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Category: Escapades et Week-End

  • La Thuringe : un trésor regorgeant de sites de l’UNESCO et de splendeurs naturelles

    La Thuringe : un trésor regorgeant de sites de l’UNESCO et de splendeurs naturelles

    Wartburg-Eisenach-Landschaft

    Wartburg : un voyage à travers mille ans d’histoire et de culture allemandes

    Dans la petite ville d’Eisenach, à l’ouest de la Thuringe, le Château de Wartburg se dresse majestueusement, tel un puissant symbole de l’unité allemande. Le château est associé à de nombreux événements de l’histoire allemande et a été une source d’inspiration pour d’illustres personnalités. Martin Luther, par exemple, y a traduit le Nouveau Testament en allemand, contribuant ainsi à l’unification de la langue allemande. Le château est aussi associé à la légendaire « guerre des chanteurs », berceau de la littérature allemande. Enfin, le compositeur allemand Richard Wagner s’est également inspiré de l’édifice et de ses légendes pour écrire son célèbre opéra Tannhäuser.

    Étant donné sa valeur tant historique que culturelle et ses qualités de « château idéal », Wartburg a été inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1999. L’unique Palas, une belle résidence du XIIe siècle, fait également partie du patrimoine. Grâce à une exposition permanente, des expositions temporaires et divers événements culturels, les visiteurs y sont conviés à un voyage enchanteur à travers près de mille ans d’histoire. Cerise sur le gâteau, cette forteresse superbement intégrée dans le paysage offre un magnifique panorama sur les forêts verdoyantes et la ville idyllique blottie dans la vallée.

    Le parc national de Hainich : terrain d’expression de la nature

    Situé au cœur du triangle que forment les villes d’Eisenach, Bad Langensalza et Mühlhausen, le parc national de Hainich est un véritable trésor pour les amoureux de la nature. Couvrant une superficie de 75 km2, le parc regorge d’arbres à feuilles caduques semblant tutoyer les nuages et à l’abri desquels des espèces rares d’animaux élèvent leurs petits, loin du tumulte de la vie humaine.

    Le 31 décembre 1997, la partie sud de Hainich a été classée parc national où la nature peut s’exprimer librement. Le parc porte également le titre prestigieux de patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est l’un des rares endroits au monde où l’on peut trouver les derniers vestiges de vastes forêts de hêtres intactes, ayant les caractéristiques d’Europe centrale, sur sol calcaire.

    Outre le fait qu’il soit le Walhalla des amateurs de randonnée et de cyclisme, le parc offre encore bien d’autres possibilités. Il vous invite notamment à vous promener parmi la canopée en empruntant le sentier à la cime des arbres. Tantôt prolongé par des ponts suspendus, ce sentier en bois permet en effet aux visiteurs de marcher au-dessus des arbres et de profiter de vues exceptionnelles.

    ThüringerWald-Zwergenstatt-Gräfenroda

    Weimar Bauhaus  : le berceau d’un mouvement révolutionnaire

    La ville culturelle et universitaire de Weimar regorge de sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ces derniers, au nombre de 19, illustrent d’ailleurs tant la « Weimar classique » que la « Weimar Bauhaus ».

    Il y a plus d’un siècle, l’université Bauhaus ouvrait ses portes à Weimar. À l’époque, Walter Gropius, son fondateur, était loin d’imaginer que les idées révolutionnaires du mouvement Bauhaus allaient influencer le travail de nombreux architectes et designers jusqu’à ce jour. Bien que d’authentiques sites Bauhaus soient disséminés dans toute la Thuringe, Weimar, en tant que berceau du mouvement, vaut vraiment le détour. Trois sites emblématiques du Bauhaus y incarnent en effet les idées révolutionnaires de l’époque : le bâtiment principal de l’université du Bauhaus, Haus Am Horn et Henry-Van-de-Velde Bau. Tous trois sont d’ailleurs classés au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1996.

    Le trésor culturel de Weimar : sur les traces d’intellectuels célèbres

    La Weimar classique regorge quant à elle de richesses culturelles et littéraires. Pas moins de 16 sites sont en effet classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, dont la maison de Goethe, la maison de Schiller, la bibliothèque de la duchesse Anna Amalia et le tombeau des Princes dans le Cimetière historique (Fürstengruft auf dem Historischen Friedhof) où reposent Goethe et Schiller. Cette ville est donc un véritable paradis pour les amateurs d’art et les passionnés d’histoire. À chaque coin de rue, la ville vous donne en effet rendez-vous avec l’héritage des intellectuels de renom ayant marqué la ville. Peintres, écrivains, poètes, musiciens et philosophes y ont trouvé une source d’inspiration. Qu’il s’agisse de Wolfgang Goethe, Johann Sebastian Bach, Franz Liszt, Friedrich Schiller ou encore de Walter Gropius : leur présence reste très palpable dans l’atmosphère de Weimar. En flânant dans ses rues pavées, vous ne pourrez qu’être en pâmoison devant l’architecture témoignant de la grandeur d’antan. Chaque pas vous fera davantage plonger dans le glorieux passé de la cité.

    Découvrez le patrimoine mondial de la Thuringe ici !

  • En week-end avec Florence : une autre façon de s’évader, le bed & books

    En week-end avec Florence : une autre façon de s’évader, le bed & books

    Avant qu’elle ne plonge dans son blocus, ma fille et moi avons décidé de nous offrir une petite pause hors du temps, en nous plongeant dans notre passion commune : les bouquins ! Et en fouillant un peu sur la toile, je suis tombée sur l’endroit idéal : « Le Temps de Livresse », un Bed & Books sous un gîte rural niché dans le charmant village de Saint-Marc, près de Namur. Cet endroit a tout prévu pour les amoureux de livres et de tranquillité. Un havre de paix pour oublier le monde extérieur et nous plonger dans nos lectures préférées ou inattendues. Bref, une déconnexion totale, le temps de tourner les pages légèrement jaunies des livres proposés et de s’évader dans tellement d’histoires passionnantes.

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    Temps de livresse.

    J. Flémal

    Bon à savoir, si vous êtes de passage en août, ne manquez surtout pas la Brocante de Temploux qui se tiendra du samedi 19 au dimanche 20 août. Cette brocante, la plus grande du pays, attire également un public international dans une ambiance unique en son genre ! Parcourir les allées. Chiner des trésors cachés. Dénicher des objets insolites. Grignoter et siroter sur des stands gourmands. Rire, partager, créer des souvenirs. Voilà l’essence de cette brocante si spéciale.

    Activités à ne pas manquer

    Téléphérique et visite de la Citadelle de Namur

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    Tourisme a Namur – Denis Closon

     

    Un voyage de 4 minutes en téléphérique vous transporte en toute quiétude, comme suspendu entre ciel et terre, jusqu’à la Citadelle de Namur. Une fois sur place, explorez ce remarquable témoin de l’histoire et profitez des vues imprenables sur la ville et les paysages environnants.

    Théâtre Royal de Namur

    Situé au cœur de la capitale wallonne, le Théâtre Royal de Namur est un lieu incontournable pour les amateurs de culture. Avec une programmation riche et variée allant du théâtre à la danse, en passant par la musique et le cirque, il y a toujours quelque chose à voir dans ce magnifique bâtiment du XIXe siècle.

    Beffroi de Namur

    Haut de plus de 20 m, le Beffroi de Namur, également appelé Tour Saint-Jacques, est un remarquable témoin de l’architecture militaire du XIVe siècle. Prenez le temps de visiter ce monument classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et de découvrir son histoire fascinante.

    Brocante de Temploux

    Ne manquez pas la plus grande brocante du pays qui se tient chaque année en août. Avec plus de 1500 exposants répartis sur 6 km, vous aurez l’occasion de dénicher des trésors uniques. L’ambiance festive, les animations et la possibilité de chiner à toutes les heures du jour et de la nuit font de cette brocante un événement incontournable.

    Le Temps de Livresse

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    Le temps de livresse.

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  • Benjamin Maréchal en escapade : à la rencontre de la femme qui a redonné des couleurs à Louvain-la-Neuve

    Benjamin Maréchal en escapade : à la rencontre de la femme qui a redonné des couleurs à Louvain-la-Neuve

    A ce stade, je ne suis pas pressé de voir le centre, j’ai étudié à Louvain, je crois connaitre la ville et je préfère me concentrer sur mon hôtel. Les contacts téléphoniques que j’ai eu avec Zohra pour préparer le reportage ont aiguisé mon appétit. Qui est cette femme et où a-t-elle bien pu installer un hôtel ?

    Benjamin Maréchal

    Nous sommes dans un quartier de Louvain-la-Neuve, à l’écart des étudiants. Zohra, la guide touristique, y a ouvert son propre boutique-hôtel. Une performance quand on connait le poids des grands groupes hôtelier. Dans l’entrée du B-Lodge, il y a de la couleur et des tableaux partout. La maitresse des lieux nous a sorti le grand jeu. A l’étage un artiste est entrain de peindre des visages sur les murs. Ici tout est personnalisé. De la chambre  « Jacques Brel » à la « chambre soleil », Zohra a tout pensé avec soin. Nous nous amusons à mettre en scène un dodo dans la chambre Tintin pour les besoins de la vidéo.

    Benjamin Maréchal | cms

    Impossible de lutter contre sa nature profonde, Zohra est guide et tient à nous montrer les richesses de sa ville. Jusqu’au centre, il y a 10 minutes de marche, je me laisse porter. Première surprise, je découvre sur la place de l’Université un bras qui sort du mur et tend un diplôme. Incroyable, je suis régulièrement passé devant ce mur, et en 20 ans, je ne l’ai jamais remarqué. Une photo plus tard, Zohra m’invite à descendre sur le quai de la gare. Je suis sceptique et m’attends à y voir quelques graffitis… En réalité, les murs face aux quais sont recouverts de fresques géantes. L’art est partout, je ne l’avais pas remarqué non plus. En remontant vers la surface, nous nous arrêtons devant une peinture géante de Roger Somville, 21m de haut sur 6m de large. On se sent tout petit, la ville semble apaisée, Zohra a réussi son coup et me laisse flâner.

    Benjamin Maréchal

    Visit Wallonia m’a conseillé de passer au musée L de Louvain-la-Neuve près de la place des sciences. De l’extérieur, le bâtiment est 100% louvaniste. A l’intérieur, cette drôle de cathédrale en béton abrite un peu de tout. De l’histoire de l’université, aux tableaux, en passant par l’art religieux, il se dégage de l’endroit une drôle d’impression. Le cabinet de curiosité avec son flamingo rose vaut à lui seul le détour.

    J’avoue un petit privilège, au détour des couloirs, le musée nous a donné accès à sa terrasse panoramique. Vue sur ville imprenable. J’en profite pour m’excuser. Louvain-la-Neuve, je t’avais mal jugé.

    Kosmopolite Art Tour : Un voyage coloré à Louvain-la-Neuve

    Depuis le confortable B-Lodge, une courte marche de 10 minutes vous plonge au cœur de Louvain-la-Neuve, la bouillante ville étudiante qui a vu le jour en 1970. Derrière ses façades de briques et de béton, Louvain-la-Neuve cache un trésor artistique en constante évolution : le Kosmopolite Art Tour. Ce parcours est le fruit du festival international de Street Art qui a pris ses quartiers dans la ville en 2012 et 2015. Si certaines œuvres d’antan ont disparu, elles ont laissé place à de nouvelles expressions, rappelant que l’art urbain est vivant et en perpétuel mouvement.

    Benjamin Maréchal

    La gare est un point de départ incontournable. Là, un mur impressionnant de 150 mètres se dévoile, sur lequel cinq artistes ont projeté leurs univers. En poursuivant votre chemin, chaque coin de rue est une invitation à la découverte. Mais le clou du spectacle se trouve Place Lemaire. Là, “La Tour Infinie” de François Schuiten s’élève majestueusement. Une œuvre où une femme nue, plongée dans sa lecture, semble émerger de la structure. C’est le street art dans toute sa grandeur, une célébration de la créativité qui fait de Louvain-la-Neuve un véritable musée à ciel ouvert.

    Hôtel B-Lodge : Une évasion urbaine à Louvain-la-Neuve

    Le B-Lodge, c’est l’hôtel qui réinvente l’hospitalité ! Ici, chaque recoin respire la culture et l’authenticité de la cité estudiantine. Dès votre arrivée, Zorah, la propriétaire au grand cœur, vous accueille avec une chaleur qui tranche avec les réceptions stériles que l’on trouve ailleurs. Dans cet ancien atelier métamorphosé en boutique-hôtel, elle a su insuffler une âme, créant un cocon qui rappelle les maisons d’hôtes les plus chaleureuses. Chez Zorah, ce n’est pas juste une nuit que vous réservez, c’est une expérience.

    Chaque chambre est une invitation à la découverte. La Belgique est mise à l’honneur, et de quelle manière ! Dans la chambre Chocolat, une délicieuse odeur de cacao vous enveloppe, tandis que la tête de lit, évoquant une tablette de chocolat croquée, vous fait sourire. Et pour les gourmands, une boîte de délices d’un chocolatier local vous attend. Pour les fans de BD, la chambre Aventurier belge vous transporte dans les péripéties de héros emblématiques, à deux pas du musée Hergé. Mais chut… Les 5 autres chambres gardent leurs secrets, à vous de les dévoiler !

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  • Conseils d’initiés pour les amoureux de la nature et de la culture dans la Sarre

    Conseils d’initiés pour les amoureux de la nature et de la culture dans la Sarre

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    Conseils pour les amoureux de la nature

    La Sarre est l’une des plus belles régions de randonnée des basses montagnes allemandes. Quelque 70 sentiers de randonnée vous y attendent. Tous sont gages d’agréables découvertes au plus près de la nature, le tout agrémenté de vues magnifiques et d’un excellent balisage. Empruntez, par exemple, ces sentiers sillonnant une forêt bien préservée pour vous mener à des pierres celtiques historiques. Installez-vous sur un banc pour déguster votre pique-nique en appréciant la jolie vue sur une hêtraie ou un verger chatoyant. Ou arpentez le Schauinslandweg pour admirer de beaux lacs et une impressionnante carrière. Quant au sentier de Cloef, il vous séduira par ses sublimes points de vue sur la Sarre et vous emmènera le long de la vallée romantique et escarpée du Steinbach, avec ses chemins sinueux et abrupts.

    La Saarschleife, le plus beau méandre d’Allemagne, est non seulement le symbole de la Sarre, mais aussi une véritable merveille de la nature ! En surplomb des arbres, la vue sur la Boucle de la Sarre est absolument magnifique. Tout en vous baladant dans la forêt, vous passerez par le château de Montclair, qui figurait parmi les forteresses les plus imposantes jusqu’à sa destruction en 1351. Plus loin sur les rives de la Sarre, en contrebas du château, vous pourrez monter à bord du ferry ‘Welles’. Vous atteindrez la vallée en passant par la réserve naturelle de Steinbachtal. Une succession de ponts en bois vous mènera jusqu’aux formations rocheuses.

    De merveilleuses balades à vélo

    Tout en pédalant, vous ferez le plein de culture, de surprises culinaires et de splendeurs naturelles : que vous vous détendiez sur les rives de la Sarre, de la Moselle et des canaux français, ou que vous vous mesuriez à davantage de dénivelés dans les vignobles à la frontière avec la France et le Luxembourg. De très nombreux circuits cyclistes vous attendent ici ! Que diriez-vous de consacrer plusieurs jours aux 276,3 kilomètres du circuit Saar-Alsace ? Il commence à Trèves pour vous emmener jusqu’à Strasbourg en passant par des villes historiques et en traversant des paysages pittoresques ainsi que des écluses romantiques.

    Vous préférez vous en tenir à une journée de découverte à vélo ? Dans ce cas, nous ne pouvons que vous recommander le Noswendeler-See-Runde, long de 18,5 km, qui vous conduira au centre de loisirs du Noswendelseer See. Le parcours cyclable Adebar-Runde vous permettra quant à lui d’apercevoir des cigognes, des chevaux de race Konik, du bétail et diverses espèces d’oiseaux. Cet itinéraire vous fera traverser les charmantes prairies bordant la Blies et la vallée de Kirkel.

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    La culture dans toute sa splendeur : l’usine sidérurgique de Völklingen, site du patrimoine mondial de l’UNESCO

    L’ancienne usine sidérurgique de Völklingen a été fermée en 1986 et accueille depuis divers événements et expositions. Au cours de votre visite, vous pourrez explorer les couloirs sombres de la Möllerhalle ou monter sur la plate-forme d’observation du haut-fourneau.

    Cette année, le 150e anniversaire du site sera célébré au travers d’une programmation spéciale, avec des expositions uniques telles que The story of Planet A de Jens Harder, qui traite de l’évolution industrielle depuis le Big Bang, ou le reportage sur l’évolution des films allemands de 1895 à nos jours. Au mois de septembre, le théâtre de musique accueillera notamment 1200°, un projet transmédia proposant un subtil mélange de musique, d’art et de théâtre.

    La Saarland Card vous ouvre toutes les portes

    Grâce à la Saarland Card, découvrez plus de 100 activités, dont l’usine sidérurgique de Völklingen, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Dans le cadre de séjours de deux nuits ou plus chez des hôtes participants, cette carte permet en outre de bénéficier de la gratuité pour les trajets en bus et en train avec les transports publics.

    Découvrez la Sarre ici !

  • Oufti, quelle escapade à Liège !

    Oufti, quelle escapade à Liège !

    Pierre Pauquay

    Mon fils était ravi : sa sœur n’était pas dispo pour notre dernière escapade des grandes vacances et il allait (enfin) être l’«ado unique » tout un week-end. Double récompense même, pour l’apprenti chimiste qu’il est, on allait découvrir les Brasseries de Liège. C’est en train que nous avons décidé de rejoindre Liège, car la chambre que j’ai réservée n’était qu’à seulement 2 km de la gare des Guillemins. W’allons nous dormir ? La bonne question. Et bien justement, pratique et en plein quartier du Laveu qui a été une belle surprise : ici, tout est calme. Vous êtes dans le poumon vert de la Cité Ardente. Et W’allons nous dormir, ce n’est pas qu’une question mais bien une chambre d’hôtes spacieuse et une convivialité des propriétaires assurée. Pour un peu, on se faisait gronder de ne pas les avoir avertis qu’on venait en train : ils seraient venus nous cueillir à la gare.

    WBT – Denis Erroyaux

    Les valises déposées, on est parti se balader : le centre-ville n’est pas loin ! Direction la Grande Poste, bâtiment classé qui abrite les fameuses Brasseries. Nous avions rendez-vous pour visiter le site. Les bières LEGIA et les Saisons de Liège sont brassées ici. Mon ket m’a épatée : il a posé mille questions. Le brassage, la fermentation, les techniques, les machines… Rien ne lui a échappé. Cette expérience immersive, dans ce cadre emblématique, permet de passer un vrai chouette moment. Le bar des Brasseries réserve des surprises aussi : les 46 pompes différentes, reliées aux cuves de la cave, en témoignent. J’ai dégusté une LEGIA fruitée ; lui a choisi une ambrée.

    Brasseries de Liège

    Nous avons ensuite vu les incontournables : la Place Saint-Lambert, le Palais des Princes-Evêques, l’Opéra Royal de Wallonie : mon fils n’avait encore jamais rencontré Liège. Moi, j’avais surtout envie de l’emmener sur les coteaux de la Citadelle : l’endroit que je préfère dans cette ville. Je resterais là des heures, à rêvasser. Mais ce qui lui a plu, à lui, c’est surtout le côté branché du quartier du Carré. Je le comprends : à 16 ans, c’est la fête avant tout !

    WBT – Denis Erroyaux

    Le lendemain, on a englouti le petit-déjeuner que Vinciane nous a apporté. Produits du terroir et confitures maison. Elle nous a raconté sa ville le temps d’un café. On était dehors, attablés à l’élégante table en fer forgé : le jardin de la maison est une petite bulle de douceur. On a décidé de revenir en avril : mon fils a envie de vivre de plus près la légendaire course de vélos Liège-Bastogne-Liège. Pourquoi pas ? C’est toujours une joie de partager des choses avec lui et de retrouver la Cité Ardente !

    W’allons nous dormir ?

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    Vinciane Detienne

    Vous ne regretterez pas de poser vos valises ici : la gentillesse et la disponibilité des propriétaires font chaud au cœur ! Ils regorgent de bons plans pour vous guider dans leur ville : sympa !

    Leur maison n’est qu’à 5 km du centre-ville et est à 2 km de la gare. Située dans un quartier calme et vert, la chambre peut héberger un couple et deux enfants. L’endroit est spacieux et offre tout le confort nécessaire. Une tasse de café dans leur joli jardin fleuri et déjà, vous serez requinqués.

    Si vous prévoyez de découvrir la ville à vélo, vous apprécierez l’abri mis à disposition par Vinciane et Xavier.

    Liège, cité ardente

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    Jean-Paul Remy

    Les coteaux de la Citadelle   

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    WBT – SPRL Cernix-Pierre Pauquay

    Ma préférence ! Calme, détente, faune et flore, au cœur d’une ville qui vit à toute allure. Cet écrin de verdure, situé à deux pas de la Place Saint-Lambert, offre 90 hectares de nature et permet d’admirer 60 monuments emblématiques. L’escalier de la Montagne de Bueren est un des 8 sites incontournables du lieu : plus de 300 marches, pour s’offrir une vue à couper le souffle !

    Les Brasseries de Liège

    Des visites sont organisées tous les jours mais il faut prendre rendez-vous ! Vous serez émerveillés par le cadre : les brasseries se tiennent dans le bâtiment de la Grande Poste.

    Tradition, goût, technologie : vous saurez tout des bières LEGIA et des Saisons de Liège. Et puis surtout, vous pourrez déguster les breuvages brassés là. Le bar est ouvert 7 jours sur 7 : une bonne nouvelle !

    Liège-Bastogne-Liège

    256 km et de belles ascensions à parcourir ! Venir encourager vos favoris est toujours un moment de joie et d’exaltation !

    Pour réserver en ligne, rendez-vous sur VISITWallonia.be/reserver-en-ligne

  • Walibi dévoile le Silverton : une immersion dans l’univers du western pour toute la famille

    Walibi dévoile le Silverton : une immersion dans l’univers du western pour toute la famille

    Un voyage dans le Far West

    Le Silverton, inspiré de l’univers du western, est un manège qui propose aux visiteurs de monter à bord de petites voitures en forme de locomotives à vapeur. Ces véhicules offrent une particularité : les passagers peuvent les élever jusqu’à une hauteur de 3,8 mètres grâce à une commande intégrée. Avec une hauteur totale de 8,2 mètres et un diamètre de révolution de 17,3 mètres, le Silverton promet des sensations inédites.

    Une expérience interactive

    Au-delà de l’élévation, l’attraction permet aux passagers de personnaliser leur expérience. En effet, outre le choix de la hauteur à laquelle ils souhaitent s’élever, ils peuvent déclencher des effets sonores et de fumée. Chaque voiture peut accueillir deux personnes et s’incline jusqu’à 90°. Pensé pour être familial, le Silverton est accessible aux enfants de 90 cm et plus, à condition qu’ils soient accompagnés d’un adulte.

    Un investissement majeur

    Le coût total de cette attraction, incluant les décors et le bâtiment annexe, s’élève à 1,9 million d’euros. Ce projet s’inscrit dans une stratégie plus large initiée par Walibi en 2017, visant à développer différents univers thématiques dotés de nouvelles attractions.

    La prochaine étape de cette initiative est l’expansion et la modernisation d’Aqualibi, qui comprendra l’ajout de toboggans uniques dans le Benelux.

  • 10ème anniversaire du classement au patrimoine mondial de l’UNESCO du Bergpark Wilhelmshöhe à Kassel

    10ème anniversaire du classement au patrimoine mondial de l’UNESCO du Bergpark Wilhelmshöhe à Kassel

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    Kassel se situe au nord de la Hesse, l’un des seize Länder composant le territoire allemand. Subtil mélange d’atmosphère de contes de fées et de modernisme, cette ville universitaire regorge de musées. Chaque amateur d’art y trouvera donc son bonheur. C’est ici que les frères Grimm écrivirent une grande partie de leurs contes de fées entre 1812 et 1815. Le vous permettra d’ailleurs de faire la connaissance de Jacob et Wilhelm, certes en découvrant leur œuvre littéraire, mais aussi leur grande influence sur la langue allemande. C’est du moins ce que vous propose la visite « De A à Z à travers le monde des frères Grimm ». L’œuvre du troisième frère, le peintre Ludwig Emil, y est également présentée.

    La ville abrite également le Bergpark Wilhelmshöhe, avec son château mondialement connu. Le , ruine d’un château médiéval inspiré par le landgrave Guillaume IX, est une ode à l’atmosphère féerique du Moyen Âge. Après une journée de shopping ou de visites culturelles en ville, terminez la journée en beauté par une promenade dans le bergpark. Une fois le soleil couché, les fontaines illuminées parent encore davantage de magie ce cadre déjà idyllique.

    Une visite virtuelle du Bergpark

    Le 10e anniversaire du classement à l’UNESCO sera bien entendu célébré : avec un programme varié, des visites guidées, des festivals et une exposition spéciale au Schloss Wilhelmshöhe. Sous le slogan « Bergpark Reloaded », cette programmation offre un aperçu fascinant de la planification et de l’élaboration de l’ambitieux projet de construction baroque voulu initialement par le Landgrave Carl von Hessen-Kassel. Une maquette numérique que les visiteurs pourront découvrir virtuellement a également été créée spécialement pour l’exposition anniversaire.

    Les jeux d’eau : un spectacle animé

    Jusqu’au 3 octobre, vous avez également la possibilité d’admirer les jeux d’eau vieux de plus de 300 ans. Absolument gigantesques, ils inspirent les voyageurs venus des quatre coins de la planète et constituent une véritable prouesse technique – pas uniquement pour le baroque. Découvrez ainsi comment l’eau fraîche s’écoule dans la vallée via plusieurs stations. En l’espace de deux heures, vous verrez comment l’eau circule dans des canalisations historiques et jaillit dans des endroits pittoresques tels que les cascades d’Hercule, la cascade de Steinhöfer, le pont du Diable et l’aqueduc.

    Festival international des arts de la lumière

    Du 29 septembre au 3 octobre se tiendra la première d’un nouvel événement spectaculaire  : « BergparkLeuchten ». Le temps d’un week-end, le site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO se transformera en un univers féérique illuminé, avec de grandes projections lumineuses et vidéo, des œuvres d’art lumineuses réalisées par des artistes internationaux, le tout servant de décor à un conte de fées.

    Bref, attendez-vous à une année anniversaire variée et découvrez encore plus de conseils de voyage et d’aventure sur le site : wowkassel.de !

  • Rouler en Grande-Bretagne, est-ce vraiment si compliqué ? 5 mythes analysés !

    Rouler en Grande-Bretagne, est-ce vraiment si compliqué ? 5 mythes analysés !

    Nirmal Rajendharkumar

    1.    « C’est impossible à comprendre » : faux

    Certes, nous avons tous une approche différente de la conduite et de ce qui est simple ou compliqué. A vrai dire, le plus compliqué, c’est surtout de… se rappeler de serrer à gauche, au petit matin ou en sortant du restaurant ! Une fois bien à gauche, suivez le flot de voitures, les flèches et les multiples indications sur la route. Pour les ronds-points, c’est pareil : suivez les indications et tout ira très bien ! Cerise sur le gâteau : les Britanniques sont très courtois et patients au volant.

    2.    « Rouler à gauche avec le volant à droite, c’est dangereux ! » : faux mais parfois vrai

    Rouler à gauche avec le volant à gauche vous facilite la vie : vous connaissez les dimensions de votre voiture et les réflexes pour contrôler votre bolide sont toujours d’application. De plus, cela vous permet de bien serrer la gauche sur les routes étroites qui sont par ailleurs fort courantes ! En revanche, les dépassements peuvent être hasardeux et prendre un ticket dans un parking exige soit un copilote, soit un bras extrêmement long !

    3.    « Les commandes sont inversées sur les voitures avec le volant à droite » : faux !

    Si vous optez pour un véhicule de location, vous aurez forcément un véhicule avec le volant à droite. On vous rassure tout de suite : tout le reste est bien à sa place et rien ne change par rapport à une voiture « continentale » en matière de pédalier ou de grille de changement de vitesse. L’accélérateur est toujours à droite et la première en haut à gauche !

    4.    « Il est impossible de s’y garer » : faux.

    N’essayez évidemment pas de poser vos roues dans certaines villes comme Londres ou Oxford. Mais pour le reste, le parking ne pose pas trop de problème, à moins que votre serviteur ait toujours eu de magistraux coups de chance lors de ses multiples expéditions sur place ! Un grief toutefois, et un gros : le parking coûte vite cher car, hors allée privée, il est quasi impossible de se garer gratuitement !

    5.    « La règlementation est impossible à comprendre » : faux et… vrai !

    Oubliez la règle de la priorité de droite : dans l’immense majorité des cas, la circulation est régie par des routes prioritaires, ce qui est infiniment plus simple que chez nous. En revanche, il est vrai que les changements constants de limitation de vitesse peuvent créer des surprises (et les GPS ne sont pas toujours bien renseignés sur la vitesse maximale permise), alors que les radars sont omniprésents. De même, certains péages, notamment pour le parking ou le pont de la M25 au nord de Londres, sont parfois assez nébuleux à comprendre. Prenez vos pièces et un smartphone connecté, cela peut toujours servir !

  • Escapade de Florence à Beauvais, le coup de foudre !

    Escapade de Florence à Beauvais, le coup de foudre !

    je prépare mon week-end à Beauvais

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    On a commencé par se balader au cœur de Beauvais. Une ville dont on connait le nom mais que quasi personne n’a visitée. Et nos pas nous ont d’abord menés vers sa cathédrale. Quel édifice ! A vous donner le tournis ! Ce joyau de l’art gothique, d’une hauteur de 67 m, flirte avec les cieux. Son chœur est même considéré comme le plus haut du monde avec ses 48,5 m de hauteur.

    elsaetcyril/Oisetourisme

    C’est vrai, j’avoue : j’ai été un peu déçue de constater que des échafaudages couvrent la toiture du transept, mais c’est pour la bonne cause : la dame se refait une beauté à l’occasion de ses 800 ans en 2025 ! Cela ne nous a pas empêchés d’admirer, à l’intérieur, l’impressionnante horloge astronomique et les vitraux. Coup de cœur pour l’horloge à carillon (la plus ancienne du monde !) qui joue avant chaque heure des cantiques pleins d’émotions !

    © VisitBeauvais

    On a ensuite embarqué pour une aventure insolite proposée par la léproserie de la Madeleine St Lazare de Beauvais. Le concept de la SonoPluie est original : vous déambulez avec un parapluie connecté et géolocalisé qui vous immerge dans une réalité augmentée auditive. L’expérience dure 1h : témoignages, anecdotes, textes littéraires vous sont contés. Découvrir ce lieu unique en France et en Europe m’a émue : outre les secrets de son histoire, la Maladrerie est un site remarquable du 12 et 13e siècle. Quant aux jardins, c’est très agréable d’y flâner.

    Maladrerie Saint Lazare CRTP/V.Colin

    Les paysages bucoliques et les endroits verts ne manquent pas à Beauvais. C’est le cœur en fête que nous sommes allés découvrir le jardin Van Beek. Ce peintre franco-hollandais a fait de son jardin un tableau impressionniste. L’art végétal est ici poétique à souhait ! J’ai dû faire une cinquantaine de photos du petit pont bleu, de la barque rose et verte et des nénuphars en fleurs. C’est un enchantement partout où l’œil se pose. Les chemins, les bassins, les chutes d’eau et les fleurs par milliers : on voudrait ne jamais partir. J’ai acheté quelques cartes postales des tableaux de l’artiste : de jolis signets à glisser dans mes prochaines lectures.

    X. Renoux

    Le bonheur ouvre l’appétit, c’est bien connu ! Quelle chance de s’être attablés au restaurant Le Senso, en plein cœur de Beauvais. Les assiettes de cette cave à manger n’ont rien à envier aux tableaux d’André Van Beek. La présentation fait rêver et les saveurs sont explosives. J’ai dégusté un filet mignon mariné au Zaatar avec grenailles et chorizo. Mon amoureux a choisi le suprême de poulet fermier accompagné d’aubergines au sésame, de pakchoi et de champignons teriyaki. Le bar à vin a eu raison de nous : on y a encore pris un délicieux verre avant de rejoindre nos pénates.

    SONNET Sylvain / Hemis.fr

    C’est à La Salamandre que nous avions réservé une nuitée. Située juste à côté de la cathédrale, cette grande maison familiale est décorée avec goût : un savant mélange de contemporain et d’ancien.  Les couleurs douces invitent à la détente, comme le grand jardin dans lequel on a pris le thé au matin. Le petit déjeuner anglais m’a convaincue de reporter encore mon régime d’un jour ou deux. Un hébergement qui vaut ses 4 épis !

    MTVS

    Avant de prendre la route du retour, on a encore pris le temps de monter à bord du train à vapeur de Crèvecoeur-le-Grand. C’est que mon amoureux, voyez-vous, est resté un grand enfant. Admirer une locomotive de la fin du 19e siècle et grimper dans des wagons classés Monuments Historiques l’emballaient. Moi, j’ai surtout apprécié voir défiler la campagne dont je ne me lasse jamais!

    Je vous invite à vivre la même parenthèse au plus vite : contrairement aux régimes, il ne faut jamais remettre les plaisirs au lendemain ! Beauvais est tout près de chez nous et est bien loin du surtourisme.

    je prépare mon week-end à Beauvais

  • Gijón et Oviedo, les demi-sœurs des Asturies

    Gijón et Oviedo, les demi-sœurs des Asturies

    Dans le centre historique d’Oviedo

    Si la région est surtout connue pour son littoral sauvage et ses formidables reliefs des Picos de Europa, on ne doit pas oublier ces deux cités majeures. La première, moderne, active et commerçante, s’ouvre gracieusement sur la mer Cantabrique. La seconde cultive une histoire unique, illustrée par son patrimoine ancien et son statut de « capitale princière ». A l’heure du surtourisme, voici une destination qui coche toutes les cases, à découvrir en voiture ou en avion via désormais des vols directs de Belgique vers Oviedo.

    1. Oviedo, une capitale en son ancien royaume
    2. Gijón, ville marine et marchande

    Oviedo, une capitale en son ancien royaume

    A peine moins peuplée que sa voisine Gijón, Oviedo est sans conteste la plus belle ville de la province. Elle doit son riche patrimoine à son passé de royaume (9ème – 10ème s.), premier territoire ibérique à avoir entrepris la Reconquista. Mais aussi à sa fonction de capitale de la « principauté des Asturies », un statut décroché après que l’héritier de la couronne de Castille puis d’Espagne ait obtenu le titre de « prince des Asturies », selon un accord datant du 14ème s.

    Plaza de la Constitución, Oviedo

    La balade dans le centre historique est un bonheur de découverte architecturale. Au fil de calles et de plazas essentiellement piétonnes, les édifices monumentaux se succèdent : l’ancienne université du 17ème s., d’allure sévère ; le torre Vieja, romane ; le monastère bénédictin de San Pelayo, plus palais que couvent ; les édifices nobles des 17ème s. et 18ème s. de la plaza de Porlier ; l’hôtel de ville à arcades et l’église de San Isidoro, place de la Constitution ; la splendide petite place El Fontan, une cour intérieure encadrée de portiques à colonnes soutenant des maisons…

    Petite place au centre d’Oviedo

    El Greco, Murillo, Zurbaran, Goya, Sorolla et même Picasso, Miró et Dalí

    Musée des Beaux-Arts des Asturies turismoasturias.es

    Les amateurs d’art ne manqueront pas de visiter le musée archéologique des Asturies, aménagé dans l’ancien couvent bénédictin San Vicente. Il abrite notamment des vestiges du temps où la région était un royaume. Au coin de la place de Alfonso II El Casto se tient le musée des Beaux Arts. Ce mini « Prado » déployé dans un palais du 18ème s. et une bâtisse contemporaine, abrite des œuvres d’artistes aussi connus qu’El Greco, Murillo, Zurbaran, Goya, Sorolla et même Picasso, Miró et Dalí.

    Cathédrale San Salvador

    Surtout, la place voit se dresser la formidable cathédrale San Salvador. Typique du gothique flamboyant, elle aligne trois portails majestueux derrière lesquels on accède à la nef et au cloître. La première présente un remarquable retable d’autel du 16ème s., en bois, et d’autres du 18ème s., baroques. Elle abrite aussi et surtout la Cámara Santa, présentant des chefs d’œuvre d’orfèvrerie des 9ème et 10ème s., un trésor inouï classé au Patrimoine mondial par l’UNESCO. Le second est remarquable par ses croisées d’ogives et la finesse de ses ouvertures.

    Oviedo, l’art de vivre dans l’Espagne « verte »

    Ville verdoyante de l’Espagne atlantique, Oviedo se pare d’une élégance commerçante illustrée par son parcours artistique et la tradition solidement installée des sidrerías. Au nord de la calle de Argüelles, le shopping est roi.

    Sculpture sur une place de la vieille ville d’Oviedo Philippe Bourget | cms

    Les boutiques prennent place aux rez-de-chaussée d’édifices remarquables, le long de larges avenues piétonnières agrémentées de sculptures modernes, de fontaines et de bancs. Une centaine de statues égayent en effet les rues, un parcours arty à suivre depuis le centre historique jusqu’à cette partie moderne de la ville. « Vendeuses du Fontán » (place de Daoíz y Velarde), «Femme assise» (rue Ramón y Cajal, devant l’université), « El Diestro » (buste de torero, rue Valdes), « Culis monumentalis » (angle des rues Pelayo et Alonso de Quintanilla), « La Maternidad » (œuvre du colombien Botero, place de la Escandalera)…

    Woody Allen est présent à Oviedo Philippe Bourget | cms

    Ces réalisations, souvent de grande taille, mènent jusqu’à la rue Milicias Nacionales où l’on a la surprise de découvrir une statue de… Woody Allen. Sa présence ici s’explique par l’attribution en 2002 au cinéaste new-yorkais du célèbre prix « Princesse des Asturies », remis chaque année à une personnalité du monde des arts, des sciences, du sport, de la littérature ou de la communication, au théâtre Campoamor. L’américain était par la suite devenu un familier de la région. D’autres célébrités l’ont reçu, à l’image de Norman Foster, Barbara Hendricks, Bob Dylan ou Meryl Streep, en 2023.

    Une tradition et un spectacle étonnants

    Autre tradition d’Oviedo : le cidre ! Comme au Pays basque espagnol, la région produit cette boisson légèrement alcoolisée à base de pommes, que l’on déguste dans des tavernes dédiées, les sidrerías.

    La tradition du cidre dans les Asturies turismoasturias.es

    Et s’il est une rue où il faut absolument se rendre pour le goûter, c’est bien la calle Gascona. Elle aligne quantité d’échoppes où le plaisir est autant dans le verre et l’ambiance chaleureuse que dans la façon de servir le breuvage. Levant haut la bouteille au dessus de leur tête, les serveurs remplissent les verres « au jugé », le liquide s’écoulant en un jet spectaculaire émaillé éclaboussures – elles sont recueillies dans un seau posé au sol sous le verre. Une tradition et un spectacle étonnants pour clore en beauté un séjour à Oviedo !

    Le palais baroque de Revillagigedo Philippe Bourget | cms

    Gijón, ville marine et marchande

    La plus grande cité des Asturies (275 000 habitants), plaira aux fans de villes portuaires qui savent combiner activités balnéaires et shopping. Pour bien cerner Gijón quand on y vient la première fois, direction la presqu’île de Santa Catalina. Cette protubérance naturelle, colline originelle nommée Cimadevilla, mêle ruelles et placettes populaires, scandées d’anciennes maisons de pêcheurs et de vieux bars à matelots.

    De la plage San Lorenzo, vue sur Cimadevilla

    Par la montée del Cerro, on accède à un parc, une ancienne zone militaire devenue lieu de balade surplombant toute la ville. Elle ouvre une vue majestueuse sur la baie de Gijón et les montagnes environnantes. On découvrira aussi deux places charmantes, Arturo Dias et plaza de la Correda, ainsi que la tour de l’Horloge et un palais du XVIème s., la Casa Natal de Jovellanos.

    La Plaza Mayor, encadrée de monuments Philippe Bourget | cms

    Côté ouest et côté est

    A l’est de la presqu’île s’étend la promenade de front de mer. Balade favorite des habitants, elle longe depuis les termes romains del Campo Valdes la longue plage de San Lorenzo, où les locaux ont l’habitude de se donner rendez-vous à l’un des escaleras (escaliers) numérotés qui dévalent vers le sable blond… Côté ouest, Gijón se déploie autour de son port de pêche et de plaisance. Face aux bateaux, la place del Marques est dominée par le remarquable palais baroque de Revillagigedo (XVIIème s.).

    Le palais Revillagigedo de nos jours un lieu d’exposition. Philippe Bourget | cms

    Son look moyenâgeux cache en réalité un ensemble baroque qui accueille régulièrement de belles expositions. A deux pas, la Plaza Mayor, encadrée de monuments aux façades ocrées, s’ouvre au sud vers un quartier de rues ultra commerçantes (calles Instutito, de la Merced, San Bernardo…), bordées d’immeubles nobles qui abritent quantité de boutiques et de cafés-restaurants.

    Le Laboral un des plus grands édifices d’Espagne Philippe Bourget | cms

    Laboral de Gijón, ancien collège et folie urbaine des années 1950

    C’est à un voyage dans l’architecture des années Franco que conduit l’excursion au « Laboral », le plus vaste complexe urbain d’Espagne aux côtés de l’Escurial, à Madrid. La bâtisse, monumentale, se tient dans les faubourgs de Gijón, posée sur un promontoire qui lui confère l’allure d’une citadelle moderne. Entrepris en 1948, cet ensemble aux dimensions gigantesques avait pour vocation d’accueillir et de former les enfants orphelins du secteur minier.

    Bâtisse imposante ou style très académique Philippe Bourget | cms

    Lors de sa construction, il sera décidé d’en faire un collège et une université technique (Universidad Laboral). Dirigée alors par Franco, l’Espagne, très pauvre, pousse le pouvoir à vouloir former les plus jeunes, dans une vision éducative stricte et conservatrice. C’est au jeune architecte madrilène Luis Moya Blanco qu’est confiée la réalisation de cette forteresse scolaire, censée fonctionner en autarcie avec une ferme de 100 ha, sous la férule des Jésuites et des sœurs Clarisses.

    LABoral Cuidad de la Cultura

    L’entrée dans cette « cité idéale » crée un choc. L’immense place centrale (150 m de long, 50 m de large), son encadrement par des bâtiments classiques empruntant aux styles romain, grec et ottoman, l’église imposante, la haute tour (130 m !), le théâtre… : tout respire l’ordre et la mégalomanie franquistes. Délaissé dans les années 1980, le complexe a été repris par le gouvernement de la Principauté des Asturies, dans le but de lui insuffler une nouvelle vie. Depuis sa réouverture en 2007, il est devenu la «LABoral Cuidad de la Cultura», un lieu ouvert dévolu à la création artistique et industrielle, aux médias, à la formation, à la musique (conservatoire), aux expositions et à l’accueil d’évènements culturels et professionnels. L’ancien couvent des clarisses abrite ainsi le siège de la Radiotélévision de la Principauté des Asturies. Une partie des 130 000 m² du LABoral est accessible lors de visites guidées, de janvier à mi septembre.