capitale. serenahotels.com/kigali

    – Kivu Cleo Hotel : à Karongi, ce très bel hôtel haut de gamme domine superbement le lac Kivu. Confort et calme assurés. cleohotel.rw

    – Five Volcanoes Boutique Hotel : on a aimé le cadre végétal de ce lieu situé aux abords du parc national des Volcans, idéalement placé pour aller voir les gorilles. Charme et atmosphère tropicale. fivevolcanoesrwanda.com

    Plus d’infos

    visitrwanda.com/tourisme

  • Vignobles et châteaux en Hainaut

    Vignobles et châteaux en Hainaut

    Domaine du Chant d'Eole

    Après Namur en avril, Liège en mai et le Brabant Wallon début juin, je vous emmène visiter les vignes et châteaux du Hainaut. « Du vin hennuyer ? », interroge mon amoureux, aussi ébahi que dubitatif. Eh oui loulou, c’est même là que l’on trouve le plus grand vignoble de Belgique. C’est aussi dans le Hainaut que l’on produit les meilleures bulles belges. Ses doutes se muent alors en mission : « Allons goûter ça ! ».

     

    Une nuit dans la tour

    Nous bouclons nos valises le vendredi dès la sortie du boulot. Direction Thieusies, près de Mons, pour une nuitée insolite dans la tour d’un château. Bâtie en 1845, cette colonne de brique a été rénovée en 2019 et aménagée en gîte, avec chambre, salle de bain et cuisine. Là, j’ai marqué des points : mon amoureux retombe en enfance. Il s’imagine en chevalier, faisant le gué l’œil collé à la meurtrière, avant de se réchauffer devant la cheminée en pierre. Clou du spectacle : au sommet de l’escalier en colimaçon, la terrasse panoramique offre une vue sur le château et son parc. C’est là qu’on a pris l’apéro et le petit-déjeuner en grands seigneurs.

    thieusies
    La Tour du Chateau-Benoit Jauniaux

    Samedi matin : les bulles magiques de Ruffus

    Après le café-croissant sur les hauteurs, on redescend l’escalier direction le vignoble des Agaises, entre Mons et Binche. C’est ici qu’est produit le fameux Ruffus, vin effervescent maintes fois primé. Les vignes ont été plantées en 2002 sur un coteau riche en calcaire, sur lequel régnait le Seigneur Ruffus au 12e siècle. Deux parcours gratuits (30 minutes ou 1h30) avec panneaux didactiques nous guident le long des vignes et détaillent la naissance de ce mousseux belge. Nous avons aussi réservé une dégustation. « Ces bulles belges font des étincelles », me dit mon amoureux dans un élan poétique. Et il n’est pas le seul à le penser : le succès est tel qu’il faut s’inscrire sur liste d’attente pour acheter du Ruffus directement au Domaine…

    ruffus
    Ruffus

    Samedi après-midi : de Seneffe aux étoiles d’Eugénie

    A 30 kilomètres de chez Ruffus nous attend le château de Seneffe. Une bâtisse du 18e siècle, de style néoclassique. Ses salles somptueusement décorées abritent la plus belle collection d’orfèvrerie de Belgique. On file ensuite dans son parc à l’anglaise avec jardins à la française. Un cadre exceptionnel avec un théâtre, un grand bassin et un petit étang dont l’île centrale est reliée à la rive par un pont. Super romantique. On a d’ailleurs croisé deux couples de jeunes mariés en pleine séance photos de leur grand jour. Ça a mis des étoiles dans mes yeux et ceux de mon amoureux.

    seneffe
    Domaine de Seneffe asbl – Francis Vauban

    Des étoiles, le restaurant « D’Eugénie à Emilie » en compte deux au Guide Michelin. J’avais craqué pour cet étoilé en voyant la photo des plats sur le site internet. Et les images n’ont pas menti : on a goûté des plats savoureux, concoctés à partir de recettes à l’ancienne. La carte et les menus proposent un large choix de viandes et poissons.

    Dimanche matin : la grandeur du Chant d’Eole

    Dimanche matin, on file au sud de Mons découvrir un autre vin effervescent belge, au Domaine du Chant d’Éole. C’est le plus grand vignoble de Belgique : il s’étend sur 52 hectares. Pendant une bonne heure, la visite guidée nous explique la production de ce vin effervescent, de la plantation des raisins à la mise en bouteille, en passant par le choix des cépages et la vinification. Puis, place à la dégustation ! Brut Blanc de Blancs, Brut Rosé, Cuvée Prestige et Élixir Saint-Georges ; tous sont aussi excellents les uns que les autres.

    58 Grand Route 7040 Quevy-le-Grand
    WBT – Denis Erroyaux

    Dimanche après-midi : détour par le petit Versailles

    On termine en grandes pompes avec une visite du Château de Belœil, entouré d’eau et surnommé « le petit Versailles belge ». Son mobilier d’époque déborde de luxe, façonné par les plus grands ébénistes français des 17e et 18e siècles. Dans le parc, dix générations de jardiniers et paysagistes se sont succédé pour maintenir en état le style d’origine, datant de 1664. Un décor grandiose pour conclure un week-end de rêve.

    Parc du Chateau de Beloeil - Pique-nique decouverte
    WBT – J.P. Remy

     

    Notre coup de coeur :

    L’étonnante saveur des bulles belges et le sublime restaurant « D’Eugénie à Emilie ».

    Tous les séjours entre vignobles et châteaux

  • Une première à Bruxelles : des visites en calèche… électrique !

    Une première à Bruxelles : des visites en calèche… électrique !

    Cet été, deux à trois calèches électriques sillonneront les rues de Bruxelles. Bien que les calèches électriques existent depuis quelque temps, c’est la première fois qu’elles sont utilisées pour le tourisme.

    Itinéraires touristiques innovants

    Les touristes auront le choix entre plusieurs itinéraires au départ de la Grand-Place, incluant des sites tels que le Mont des Arts, Sainte-Catherine, Saint-Géry, la Bourse, les anciens remparts, Manneken Pis et plusieurs fresques du parcours BD. L’absence de chevaux permet à ces calèches d’accéder à davantage de lieux.

    Objectifs et Tarification

    Avec ce nouveau service, la Ville espère attirer environ 15.000 touristes par an. Le prix d’une balade est fixé à 70 euros par calèche. Thibault Danthine, ancien exploitant des calèches traditionnelles, est à l’origine de ce projet innovant. En 2022, il avait cessé ses activités en raison d’un manque de personnel qualifié et des critiques sur l’utilisation des chevaux en ville.

  • Insolite : visiter la Wallonie avec le TEC !

    Insolite : visiter la Wallonie avec le TEC !

    tec
    adobe

    La première ligne, déjà proposée l’été dernier, offrira 6 allers-retours par jour, tous les jours. Sur un trajet de 63,5 kilomètres et 55 arrêts, les passagers pourront explorer la vallée de la Semois, réputée pour ses zones de baignade, ses parcours en kayak et ses sites historiques tels que le château de Bouillon et l’Abbaye d’Orval.

    Ligne Charleroi-Abbaye d’Aulne

    La deuxième ligne enrichit l’offre estivale en reliant la gare centrale de Charleroi à l’Abbaye d’Aulne. Avec 6 allers-retours par jour, disponibles les week-ends et jours fériés, cette ligne est conçue pour faciliter les correspondances ferroviaires à Charleroi.

    Les horaires détaillés ainsi que des suggestions d’activités le long des trajets sont disponibles sur le site du Tec à l’adresse https://www.letec.be/View/Les_lignes_evasion/4413.

  • Les visites incontournables à Madrid : ce qu’il faut absolument voir

    Les visites incontournables à Madrid : ce qu’il faut absolument voir

    madrid
    Falco

    Les plus beaux monuments de Madrid

    Le Palais Royal : un trésor culturel et architectural

    C’est le passage obligé pour les touristes en visite à Madrid, le fameux Palais Royal ! Vous le verrez de loin lors de vos premières déambulations dans la ville, tant le bâtiment est imposant et majestueux.

    Madrid
    Cdoncel

    A l’intérieur, de nombreuses chambres d’une rare beauté vous attendent. Vous aurez également le droit de voir la couronne royale, la salle du trône… Ainsi qu’une étonnante collection de pendules, toutes plus extravagantes les unes que les autres.

    Le Temple Debod : une curiosité à connaître

    Madrid
    Paula Carrasco

    Aussi incroyable que cela puisse paraître, il existe en plein centre-ville de Madrid, pas loin de la Plaza de España, un véritable temple égyptien ! Datant du 2e siècle avant JC, le temple a été donné à l’Espagne après la construction d’un barrage. Si vous pouvez organiser la visite en début de matinée ou au coucher du soleil, les couleurs seront magnifiques et les photos seront parfaites.

    Les plus beaux musées de Madrid

    Le Prado : l’un des plus beaux musées du monde

    Madrid
    Robert Katzki

    Si vous aimez la peinture classique, vous allez être servis… Le Prado est l’un des musées les plus impressionnants du monde, avec une collection époustouflante. Bien entendu, les maîtres classiques espagnols tels que Velasquez et Goya y figurent en bonne place… Mais vous aurez également le droit de voir des œuvres de Rubens, de Bosch, ou encore de Raphaël.

    Le Reina Sofia : de l’art moderne et contemporain de grande qualité

    L’autre musée à voir absolument à Madrid est le Reina Sofia. Orienté vers l’art moderne et contemporain, il n’a rien à envier au Centre Pompidou parisien… Outre des expositions temporaires toujours très travaillées, on y trouve des tableaux de Picasso, de Dali, ou encore de Juan Miro…

    Les salles consacrées à la vie artistique durant la guerre civile espagnole sont à la fois instructives et émouvantes.

    Les plus beaux quartiers de Madrid

    Lavapiés : pour manger et boire des verres

    Lavapiés est un quartier à la fois touristique et cosmopolite, habité principalement par les classes populaires de la ville. Avec ses petites ruelles escarpées, ses marchés, ses restaurants, et ses bâtiments très variés, c’est l’endroit idéal pour se promener et déguster quelques tapas

    Si l’expérience vous plaît, n’hésitez pas à aller un autre jour à La Latina, autre très beau quartier très animé de Madrid qui n’est pas très loin de Lavapiés.

    Malasaña : le quartier branché

    Malasaña est un autre quartier dans lequel il fait bon flâner et se perdre… Étroitement associé à la Movida, cette révolution culturelle des années 80 dont Pedro Almodovar a été l’une des figures de proue, le quartier reste aujourd’hui encore un vivier artistique bouillonnant. On y trouve de nombreuses galeries, boutiques et autres expositions

    Le centre-ville et ses mille trésors

    Madrid
    Victor

    Le centre-ville historique et touristique de la ville n’est finalement pas si grand… En vous promenant, vous aurez l’occasion d’admirer de nombreux sites incontournables, notamment la Puerta del Sol, cette belle place où les Madrilènes viennent socialiser, la Plaza Mayor, l’autre place centrale, avec ses immeubles en briques rouges et sa statue de Philippe III, ou encore la Calle Cava Baja, une petite rue avec des dizaines de bars à tapas authentiques.

    Les autres incontournables de Madrid

    Le parc du Retiro

    Madrid
    Kit Suman

    Le Retiro est sans aucun doute l’un des plus beaux parcs d’Europe. Particulièrement grand, il possède différents espaces, avec chacun son ambiance particulière. N’hésitez pas à aller y faire un tour, si possible en prévoyant un petit pique-nique… En vous y promenant, il faut à tout prix que vous passiez à côté de l’étang et de sa statue monumentale, ainsi que du Palacio de Cristal, immense verrière de la fin du 19e siècle.

    Gran Via : une avenue à couper le souffle

    Gran Via, c’est une magnifique avenue dans laquelle on peut trouver d’innombrables boutiques, souvent de luxe… C’est là que les Madrilènes vont lorsqu’ils ont envie de faire un peu de lèche-vitrine… C’est également sur Gran Via que se trouvent les principaux théâtres de la ville.

    Mais on aime surtout Gran Via pour ses beaux bâtiments. L’immeuble Metropolis et l’immeuble Telefonica, par exemple, sont admirables.

  • Un jour, un endroit : Thermopyles en août 480 av. J.-C., un combat héroïque qui a marqué l’histoire

    Un jour, un endroit : Thermopyles en août 480 av. J.-C., un combat héroïque qui a marqué l’histoire

    Thermopylae
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    Les Thermopyles, un étroit passage montagneux dans le nord de la Grèce, ont été le théâtre d’une résistance héroïque. Léonidas, à la tête de 300 Spartiates et de quelques milliers d’autres soldats grecs, a tenu tête à l’immense armée perse dirigée par Xerxès Ier. Malgré leur infériorité numérique, les Grecs ont utilisé leur connaissance du terrain pour infliger des pertes significatives aux envahisseurs.

    Thermopylae
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    Un combat inégal

    Les Perses, forts de dizaines de milliers de soldats, avaient envahi la Grèce dans le but d’étendre leur empire. Léonidas et ses hommes savaient qu’ils ne pouvaient pas gagner, mais ils étaient déterminés à ralentir les Perses et à montrer aux Grecs qu’il était possible de résister. Pendant trois jours, les Grecs ont combattu avec acharnement, profitant de la configuration étroite du passage pour neutraliser l’avantage numérique des Perses.

    Un sacrifice mémorable

    La bataille s’est terminée tragiquement pour les Grecs lorsqu’un traître, Ephialtès, a révélé un chemin secret permettant aux Perses de contourner les Thermopyles. Léonidas, réalisant que la bataille était perdue, a ordonné à la majorité de ses troupes de se retirer pour se regrouper et défendre d’autres positions stratégiques. Lui et ses 300 Spartiates, ainsi que quelques centaines de Thespiens et Thébains, sont restés pour combattre jusqu’à la mort, offrant ainsi un ultime sacrifice.

    Thermopylae
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    Un héritage durable

    La résistance héroïque aux Thermopyles a eu des répercussions durables. Elle a inspiré les cités grecques à unir leurs forces pour finalement repousser l’invasion perse lors des batailles de Salamine et de Platées. Ce courage face à une mort certaine a fait des Thermopyles un symbole de bravoure et de sacrifice, célébré à travers les âges dans la littérature, l’art et la culture populaire.

    Thermopylae
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    Aujourd’hui, le site des Thermopyles est un lieu de mémoire historique, où des visiteurs du monde entier viennent honorer le courage des guerriers grecs. Les vestiges et les monuments commémoratifs rappellent cette bataille épique et la détermination indéfectible des défenseurs de la Grèce antique.

  • Un jour, un endroit : Hambourg, le 25 juillet 1943, la honte des Alliés

    Un jour, un endroit : Hambourg, le 25 juillet 1943, la honte des Alliés

    Hamburg
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    Hambourg, une ville en flammes

    Hambourg, l’une des plus grandes villes d’Allemagne, était un centre industriel et portuaire crucial. En juillet 1943, les forces alliées ont lancé l’opération Gomorrhe, une série de raids aériens visant à briser la résistance allemande et à affaiblir le moral de la population. Du 25 juillet au 3 août 1943, les bombardiers britanniques ont largué des milliers de tonnes de bombes incendiaires et explosives sur la ville, déclenchant une tempête de feu d’une intensité sans précédent.

    Les habitants de Hambourg ont été pris au piège dans un enfer de flammes et de débris. La chaleur intense, le souffle des explosions et les incendies qui se propageaient rapidement ont rendu toute fuite impossible pour beaucoup. Et si des flyers de la RAF (Royal Air Force, soit l’armée de l’air britannique) avaient bel et bien été envoyés auparavant, incitant les habitants à quitter la ville, de nombreux riverains considéraient ces derniers comme une propagande mensongère…

    La boucherie meurtrière ne s’arrêtait hélas pas là : les Alliés avaient pour objectif de maximiser le nombre de victimes. Ils retournèrent ainsi sur Hambourg dans les nuits qui suivirent, jusqu’au 3 août, en ciblant prioritairement les abris et centres de soins pour les victimes. La nuit du 27 au 28 juillet, les bombes dévastèrent la ville : même les abris anti-aériens ne furent d’aucune protection face à cette tempête de feu et aux températures excédant régulièrement les 800 degrés. Environ 45.000 corps, principalement des civils (dont une immense majorité de femmes, enfants et personnes âgées), furent retrouvés dans les décombres. On estime les pertes totales à environ 60.000 personnes.

    Hamburg
    Patrick Rosenkranz

    Les conséquences de cette attaque ont été dévastatrices.

    Hambourg, autrefois une ville prospère, a été presque totalement détruite, laissant ses survivants face à une tâche de reconstruction immense. Les ruines de la ville ont mis des années à être déblayées et reconstruites, et les cicatrices psychologiques et physiques de cette nuit tragique ont marqué plusieurs générations.

    Hamburg
    Moritz Kindler

    L’attaque de Hambourg a également eu des répercussions sur le plan international : les débats sur l’éthique du bombardement stratégique et les pertes civiles massives ont alimenté des discussions sur les méthodes employées par les Alliés pour remporter la guerre. D’autant que réduire cette ville en cendres n’aura pas tout-à-fait eu les effets voulus : une bonne partie de la population développant alors un esprit de vengeance envers les Alliés.

    Hambourg, aujourd’hui…

    Aujourd’hui, Hambourg est une ville moderne et dynamique, mais les souvenirs de juillet 1943 restent vivaces. Les monuments commémoratifs et les musées de la ville rendent hommage aux victimes et rappellent les atrocités de cette période.