Du 19 octobre au 3 novembre 2024, Nausicaá propose une immersion inédite dans les abysses ! Au menu : une nouvelle visite guidée, des animations thématiques et l’exposition“Destination Abysses”.
Nouvelle visite guidée : « De la surface aux abysses »
Depuis fin septembre, Nausicaá propose la visite guidée « De la surface aux abysses ». Pendant une heure, les animateurs vous emmènent à la rencontre des espèces de la Haute Mer. Du zooplancton aux grands prédateurs comme la baudroie ou les requins, cette visite dévoile les stratégies de survie des créatures des abysses dans un environnement hautement hostile.
S. Pannier/Nausicaá
L’exposition « Destination Abysses »
Les vacances de la Toussaint sont aussi l’occasion de visiter l’exposition « Destination Abysses », inaugurée en juin 2024. Plongez à plus de 1 000 mètres de profondeur et observez des créatures aussi mystérieuses que fascinantes. Cette exposition vous permet de mieux comprendre les enjeux des grands fonds marins et de leur protection.
Des expériences pour toute la famille
Dès votre arrivée, Nausicaá nous plonge dans l’univers fascinant des profondeurs avec l’exposition photos “Abysses” de Gilles Martin. Présentée dans le hall, cette expo vous dévoile des photographies spectaculaires qui révèlent la beauté énigmatique des créatures des abysses.
Envie d’adopter le look des habitants des profondeurs ? Chaque jour de 10 h à 14 h, participez aux ateliers de tatouages éphémères. Petits et grands pourront s’amuser à se transformer en créatures marines !
S. Pannier/Nausicaá
Pour les artistes en herbe, ne manquez pas les ateliers de dessin Manga avec l’illustratrice Méla-Chan. Les 23, 26, 30, 31 octobre et le 2 novembre de 11 h à 16 h, apprenez à dessiner des créatures marines fantastiques façon Manga.
Les amateurs de théâtre seront comblés avec la théâtralisation de Jérôme Guerville. Dans l’espace des bassins des murènes, des thons et des requins, assistez aux aventures d’Archibald Abyssos, un explorateur un peu loufoque. Il partage avec humour et passion des anecdotes sur les créatures marines.
Vous pourrez également tester vos connaissances avec les ateliers “Chaponimaux”. Découvrez en famille les animaux les plus étranges des abysses, comme le poisson vampire ou le requin lutin.
Pour les plus de 10 ans, direction la Blue Academy ! Les ateliers de la Fabrik’ vous invitent à créer votre propre baudroie lors d’un atelier créatif.
Située dans le nord du Grand-Duché de Luxembourg, à cheval entre la Belgique et l’Allemagne, Clervaux offre une kyrielle d’activités et d’attractions culturelles intéressantes. Raison pour laquelle j’ai décidé de m’y rendre le temps d’un week-end en ce début d’automne.
The Road Abroad
Après avoir déposé mes bagages à l’hôtel le samedi matin, j’ai entamé ma visite de cette charmante commune par ses deux sites incontournables : le Château et l’Abbaye de Clervaux. Édifice médiéval réputé dans toute la région, le château m’a impressionné par son remarquable état de conservation. Le lieu abrite plusieurs expositions permanentes, dont la plus célèbre est The Family of Man, une collection de photographies humanistes que l’on doit à Edward Steichen, initialement conçue pour le MoMA et aujourd’hui hébergée à Clervaux. Celle-ci est inscrite au Registre Mémoire du monde de l’Unesco. À deux pas de là, j’ai aussi pu découvrir la très belle abbaye bénédictine locale, connue pour son architecture et son atmosphère spirituelle. Les moines y mènent encore aujourd’hui une vie de prière et de travail à laquelle il est possible de prendre part, le temps d’un office.
Koener
Pour le déjeuner, j’ai découvert une excellente adresse : la Brasserie Koener, une institution au centre de Clervaux où l’on sert une cuisine de brasserie gourmande. Installée dans une jolie véranda, j’y ai dégusté des plats typiques de la région ! Si vous y allez en saison, vous profiterez même de la magnifique terrasse entourée de collines boisées. Dépaysement garanti ! Bien repue, je me suis rendue au Musée de la Bataille des Ardennes de Clervaux. La cité luxembourgeoise a joué un rôle clé pendant la Seconde Guerre mondiale, notamment lors de la célèbre Bataille des Ardennes. Le musée, qui est lui aussi situé dans l’enceinte du château, présente des armes, des uniformes ainsi que des documents tout droit sortis de cette période trouble.
The Road Abroad
Mise au vert
Mais la région de Clervaux ne se limite pas à ses sites historiques et culturels. Grâce à de nombreux itinéraires pédestres et cyclables, j’ai pu me plonger en pleine nature le dimanche après-midi. La balade pour laquelle j’ai opté, sur les conseils du réceptionniste de mon hôtel, m’a permis de profiter de la tranquillité, de l’air frais et des sons apaisants de la nature. De quoi m’aider à oublier tous les tracas du quotidien ! Cette balade sublime fut aussi l’occasion de découvrir les panoramas époustouflants de l’Eislek, la région qui couvre le nord du Grand-Duché.
Où loger ?
Si, comme moi, vous êtes tenté par une escapade à Clervaux, je vous recommande deux établissements qui font partie de l’Excellence Group. Les amateurs d’intimité et de luxe apprécieront l’atmosphère chaleureuse et élégante du Clervaux Boutique Hotel, un établissement 4 étoiles supérieur, situé à proximité du centre-ville et de son piétonnier.
clervaux ho
Le dimanche matin, j’ai pu profiter gratuitement du Spa Cinq Mondes hébergé sur place, une oasis de bien-être qui propose de nombreux soins et massages à même de combler tant les dames que les messieurs.
spa
Autre option : l’Hôtel Koener, établissement historique du nord du Luxembourg, qui offre un hébergement élégant et confortable, imprégné d’un charme intemporel, ici aussi dans le cœur historique de la ville. En combinant l’authenticité et le confort, l’hôtel Koener est particulièrement propice aux escapades en amoureux, en famille ou entre amis, d’autant qu’il dispose lui aussi d’un Spa Cinq Mondes au sein duquel on oublie tout.
Pour plus d’informations ou pour réserver votre séjour à Clervaux, prenez contact avec l’Excellence Group en cliquant ici.
Poursuivons notre voyage en province de Muğla, le long de la rivière Dalyan. Entre le lac Köyceğiz et la mer Méditerranée s’érigeait une cité antique, dont les vestiges ont été sortis de terre par plusieurs générations d’archéologues.
Un port asséché
L’histoire de la cité de Kaunos remonterait au 8e siècle avant J.-C.. Cette ville portuaire était alors l’une des plus importantes de la région de Carie. Stratégique grâce à sa production de sel notamment, Kaunos fut envahie au fil de l’histoire, habitée successivement par les Grecs, les Romains, les Perses et les Rhodiens.
turkish museums
Avec le temps, la mer s’est remplie d’alluvions qui ont asséché le port. La ville sera abandonnée au 16e siècle, avant d’être redécouverte en 1842 par l’archéologue britannique Richard Hoskyn. Le site est classé depuis 2014 au patrimoine de l’UNESCO, y compris les sépultures rupestres creusées dans la falaise, qui ne sont visibles que depuis la rivière ou la ville de Dalyan.
GoTürkiye
L’acropole et un théâtre de 5.000 personnes
La cité de Kaunos a repris forme au fil des fouilles archéologiques. L’acropole, fortification de la ville, est construite sur une colline à 152 mètres de hauteur. Au pied de cette acropole se trouve le théâtre, dont la construction a débuté au 4e siècle avant J-C et qui est le bâtiment le mieux reconstitué du site.
turkish museums
C’est émouvant de se promener dans les allées de ce théâtre antique de 75 mètres de diamètre, qui pouvait accueillir jusqu’à 5.000 spectateurs sur 33 rangées de sièges. La scène de 22 mètres de diamètre surplombait la mer (aujourd’hui asséchée à cet endroit).
Olivier Maloteaux
La ville antique se prolongeait par une longue allée descendant la colline et donnant sur le port via l’agora, artère commerciale de l’époque. On peut aussi observer des vestiges de thermes romains et de temples. Un étonnant voyage à ciel ouvert dans les couloirs de l’histoire.
L’asbl Les Plus Beaux Villages de Wallonie a publié un cycloguide avec toute une série de promenades destinées aux deux-roues. De quoi découvrir les 33 plus beaux villages wallons tout en pédalant. Ce guide compte pas moins de 12 boucles cyclistes découpées en étapes de près de 30 km, qui traversent les 33 villages associés. Ceux-ci sont reliés par les points-nœuds et le réseau RAVeL.
PBVW – Rita Photographie
Richement illustré avec des plans détaillés et des photos des points d’intérêt à ne pas manquer tout au long du parcours, ce cycloguide vous permet de partir à la découverte du patrimoine local mais également de vous restaurer, les établissements horeca à proximité y étant repris. Mais ce n’est pas tout puisque les points de vue exceptionnels, les points d’info touristiques, les gares les plus proches et les lieux de location ou de réparation des vélos sont aussi signalés pour chaque étape.
Ce tout nouveau cycloguide est d’ores et déjà disponible à l’achat en ligne sur le site beauxvillages.be, ainsi que dans les offices et maisons de tourisme partenaires de l’association. Les itinéraires et les coordonnées GPS de chaque itinéraire sont également à retrouver sur ce site internet.
Köyceğiz se situe dans la province de Muğla, à la jonction entre les mers Méditerranée et Égée, à 1.000 kilomètres au sud d’Istanbul. La ville fait partie de la zone environnementale protégée de Köyceğiz-Dalyan.
Douce croisière vers la mer
Le lac de Köyceğiz affiche environ 50 kilomètres de circonférence et offre de nombreuses activités « nature » : vélo, trekking, pédalo… On peut aussi y prendre un bain de boue, voire se plonger dans ses sources d’eau chaude naturelle.
GoTürkiye
Autre option : se laisser glisser sur les flots pour une croisière reliant le lac à la mer Méditerranée. Il y a des croisières d’une journée entière avec plusieurs haltes touristiques (notamment l’ancienne cité de Kaunos), repas de midi compris. Nous avons préféré un tour privé avec choix de notre itinéraire : un aller direct vers la mer. Une croisière de deux heures au fil du canal de Dalyan.
Olivier Maloteaux
Des tombes creusées dans la falaise
Peu après la sortie du lac Köyceğiz, à hauteur de Dalyan, on lève la tête vers les monuments funéraires lyciens creusés dans la montagne. Ces sépultures font partie de l’ancienne cité de Kaunos et datent du 4e siècle avant Jésus-Christ. Près de 2.500 ans après leur construction, elles dominent toujours la vallée. Ces tombes réservées à l’élite de l’époque furent construites en hauteur car la croyance voulait que plus la tombe est proche du ciel, plus l’âme est proche de Dieu…
GoTürkiye
La plage des tortues de mer
La croisière se prolonge sur ce canal bordé de végétation. Il y a des arbres fruitiers : orangers, grenadiers, citronniers. Plus loin se dessine une forêt de pins. Le tout surmonté par les sommets du Mont Sandras. Le terminus est la plage d’İztuzu, donnant sur la mer Méditerranée et servant de refuge aux tortues de mer caouannes (ou Caretta caretta).
Olivier Maloteaux
Après un bain dans les eaux chaudes de la Méditerranée, nous reprenons un bateau (des navettes régulières sont disponibles sur place) pour retourner vers les terres. Mais cette fois en dégustant un crabe bleu pêché dans les eaux qui nous entourent : l’en-cas traditionnel des pêcheurs locaux. Le crabe se décortique à mains nues et ne vous ruinera pas : la portion coûte à peine plus de 5 €.
Nous terminons la journée par un restaurant en terrasse à Dalyan, avec vue sur la rivière et les fameuses tombes lyciennes, encore plus mystiques sous leurs illuminations nocturnes. Un avant-goût pour notre visite du lendemain, sur les traces de la cité de Kaunos, dont les vestiges se situent non loin derrière ces tombes ancrées à la roche.
Le musée Wellington, célèbre pour avoir été le quartier général du duc de Wellington lors de la bataille de Waterloo en 1815, accueille environ 20.000 visiteurs par an. Pour le rendre plus attractif, une nouvelle scénographie a été mise en place, intégrant des espaces interactifs et une sonorisation immersive. De nouvelles pièces, prêtées par d’autres musées et des particuliers, viennent enrichir la collection.
L’objectif reste de concilier l’aspect pédagogique avec un pôle scientifique, en exposant des pièces de grande qualité, tout en créant une expérience plus vivante pour le public.
Un musée plus inclusif et accessible
Outre l’aspect visuel, une attention particulière a été portée à l’accessibilité du musée, notamment pour les personnes à mobilité réduite. Des rampes d’accès, des espaces de circulation adaptés et même un ascenseur ont été installés. Cependant, en raison du statut partiellement classé du bâtiment datant de 1705, cinq salles restent inaccessibles. Une borne interactive permet néanmoins aux visiteurs de les découvrir virtuellement.
À venir : un espace horeca pour compléter l’expérience
La prochaine étape du projet de rénovation concerne les locaux de l’ancien restaurant Charivari, situé à proximité du musée. Ils seront réaffectés pour proposer un espace horeca aux visiteurs.
Situé en Arizona, près de la ville de Page et du Lac Powell, Antelope Canyon est l’un des canyons en fente les plus célèbres au monde ! Creusé par des siècles d’érosion, ce lieu est composé de deux sections : Upper et Lower Antelope Canyon. C’est dans ces gorges étroites que la magie opère. Lorsque le soleil est à son zénith, la lumière traverse les fissures de la roche, donnant naissance à d’étonnantes couleurs et à des jeux d’ombres spectaculaires !
Laura Augusti
Si vous êtes régulièrement sur les réseaux sociaux, il est très difficile d’échapper à ces clichés semblant provenir d’une autre planète ! Cela dit, si c’est principalement l’été que l’effet est le plus saisissant, la lumière et les couleurs peuvent varier du rouge au violet, voire au bleu, en fonction de l’heure et de la saison.
Terence Starkey
Si les deux canyons sont aussi beaux l’un que l’autre, notez que l’ « Upper » est probablement le plus facile à visiter. En effet, le Lower est nettement plus étroit et compte d’importantes différences de niveaux… Ce qui fait tout son charme mais qui impose aussi un certain respect : ces trente dernières années, le canyon a déjà fait quelques victimes lors de crues subites.
Même la pluie, qui tombait lorsque je suis arrivée, ne parvenait pas à lui enlever sa majesté. Moi, par contre, je ne ressemblais plus à rien sous mon bonnet. La première chose que j’ai faite, ça a été de me faire couler un bain. J’étais gelée. Dans la chaleur du bain, j’ai décidé de ce que j’allais faire : j’étais venue seule avec mon ordi. Je voulais me mettre dans une bulle pour travailler mais je n’allais pas faire que ça !
J’ai décidé de pousser la porte du Musée des Arts Anciens du Namurois (le TreM.a). Ici, on trouve des collections d’histoire et d’histoire de l’art incroyables. J’ai rarement l’occasion de flâner seule dans les musées : autant vous dire que j’ai savouré le moment. J’ai eu un coup de cœur pour la collection de tableaux peints par Henri Bles, au 16e. J’ignorais l’existence de ce peintre d’histoire d’origine mosane. Mais ces œuvres m’ont transportées. Des vues d’ensemble avec tant de détails que chaque peinture mérite de s’y arrêter longuement.
château de Namur
J’ai ensuite flâné dans le vieux Namur, mon parapluie sous le bras et je me suis offert un énorme cornet de frites à la graisse de bœuf, sur la rue Saint-Jacques. De retour, c’est dans le bar de l’hôtel que je me suis installée pour ouvrir mon pc : j’ai plongé dans mes dossiers. J’en profite pour vous dire que le Château de Namur, c’est aussi un lieu qui vous accueille pour des séminaires. Ils ont plusieurs espaces de conférence, équipés et adaptés aux besoins actuels. Moi, j’aime écrire au milieu des gens, dans des ambiances douces et feutrées. J’étais parfaitement bien là, avec mon capuccino.
J’ai évidemment pris le temps de souper au restaurant d’application de l’hôtel, réputé pour sa cuisine gastronomique. Je me suis régalée de produits frais et locaux, délicieusement savoureux. Puis, je me suis couchée tôt : l’appel de la couette était irrésistible. Le lendemain matin, avant le petit-déjeuner, je me suis offert une micro séance de sport dans la salle de l’hôtel : j’allais pouvoir dévorer le buffet sans trop culpabiliser. Un moment hors du temps, pour soi, dans un endroit pareil, c’est précieux !
Comme j’avais envie d’un peu d’éclat à l’aube des jours froids, j’ai décidé de mettre le cap sur le Brabant Wallon ! Mon amoureux et moi sommes partis à la recherche d’une petite dose de luxe mais sans excès, matinée d’art de vivre et parsemée d’une pincée de culture.
Indrani Lodge : le luxe sans prétention
Nous avons posé nos valises le vendredi après-midi dans le petit village de Loupoigne, près de Waterloo. Comme lieu d’hébergement, j’ai choisi l’Indrani Lodge, une ferme médiévale rénovée en hôtel écologique. Un lieu qui respire le luxe sans prétention, au cœur de la magnifique campagne du Brabant Wallon. Le lodge abrite 12 chambres de 5 catégories différentes, allant de small à XXL. Il y a même un loft de 200 m² avec toiture à 8 mètres de haut et charpente apparente datant du 15e siècle. On s’est « contenté » de la plus raisonnable et non moins désirable chambre « Prairie » de 40 m², nichée sous les toits avec haut plafond et poutres apparentes. Cosy et romantique.
David Olkarny
Séance zen attitude
Valises défaites, nous filons directement à la séance de yoga de 18h au rez-de-chaussée du lodge. Il y a des cours chaque jour de la semaine et j’ai réservé l’option « débutant », pour initier mon homme aux bienfaits de cette discipline de méditation d’origine indienne. J’ai donc vu mon amoureux se contorsionner sur son tapis de sol et se concentrer pour mieux respirer ! Il a joué le jeu, s’est appliqué et a même apprécié l’expérience. Il faut dire que les profs sont patients et pédagogues… Puis, c’est parfaitement apaisé que nous avons piqué une tête dans la piscine de l’hôtel, située dans une ancienne grange et chauffée à 29 °C sans carbone. Bon à savoir, le Lodge propose aussi un programme de massages si ça vous tente.
Prod Ferdek
Un repas gastronomique et bio
Après une petite balade au sein des 4 hectares du domaine, nous sommes passés à table, dans le restaurant de l’hôtel, baptisé « Eléments ». Nous avions réservé le menu surprise du Chef Jérémy Wiame, qui a notamment travaillé dans des restos étoilés Michelin comme chez Bon-Bon ou au Chalet de la Fôret. Une symphonie de saveurs et une cuisine éthique et biologique, puisque la plupart des légumes ont fait moins de 150 mètres avant de tomber dans notre assiette ! Beaucoup sont même cultivés directement dans le jardin du lodge. A ce sujet, sachez que sur demande, il est possible de visiter la zone de permaculture du site.
David Olkarny
Shopping éco à Waterloo
Après un vendredi soir relaxant, le samedi fut plus vivant. Direction Waterloo, une ville particulièrement dynamique, avec ses incontournables boutiques concentrées sur la chaussée de Bruxelles, près du passage Wellington. On y voit également des magasins écoresponsables, comme chez VIF, un concept-store spécialisé dans les vêtements et sneakers de seconde main, pour un shopping malin et respectueux de l’environnement. Nous y avons déniché de belles paires de sneakers, comme neuves !
Un repas sur les toits de Braine-l’Alleud
Le soir, nous avons pris de la hauteur dans un restaurant situé à Braine-l’Alleud (à quelques kilomètres de Waterloo). Il se nomme tout simplement « Toit » et porte bien son nom, vu qu’il est perché sur une terrasse en rooftop. Il propose une cuisine franco-sarde dans une ambiance cosy avec feu de bois. On a craqué pour la côte à l’os de bœuf charolais maturée. Un vrai régal !
Louvain-la-Neuve, entre art et science
Le dimanche, mon homme voulait partir en pèlerinage sur le lieu où il a suivi ses études supérieures, à Louvain-la-Neuve. Une ville étudiante et piétonne sortie de terre au début des années 70, dans un style architectural fait de béton brut. L’ambiance y est toujours aussi agréable ! On a visité le « Musée L ». Aménagé sur 6 étages dans les bâtiments de l’ancienne bibliothèque des sciences et technologies, ce pôle culturel propose un voyage à travers des siècles de création humaine sur tous les continents. Comme quoi, il n’y a pas que la guindaille à Louvain-la-Neuve ; on peut aussi s’y abreuver l’esprit !
C’est assurément le meilleur moyen de découvrir cette baie, étendue sur 115 km² et parsemée de 42 îles, qui s’ouvre vers l’océan Atlantique par un goulet de moins d’un kilomètre de large. Une mer intérieure à la géographie singulière, épargnée par les grandes tempêtes venues du sud mais pas par les puissants courants marins, dont certains, lors des grandes marées, peuvent atteindre près de 20 km/h.
Entrée du golfe du Morbihan, près du phare de Port-Navalo cms | cms
Alors, à moins d’être un excellent navigant et d’avoir un bateau, mieux vaut faire confiance aux compagnies maritimes ! Parmi celles qui proposent des croisières au départ de Vannes, l’une d’elles permet d’embarquer pour près de 4h de navigation. Une odyssée « nature et patrimoine » entre ciel et eau, dont les seuls points de repère sont les clochers pointus des églises des villages riverains.
La célèbre Maison Rose, dans le chenal menant de Vannes Philippe Bourget | cms
Une fois quitté le chenal de Vannes, la balade s’ouvre sur l’adorable pointe de Conleau (quartier villageois de Vannes), le port saisonnier de Port-Anna (en saison, on y pêche la seiche, appelée ici « morgate ») et les derniers « sinagots », antiques bateaux à voiles rouges. Puis l’on pénètre dans le grand golfe. Le capitaine, au micro, égrène le nom de chaque île. Boëdic (privée), Logoden (boisée), Mouchiouse (un seul habitant !), Stibiden (ayant appartenu à Danielle Darrieux, une actrice française)… Chacune sa géographie et son histoire, dans ce monde clos aux lumières changeantes passant du noir nuageux au plus scintillant des bleus marins.
Dans ce dédale poissonneux où de grands marins au long cours ont fait leurs armes – on compte ici une dizaine d’écoles de voile -, deux îles s’imposent par leur taille : l’Île aux Moines et Arz. Toutes deux habitées à l’année, la première a fourni quantité de capitaines au long cours, alors que la seconde était aussi connue pour ses marins-pêcheurs. Deux terres de villégiature hors du monde, idéales pour les touristes cherchant le calme et le dépaysement.
Relance de la culture de la vigne sur l’île d’Arz Philippe Bourget | cms
Au sud du golfe, l’air du grand large vient siffler aux oreilles. Au-delà du port-village abrité aux maisons blanches de Locmariaquer, les pointes de Kerpenhir et de Port-Navalo laissent entrer le puissant flux du large. Plus loin, ce sont les îles d’Houat et d’Hoedic, un autre voyage…
Vannes et Auray, les gardiennes du golfe
Reliées l’une et l’autre au golfe par un chenal, la Marle pour Vannes, la rivière d’Auray… pour Auray, la connexion souligne le rôle maritime puissant que les deux villes majeures du golfe ont joué depuis toujours : d’abord comme ports marchands, par l’échange de produits de mer et de terre (vin, sel, chanvre, bois, céréales…) ; puis comme ports de plaisance, en abritant de nos jours de nombreux voiliers.
Vue générale sur le port de Saint-Goustan, à Auray Philippe Bourget | cms
Vannes, une des villes les plus dynamiques de Bretagne (chantiers navals et pôle universitaire) déploie un centre ancien remarquable cerné de murailles, miraculeusement préservé des bombes lors de la seconde guerre mondiale. Tout bénéfice pour le promeneur ! On s’y balade de placettes en ruelles bordées de splendides maisons à pans de bois, dont les rez-de-chaussée abritent commerces de bouche et d’artisanat.
Les maisons à colombages de la place Henri IV Philippe Bourget | cms
Place de Valencia, rues Saint-Salomon, des Halles, Saint-Gwénaël… Dans ce centre vivant, la marche urbaine donne le tournis, jusqu’à l’exceptionnelle place Henri-IV et son décor moyenâgeux de demeures à colombages, tout près de la cathédrale Saint-Pierre. Loin d’être figée dans un passé muséifié, Vannes respire la création. En témoigne l’Hôtel de Limur, qui raconte les évolutions de la ville, une forte culture street art hors les murs (parcours à suivre via l’appli Diggy) et la promenade arborée du port, avec ses expos outdoor estivales.
Maisons à pans de bois dans la ville haute d’Auray Philippe Bourget | cms
Auray est plus intimiste. Nichée au fond de sa ria-rivière, la petite ville brille surtout par son vieux port, Saint-Goustan, avec ses quais et ses demeures en granit qui semblent ne pas avoir changé depuis le XVIIIème s. A l’époque, les bateaux de commerce qui s’y amarraient avaient élevé Auray au rang de premier port du Morbihan.
Par le vieux pont sur la rivière, on grimpera dans la ville haute en suivant la rue du Château, scandée de boutiques de créateurs et d’artisans. Avant de musarder dans les halles d’Auray, « coincées » entre la mairie et l’hôtel de ville. Remises à neuf en 2023, elles abritent quelques belles « maisons » de bouche bretonnes, à l’image des huîtres Henry ou de la charcuterie Le Lavandier.
Un sanctuaire mégalithique
On l’aperçoit lors de la navigation dans le golfe du Morbihan. En longeant l’île de Gavrinis, plantée au sud-ouest de la baie, un grand cairn apparait, telle une colline artificielle. Le monticule de terre et d’herbe est haut de huit mètres et fait plus de 50 m de diamètre ! Dessous, il percé d’un tunnel de 14 m de long qui conduit à une chambre funéraire couverte d’une dalle de pierre longue de 4 m, de plus de 20 t.
Le cairn de l’île de Gavrinis, site mégalithique le plus célèbre Philippe Bourget | cms
Quel personnage important a été enterré sous ce monument, que l’on date d’environ 6.000 ans avant J.-C. ? Nul ne sait et c’est tout le mystère du néolithique, dont le golfe du Morbihan est l’un des hot spots français – les alignements de Carnac ne sont qu’à 30 mn de Vannes. Pour la visite, il faut réserver (site ouvert de mi-mars à fin sept.). D’une durée de 2h30, elle comprend la traversée maritime aller-retour depuis Larmor-Baden, la découverte de l’île et du cairn et, depuis la mer, la vue et les explications sur l’enceinte mégalithique de l’île voisine d’Er Lannic, deux murailles en forme de fer à cheval datant de 3.500 ans avant J.-C.
Gavrinis n’est pas le seul monument néolithique du golfe. Sur l’île aux Moines, le cromlech de Kergonan est moins spectaculaire mais comprend tout de même une vingtaine de pierres levées disposées en arc de cercle. Plus au sud de l’île, deux dolmens se dressent près de la route principale, Kerno et Er Boglieux. Le second conserve quelques inscriptions. Il serait vieux de 6.000 ans.
Le dolmen de la Table des Marchand, à Locmariaquer Philippe Bourget | cms
Un second grand site néolithique est à voir absolument : Locmariaquer. Accessible en voiture depuis Auray en 20 mn (ou en bateau depuis Vannes), il comprend un ensemble constitué d’un grand menhir brisé, d’un dolmen et d’un tumulus. Chacun a été bâti à une époque différente. Le grand menhir, daté de 4.500 à 4.700 ans avant J.-C. est le plus vieux. Brisé en quatre morceaux, il s’élevait à 21 m et serait peut-être tombé suite à un séisme. Le tumulus d’Er Grah est impressionnant : 140 m de long au dessus d’une tombe, édifiée pour un seul personnage. Le dolmen de la Table des Marchands contient une chambre haute entourée de pierres savamment gravées. Mystérieux vestiges…
Plage de Landrezac, Sarzeau
Des plages et d’autres attractions phares…
Difficile d’aller en Bretagne sans profiter des plages ! Coup de chance, le golfe du Morbihan dispose d’un grand secteur balnéaire, sur la presqu’ile de Rhuys. Fermant le golfe au sud, cette large pointe déroule côté océan de longues plages de sable, parfaites pour le farniente, la baignade et les sports nautiques (voile, kitesurf, foil, plaisance, kayak de mer…).
Plages de Kerver et du Fogeo au Crouesty, plages de Port-Sable et de Port-Lenn à Port-Navalo, plages de Landrezac, des Beg Lann et du Roaliguen à Sarzeau (les plus belles !)… Le choix, immense sur ce littoral tourné plein sud, s’adresse aux voyageurs pour qui vacances rime avec indolence.
Observation dans la réserve naturelle du marais de Séné Bourget Philippe
Aux fans de découvertes originales, le golfe promet aussi des surprises. Côté paysages, on conseillera le marais de Séné. Cet espace de 530 ha, classée réserve naturelle, se découvre au fil de deux itinéraires pédestres tracés entre des vasières et des prairies. Au menu : l’observation d’oiseaux, avocettes, chevaliers, sternes, spatules, tadornes de Belon… Emportez des jumelles !
Ostréapolis, centre d’interprétation dédié à l’ostréiculture Bourget Philippe
Autre espace, cette fois en lien avec l’activité humaine : Ostréapolis. Ce tout nouveau centre d’interprétation dédié à l’huître, à La-Tour-du-Parc, fait appel aux sens pour dévoiler les richesses et le savoir-faire de l’ostréiculture locale. Animations vidéos, recyclage des coquilles, ateliers de cuisine… Le bonheur gustatif est dans l’huître.
Le château de Suscinio Bourget Philippe
L’Histoire a aussi laissé sa trace dans la région. En témoigne le château de Suscinio, formidable forteresse née au XIIIème s., entourée de douves et symbole de la puissance des ducs de Bretagne. Entre logis ducal et chemin de ronde, le visiteur plonge dans un parcours didactique, visuel, sonore et même olfactif, une façon de s’imprégner des légendes bretonnes d’un golfe décidément très atypique.
Plus d’infos
Y aller
Vols Bruxelles Charleroi-Nantes avec Ryanair.
Puis location de voiture. Vannes est alors à 1h25 de route.
En voiture, Vannes se trouve à 830 km de Bruxelles. Compter 8h30 de route
Visites
– Compagnie Navix : croisières dans le golfe du Morbihan. navix.fr
A Auray, un charmant petit « hôtel de mer », cosy à souhait, au port de Saint-Goustan. Chambres doubles à partir de 85€. hotel-lemarin.com
– Golfe Hôtel
A Vannes, un hôtel moderne et confortable, proche du port. A partir de 80/85€ la nuit. golfe-hotel.com
– Villa Kerasy
Très joli boutique-hôtel dans une maison noble des années 1920, à Vannes, face à la gare. Décoration « esprit d’Orient ». A partir de 90€. villakerasy.com