Suite de notre croisière Viva Cruise sur les eaux hollandaises. Après la bouillante Amsterdam et la paisible Enkhuizen, cap à l’est vers Nimègue, située à la frontière allemande et posée les rives du fleuve Waal, branche du Rhin. Après un copieux petit-déjeuner avec vue sur le rivage, nous jetons l’ancre à portée de pieds du centre-ville de Nimègue. L’avantage des croisières fluviales, c’est que le bateau mouille toujours au cœur des villes visitées : rarement besoin de taxi ou de transport en commun pour partir à leur découverte. Viva Cruise met même gracieusement des vélos à disposition : un moyen intéressant pour découvrir une ville, surtout aux Pays-Bas, pays où le vélo est roi… Nous avons néanmoins opté pour une visite guidée payante de la ville et d’un vignoble voisin.
visitnijmegen
Une ville ancienne à l’atmosphère moderne
Notre guide assure que Nimègue (Nijmegen) est la plus vielle ville des Pays-Bas, bien que d’autres bourgades revendiquent ce statut (dont Dordrecht, où le bateau s’arrêtera quelques jour plus tard…). On ne se mouillera pas dans ce conflit historique, mais ce qui est sûr, c’est que les traces de Nimègue remontent à l’époque romaine : la bourgade se nommait alors « Noviomagus » (nouveau marché) et resta longtemps un important centre de commerce. Charlemagne y fit même bâtir en l’an 800 un palace, le Valkhof, dont il ne reste aujourd’hui plus que les ruines de la chapelle.
jurjen drenth_www.holland.com
Bombardée durant la Deuxième guerre mondiale, Nimègue s’est reconstruite dans la modernité. Elle grouille aujourd’hui d’étudiants, en médecine tout particulièrement. Dans les rues commerçantes se mélangent le cachet des anciennes maisons et le béton moins reluisant des bâtiments plus récents. Le clocher de l’église Stevenskerk surplombe ce petit monde et abrite un orgue monumental.
Si vous avez le temps, poussez la porte du musée du vélo, qui retrace sur trois étages l’histoire (du 15e au début du 20e siècle) de ce moyen de transport particulièrement populaire aux Pays-Bas. La visite guidée comprenait aussi la découverte du vignoble voisin de Groesbeek, que l’on vous présente dans le prochain épisode.
Parcourez les paysages bucoliques de Spa, Jalhay, Theux ou Stavelot à vélo ou à pied grâce au RAVeL, un réseau de voies lentes sécurisé, parfait pour les familles et les amateurs de grand air.
MHTFA
À Stavelot, une surprise vous attend : une exposition à ciel ouvert vous invite à découvrir des œuvres d’art contemporain tout au long du parcours. Sculptures, installations et créations locales ponctuent la balade et rendent l’expérience encore plus unique.
MHTFA
Mariez culture et nature dans une activité douce, gratuite et accessible toute l’année !
C’est au détour d’un virage bordé de haies bocagères qu’apparaissent les premiers colombages. Des maisons anciennes, parfois fleuries, souvent en pans de bois patinés, racontent ici des siècles d’histoire rurale. Bienvenue dans le Sud Pays d’Auge, terre de traditions, où chaque village typique possède une âme bien à lui.
À Orbec, l’ambiance médiévale s’exprime dans les ruelles pavées et les maisons à encorbellement. Cambremer, point de départ de la Route du Cidre, séduit par sa place centrale, son ancien relais de poste et ses bâtisses à colombages parfaitement conservées. À Saint-Pierre-sur-Dives, c’est la majestueuse halle médiévale et l’ancienne abbaye bénédictine qui retiennent l’attention. Chaque village est une promesse de flânerie, d’histoire et de carte postale grandeur nature.
De la basilique aux châteaux : un patrimoine habité
Au cœur de Lisieux, la basilique Sainte-Thérèse s’impose comme un repère. Édifiée dans un style néo-byzantin au XXe siècle, elle est l’une des plus grandes églises de pèlerinage de France. Sa nef impressionnante et ses mosaïques chatoyantes invitent à la contemplation, qu’on soit croyant ou non. Juste à côté, la cathédrale Saint-Pierre, d’un gothique plus ancien, offre un tout autre visage, plus sobre, plus médiéval.
Le territoire est aussi riche de châteaux et manoirs, véritables joyaux disséminés dans la campagne. Le château de Saint-Germain-de-Livet, avec ses douves et ses façades mêlant colombages et briques vernissées, incarne à lui seul l’élégance normande. À Crèvecœur, c’est une immersion dans le Moyen Âge qui vous attend, entre chapelle fortifiée et basse-cour à colombages. Manoirs de charme, colombiers d’époque, églises rurales : partout, la mémoire du Pays d’Auge dialogue avec la beauté.
Jardins, musées et balades culturelles
L’art de vivre augeron se cultive aussi dans ses jardins remarquables. À Mézidon, les jardins du château de Canon conjuguent parterres à la française et charme à l’anglaise, avec treize Chartreuses fleuries, uniques en leur genre. À Cambremer, les jardins du Pays d’Auge déploient un éventail d’ambiances végétales, ponctuées de petites constructions à colombages : un véritable cabinet de curiosités à ciel ouvert.
JULIEN BOISARD
Pour les amateurs de culture, le musée d’Art et d’Histoire de Lisieux, logé dans une maison à pans de bois, retrace l’évolution de la ville, de l’époque gallo-romaine à nos jours. À Orbec, le Vieux Manoir abrite des collections étonnantes dans un écrin Renaissance.
Et pour ne rien manquer, l’Office de tourisme de Lisieux Normandie propose toute l’année des balades commentées à pied, à vélo ou même à cheval, à la rencontre des paysages, des pierres et des histoires du territoire.
Des colombages aux cloîtres, des châteaux aux jardins, Lisieux et le Sud Pays d’Auge offrent une immersion douce dans une Normandie authentique et préservée. Une destination parfaite pour ceux qui aiment prendre le temps… de remonter le temps.
De l’époque des royaumes locaux à la colonisation française, jusqu’à la conquête de l’indépendance, le passé politique de Madagascar reste peu connu du grand public. Cet article que je vous propose met en lumière un aperçu de cette trajectoire singulière. Il sera suivi de 5 autres papiers pour ne rien éluder ou oublier à raconter sur cette île magique.
De la royauté merina à la conquête coloniale
Le 30 septembre 1895, les couleurs françaises flottent sur la terrasse du Palais de la Reine à Antananarivo. Aboutissement provisoire d’une expédition de conquête qui avait débarqué à Mahajanga, à l’ouest, l’année précédente. La reine Ranavalona III, qui mourra en exil au Maroc, sera la dernière d’une longue lignée née au centre d’un pays longtemps divisé en royautés locales, selon les ethnies réparties sur tout le territoire de l’île – dite la Grande Ile ou l’Ile rouge en référence à la couleur de la latérite.
adobe
Le Palais de la Reine, symbole d’un pouvoir déchu
Le palais de la Reine, qui existe toujours sur les hauteurs d’Antananarivo, était au départ un rova (place forte en malgache) parmi d’autres, installé là par le roi Andrianjaka au XVIIe siècle. Andriamponimerina, au siècle suivant, en fit la résidence principale de la dynastie merina à laquelle il appartenait. Il est devenu « Palais de la Reine » en raison de la succession presque ininterrompue de quatre femmes à la tête de l’Etat de 1828 à la colonisation : les trois Ranavalona et Rasoherina (un seul homme, Radama II, a régné pendant deux ans).
C’est sous leur impulsion que le palais a pris la forme qu’on lui connaît aujourd’hui, d’abord en bois avec la contribution du Français Jean Laborde, puis en pierre sous la direction du Britannique James Cameron.
Détruit par un incendie en 1995, le Palais de la Reine a été reconstruit en plusieurs étapes, et pour partie en béton. Ses portes sont à nouveau ouvertes au public. Dans son enceinte, on trouve aussi des tombeaux royaux, un temple et un colisée dont la présence est contestée par les défenseurs des traditions.
De la colonisation à l’indépendance mouvementée
Gallieni, gouverneur de la colonie française de 1896 à 1905, mène de front et avec la même fermeté la construction d’infrastructures et la répression de toute rébellion. À Madagascar, on se souvient davantage de sa brutalité que de son souci de civiliser le pays…
Il y aura, sous le régime colonial, diverses tentatives de contester le pouvoir français, les plus marquantes en 1915 et en 1947, la seconde en particulier matée dans le sang. La visite récente d’Emmanuel Macron à Madagascar a débouché, entre autres choses, sur la décision de constituer un comité d’historiens pour faire la lumière sur ces derniers événements dont certains aspects ne font pas l’unanimité.
Pierre Maury
Comme on sait, les mouvements indépendantistes sont une vague puissante qui débouche, le 26 juin (devenu jour de la Fête de l’Indépendance) 1960, sur la Première République présidée par Philibert Tsiranana, resté proche de la France, jusqu’à sa chute en 1972 après de violentes manifestations.
Depuis, les périodes d’élections relativement démocratiques alternent avec des prises de pouvoir plus musclées suite à des émeutes. En 1991, Albert Zafy succède à Didier Ratsiraka après une Convention nationale qui a calmé le jeu. En 2002, Marc Ravalomanana prend le pouvoir après six mois de crise post-électorale. Et il est lui-même évincé en 2009 par l’actuel président, Andry Rajoelina, après pillages et massacres.
Pas de tout repos, l’histoire politique de Madagascar… Suite au prochain épisode.
Pierre Maury
Pierre Maury, journaliste au SOIR, réside à Madagascar depuis 1997. Il est toujours membre de l’équipe journalistique en tant que chroniqueur littéraire. En plus de son travail journalistique, il a fondé en 2006 la maison d’édition «Bibliothèque malgache», dédiée à la réédition de textes libres de droits et à la publication d’œuvres contemporaines malgaches.
Il y a des noms qui claquent comme des tambours de guerre. Waterloo en fait partie. Et pour cause : un certain 18 juin 1815, la destinée de l’Europe s’y est jouée dans un fracas de sabres, de bottes crottées et de boulets hurlants. Mais derrière ce tumulte d’un autre temps, Waterloo et sa région réservent bien plus que le souvenir d’une défaite impériale. Suivez-moi, je vous emmène d’un secret à l’autre, sur les sentiers de la mémoire et de l’émotion… avec un zeste d’élégance, évidemment, vous me connaissez maintenant !
Le Lion veille toujours
Impossible de commencer ailleurs que sur la Butte du Lion. Haut lieu d’histoire et haut tout court (226 marches, mollets sensibles s’abstenir), ce mont artificiel planté d’un lion en fonte marque l’endroit présumé où le Prince d’Orange fut blessé. Depuis le sommet, un panorama saisissant sur le champ de bataille s’offre à nous ! On y devine encore les mouvements de troupes, les lignes de feu, les hasards du terrain… Comme si l’Histoire refusait de s’éteindre. Ça prend aux tripes.
20 juin 2010 WBT – Didier Brancart
Le mémorial interactif au pied de la butte est une merveille de pédagogie moderne : 4D, effets sonores, costumes et objets d’époque. La grande fresque panoramique, peinte en 1912, vous happe littéralement. Et bonne nouvelle pour les passionnés : les 28 et 29 juin 2025, la bataille reprendra vie pour le 210e anniversaire ! La reconstitution promet d’être grandiose, avec 2000 soldats, 100 chevaux et 25 canons ! Frissons garantis – avec ou sans redingote.
En flânant dans la région, impossible de manquer le Dernier Quartier Général de Napoléon, où l’Empereur passa sa dernière nuit de gloire. Les murs suintent encore le drame, les cartes déployées et les soupirs d’un homme qui savait peut-être déjà que tout allait basculer. À quelques kilomètres, la ferme d’Hougoumont, héroïque bastion britannique, vous transporte au cœur du combat. A l’occasion de l’anniversaire de la bataille, des bivouacs y seront installés pour recréer le quotidien des soldats : tentes, gamelles, et sabres polis. Immersion garantie !
WBT – Maxime du Bus
Parenthèse enchantée à La Hulpe
Mais l’Histoire, aussi noble soit-elle, ne doit pas nous empêcher de rêver. Direction le Domaine Solvay, un écrin de verdure autour du Château de La Hulpe (fermé à la visite mais somptueux en photo). Le parc invite à de longues balades romantiques, ponctuées d’étangs et d’arbres centenaires. Avec mes ados, on adore s’y balader et rêvasser au gré des allées… J’ai d’ailleurs cru comprendre que c’est là que mon grand avait organisé son premier rencard avec sa copine ! Ce romantique, c’est moi tout craché !
Au cœur de la ferme du domaine, la Fondation Folon est un vrai petit bijou ! L’artiste belge y a imaginé un parcours tout en poésie, lumières et installations. Un parapluie qui vole, un homme qui regarde l’horizon… Et soudain, on se prend à rêver d’un monde plus doux. Voilà une halte artistique qui apaise l’âme.
Nivelles, entre pierres et traditions
Un peu plus loin, Nivelles déploie ses charmes médiévaux. C’est la ville de mes ancêtres, alors pensez si je connais ! Au centre : l’imposante collégiale Sainte-Gertrude, un joyau roman millénaire. On y croise Djan d’Nivèle, son fameux jacquemart qui martèle les heures avec une assurance désarmante. Mais Nivelles, cela se parcourt aussi au travers de ses ruelles anciennes… Petite, j’aimais aussi me balader et jouer dans le parc de la Dodaine. Superbement aménagé, agrémenté de jolis plans d’eau, il profite en plus d’une vaste plaine de jeux !
WBT – Denis Erroyaux
Entre mémoire et mouvement
Waterloo et ses environs, c’est un voyage en équilibre entre hommage et découverte, entre sérieux historique et escapades légères. On y vient pour Napoléon, on y reste pour Folon. On s’y émeut, on s’y cultive, on y respire. À seulement quelques kilomètres de Bruxelles, voilà une escapade parfaite pour mêler l’intellect, l’imaginaire… Et un brin de terroir (n’oubliez pas de goûter la bière locale en chemin !).
Alors, prêts à replonger dans l’Histoire ? Ou à en écrire une nouvelle, version week-end romantique ou aventure familiale ? Waterloo vous attend… Et elle a bien plus d’un secret à vous murmurer.
4 chambres d’hôtes tout confort aménagées en pleine nature. C’est Céleste qui vous accueille à L’Entre Champs, une maison idéalement située pour sillonner le Brabant wallon.
Profitez de 15% de réduction
Avec le code promo : RDV15 pour toute réservation à l’Entre Champs avant le 14 décembre.
Partout en Europe, des récits évoquent une race de petits êtres, vivant dans les rochers et les grottes, qui aidaient les humains en secret. En Belgique, sur les bords de l’Amblève, cette croyance a pris racine dans un lieu bien précis : la grotte de Remouchamps.
Là, dans les profondeurs souterraines, auraient vécu les sottais – aussi appelés nutons –, des nains bienveillants qui, la nuit tombée, venaient accomplir les travaux des paysans. Leur seule demande ? Un peu de nourriture déposée à l’entrée de leur repaire. Mais gare à celui qui tentait de les duper…
🌄 La grotte de Remouchamps : antre des sottais
Située en région liégeoise, la grotte de Remouchamps est aujourd’hui un site touristique spectaculaire, mais autrefois, elle était perçue comme un lieu mystérieux et habité. Avec ses galeries profondes et ses cavités secrètes, elle offrait un refuge idéal à ces créatures discrètes.
grottes de remouchamps
Les habitants de la région racontaient que les sottais y avaient élu domicile, ne quittant leurs grottes que pour aider ou se venger. L’imagination populaire en fit des êtres fantastiques, mais certains pensent qu’il s’agissait en réalité d’une ancienne population contrainte de vivre cachée…
🕵️♂️ Le dernier sottai aurait-il disparu ici ?
Alors, la grotte de Remouchamps abritait-elle réellement ces mystérieux habitants ? Une chose est sûre : avec son ambiance hors du temps et ses galeries fascinantes, elle continue d’alimenter les légendes… et qui sait, peut-être qu’un sottai s’y cache encore ! 🧙♂️✨
Une découverte fascinante vous attend…, la Ferme aux Crocodiles ne cesse d’évoluer autour d’un concept immersif de Réserve Tropicale, avec 600 espèces et variétés de plantes exotiques. Aujourd’hui, ce sont près de 1200 animaux, dont 150 oiseaux en vol libre, qui évoluent dans un environnement foisonnant de vie. Et non, il n’y a pas que des crocodiles ! Serpents, tortues, poissons et autres espèces cohabitent dans un décor luxuriant.
Le parcours de visite s’est enrichi pour offrir une immersion encore plus spectaculaire : pontons vitrés, baies d’observation et ambiances sonores vous transportent au cœur de la jungle. Une expérience sensorielle inoubliable, à vivre en famille.
ferme aux crocodiles
Ne manquez pas non plus la toute nouvelle exposition installée dans le couloir photo en fin de parcours, en partenariat avec l’AFdPZ (Association Française des Parcs Zoologiques). Présentée sous forme de bandes dessinées grand format, cette expo ludique et pédagogique met en lumière les missions essentielles des parcs zoologiques : conservation de la biodiversité, recherche scientifique et sensibilisation du public. Une belle façon d’apprendre tout en s’amusant… Et pour prolonger le plaisir, retrouvez les BD à la boutique !
La visite s’effectue dans une serre à climat tempéré, agréable toute l’année. En été, même lors des fortes chaleurs, la fraîcheur relative de certains espaces rend la balade confortable. Le parcours extérieur complète l’expérience en offrant un autre regard sur la Réserve.
ferme aux crocodiles
À ne pas manquer : animations et expériences inédites
Petits nourrissages commentés en accès libre toute l’année
Visites guidées, “Soigneur d’un jour”, expériences VIP comme l’Apéro Croco ou le Réveil de la Réserve, pendant les vacances scolaires (avril, ponts de mai, été, Toussaint)
La Réserve Tropicale fait partie des 21 sites labellisés “Site Touristique Emblématique Auvergne-Rhône-Alpes” et a récemment renouvelé son Label Qualité Tourisme, une belle reconnaissance pour toute l’équipe !
Après une première nuitée à quai au cœur d’Amsterdam, les moteurs se réveillent aux aurores, à 5h30, faisant légèrement frissonner la carcasse du bateau. Nos yeux s’ouvrent le temps d’un instant, puis se referment et on se laisse à nouveau bercer par les flots. Notre bateau Viva Enjoy laisse derrière lui les touristes et lumières d’Amsterdam, pour prendre le large.
Une mer d’eau douce
À l’heure du petit-déjeuner, à une trentaine de kilomètre au nord-est d’Amsterdam, notre embarcation lutte contre d’épaisses vagues. Pas de quoi faire trembler les tasses, mais on se croirait en pleine mer. Et point de terre visible à l’horizon. Nous sommes en fait sur un ancien bras de la mer du Nord, transformé à partir de 1932 en deux lacs artificiels (Markermeer ou lac de Marken, et IJsselmeer ou lac de l’IJssel). Un épais barrage fut en effet érigé à l’époque pour repousser la mer et transformer l’ancien golfe en lacs d’eau douce, l’asséchant même par endroits pour y faire pousser de vertes prairies et des villes nouvelles.
zuiderzeemuseum
Un village en l’an 1900
L’éloignement de la mer et l’arrivée d’eau douce a chassé harengs et anchois, chamboulant la vie des pêcheurs d’autrefois. À Enkhuizen, le musée Zuiderzee (« Mer du sud », surnom de l’ancien bras de mer) retrace la vie d’avant le barrage. Un village entier y a été reconstitué, avec plus de 140 bâtiments historiques. Ces maisons sont pour la plupart authentiques (acheminées en entier ou brique par brique de toute la Hollande !). Elles nous ouvrent leurs portes et sont décorées d’objets d’époque, rendant la visite très réaliste. Les filets de pêche pendent aux façades et des artisans en habits d’époque font revivre les métiers anciens : un cordier tresse le lin, un forgeron bat le fer tout chaud et il y a aussi un fumoir à poisson avec dégustation. Sans oublier l’église, l’école, le bureau de poste et différents commerces, tous échappés du passé.
zuiderzeemuseum
Des bateaux centenaires
Le musée abrite la plus grande collection de bateaux des Pays-Bas, avec de nombreuses embarcations en bois. En 1900, jusqu’à 2.000 bateaux pouvaient se croiser chaque jour sur les eaux poissonneuses de la Zuiderzee. Mais il temps de rejoindre notre navire moderne, pour l’heure du dîner. Parmi les trois restaurants, nous avons choisi le plus fin : le « Bistro », accessible sur réservation mais sans supplément de prix. Entre la soupe de homard et la souris d’agneau (bien d’autres choix sont proposés), notre bateau trace son sillon vers la prochaine étape de notre croisière Viva Cruise « Sea of tulips » : Nimègue, plus vielle ville des Pays-Bas, que l’on vous présente dans le prochain épisode.
Ici, dans les vallons paisibles autour de Lisieux, la gastronomie normande n’est pas une affaire de folklore, mais de fierté locale. Les vaches paissent dans les bocages, les pommes mûrissent dans les vergers, et les savoir-faire se transmettent depuis des générations.
Impossible de passer à côté des quatre fromages emblématiques : le Camembert de Normandie, fondant à cœur, le Livarot, corsé et reconnaissable à ses cinq galons, le Pont-l’Évêque, tout en rondeur, et le Neufchâtel, en forme de cœur. Chacun a son histoire, sa texture et sa puissance, s’accordant à merveille avec un verre de cidre brut ou de Pommeau de Normandie.
La crème et le beurre fermier, épais, onctueux, sont omniprésents dans la cuisine locale. Une tartine de pain de campagne, un simple morceau de fromage, et vous voilà déjà plongé dans le goût pur du Pays d’Auge.
Marchés gourmands et adresses pleines de charme
Pour plonger dans cette ambiance authentique, rien de tel qu’une balade sur les marchés locaux. Le lundi matin à Saint-Pierre-sur-Dives, sous la superbe halle médiévale, on remplit son panier de produits frais, charcuteries maison, confitures artisanales et fromages AOP. Le samedi matin à Lisieux, le marché bat son plein entre les étals colorés, les accents chantants des producteurs et les odeurs qui mettent instantanément l’eau à la bouche.
JULIEN BOISARD
À Cambremer, ne manquez pas le Festival des AOC/AOP, organisé chaque printemps : c’est tout un terroir qui s’y donne rendez-vous autour du goût, de la transmission et de la convivialité.
De nombreux producteurs locaux ouvrent aussi leurs portes : la fromagerie Graindorge, à Livarot, vous plonge dans les coulisses de la fabrication fromagère, tandis que les distilleries de Cambremer vous invitent à déguster leurs cidres, calvados et vinaigres maison.
Une expérience à savourer jusqu’au bout
Pour prolonger le plaisir, laissez-vous tenter par les bonnes tables du Sud Pays d’Auge. Ici, le mot “terroir” ne rime jamais avec ennui : la cuisine se fait généreuse, inventive, toujours sincère. Dans les villages de charme comme Orbec ou Mézidon, d’élégants restaurants ou d’anciennes auberges revisitent les classiques normands avec subtilité.
Les visites de fermes et les ateliers de dégustation permettent aux petits comme aux grands de découvrir les secrets d’un territoire gourmand. Au cœur des vergers ou des caves, on apprend, on goûte, on partage.
Un séjour à Lisieux et dans ses environs vous laissera le goût simple, mais précieux, des choses bien faites, de la nature généreuse et des rencontres passionnées. Un voyage inoubliable, tant pour les papilles que pour l’âme !
Impossible de ne pas commencer par l’Abbaye Notre-Dame d’Orval, véritable havre de paix. Ici, j’ai découvert un site hors du temps où se mêlent histoire, mystère et sérénité. Je me souviens particulièrement de notre balade autour de la célèbre fontaine Mathilde. Mon compagnon, dubitatif face à la légende de la bague retrouvée par une truite, s’est amusé à lancer : « Si jamais je perds mon alliance ici, ne compte pas sur moi pour attendre un poisson ! » Après la promenade, on a savouré une bonne bière trappiste (what else ?) et l’excellent fromage d’Orval dans la taverne à proximité. Verdict unanime : on reviendra !
WBT – Peripleties
Les petits bijoux : Chassepierre et Torgny
À quelques kilomètres, deux villages classés parmi les plus beaux de Wallonie m’ont conquise : Chassepierre, tout droit sorti d’une carte postale, m’a séduite avec ses ruelles pavées et son atmosphère artistique. Bon à savoir, si vous êtes amateur du genre, sachez que les 16 et 17 août se tient l’International Street Art Festival qui mêle cirque et spectacle de rue improvisé !
PBVW – Rita Photographie
Quant à Torgny, le village le plus méridional de Belgique, nous nous y sommes crus dans le sud de la France. Entre dégustation de vins bio locaux au domaine Poirier du Loup et petites maisons aux tuiles rouges, j’ai presque oublié que nous étions encore en Belgique ! Une pépite !
Découvrez notre sélection d’hébergements dans cette région
Chargement en cours…
Descente sauvage en kayak sur la Semois
Le temps nous a hélas manqué pour répondre à la demande de mon chéri et des ados, qui voulaient absolument aller à Chiny pour une descente de la Semois en kayak. Mon compagnon qui aime, à ma grande surprise, autant l’eau que l’orge, en a d’excellents souvenirs tirés d’une précédente expérience : il m’a vanté les paysages sublimes, alternés avec des moments de tranquillité absolue ! Pour ma part, en tant que grande froussarde, je redoute surtout quelques passages animés dans les rapides !
WBT – Pierre Pauquay
Points de vue à couper le souffle
Préférant les pieds sur terre, nous avons clôturé notre après-midi par une petite randonnée sur le Rocher du Hat, qui offre une vue imprenable sur les méandres de la Semois. Si le cœur vous en dit, et que les jambes suivent, prenez la direction de la Roche à l’Appel, une authentique curiosité géologique perchée à 360 mètres d’altitude, qui offre une vue imprenable sur les forêts ardennaises.
WBT – Sophie Dekkers
Randonner entre les abbayes : un pèlerinage gourmand et nature
Chaussures bien lacées, sac au dos et cœur léger, choisissez tout ou partie du Sentier GR des 3 abbayes qui court sur… 290 km. De l’élégante Orval à l’authentique Chimay, en passant par la savoureuse Rochefort, ce périple en deux tronçons offre un cocktail grisant de forêts profondes, de vallées secrètes et d’échos monastiques. Chaque abbaye, telle une halte sacrée, dévoile ses trésors : patrimoine, spiritualité et… bière trappiste bien entendu ! Entre la Fagne, la Famenne et le massif ardennais, cet itinéraire ne vous fait pas que marcher, mais aussi goûter à la Wallonie…
WBT – Olivier Legardien
Bref, Orval ne se résume pas qu’à son précieux breuvage : que vous ayez « soif » d’aventures, de panoramas à couper le souffle ou que vous soyez en quête de culture, vous y trouverez votre bonheur ! Demandez à mes ados !