cms

Category: Actualité

  • Buckingham Palace : un succès fou !

    Buckingham Palace : un succès fou !

    buckingham
    Bernd Dittrich

    La visite estivale classique du palais ont déjà bien démarré et depuis le 15 juillet, de nouvelles pièces seront accessibles, a indiqué le Royal Collection Trust, chargé de l’ouverture au public des demeures royales de Charles III. Cependant, il est déjà trop tard pour réserver cette visite inédite : les tickets, vendus à 75 livres sterling (88 euros), sont tous partis en quelques heures en avril !

    Un accès exclusif à l’histoire royale

    Environ 6.000 personnes ont réussi à obtenir un billet pour visiter l’aile est du palais, construite entre 1847 et 1849 pour loger la famille nombreuse de la reine Victoria. Les visiteurs auront accès au couloir principal, orné notamment de peintures de Thomas Gainsborough, et à la salle adjacente au balcon, qui donne sur le célèbre “Mall” où le public se rassemble lors des grandes occasions.

    Un balcon iconique mais inaccessible

    Ces visiteurs ne pourront toutefois pas se prêter au jeu d’aller saluer la foule depuis ce balcon, qui ne leur sera pas accessible. Depuis 1851, le monarque et les membres de la famille royale s’y rassemblent pour des apparitions publiques. Le 15 juin encore, la famille royale y est apparue pour la parade d’anniversaire de Charles III.

    Une rénovation majeure

    L’aile est sera accessible jusqu’à fin août après plus de cinq ans de travaux de rénovation pour un montant de 369 millions de livres (436 millions d’euros). La visite estivale classique de Buckingham est possible jusqu’à fin septembre.

     

  • Les voitures anciennes envahissent Zolder !

    Les voitures anciennes envahissent Zolder !

    zolder historic grand prix
    Sooi Meeus

    Le Historic Grand Prix présentera cinq séries sur la piste, avec des voitures couvrant plusieurs décennies de l’histoire de la course. Le Youngtimer Trophy, auquel près de 200 pilotes sont inscrits, proposera au public un éventail unique de voitures des années 70 et 80. Les voitures GT d’une cylindrée maximale de 3,6 litres et les voitures de tourisme disputeront quant à elles la GT Cup et le Tourenwagen Trophy. La Belcar Historic Cup, une des classes de course les plus populaires en Belgique et aux Pays-Bas, sera ouverte aux voitures de course historiques de différentes marques et années de construction.

    Concours d’élégance et anniversaires de légende

    Un concours d’élégance, programmé le dimanche, présentera une cinquantaine de voitures classiques exceptionnelles réparties en sept catégories différentes. Le public pourra découvrir toutes les générations de Ford Mustang, ainsi qu’une grande variété de modèles allant de la Volkswagen Golf à l’Aston Martin DBR22. L’ancien pilote belge Thierry Boutsen sera présent au concours avec sa F1 Arrows A8.

  • Des arbres « solaires » à Valence !

    Des arbres « solaires » à Valence !

    Valence, son architecture, son port et ses… arbres photovoltaïques ! Ce sont en effet 4 arbres que la ville espagnole a installé. Chaque arbre, d’une puissance de 3,6 kWc, est équipé de panneaux solaires capables de produire jusqu’à 5 600 kWh par an.

    L’installation de ces arbres, d’un coût de 330 000 euros, est saluée par la maire María José Catalá et son conseiller Carlos Mundina. Selon Las Provincias, ce projet s’inscrit dans le cadre du processus participatif Decidim 2020, favorisant les initiatives écologiques locales avec le soutien des autorités nationales et régionales.

    Des emplacements stratégiques !

    Les arbres solaires sont situés à des endroits fréquentés pour maximiser leur utilité : quartier Benicalap, la Marina de Valence, section XIV du Jardin Turia et parc Malilla. Leur design imitant des arbres avec des branches et des feuilles captant l’énergie solaire permet de recharger divers appareils et véhicules électriques, réduisant ainsi l’empreinte carbone de la ville.

  • Côte belge : sauver des vies en un clic !

    Côte belge : sauver des vies en un clic !

    beach
    Meng Hao

    La recherche d’enfants égarés et de leurs parents, la coordination avec la police locale, les rapports journaliers, les interventions de premiers secours, l’entretien des bateaux et des jet-scooters… Autant d’activités qui font partie de nos opérations quotidiennes“, explique Bert Gunst, président de l’IKWV. Grâce à cette nouvelle plateforme numérique, ces tâches sont désormais facilitées et centralisées.

    Avec cette nouvelle plateforme, le signalement des personnes disparues, photos incluses, peut être diffusé d’un seul clic à tous les postes de sauvetage, ainsi qu’à la police et autres instances concernées. Les sauveteurs sur la plage ont donc désormais accès en temps réel aux dernières informations sur leur smartphone ou tablette et reçoivent automatiquement des alertes en cas de signalement d’enfant égaré ou retrouvé.

  • Grèce : bientôt un nombre réduit de croisières ?

    Grèce : bientôt un nombre réduit de croisières ?

    Santorin
    Andry Roby

    Le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a annoncé que le pays cherche à réduire l’impact négatif du tourisme de masse en limitant les points d’amarrage et en lançant une procédure d’appel d’offres pour les places disponibles.

    Le tourisme représente actuellement un quart de l’économie grecque, avec des chiffres records depuis la fin de la pandémie de Covid-19. En 2023, la Grèce a accueilli 32,7 millions de touristes, soit une augmentation de 18 % par rapport à l’année précédente. Le premier trimestre 2024 a également enregistré une hausse de 25 % du nombre de visiteurs.

    Les croisières ont généré un total de 874 millions d’euros en 2023, presque le double de 2022. Cependant, le nombre élevé de croisières exerce une forte pression sur des îles touristiques comme Santorin, qui a vu passer environ 800 navires l’année dernière, représentant près de 1,3 million de passagers.

     

  • Californie : les pélicans en détresse face à une mystérieuse maladie

    Californie : les pélicans en détresse face à une mystérieuse maladie

    pelican
    Joshua J Cotten

    En Californie, depuis avril, des centaines de pélicans bruns sont retrouvés malades et affamés. Les centres de réhabilitation de la faune enregistrent un nombre alarmant d’oiseaux émaciés, certains présentant des blessures secondaires. Debbie McGuire du Wetlands and Wildlife Care Center rapporte : “Ils meurent de faim et si nous ne les prenons pas en charge, ils mourront. C’est vraiment une situation de crise.”

    Les autorités en alerte

    Le Département californien de la pêche et de la faune (CDFW) a lancé une enquête pour déterminer les causes de cette malnutrition mystérieuse. Les examens post mortem montrent que les pélicans succombent à des problèmes liés à la famine. Le CDFW conseille de ne pas toucher ou nourrir ces oiseaux, ni tenter de retirer les lignes de pêche ou hameçons incrustés.

    Un phénomène récurrent

    Ce type de crise n’est pas inédit. En 2022, un épisode similaire avait vu près de 800 pélicans admis en centres de réhabilitation, dont 394 relâchés avec succès. Actuellement, les experts cherchent à comprendre pourquoi les pélicans souffrent de malnutrition malgré une abondance apparente de vie marine le long de la côte pacifique.

     

  • Vacances aux États-Unis avec un chien ? Une nouvelle règle entrera en application en août prochain.

    Vacances aux États-Unis avec un chien ? Une nouvelle règle entrera en application en août prochain.

    dog usa
    Caleb Fisher

    À partir du 1er août, les chiens provenant d’autres pays devront être âgés d’au moins 6 mois à leur entrée aux États-Unis et être munis d’une puce électronique. Si un chien a séjourné dans un territoire où la rage est fréquente, il devra être vacciné contre la rage 30 à 90 jours avant son arrivée aux États-Unis, en fonction de son pays d’origine. Ces règles s’appliquent à tous, des éleveurs de chiens aux groupes de sauvetage, en passant par les particuliers voyageant avec des animaux de compagnie.

    “Cette nouvelle réglementation va permettre de relever les défis actuels auxquels nous sommes confrontés”, a expliqué Emily Pieracci, experte en matière de rage auprès des Centers for Disease Control and Prevention, et qui a participé à l’élaboration de la nouvelle réglementation. Lorsqu’ils entrent dans le pays avec un chien, les voyageurs doivent également remplir un formulaire du CDC. Selon l’endroit où le chien a séjourné avant d’entrer aux États-Unis, des tests sanguins supplémentaires et d’autres exigences peuvent être demandés afin de vérifier qu’aucune maladie indésirable n’est introduite sur le territoire américain.

    Cette batterie de mesures permettra aux douanes de vérifier si un chien a reçu les vaccins nécessaires en scannant la puce électronique. D’ici au 1er août, une ordonnance temporaire datant de 2021 s’appliquera, interdisant à quiconque d’introduire des chiens en provenance de plus de 100 pays où la rage est encore un problème.

    Pour rappel, même si la rage reste un problème courant dans de nombreux pays du monde, la maladie a été éliminée par la vaccination aux États-Unis dans les années 1970. Depuis 2015, quatre chiens infectés par la rage ont pu entrer aux États-Unis, selon The Independent, et les autorités craignent que d’autres animaux infectés ne suivent, d’autant plus que de nombreux faux vaccins contre la rage ont été découverts. La rage se transmet le plus souvent par la morsure d’un animal infecté et peut toucher aussi bien les animaux que les humains. La maladie peut être jugulée si elle est traitée immédiatement, mais une fois que les premiers symptômes se manifestent, elle est généralement mortelle.

  • Un… barrage gonflant en mer du nord !

    Un… barrage gonflant en mer du nord !

    mer du nord
    Eelco Bohtlingk

    La mer du Nord, étant l’une des mers les plus fréquentées au monde, avec plus de 66.000 mouvements de navires dans les eaux territoriales belges, est particulièrement vulnérable aux accidents pétroliers. Le département Milieu marin du SPF Santé, responsable de la lutte contre la pollution en mer, a donc acquis ce nouveau système pour renforcer les ressources existantes. Le “Current Buster 4” utilise un filtre à hydrocarbures flottant composé de coussins gonflables pour recueillir les hydrocarbures dans un grand sac à l’arrière, d’où le pétrole peut être pompé vers un navire une fois le sac plein.

    Financé par les contributions des parcs éoliens, cet investissement costaud (264.000 euros) devrait non seulement préserver le tourisme, mais aussi et surtout l’environnement et la biodiversité !

  • Florence nous donne ses bons plans pour une randonnée le long de la Meuse

    Florence nous donne ses bons plans pour une randonnée le long de la Meuse

    Les Sorbiers
    Les Sorbiers

    On est parties avec nos sacs à dos : nous allions rejoindre Heer en train. Les Sorbiers est accessible depuis les gares d’Anseremme et de Givet ! L’hôtel organise une navette depuis ces deux gares : il nous a suffi de nous laisser conduire. Nous avions réservé une « chambre sous toile », au plus proche de la nature. Se poser là, en bord de Meuse, c’était idéal : un mélange d’aventure sous tente et de confort assuré.

    Nous étions à l’écart des bâtiments principaux et cela nous a ravies : on venait chercher la tranquillité dans la nature. Nous avons reçu un mode d’emploi en arrivant : nous avions toutes les infos nécessaires. Et puis, quel bel espace : on était loin de la tente qu’on trimballait adolescentes. Electricité, eau froide, eu chaude à disposition, kit de toilettes…

    Waulsort
    Christian Maes/OTH

    On avait prévu une randonnée : Waulsort nous attendait ! Nous avions sélectionné la randonnée « La Belle Epoque », qui démarre à l’église de Waulsort. Pour traverser la Meuse, le dernier passeur d’eau de Belgique vous attend. A la force des bras, et dans un mouvement qui semble tout naturel, il fait glisser son immense barque (son « sabot ») le long des cordages. Après il suffit de suivre les losanges jaunes : 5 à 10 km, au choix. La randonnée est de difficulté moyenne mais j’avoue avoir quand même un transpiré : ça grimpe ! Rochers, nature dense, chemins escarpés.  Là-haut, la vue sur les falaises est à couper le souffle. Les panoramas sur la Meuse, ses villages et le château de Waulsort sont magnifiques. On s’est longuement assises sur le banc, au sommet. Moment précieux.

    Au retour, nous avons siroté une limonade bien fraîche à la Villa 1900 : ici, tout rappelle que Waulsort a été un endroit très prisé à la Belle Epoque. Les grandes aventurières que nous sommes avons soupé au restaurant de l’hôtel : tarte fine de légumes grillés, caviar d’aubergine, vinaigrette sureaux et herbes. Et pour le petit-déjeuner du lendemain, nous avons emporté un panier du restaurant. Du soleil, de la confiture, des rires et des papotes au fil de l’eau : on n’avait pas rêvé mieux.

    Les Sorbiers
    Les Sorbiers

    Rassasiées, nous avons rejoint le guide nature qui nous a emmenées en barque découvrir l’île du domaine. Le lieu est classé Natura 2000 : la faune et la flore sont chez elles ! Je vous conseille la visite. Au cas où vous voudriez tenter l’aventure, sachez aussi que le vendredi soir, des apéros-concerts jazzy se vivent ici à la belle saison. Une bonne raison de revenir au domaine Les Sorbiers !

  • Rwanda : entre collines verdoyantes et trésors cachés pour visiteurs privilégiés

    Rwanda : entre collines verdoyantes et trésors cachés pour visiteurs privilégiés

    Il offre ainsi à des visiteurs privilégiés la singularité de ses paysages de collines, la richesse de ses cultures agricoles et l’amabilité de sa population, incitée, 30 ans après le génocide des Tutsis, à la réconciliation. Un voyage dans l’Histoire et la grande nature. Voyez plutôt.

    Gorille(s) dans le Parc national des volcans, une rencontre inoubliable. Philippe Bourget | cms

    Parc des Volcans, rencontre choc avec les gorilles

    Après deux heures d’ascension fatigante dans la roche volcanique et la végétation, nous tombons nez à nez avec eux, à 3 000 m d’altitude : les gorilles des montagnes ! Dans l’herbe drue, une famille est réunie autour du mâle, un « dos argenté » de 22 ans, de plus de 200 kg, affalé comme un seigneur. Impossible de ne pas éprouver un choc à la vue de ces géants des forêts, placides, sûrs de leur force, et si humains.

    Le guide nous avait prévenus : on ne doit pas les regarder dans les yeux s’ils s’approchent, il faut s’accroupir en cas de face à face et faire un bruit de gorge singulier pour montrer que l’on est venu en ami… Ces rois de la jungle ne sont pas craintifs – pourraient-ils l’être, d’ailleurs, au vu de leur vitalité suprême ? Nous sommes à moins de trois mètres d’eux, fascinés.

    Philippe Bourget

    La rencontre avec les gorilles est le nec plus ultra d’un voyage au Rwanda. Le « pays des mille collines », au relief tourmenté et forestier, est aussi doté de vraies montagnes. Parmi les plus hautes, à plus de 3 700 m d’altitude, il y a le volcan en sommeil Visoke. C’est là, sur les pentes de ce cône frontalier avec la République Démocratique du Congo (RDC) que vivent les quelques 1 000 gorilles des montages recensés au Rwanda, en RDC et en Ouganda.

    Culture vivrière sur les pentes du volcan Visoke Philippe Bourget | cms

    Avant que la primatologue américaine Dian Fossey ne vienne dans les années 1960-1980 étudier et défendre bec et ongles ces primates, jusqu’à s’opposer aux communautés locales et être assassinée en 1985 dans des circonstances jamais élucidées, il n’y avait que 250 gorilles. « Or noir » du Rwanda, ils sont désormais protégés avec pugnacité… et réservés à une minorité de riches, seuls à pouvoir s’offrir l’incroyable droit d’entrée du Parc national des volcans : 1 500 US$ le ticket ! A ce prix, l’émotion indélébile de voir ces animaux est hélas réservée à ceux qui en ont les moyens.

    Hôtel One & Only Gorilla’s Nest, quel luxe… Philippe Bourget | cms

    Plus accessible, on peut voir aussi, moyennant un droit d’entrée raisonnable, les singes dorés (100 US$), ainsi que la tombe de Dian Fossey (75 US$), inhumée dans la forêt tropicale auprès de ses chers primates.

    Les célèbres collines rwandaises, entre Nyanza et le Parc national de Nyungwe. Philippe Bourget | cms

    Parc national de Nyungwe, chimpanzés et sources du Nil

    Au sud-ouest du Rwanda, le parc national de Nyungwe, créé en 2005 et inscrit à l’Unesco depuis 2023, est l’autre grand territoire naturel de référence. Sur 1 019 km², il abrite près de 500 chimpanzés et une nuée de singes colobes estimée à plus de 500 individus. Voir ces derniers traverser la route juste avant l’entrée du parc, telle une marée blanche et noire guidée par un instinct grégaire insondable, restera à jamais pour l’auteur de ces lignes un moment marquant du voyage. Les colobes sont l’une des 13 espèces de singes comptabilisées dans le parc. Celui-ci est aussi réputé pour être une des sources lointaines du Nil. Dans cette forêt pluvieuse, les eaux ruissellent vers des rivières qui en alimentent d’autres, plus importantes. Toutes convergent vers le lac Victoria, source officielle du Nil Blanc.

    Singes colobes, dans le sud du Rwanda Philippe Bourget | cms

    Hors la traque des chimpanzés, organisée très tôt chaque matin en compagnie d’un guide qui accompagne un groupe de huit visiteurs maximum (le permis de visite, incluant l’entrée du parc et le guide, coûte 240 US$ par personne), Nyungwe, l’un des parcs les mieux aménagés pour le tourisme, promet d’autres surprises. Une marche en forêt d’environ 1h30 conduit ainsi jusqu’à un pont suspendu au milieu de la canopée (100 US $ l’entrée du parc + 40 US $ par personne).

    Pont suspendu dans la forêt du Parc national de Nyungwe Philippe Bourget | cms

    Sensibles au vertige, s’abstenir ! Ce sera l’occasion de découvrir les igishigishigi, ces fougères arborescentes immenses dont certaines souches sont âgées de plusieurs centaines d’années. Le parc prévoit d’inaugurer fin 2024 une zipline d’environ 2 km et un écolodge de 20 chambres. Il offre aussi la possibilité d’admirer, au cours d’une balade de 2h, la spectaculaire cascade Ndambarare (115 US$) et d’effectuer des sorties de birdwatching. Autre option : effectuer un trek de trois jours, avec hébergement en cabane forestière, pour 450 US$ par personne tout compris. Un forfait pour le coup plus abordable.

    La terrasse de l’hôtel One & Only Nyungwe House Philippe Bourget | cms

    Géré par African Parks, ONG internationale spécialisée dans le management de parcs nationaux et d’aires protégées en Afrique, Nyungwe a reçu près de 23 000 visiteurs en 2023. Parmi eux, on trouve surtout des Rwandais (qui payent un prix beaucoup plus modique), des Américains, des Belges et des Allemands.

    Au bord du lac Kivu, les pêcheurs travaillent toujours par trois barques pour pouvoir tendre un grand filet entre elles Philippe Bourget | cms

    Le lac Kivu et ses « bateaux-araignées »

    Toujours à l’ouest, le lac Kivu est le troisième point fort du pays. A la frontière avec la République Démocratique du Congo – des tensions existent entre les deux pays, en raison du soutien supposé du Rwanda à un groupe armé rebelle au Congo, le M23 -, cette étendue d’eau, l’une des dix plus grandes d’Afrique, s’apparente à une « Riviera du continent noir ».

    L’impression est confirmée par la présence de plusieurs villas fastueuses avec piscine, dominant les rives boisées de pins et d’eucalyptus qui dégringolent vers le lac. Depuis le Cleo Lake Kivu Hotel (18 chambres), un des hébergements de luxe dont le pays s’est doté pour loger ses touristes Premium, la vue sur la côte et les îles est absolument idyllique. Tôt le matin, on peut voir et entendre les pêcheurs, chantant et sifflant en cadence, rentrer sur leurs curieuses embarcations, trois barques longues et étroites liées par des pieux en bois afin de pouvoir étendre un large filet entre elles.

    Hôtel en construction au bord du lac Kivu Philippe Bourget | cms

    A la mesure de leur archaïsme, ces « araignées lacustres », équipées à la proue et à la poupe de longues perches pour aider à remonter les filets, sont d’un esthétisme incroyable. En lien avec les hôtels locaux, des prestataires proposent aux touristes d’embarquer à la nuit tombée avec les pêcheurs. Une excursion d’un autre temps à la lumière de lampes à pétrole, pour partager le quotidien de ces hommes qui traquent inlassablement les sambazas (petite friture), spécialité du lac.

    Embarcation de pêche au soleil couchant Philippe Bourget | cms

    On peut aussi louer des kayaks pour se faufiler entre les îles, comme celles du Chapeau de Napoléon ou aux Singes, près de la ville de Karongi. Jadis, les éleveurs faisaient traverser les chenaux entre deux îles à leurs bovins à la nage, quand le pâturage de l’une était épuisé. Ce « spectacle » est encore organisé pour les touristes. On peut enfin se baigner dans le lac Kivu. Mais prudence. Profond jusqu’à 480 m, il émane de ses abysses du gaz méthane toxique. Il est d’ailleurs récupéré de façon industrielle pour produire de l’électricité et alimenter une partie de la population rwandaise.

    Vendeuse sur le marché de Kimironko, à Kigali cms | cms

    Kigali, capitale barnum

    Passer d’un parc à l’autre amène à sillonner le pays tout entier. On découvre ainsi une nation de collines à plus de 1 000 m d’altitude, des villages ultra peuplés, des champs de manioc, de riz, de bananiers, de thé ou de café. Au bord des routes, des enfants en uniforme scolaire, des femmes portant des feuilles de manioc sur la tête, des vélos chargés de sacs ou de bois poussés à bout de bras par des hommes… Un pays à forte énergie humaine, où l’on gagne encore sa vie à la sueur de son corps.

    Cette déambulation routière mène nécessairement à Kigali, la capitale. Impossible de s’y retrouver dans son capharnaüm de quartiers intriqués, grimpant à l’assaut de collines. Pas de centre, ou plutôt si, des centres : celui de la gare routière, barnum humain et motorisé (les motos sont reines), bruyant et pollué ; celui de l’hôtel de ville, plus policé, tendance shopping et business. Cette capitale d’environ 1,5 million d’habitants, située au centre du pays, est propre. Ses rues sont bien goudronnées. Parmi les sites à voir absolument, il y a évidement le mémorial du génocide, rappel de ce drame absolu qui a vu la mort de plus 800 000 Tutsis, massacrés par les Hutus en 1994.

    Le mémorial du génocide à Kigali cms | cms

    Kigali offre aussi, ici et là, un beau vernis lifestyle. On croisera ainsi le chemin de quelques designers ou animateurs de la vie sociale : le Nyamirambo Women’s Center, coopérative d’intégration par le travail de femmes analphabètes ; le Nyo Arts Center, galerie d’art la plus en vue du pays ; le show room de Rwanda Clothing, boutique de déco, meubles et vêtements de la créatrice Joselyne Umutoniwase ; Uzuri K&Y, magasin d’un duo de chausseurs stylistes. Ils sont les ambassadeurs d’un pays qui, des gorilles aux artistes, font du Rwanda une destination « must do »… à condition d’en avoir les ressources.

    Pacifique Niyonsenga, artiste-peintre et musicien dans sa galerie Nyo Arts Center cms | cms

     

    INFOS PRATIQUES

    Y aller

    Vols avec escale à Paris CDG vers Kigali depuis Bruxelles, 3 fois par semaine, avec Rwandair. Environ 9h15 de vol. Personnel prévenant. Classe Business de 30 sièges. Pas de WiFi à bord. rwandair.com

    Formalités et infos

    Passeport valide. Aucune vaccination exigée. Pas de décalage horaire avec la Belgique. Monnaie : le franc rwandais (RWF). 1€ = 1 403 RWF. Climat : la meilleure saison pour s’y rendre court de juin à septembre (saison sèche).

    Visiter

    Mieux vaut passer par un voyagiste pour réserver les entrées et les visites dans les parcs, ainsi que les véhicules avec chauffeurs et les excursions.

    Hébergements

    – Kigali Serena Hotel : un établissement tout confort au cœur de la capitale. serenahotels.com/kigali

    – Kivu Cleo Hotel : à Karongi, ce très bel hôtel haut de gamme domine superbement le lac Kivu. Confort et calme assurés. cleohotel.rw

    – Five Volcanoes Boutique Hotel : on a aimé le cadre végétal de ce lieu situé aux abords du parc national des Volcans, idéalement placé pour aller voir les gorilles. Charme et atmosphère tropicale. fivevolcanoesrwanda.com

    Plus d’infos

    visitrwanda.com/tourisme