Si vous cherchez une destination idéale pour vous balader, vous ressourcer et vous vider l’esprit, ne cherchez plus : l’entité de Rochefort vous attend à bras ouverts ! Située au cœur de la Famenne-Ardenne et de son Unesco Global Geopark, cette zone unique en son genre propose une multitude de découvertes aussi fascinantes que surprenantes dans un décor naturel grandiose, rehaussé de panoramas idylliques.
Une région qui se découvre aussi bien à pied, en suivant les circuits pédestres qui peuvent facilement être téléchargés sur le site de la maison du tourisme Famenne-Ardenne, qu’à vélo, grâce aux circuits dédiés à la pratique du deux-roues. En la matière, on peut aussi bien opter pour un vélo classique que pour un VTT électrique, de quoi découvrir les plus beaux coins de la région en toute décontraction.
Où loger ?
Katoo Peeters
Le meilleur moyen de découvrir cette belle région est d’y passer quelques jours, ce qui nécessite donc d’y loger et de trouver un point de chute confortable et bien placé. En la matière, l’hôtel Au Lit des Ours est l’une des meilleures options dans la région. Situé à Han-Sur-Lesse, à deux pas des célèbres grottes, cet établissement récemment rénové propose des chambres spacieuses, lumineuses et confortables. Mais ce n’est pas tout ! En effet, l’hôtel héberge également un restaurant, baptisé Arthur, qui propose des plats typiques de la région, le midi comme le soir avec un succulent menu trois services ! Au menu, on trouve notamment le steak Arthur, le vol-au-vent maison, un jambonneau et sa sauce moutarde, une truite meunière ou encore un demi-poulet rôti.
Katoo Peeters
Un paradis pour les amoureux de la nature
Afin de permettre aux visiteurs de passage de découvrir la magnifique région de la Famenne-Ardenne, des plans gratuits reprenant différents itinéraires sont mis à leur disposition à la réception. Au Lit des Ours propose aussi un forfait vélo de deux jours, comprenant la location de vélos électriques. De quoi vous éviter de devoir embarquer vos bicyclettes dans la voiture… À partir de 369 € pour deux personnes, vous profiterez d’une nuitée en chambre double, d’un copieux petit-déjeuner et de deux VTT électriques pour adulte. Sur demande, il est également possible de disposer de vélos pour enfants.
Au lit des ours
Une expérience unique en son genre qui peut également être combinée avec un repas dans le restaurant Arthur qui comprend un menu trois services le premier soir. Enfin, grâce à une collaboration avec le sublime Château de Vignée, il est également possible de profiter d’un lunch étoilé au restaurant Arden ainsi que d’un moment de détente dans son centre de bien-être.
Pour toute information complémentaire, n’hésitez pas à prendre contact avec l’équipe de l’hôtel Au Lit des Ours par e-mail ou par téléphone au 084 37 72 37.
Dans la galerie des villes espagnoles au riche patrimoine – et Dieu sait si elles sont nombreuses dans ce pays -, Cáceres n’apparait pas en tête de classement. Du moins pour les étrangers. Les Espagnols, qui représentent 80% de la clientèle touristique de la région, ont de leur côté adopté depuis longtemps cette cité de 96 000 habitants, percluse de monuments historiques. Percluse ? Ce n’est rien de le dire. Inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1986, la vieille ville regorge de palais moyenâgeux et Renaissance, de tours médiévales, de monastères, d’églises et de chapelles. Et la plupart des façades portent les armoiries des illustres familles ayant régné sur la ville. Un décor de pierre et d’architecture remarquable qui vaut à Cáceres d’être régulièrement choisie pour le tournage de films historiques.
Vue sur des églises du vieux centre de Cáceres Philippe Bourget | cms
Ce patrimoine est hérité d’un passé enchevêtré. Habitée par les Romains et conquise au 12ème s. par les Arabes almohades, ces derniers l’entourent de remparts d’adobe (terre durcie) dont on peut encore voir la maçonnerie sur certaines constructions, comme les tours de la Yerba et del Aver. Reprise par les Chrétiens au 13ème s., Cáceres va alors s’enrichir grâce aux nobles, aux propriétaires terriens puis aux conquistadors rentrés riches d’Amérique, qui édifient églises et palais.
L’église de San Mateo, dans le centre historique Philippe Bourget | cms
Influences maure et chrétienne s’unissent dans ce dédale où s’imbriquent les styles roman, islamique, gothique du Nord et Renaissance. La balade à pied dans l’entrelacs de ruelles où s’élèvent ces édifices donne le tournis. Eglise San Mateo, monastère de Santa Maria de Jésus, casa Ovando Mogollón Perero-Paredes (transformée en hôtel Parador), palacio de las Ciguanas, palais Golfines de Abato… Tous ces lieux respirent la richesse et la noblesse.
La co-cathédrale Santa María à g, et la Diputacíon Provincial au fond Philippe Bourget | cms
Ce centre là est tout sauf figé. De nombreux hôtels et restaurants tendance (Atrio, du chef Toño Perez, trois étoiles au guide Michelin ; La Casa del Sol ; Madruelo…) occupent d’anciens palais. Hors remparts, on s’attardera dans la rue de los Caleros, tranquille avec ses maisons villageoises, et sur l’immense plaza Mayor, pour profiter de l’ambiance des terrasses de bars. Les fans d’art contemporain visiteront le récent (2021) musée Helga de Alvear, gratuit, où sont exposées notamment des œuvres de Goya (estampes), Vasarely, Paul Klee, Kandinsky, Miró, Buren, Tàpies, Ai Weiwei, Louise Bourgeois… Quant à la vie nocturne, elle se concentre dans un quartier nommé la zona Pizarro. Là abondent les discothèques. En journée, on pourra aussi s’y poser au bar Caballerizas, joli lieu branché autour d’un jardin-patio. Cáceres, une vraie découverte.
Qui sait que Mérida est la ville d’Espagne à posséder le plus grand nombre de vestiges romains ? Capitale sous l’empereur Auguste de la province de Lusitanie, l’une des trois de la péninsule ibérique, elle regorge de monuments antiques, dont la plupart sont bien conservés. A l’époque, la cité est presque aussi peuplée qu’aujourd’hui – 60 000 habitants. Sa puissance est illustrée par deux constructions emblématiques, bâties côte à côte : le théâtre et l’amphithéâtre. Le premier pouvait accueillir jusqu’à 6 000 personnes. Reconstruit, son mur de scène est précédé d’une série de doubles colonnes de marbre au milieu desquelles trône la statue de Cérès, déesse de l’agriculture. Cette scène antique prestigieuse accueille chaque année en juillet et en août le réputé festival de théâtre classique. A côté, l’amphithéâtre est moins bien restauré mais il accueille tous les ans, lors des fêtes de Pâques, l’arrivée de l’impressionnant Via Crucis, un chemin de croix se déroulant dans le silence le plus absolu.
Le théâtre romain de Mérida Xavier Allard – stock.adobe.com
Ailleurs en ville, d’autres vestiges affleurent. L’hippodrome (circo romano) est l’un des mieux préservés du monde romain. Le temple de Diane trône superbement au centre-ville, de même que l’arc de Trajan. Le fleuve Guadiana, lui, est traversé par l’un des plus grands ponts romains jamais construits. Long de près de 750 m (on peut le traverser à pied), il a été réaménagé au 17ème s. Ce n’est donc pas étonnant que l’ensemble architectural de Mérida ait été aussi classé au Patrimoine mondial de l’Unesco. Il est normal aussi que la ville abrite le musée national espagnol d’Art Romain. Cette belle bâtisse en briques de l’architecte Rafael Moneo, aux collections rares (mosaïques, sculptures…) présentées dans de grands espaces, est d’ailleurs en cours d’extension pour abriter d’autres œuvres.
Le pont romain sur la rivière Guadiana venemama – stock.adobe.com
Privilégier les vestiges romains ne doit pas faire oublier de profiter de l’animation de cette ville, qui est aussi, à moins de 2h de route au nord de Séville, la capitale régionale de l’Estrémadure. Ceux qui ne jurent que par l’Andalousie seraient d’ailleurs bien inspirés de faire le détour.
Comme toutes les cités espagnoles, le centre ancien de Mérida vibre aussi de ses commerces et cafés. Le soir, on s’attardera sur la plaza de España, où les familles viennent prendre le frais et s’attarder aux terrasses. Pour le shopping, on remontera jusqu’au musée romain les deux longues calles piétonnes Santa Eulalia et Ramón Mélida, qui regorgent de boutiques en tous genres.
L’hôtel Palace de Mérida datant du 15ème s Philippe Bourget | cms
Au pays de la verte Espagne…
Halte aux clichés sur l’Espagne du sud brûlée à longueur d’année par le soleil, sous des températures frisant les 40° C. Si cette réalité s’impose en été, elle est erronée le reste du temps. De l’automne au printemps, la région baigne dans un décor plutôt verdoyant, grâce aux deux grands fleuves qui la traversent, le Tage et le Guadiana, et à la présence de nombreux barrages. Voilà pour le portrait géographique d’une région encore rurale mais qui a tourné le dos à la pauvreté insigne qui était la sienne dans les années 70-80.
Le Tage dans le Parc national de Monfragüe Philippe Bourget | cms
On imagine donc des paysages brûlés par le soleil ibérique et on découvre, en mars, en avril, en décembre… des montagnes enneigées et de vastes paysages d’herbe et d’arbres. Surprise ! Près de Plasencia, une vallée incarne cette sève printanière : Jerte. Sertie entre les sierras de Gredos et de Béjar, aux sommets couverts de neige, sa forme en auge s’allonge sur plusieurs kilomètres jusqu’au col de Tornavacas (1 275 m). Surtout, plantés de plus d’un million et demi de cerisiers, les versants forment en avril un magnifique décor de fleurs blanches. Inutile d’aller au Japon voir les cerisiers en fleurs ! A l’image de Cabezuela de Jerte, les villages livrent de jolies ruelles bordées de vieilles maisons aux balcons en bois et des passages couverts. Sur les clochers d’églises, les cigognes ont fait leur nid, une constante dans cette région qui abrite près de la moitié de ces échassiers du pays.
Un autre territoire dévoile des paysages spectaculaires : la dehesa, dans le parc national de Monfragüe. La dehesa, ce sont d’immenses espaces de pâturages plantés, en mode clairsemé, de chênes verts et de chênes-lièges. De grands troupeaux de vaches mais aussi de moutons et de cochons noir s’y délectent d’herbe fraîche, contribuant à la qualité de la viande d’Estrémadure – dont le célèbre jamón ibérico. A l’instar de la région portugaise voisine d’Alentejo, le liège est aussi exploité pour fabriquer des bouchons.
Une ferme dans le Parc national de Monfragüe Philippe Bourget | cms
Le vin n’est pas absent. Longtemps considéré comme de piètre qualité, la production régionale s’est nettement bonifiée. A l’image du domaine Pago los Balancines, à Oliva de Mérida, sous l’appellation Ribera del Guadiana. Son vin rouge biologique Haragan 2018 a obtenu un « Double d’Or » au concours international des vins de San Francisco, en 2023. Le parc de Monfragüe est aussi une des destinations majeures du tourisme ornithologique en Europe. Traversé par le Tage, il abrite cigognes noires, vautours fauves et noirs, aigles impériaux… et plus de 400 espèces d’oiseaux différents. Un hot spot pour les naturalistes.
La porte de Trujillo, du 13ème s., à Plasencia Philippe Bourget | cms
Plasencia, Trujillo, Zafra, trio urbain de choc
Les villes d’Estrémadure ont de la ressource. Après les divines surprises de Cáceres et de Mérida, ces trois cités de taille plus modeste possèdent un intérêt patrimonial et historique évident. Porte d’entrée de la vallée du Jerte (voir plus haut), Plasencia est la plus au nord des trois. Première ville visitée quand on arrive de Madrid, elle plonge immédiatement dans une profusion architecturale, héritée d’une culture entremêlée. Remparts médiévaux entourant la vieille ville, souvenir de l’alcazar arabe, ancienne et nouvelle cathédrale siamoises, ancien quartier juif, palais et couvents… La balade plonge dans le passé atypique de l’Espagne du Sud, terre d’influence entre les Chrétiens et les musulmans, entre la noblesse et le clergé.
Maison fortifiée dans la ville haute de Trujillo. Philippe Bourget | cms
Il ne faut pas pour autant oublier de profiter de la sociabilité légendaire de l’Espagne. A Plasencia, tout se concentre sur la plaza Mayor, vaste agora rectangulaire entourée d’arcades où bars et restaurants déploient leurs terrasses. Moment de détente assuré en fin de journée autour d’une bonne cerveza. On aime aussi beaucoup Trujillo. Sur la plaza Mayor de cette petite ville (moins de 9 000 habitants) située entre Plasencia et Mérida, se révèle une richesse patrimoniale inattendue, issue de fortunes rapportées… des Amériques.
Vue sur une église de la ville haute de Trujillo depuis l’alcazaba (château) Philippe Bourget | cms
L’Andalousie est en effet très proche et quelques Estrémaduriens de la noblesse ont embarqué jadis pour le Nouveau Monde. A Trujillo, un nom domine tous les autres : Francisco Pizarro. Le « découvreur » du Pérou et fondateur de Lima, fossoyeur de l’Empire Inca, est né à Trujillo. Sa statue équestre trône fièrement sur la plaza Mayor. Partout dans la ville haute et basse, sous le château médiéval, les demeures seigneuriales, aujourd’hui des domaines privés cachés derrière de hauts murs, témoignent des richesses accumulées. Certaines ont été transformées en boutiques-hôtels historiques, à l’image de la Posada dos Orillas, splendide demeure vieille de six siècles.
Tout au sud de l’Estrémadure, on marquera une halte prolongée à Zafra. La blancheur des façades, les portes en ferronnerie, la réputation de la plaza de toros… Pas de doute, l’Andalousie est proche ! Zafra est connue pour sa foire de l’élevage de San Miguel, chaque année fin septembre, depuis… 1453. Ne pas manquer non plus de déambuler dans la vieille ville, entre la plaza Grande et la plaza Chica. Les deux sont connectées par un passage sous voûtes, soutenu par d’authentiques piliers en pierre. Un esthétisme unique, à l’image de cette région d’Espagne qui ne mérite plus d’être le parent pauvre du pays.
En avion, vols vers Madrid depuis Bruxelles, puis location de voiture et 265 km (2h30 de route) jusqu’à Plasencia, première ville majeure au nord de l’Estrémadure. On peut aussi repartir de Séville vers Bruxelles.
Visiter
Découverte de la région en voiture, du nord au sud. Les routes sont de très bonne qualité.
5 jours de festivités pour célébrer le retour du printemps
L’univers extravagant d’Alice au Pays des Merveilles s’installe à Han. Rendez-vous du 1er au 5 mai sur la plaine d’accueil du Domaine pour en profiter !
Au programme : artistes loufoques, grimeurs et grand marché artisanal dédié aux créations originales (chapeaux, bougies, bijoux, travail du bois, du cuir…). Quant au Lapin Blanc, il joue à cache-cache dans la Grotte de Han et dans le Parc Animalier. Alice récompensera tous les enfants qui le retrouveront avec une délicieuse surprise !
Les 4 et 5 mai, des dizaines de costumés, tout droit sortis de l’univers d’Alice au Pays des Merveilles, clôtureront les festivités en beauté !
Quoi de plus ressourçant que d’assister au réveil de la nature en cette belle saison printanière ? Offrez-vous une balade au cœur du Parc Animalier : respirez son air pur, souriez devant les ours bruns, frissonnez en observant les bisons, croisez le regard des loups…
Explorez la Grotte de Han, contemplez ses trésors géologiques scintillants et assistez à son spectaculaire son et lumière Origin…
En petit train ou en voiture, vous découvrirez un véritable safari africain avec ses girafes, zèbres, rhinocéros et bien d’autres espèces dans un cadre naturel, conçu de manière à permettre aux animaux d’évoluer en semi-liberté !
Monde Sauvage Safari Parc
Mais aussi un parcours à pied…
D’agréables sentiers boisés vous attendent également pour une balade à pied dans notre belle nature verdoyante. Rencontrez notre incroyable famille de chimpanzés et d’orangs-outans. Vous pourrez voir l’étrange Binturong ou observer les éternelles Tortues Géantes d’Aldabra, sans oublier le Fossa ou encore notre couple de Panthères de l’Amour !
Pascale Jones Photography
Et bien d’autres choses à découvrir !
Ne manquez sous aucun prétexte nos représentations didactiques de perroquets et d’otaries, moments phares de votre journée au parc.
Pour les amoureux de la nature et du jeu en plein air, profitez du Fraxinus Aventure, notre parcours d’accrobranches entièrement sécurisé par des filets
Monde Sauvage Safari Parc
N’attendez plus, venez nous rendre visite pour une journée inoubliable !
Cet hôtel, niché au cœur de Maredsous, a été installé dans un des plus vieux bâtiments du village rural de Maredret. C’est vous dire si le charme opère dans ce cadre unique. L’hôtel propose des suites aux thématiques plus insolites les unes que les autres.
Et cette fois, c’est « Au temps du Roi Soleil » que nous avons posé nos valises : j’ai parfois des envies de princesse, c’est un fait. J’ai tout aimé : le papier intissé aux couleurs rose et or, le lit à baldaquin, les fauteuils crapaud. Et comme des princes, nous avons déjeuné au lit. Nous avions réservé le petit-déjeuner « du Meunier » et nous ne l’avons pas regretté : viennoiseries, pains chauds, jus de fruits, fruits, yaourts, confitures, charcuterie…
River Lodge
Nous avions prévu de prendre l’air : il nous fallait des forces. Le temps de prendre une douche et on s’est mis en route : nous avions réservé des vélos à l’hôtel. On voulait sillonner les alentours et rejoindre l’Abbaye de Maredsous, située juste à côté. Ce bijou de la Vallée de la Molignée est un incontournable à découvrir. J’ai aimé visiter l’abbaye et accéder au domaine privé des moines : leur cimetière et leur jardin ont eu ma préférence.
River Lodge
Pédaler dans les paysages de Maredsous est un enchantement : le cadre est verdoyant et la nature qui a reverdi est si belle. Le RAVeL, facilement accessible depuis l’hôtel, vous fera découvrir pâturages, bosquets et vallées encaissées. A vélo, après avoir dépassé l’Abbaye de Maredsous, nous avons roulé jusqu’aux ruines du Château fort de Montaigle. Nous ne l’avons pas regretté !
River Lodge
Le soleil ne brille pas toujours que pour les rois : de retour dans notre suite, nous avons dégusté « Le Festin du Moulin », commandé avant notre venue. Les doigts de pied en éventail, on s’est régalés de préparations froides et chaudes. Je n’ai pas non plus boudé le dessert servi : crémeux et aérien ! Il n’y a pas à dire : le River Lodge sait mettre les petits plats dans les grands pour ses clients. Une pause bien-être à s’offrir sans plus tarder…
Les nouvelles destinations s’enchaînent au départ de Brussels Airport ! En effet, six nouvelles compagnies s’apprêtent à débarquer à l’aéroport de Bruxelles-National pour la saison estivale, proposant du même coup plusieurs nouvelles destinations. C’est le cas de Larnaca, Singapour, Shanghai, Bergen, Bari, Bacău, Gazipaşa et Brive, mais aussi de Cracovie et Nairobi dont les vols seront assurés par Brussels Airlines. Cet été, la compagnie belge desservira 88 destinations, dont 18 en Afrique subsaharienne !
dawid labno
La perle polonaise
Trente ans après la chute de l’Union soviétique, Cracovie est devenue l’une des destinations phares d’Europe centrale. De la vieille ville médiévale à l’ancien quartier juif en passant par son impressionnante mine de sel, l’ancienne capitale polonaise à de quoi séduire les amateurs d’art, de patrimoine et de culture.
À ne pas manquer sur place : le château Wawel, un vaste complexe architectural perché sur une colline édifié à différentes époques et qui abrite une impressionnante collection de tapisseries flamandes (l’une des plus importantes au monde !), des meubles Renaissance, ou encore des peintures italiennes et hollandaises. Autres incontournables : la place du Marché (Rynek Glowny), avec sa halle aux draps, qui n’est ni plus ni moins que la plus grande place médiévale d’Europe, mais aussi la majestueuse basilique Notre-Dame et son retable du 15e siècle fraîchement rénové et, enfin, le musée des princes Czartoryski qui compte plusieurs toiles de Rembrandt ainsi que la Dame à l’hermine de Léonard de Vinci.
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Il faut aussi se promener dans le quartier juif de la ville où, depuis dix ans, on peut visiter le Mocak, le musée d’art contemporain local, ainsi que le nouveau musée Schindler qui retrace les jours les plus sombres de l’occupation nazie. On ne ratera pas non plus la mine de sel Wieliczka, l’une des plus importantes d’Europe et qui est inscrite depuis 1978 au Patrimoine mondial de l’Unesco.
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Une riche tradition culinaire
La vitalité de la ville s’exprime aussi dans le domaine culinaire. La preuve : Cracovie a été désignée Capitale européenne de la gastronomie en 2019 et compte un restaurant auréolé d’une étoile Michelin, le Bottiglieria 1881. Qu’il s’agisse de cette adresse très courue ou d’établissements recommandés par le même guide culinaire, la cuisine locale s’illustre par des plats créatifs et équilibrés, rehaussés d’une influence tantôt nordique, tantôt russe ou encore allemande. Il faut aussi y reconnaître une forte prégnance de la culture juive car avant la Deuxième Guerre mondiale, cette population fut très nombreuse et influente dans le pays. Parmi les highlights à goûter : les pierogi (des raviolis qui se dégustent salés ou sucrés), le bigos (une choucroute garnie), la kotlet schabowy (une escalope de porc pané), les placki ziemniaczane (des galettes de pommes de terre) ou encore la barszcz czerwony, une soupe de betterave rouge.
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Cracovie est une destination parfaite pour un week-end en famille, entre amis ou encore en amoureux. Brussels Airlines s’y rend quotidiennement à partir de 90 € le vol.
Le Château, qui surplombe la ville de Namur, est lieu que j’apprécie particulièrement. Et le découvrir au printemps me réjouissait. S’extasier des fragiles rayons du soleil, le matin, depuis la fenêtre de mon château, j’en rêvais ! Mais une princesse ne voyage pas seule : j’ai évidemment proposé à l’amoureux de m’accompagner. Notre chambre offrait un bel espace et, surtout, une vue imprenable sur la Meuse et la roseraie de l’hôtel. Verdure et ruban bleuté : un charmant tableau.
Sans se découvrir d’un fil, on est partis chercher les vélos électriques que nous avions réservés à l’Auberge de Jeunesse Félicien Rops. Comme c’est gai de pédaler, sans même se fatiguer. On avait choisi de suivre sur quelques kilomètres la balade « Les Trois RAVeL », promenade thématique à télécharger www.namurtourisme.be. Elle nous a emmenés à la découverte de la Citadelle, de la confluence de la Sambre et de la Meuse et du Parlement wallon. Très sympa ! D’autant plus que nous avions reçu des cadenas avec les vélos : nous avons donc pu nous éloigner quand nous le souhaitions pour pousser plus loin nos découvertes. Nous avons aussi fait un peu de shopping : le centre-ville regorge de belles boutiques. L’amoureux m’a offert un pull tout doux et une paire de créoles un peu folles.
Château de Namur
Nous sommes retournés tout là-haut, au Château, et on s’est installés au bar : une jolie manière de patienter jusqu’au souper. Dans les confortables fauteuils orange et mauves, on s’est détendus. On avait les jambes en compote. On a opté pour un cocktail maison. Après tout, c’était l’idée, non ? Etre chez nous, au Château.
Notre menu 3 services nous attendait : on avait hâte, parce que, la gastronomie, ici, c’est une vraie expérience. Inventive, raffinée, locale, surprenante : la cuisine du restaurant vaut le détour. Dégustation apéritive, entrée, plat, dessert : je n’aurais pas pu avaler une bouchée de plus ! Le chef forme les jeunes de l’Ecole Hôtelière Provinciale de Namur et ce désir de partage et de transmission me plaît beaucoup. Après une nuit dans ce lieu incroyable, nous étions prêts pour la suite de l’aventure. C’est entre les croissants et le café qu’on a établi la suite du programme. Et évidemment, il a été joli ! Le Château de Namur est décidément un hôtel qui vaut le détour.
J’en avais un peu marre que mon Jules dise que je n’y connais rien au vin. Ceci dit, je dois bien admettre qu’il n’a pas tout à fait tort… Et dans ses bons jours, il avoue lui aussi ne pas être un véritable expert en la matière. Je lui ai donc proposé un week-end œnologique. Et quitte à vivre la grande vie, je lui aussi proposé de découvrir quelques châteaux ! Ses yeux ont immédiatement pétillé. Et comme le vin belge prend de la bouteille, pas besoin de courir loin : on a mis le cap au sud de Namur, dans la Vallée de la Meuse. Cerise sur le gâteau, les vignobles du coin se nichent souvent dans de ravissants châteaux ; l’occasion de déguster un verre au cœur des vieilles pierres chargées d’histoire.
Nous avons posé nos valises au Domaine de Ronchinne, à Maillen. Un hôtel aménagé dans un château entouré d’un magnifique parc. Pour la chambre, il y a du classique, mais aussi de l’insolite : cabane perchée dans les arbres, cube futuriste planté dans le parc, roulotte de cow-boy, hutte, voire nuitée sous une toile à la belle étoile ! Mon homme étant frileux, on a choisi une vraie chambre. Pas au château, mais dans ses écuries : un logement chaleureux, entièrement placardé de bois. On a, par contre, pris l’apéro au château : ambiance chic, avec plafond haut et parquet qui craque. Pour le resto, pas de carte mais un buffet gourmand. Et un vin du coin, provenant des vignes du Domaine du Ry d’Argent, à Bovesse. Petite anecdote apéritive : des pieds de vignes de ce domaine sont d’ailleurs présents dans le parc de l’hôtel.
Nicolas Meinguet-www.nicolasmeinguet.com
Dégustation au Domaine du Chenoy
Samedi matin, c’est l’heure de la leçon : direction le Domaine du Chenoy, au nord de Namur, pour tout savoir sur le vin belge. Tout commence par une balade dans le vignoble, où les producteurs passionnés nous expliquent le cycle de la vigne et les soins nécessaires pour obtenir des raisins de qualité. Puis, découverte du chai : c’est là que se déroule la vinification. On y apprend comment on transforme le jus de raisin en vin (bio, ici !) et comment bien conserver ce breuvage. Instructif. Ensuite, vient le moment de la dégustation, dans une cave voûtée du 12e siècle. On y savoure une sélection de 3 cuvées différentes produites au Domaine. Un monde d’arômes et de saveurs me transporte. Le guide m’aide à décortiquer ce que je déguste. Je peux vous dire qu’après ça, vous regarderez et goûterez une bouteille de vin avec une plus grande attention…
A. Petit
Un château de conte de fées
Après-midi, découverte du Château de Vêves, à Celles, à 10 minutes de Dinant. Cette forteresse du Moyen-Âge, remaniée à la Renaissance, surplombe les alentours, perchée sur un piton rocheux. Un vrai château de conte de fées, avec des tours pointées vers le ciel. Dans les salons ornés de mobilier ancien et de boiseries somptueuses, j’avoue m’être prise un instant pour la Belle au Bois Dormant… Mon prince, lui, fut plus intéressé par la salle d’armes. On s’est ensuite offert une balade romantique dans le beau village de Celles : un circuit panneauté part de la place, vous guidant entre collégiale romane et œuvres d’art contemporain.
l'Eau Vive
Un repas à l’Eau Vive
On a terminé la journée en grandes pompes au restaurant 2 étoiles L’Eau Vive, à Profondeville. La carte change chaque mois en fonction des produits de saison. Actuellement au programme : Royal Belgian Caviar, Cabillaud de la Mer du Nord, Cochon Pietrain, Pigeonneau d’Anjou, Truffe Melanosporum, Chocolat Valrhona et bien d’autres saveurs. Du grand art culinaire. On a aimé observer le chef et son équipe à l’œuvre.
Benjamin Potie
Les jardins d’eau d’Annevoie
Après avoir dégusté de bons vins le samedi, on s’est fait un dimanche gorgé d’amour et d’eau fraîche, dans les jardins d’Annevoie, qui jouxtent un magnifique château (lui ne se visite pas, mais sa façade crée un cadre enchanteur). Ce sont les seuls jardins d’eau de Belgique. Depuis plus de 260 ans, la nature anime des jeux d’eau uniques sans aucune machinerie, uniquement via le principe des vases communicants. Il y a une fontaine en forme d’éventail, un jet d’eau jaillissant à 7 mètres de haut, des cascades murmurantes, sans oublier la « fontaine de l’amour » située au bout d’une allée bordée de haies parfaitement taillées. Ça m’a fait penser de rappeler à mon amoureux qu’il serait temps de couper quelques branches dans le jardin… Pour lui rappeler ces beaux moments et parce que mon amoureux le mérite bien, je lui ai acheté en cachette une bouteille du vin produit sur place, ce qui est une nouveauté ! Bon également à savoir, la brasserie sert des produits de la région, dont des vins locaux !
On a aimé :
La balade en amoureux entre les fontaines des jardins d’Annevoie
Ce village du Val de Seine, à 1h30 de route au nord-ouest de Paris, a été rendu célèbre par le peintre Claude Monet, « inventeur » de l’impressionnisme. Habitant de la commune de 1883 à sa mort, en 1926, il a révélé ce style en 1873 avec « Impression, soleil levant », une toile exposée de nos jours au musée Marmottan (Paris). Par ses touches subtiles, elle allait donner naissance à l’impressionnisme. Ce courant de peinture revendiquait une nouvelle manière de peindre le paysage, par l’évocation (« l’impression ») plutôt que par le réalisme, un contraste radical avec les représentations académiques précédentes.
On commencera par la visite de la maison et des jardins du maître, au bout d’un village-rue qui s’étire sur plus de 7 kilomètres. Après le Mont-Saint-Michel, c’est le deuxième site le plus fréquenté de Normandie. Restaurée dans les années 1970, la maison crépie de rose évoque la vie privée du peintre et son univers artistique. Salon de lecture, atelier (avec reproduction de ses tableaux), cuisine, salle à manger, appartements privés… Ces pièces semblent encore vibrer de sa présence. Les jardins sont le joyau du lieu. Peintre-jardinier, Monet perfectionne le potager et la pommeraie qui entourent la maison et plante cerisiers, abricotier du Japon, tulipes, jonquilles, pivoines, iris… En toutes saisons, mais surtout au printemps, c’est un enchantement visuel et olfactif.
Jardins Monet – Bassin aux Nymphéas Aurelien Papa
Merveille du site, le jardin d’eau a été entièrement créé par le peintre. Sa fascination pour l’eau l’amène à créer cet étang sur lequel il fait édifier un pont japonais, peint en vert et entouré de végétaux orientaux (bambous, ginkgos bilobas…). Il plante aussi les fameux nymphéas, des nénuphars qui deviendront mondialement célèbres grâce à ses toiles fleuries que l’on retrouve dans les plus grands musées du monde.
Des tableaux de Monet sont aussi à contempler jusqu’au 30 juin 2024 au Musée des Impressionnismes. Après avoir parcouru à pied le village et découvert ses belles villégiatures bourgeoises, la visite de ce musée s’impose. A l’occasion des 150 ans de la naissance de l’impressionnisme, il présente l’exposition-évènement « L’impressionnisme et la mer », une sélection de 80 œuvres des plus grands peintres de ce courant. Aux côtés de Claude Monet, on pourra admirer des toiles exceptionnelles d’Eugène Boudin, Pissarro, Corot, Renoir, Courbet, Guillaumin, Jongkind… Une « expo » par thèmes (falaises, ports, marée basse, tempêtes…) où trône l’illustrissime « Marée basse aux Petites Dalles », de Monet, avec sa falaise de craie brillant de mille éclats au soleil de l’été.
Jardins Monet Aurelien Papa
Domaine du Champ de Bataille, le palais de Jacques Garcia
Des batailles, le célèbre décorateur et architecte d’intérieur Jacques Garcia en a mené, au long d’une carrière d’exception qui n’est pas encore achevée. A 76 ans, l’homme qui a magnifié tant de lieux sur tous les continents (des palais, des résidences de richissimes particuliers et des hôtels, dont Le Mayfair, à Bruxelles) a accompli en Normandie sa grande œuvre personnelle : Champ de Bataille. Ce château classique et campagnard, situé à 50 kilomètres au sud de Rouen, n’était plus que l’ombre de lui-même. Un crève-cœur pour une demeure dessinée par Louis Le Vau, premier grand architecte du Versailles de Louis XIV, et aux jardins conçus par Le Nôtre, référence absolue en matière de parcs à la française.
Domaine du Champ de Bataille. Le château cms | cms
Racheté par le décorateur en 1992, Champ de Bataille est devenu à coups de restauration méticuleuse, au fil de longues années de travail, un fabuleux palais Grand Siècle, autant pour la profusion du mobilier et des objets d’art qui remplissent ses pièces que par l’excellence du travail jardinier. Dans le château, dont une partie privée est habitée par Jacques Garcia, on s’incline devant la débauche de détails : l’incroyable bestiaire de la galerie animale et ses centaines de spécimens, de l’éléphanteau empaillé aux papillons, en passant par les insectes et les poissons ; le lustre des cuisines et leur profusion de cuivres, dans le sous-sol voûté de briques ; le mobilier époustouflant des salons de l’étage ; la bibliothèque croulant sous les ouvrages d’art et littéraires ; le charme des salons aménagés sous les serres, où le décorateur aime se poser…
Dehors, les immenses jardins à la française respirent la perfection. Entre charmilles, ifs taillés, bassins, vasques et buissons d’art topiaire, ils incarnent cette grâce symétrique qui fait l’originalité des jardins français. On pourra remonter ainsi la large allée centrale jusqu’aux Marches, hissant vers la cascade et le grand canal, ouvrant la plus belle perspective sur le château.
Les jardins anglo-indiens et leur Pavillon moghol, eux, transpirent un exotisme asiatique qui révèle les sources d’influence de Jacques Garcia, passionné par l’Orient. Si le Pavillon ne s’ouvre que lors d’évènements privés ou à l’occasion des Journées du Patrimoine, en septembre, les jardins anglo-indiens se laissent découvrir librement, un espace où se niche la Vallée aux Fleurs et ses plus de 900 plantes différentes, dont la pleine maturité est attendue en 2025.
Le Domaine du Champ de Bataille abrite un café-restaurant et huit chambres d’hôtes, une parenthèse de luxe dans l’univers d’excellence de Jacques Garcia.
Arboretum d’Harcourt Aurelien Papa
Harcourt, un château double et le plus vieil arboretum de France
Un autre château mérite indiscutablement une visite : Harcourt. Situé à seulement 7 kilomètres de Champ de Bataille, ce domaine départemental posé entre les villes d’Elbeuf et de Bernay raconte une double histoire : celle d’un château médiéval transformé en palais résidentiel au 17ème s. et d’un parc-jardin abritant ce qui est considéré comme le plus vieil arboretum de France.
Le château raconte plus de 1 000 ans d’Histoire et la saga d’une seigneurie locale, les d’Harcourt. L’empreinte militaire médiévale est illustrée par les remparts, les fossés secs, une basse-cour ovale et un châtelet sur voûte reliant deux tours jumelées, remontant à la fin du 11ème s. Au 15ème s, le châtelet deviendra le siège de la justice du Comté local. A côté se dresse le château, également d’origine médiévale mais fortement remanié au 17ème s. en demeure de plaisance. Cheminées, parquets et appartements confortables témoignent de cette évolution vers un usage de villégiature. En rénovation, le château ne retrouvera tous ses attributs et ses visiteurs qu’en 2027 mais l’on peut d’ici là le contourner à pied et pénétrer dans la basse-cour.
Arboretum d’Harcourt Aurelien Papa
L’autre intérêt majeur d’Harcourt est son arboretum. Les premières plantations d’arbres dans le parc du château remontent au début du 19ème s., par un propriétaire parisien devenu cultivateur-forestier. L’homme y introduit plusieurs variétés d’épineux, dont de nombreux pins. Repris en 1828 par l’Académie d’Agriculture de France, le parc est transformé en arboretum, une vocation jamais démentie depuis. Cela lui vaut de posséder des espèces rares et anciennes, introduites depuis l’Europe mais aussi d’Amérique du Nord et d’Asie. Ouvert au public depuis 1967, on y découvre un véritable musée végétal. Sur 11 hectares, on compte ainsi près de 3 000 arbres et arbustes de 500 espèces différentes (cèdres du Liban, sapins, épicéas, mélèzes, tulipiers de Virginie, hêtres tortillards…). Certains ont entre 150 et 200 ans, d’autres mesurent plus de 40 m de haut, à l’image de certains séquoias.
Harcourt est aussi un lieu de recherche. Le domaine abrite un arboretum de peuplement dont les essences sont étudiées pour vérifier leur aptitude à entrer dans des schémas de reboisement des forêts françaises. Entre le château, l’arboretum et les allées ombragées, Harcourt vaut largement 2 à 3 heures de visite, notamment au printemps quand la végétation exulte.
Le Bec Hellouin Aurelien Papa
Au fil de la campagne normande…
Impossible d’aller en Normandie sans se perdre dans son terroir et ses petites routes bucoliques. Au printemps, l’Eure devient poésie. Les pommiers en fleurs, les chaumières à colombages, les vaches et les chevaux, les pistes cyclables et les sentiers, les rivières d’argent… Au-delà des sites muséaux et des châteaux, le département normand fleure bon le tourisme slow et la contemplation.
Le Bec Hellouin Jeremy Janin
Pour « l’impressionnisme », on sera comblé. Une myriade de petites routes bocagères sillonnent la campagne de l’Eure. Celles des « fruits » et des « chaumières », sur la rive gauche des boucles de la Seine, offrent un condensé magnifique de paysages normands. Du Marais Vernier aux portes de Rouen, ces deux itinéraires sautent de vergers en longères (fermes normandes), de marchés en petites adresses gourmandes. En avril et mai, pruniers, poiriers, fraises, cerisiers et pommiers enchainent les floraisons, avant que les fruits ne prennent le relais sur les arbres puis sur les étals.
Paysages de l’Eure Aurelien Papa
Si l’on manque de temps pour emprunter ces routes, des tronçons plus courts en font une belle synthèse. C’est le cas des quelques kilomètres qui séparent Brionne du village de Bec Hellouin. Le long du ruisseau du Bec, prés verts, chaumières et petits champs fruitiers se succèdent avec harmonie. Et puis, bonne pioche : au bout de la route, Le Bec-Hellouin est classé parmi « Les Plus beaux Villages de France ». Le puissant clocher blanc de son abbaye domine la vallée verdoyante, aux côtés de maisons pimpantes à pans de bois transformées ici et là en cafés et en boutiques.
En s’égarant dans cette campagne, on s’arrêtera à Bernay, Ville d’Art et d’Histoire, ou à Le Neubourg. Chaque mercredi se tient dans cette commune un marché, l’un des plus importants de l’Eure. Il respire la Normandie du terroir. Sur la place, entre l’église du 15ème s. (surnommé la « cathédrale des champs ») et les vestiges du château, les spécialités locales (saucisses…) côtoient les produits fermiers (volailles, primeurs…). Le village d’Harcourt, près du château éponyme (voir plus haut) mérite aussi une halte. De coquettes maisons normandes à colombages et une ancienne halle médiévale devenue mairie, sur la place du Général Chrétien, se tiennent au pied de l’église Saint-Ouen, sous le clocher (pointu) duquel s’abritent une salle de charité et des vitraux du 19ème s. Autre exemple de « petit patrimoine » normand d’un département qui mérite une escapade de deux à trois jours depuis Paris.
– Musée des Impressionnismes, à Giverny. Expositions : « L’impressionnisme et la Mer », jusqu’au 30 juin ; « Hiramatsu Reiji. Symphonie des Nymphéas », du 12 juillet au 3 novembre.mdig.fr
Depuis ce 3 avril, les croisières sur le Canal du Centre sont à nouveau accessibles. J’ai donc sauté sur l’occasion pour passer une journée en compagnie de mes deux ados, à la découverte des superbes ascenseurs à bateaux centenaires qui jalonnent le cours d’eau. Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire de cette artère fluviale, il faut savoir que le canal a été ouvert en 1917 et qu’initialement, celui-ci reliait le Canal Bruxelles-Charleroi à hauteur de Seneffe à l’ancien Canal Mons-Condé, aujourd’hui comblé. Conçu pour relier le bassin de la Meuse à celui de l’Escaut et donc faciliter le transit de marchandises du nord au sud du pays, le Canal du Centre historique est désormais uniquement dévolu au tourisme fluvial.
Maison du Centre
Des cathédrales de fer
Tout comme moi, il est impossible de ne pas être émerveillé devant les quatre ascenseurs à bateaux du Canal du Centre. Construits à la fin du XIXe siècle, ils sont tous les quatre inscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco. J’ai été particulièrement impressionné par leur fonctionnement, qui ne repose que sur la seule force de l’eau, mais également par leur longévité. Plus que centenaires, ceux-ci sont toujours debout et en état de marche. Ils constituent tous les quatre un précieux témoignage de la révolution industrielle connue par notre pays, ce qui n’a pas manqué d’interpeller mes gamins quand je leur ai expliqué que la Belgique, il y a bien longtemps, était la deuxième puissance industrielle mondiale derrière l’Angleterre.
On embarque !
Avant de nous rendre sur place, j’ai réservé notre escapade sur le site du Canal du Centre. Il est aussi possible d’appeler le 078 05 90 59 si vous avez des questions d’ordre pratique. Rendez-vous nous a été donné à l’ascenseur funiculaire de Strépy-Thieu pour le départ. Nous avons alors embarqué à bord de l’une des petites péniches dédiées à ces excursions. C’est, selon moi, le meilleur moyen de découvrir le charme bucolique de ce canal historique qui semble aujourd’hui endormi alors qu’il a vu transiter des millions de tonnes de charbon et de métaux durant des décennies. Ce que j’ignorais c’est qu’il s’agit là des seuls ascenseurs au monde subsistant dans leur état d’origine et fonctionnant encore à la seule force de l’eau !
Maison du Centre
Une fois en route sur les eaux paisibles du cours d’eau, nous avons franchi l’ascenseur n°4 pour ensuite nous diriger vers le n°3. Arrivés au pied de ce dernier, nous avons été invités à descendre pour visiter l’impressionnante salle des machines. De quoi mieux comprendre le fonctionnement de ces géants de métal tout en apprenant plus sur leurs secrets de fabrication à une époque où le Royaume donnait le ton en matière technologique ! Après cette visite passionnante, nous avons pris place dans un charmant petit train qui longe le canal et qui nous a ramenés à l’ascenseur de Strépy-Thieu. Une visite inoubliable, tant pour moi qui suis féru d’histoire que pour mes deux fils qui ont découvert tout un pan de l’histoire de notre pays.
Bon à savoir : pour que les croisières soient assurées, il faut un nombre minimal de 20 participants. Si ce nombre n’est pas atteint, le service commercial du Canal du Centre prendra contact avec vous afin de choisir un autre créneau. Notez aussi que les croisières sont assurées jusqu’au 3 novembre inclus, du mercredi au dimanche, avec un départ à 10h et un second à 14h.
Pour toute information complémentaire, n’hésitez pas à prendre contact avec la Maison du Tourisme du Canal du Centre.