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Category: Actualité

  • Un jour, un endroit : Prague, 23 mai 1618 – Quand la guerre passe par la fenêtre

    Un jour, un endroit : Prague, 23 mai 1618 – Quand la guerre passe par la fenêtre

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    Depuis le XVe siècle, la Bohême est un chaudron religieux. Entre les hussites (protestants locaux) et les catholiques soutenus par les Habsbourg, la tension est palpable. Pour calmer le jeu, l’empereur Rodolphe II avait accordé aux protestants une “Lettre de Majesté” en 1609, leur garantissant la liberté de culte. Mais bon, comme souvent, les promesses impériales n’engagent que ceux qui y croient.

    À la mort de Rodolphe, son cousin Ferdinand de Styrie monte sur le trône de Bohême. Un homme pieux, mais peu flexible : il veut restaurer le catholicisme à grande échelle et rogner les pouvoirs des nobles. Autant dire que ça ne passe pas chez les protestants, surtout quand on commence à fermer leurs églises et interdire leurs parlements.

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    Château de Prague, acte I : colère froide, vol plané

    Ce 23 mai 1618, une délégation de nobles protestants, menée entre autres par Matthias von Thurn et Albrecht Smiřický, se rend au château pour confronter les gouverneurs catholiques, Wilhelm Slavata et Jaroslav Martinic, accusés de piétiner la fameuse Lettre de Majesté.

    La discussion s’échauffe. Très vite, les nobles décident de régler le litige… à la gravité terrestre. Slavata, Martinic et leur secrétaire Filip Fabricius sont saisis, traînés jusqu’à la fenêtre haute de la chancellerie et lancés dans le vide. Entre 17 et 30 mètres plus bas, miracle : ils survivent.

    Les catholiques y voient une intervention divine (avec option anges gardiens), les protestants, plus pragmatiques, évoquent un tas de fumier providentiel. Fabricius, pour sa part, sera anobli sous le nom de von Hohenfall – littéralement “de Haute Chute”. On ne peut pas dire que les Habsbourg manquaient d’humour.

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    Et la guerre de Trente Ans, dans tout ça ?

    La défenestration, à défaut de tuer, brise définitivement les relations entre les protestants et les Habsbourg. Dès le lendemain, les nobles rebelles forment un directoire, limogent les représentants impériaux et organisent la résistance.

    Le conflit prend vite une ampleur continentale. Ce n’est plus seulement une querelle de clocher, mais une guerre de religions, d’alliances, d’ambitions territoriales. France, Espagne, Suède, Danemark, États allemands… tout le monde s’invite à la guerre, qui durera jusqu’en 1648.

    La Bohême, elle, sera la première à en faire les frais. Défaite dès 1620 à la bataille de la Montagne-Blanche, elle subit une répression féroce : exécutions, confiscations, germanisation, et le catholicisme imposé comme seule foi officielle.

  • Machu Picchu : place à la rigueur !

    Machu Picchu : place à la rigueur !

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    Il y a des lieux qu’on pense intemporels. Le Machu Picchu, perché à plus de 2 400 mètres d’altitude, en fait partie. Pourtant, derrière les pierres centenaires, le site est victime de son succès. Pour préserver ce trésor archéologique inca, les autorités péruviennes ont mis les bouchées doubles : 2025 marque l’entrée en vigueur de nouvelles règles d’accès, taillées pour réguler la foule… sans gâcher la magie.

    Circuits imposés, visites chronométrées

    On oublie la flânerie au gré des ruines. Désormais, les visiteurs devront choisir entre trois itinéraires balisés, dont le circuit 2, plus complet (et plus couru) qui offre une immersion totale dans le site. Le circuit 3, plus court, mise davantage sur les vues panoramiques.

    Votre billet ? Il précise l’heure exacte d’entrée – à respecter impérativement, sous peine de rester à la porte. Une fois dedans, le temps de visite est limité à 2h30, pas une minute de plus. De quoi faire le plein de souvenirs… sans traîner.

    Adieu drones, casse-croûte et improvisation

    Le site devient aussi plus strict côté matériel : pas de drone, pas de trépied, pas de pique-nique ni de sac trop volumineux. Et pas de bâton pointu non plus, merci pour les pierres.

    Autre nouveauté : la présence d’un guide officiel est désormais obligatoire (déjà inclus si vous réservez un circuit organisé). Pour les plus aventuriers, les randonnées vers Huayna Picchu, Huchuy Picchu ou la Montagne Machu Picchu restent accessibles… sur réservation préalable, bien sûr.

    Anticipez, ou renoncez

    Avec seulement 4.500 visiteurs autorisés par jour, mieux vaut réserver bien à l’avance. Et surtout, ne passez que par la plateforme officielle ou une agence agréée !

  • ANA met le turbo entre Bruxelles et Tokyo !

    ANA met le turbo entre Bruxelles et Tokyo !

    tokyo
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    Bonne nouvelle pour les amateurs d’exotisme à la nippone : ANA ajoute des vols entre Bruxelles et Tokyo Narita pendant les fêtes. En plus des deux rotations hebdomadaires actuelles, des vols spéciaux décolleront le 15 et le 22 décembre 2025, avec une rallonge le 5 janvier 2026.

    3 fois par semaine dès mars

    En outre, à partir du 2 mars 2026, la fréquence passera à trois vols par semaine (lundi, mercredi et samedi). Toujours opérés en Boeing 787 Dreamliner, histoire de rendre les 11 heures de vol un peu plus douces – que l’on soit en Business, Premium Economy ou Economy.

    Rappelons que la compagnie est habituée aux distinctions : 5 étoiles SKYTRAX chaque année depuis 2013, et pas moins de quatre fois élue Airline of the Year par ATW. Les réservations sont déjà possibles sur le site officiel (ana.co.jp) ou auprès des agences de voyages.

  • Lacs de l’Eau d’Heure : une nouvelle piste cyclable !

    Lacs de l’Eau d’Heure : une nouvelle piste cyclable !

    Lacs de l'eau d'Heure trottinettes electriques
    Naturaparc

    Un tronçon qui tombe à pic

    Le Service public de Wallonie (SPW) a inauguré une nouvelle piste cyclable à Boussu-lez-Walcourt (Froidchapelle). Objectif : raccorder les tronçons existants du Ravel 111/1, 109/2 et des Lacs de l’Eau d’Heure. Ce nouveau tronçon de 1,8 km n’est pas qu’un ruban de bitume flambant neuf : il rend directement accessibles le Lac de Feronval, les sites touristiques voisins, les infrastructures sportives et même le centre du village.

    Le Ravel souffle bientôt ses 30 bougies

    Petit rappel festif : le Ravel fêtera ses 30 ans en 2025. Aujourd’hui, il aligne fièrement 1.524 km de pistes, mais il reste entre 200 et 250 km encore à aménager. De quoi promettre d’autres belles inaugurations… et quelques mollets encore plus affûtés.

  • Bulgarie : ses 5 atouts qui en font une destination de plus en plus tendance

    Bulgarie : ses 5 atouts qui en font une destination de plus en plus tendance

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    1. Des paysages variés… mais pas (encore) bondés

    Des montagnes majestueuses aux plages de la mer Noire, en passant par des cités historiques : le pays offre une diversité étonnante sans souffrir du tourisme de masse. Alors, on profite… mais un peu en exclusivité.

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    2. Un rapport qualité‑prix imbattable

    Les stations comme Slantchev Briag (la Côte du Soleil) offrent une ambiance Ibiza-balkanique à des tarifs bien plus doux comparés à la Méditerranée ! Et que dire de Bansko, station de ski tendance ? Sans rival côté prix, un charme discret et… peu de files d’attente aux télésièges. Bon OK, les forfaits ont augmenté en 2025 de 11,5 %… mais restent encore raisonnables.

    3. Une culture unique et des traditions vivantes

    La Bulgarie mêle traditions, patrimoine religieux ancien, villages figés dans le temps, et festivités folkloriques : ses monastères (comme celui de Rila), villes antiques ou fêtes populaires (Rose Festival de Kazanlak) sont autant de portes ouvertes sur une culture enracinée et captivante.

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    4. Une future star du voyage durable et accessible

    Selon l’expert Simon Calder, la Bulgarie est l’un des spots européens « secrets » à découvrir avant que tout le monde ne s’y précipite : mer Noire, ski, villes historiques, mais surtout une affluence maîtrisée. Bonus : l’intégration complète dans l’espace Schengen depuis le 1er janvier 2025 a rendu les déplacements encore plus fluides…

    5. Une gastronomie savoureuse…

    Moins connue que la cuisine grecque ou turque, la gastronomie bulgare gagne à être goûtée. Salade Shopska, ragoût de kavarma, yaourt au miel, le tout arrosé de rakia ou d’un verre de vin local : on mange bien, local et sans se ruiner. Bonus : de nombreux plats végétariens ou sans viande, pour ceux que ça concerne. Et clairement, les marchés locaux sont un terrain de jeu idéal pour les gourmands en quête d’authenticité.

  • Espagne : des amendes salées pour les touristes trop relâchés

    Espagne : des amendes salées pour les touristes trop relâchés

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    Dans la ville classée à l’Unesco, les autorités serrent la vis. Les visites guidées type free tour sont désormais limitées à 30 participants. Les guides trop bruyants risquent jusqu’à 700 € d’amende s’ils osent dégainer un porte-voix.

    Ségovie : l’aqueduc sous haute protection

    Érigé vers l’an 50, l’aqueduc romain de Ségovie attire les foules… et malheureusement quelques vandales. Résultat : la mairie brandit des amendes de 750 à 3.000 € pour quiconque aurait la mauvaise idée d’y laisser sa « marque ».

    Málaga & Marbella : la plage, oui… mais avec décence

    À Málaga, mieux vaut se rhabiller avant de quitter la plage et respecter le code de la route en trottinette : faute de quoi, jusqu’à 700 € d’amende. À Marbella, les esprits (et les vessies) doivent rester sages : uriner sur le sable peut coûter jusqu’à 1.500 €. De quoi faire passer l’envie.

    Baléares & Canaries : les coquillages restent sur la plage !

    Ramasser un coquillage « pour le souvenir » ? Mauvaise idée : la facture peut grimper à 3.000 €. Un selfie suffira, merci pour la biodiversité.

    Nigrán : le record des amendes

    En Galice, lors de la fête de la San Juan, les feux de plage creusent des trous béants. La mairie a trouvé la parade : une astreinte record de 200.000 € pour protéger l’écosystème. Ça fait cher la braise.

  • Vietnam : un joli cadeau pour les touristes belges !

    Vietnam : un joli cadeau pour les touristes belges !

    vietnam
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    Les formalités viennent de se simplifier pour les Belges désireux de visiter le Vietnam. Depuis le 15 août, plus besoin de visa touristique pour un séjour de moins de 45 jours au Vietnam !

    L’annonce a été faite par Maxime Prévot, ministre belge des Affaires étrangères. Et ce n’est pas un hasard : “C’était l’une des principales revendications que le roi Philippe et moi-même avions formulées lors de la visite d’État au Vietnam en avril dernier,” explique-t-il. “Le Premier ministre vietnamien s’y était engagé… C’est chose faite.”

    Une ouverture vers l’Europe… mais pas pour tout le monde

    Le Vietnam ne fait pas les choses à moitié : 12 pays européens sont concernés par cette exemption de visa. Outre la Belgique, on retrouve entre autres les Pays-Bas, le Luxembourg, la Pologne ou encore la Suisse. Cette mesure s’inscrit dans une stratégie touristique plus large du gouvernement vietnamien, qui souhaite accueillir plus de voyageurs internationaux, tout en évitant de leur faire perdre du temps dans les méandres administratifs

  • Tourisme en France : les Belges sont les plus gros contributeurs !

    Tourisme en France : les Belges sont les plus gros contributeurs !

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    Avec 37,3 milliards d’euros de recettes internationales enregistrées au premier semestre (+13,7%), la France vise désormais les 100 milliards d’ici 2030. Une somme rondelette à laquelle, manifestement, nous contribuons copieusement ! Pour mémoire, la barre était à 58 milliards en 2019, 63,5 en 2023 et 71 en 2024.

    Les autres grands dépensiers

    Derrière la Belgique, les États-Unis prennent la deuxième place du podium, suivis par le Royaume-Uni et l’Allemagne. Les arrivées aériennes internationales en France ont grimpé de 2,5% cet été. L’Europe du Nord s’est distinguée : Suédois (+16,6%), Danois (+16,2%), Allemands (+6,3%). Et au-delà du continent, ce sont les Australiens (+30%), Coréens du Sud (+12,3%), Canadiens (+9,35%), Chinois (+2,85%) et Américains (+2%) qui ont renforcé les rangs.

    Et les Français eux-mêmes ?

    Les Français ont maintenu leurs séjours à 290 millions de nuitées entre fin juin et mi-août. Mais attention : un quart ont raccourci leurs vacances et un tiers ont changé de destination, principalement pour des raisons budgétaires.

  • Ryanair et les bagages : ça grince déjà !

    Ryanair et les bagages : ça grince déjà !

    ryanair
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    Pour rappel, chez Ryanair, les bagages cabines trop gros risquent de coûter cher aux passagers, mais de rapporter davantage aux employés. La compagnie irlandaise a annoncé que la prime pour signaler un bagage hors format passera de 1,50 € à 2,50 € par article dès novembre.

    Une ambiance explosive en vol ?

    Pour le syndicat allemand du personnel navigant UFO, cette politique est une recette pour la discorde. Joachim Vazquez Bürger prévient : “Vous gâchez l’ambiance avant même le début du vol en vous en prenant à des passagers déjà stressés.” Il redoute l’émergence de passagers indisciplinés

    La ligne dure de Ryanair

    La compagnie, elle, assume. Elle affirme que ces contrôles fluidifient l’embarquement et évitent les retards, synonymes de coûts élevés. Ryanair sanctionne déjà sévèrement les débordements : 500 € d’amende ! En outre, la compagnie appelle à interdire l’alcool dans les aéroports. Côté concurrence, Lufthansa a confirmé ne pas offrir de primes similaires et préfère régler les litiges sur les bagages “à l’amiable”.

    Taille maximale et critiques

    Ryanair rappelle que le bagage gratuit ne doit pas dépasser 40 x 30 x 20 cm pour 10 kg max. Pour une valise cabine à roulettes, il faut payer un supplément, ce qui agace autant les associations de consommateurs que le Parlement européen.

  • COP30 au Brésil : les logements sont trop chers !

    COP30 au Brésil : les logements sont trop chers !

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    Alors que la prochaine conférence sur les changements climatiques, la COP30, approche à grands pas (elle est prévue en novembre à Belem, au Brésil), un sujet brûlant fait monter la température bien avant les débats : le prix des hébergements.

    Lors d’une réunion virtuelle avec le Brésil, le bureau de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a proposé un tarif journalier raisonnable : 100 dollars pour les pays à faibles ressources, 400 à 500 dollars pour les autres. On est loin du compte : impossible aujourd’hui de trouver un lit à moins de 300 dollars la nuit via la plateforme officielle.

    Qui doit payer la note ?

    La CCNUCC a même envoyé une lettre formelle, réclamant une subvention du Brésil pour couvrir ces frais. Réponse polie mais ferme de Miriam Belchior, représentante du gouvernement brésilien : « Subventionner les hébergements pour les délégations, y compris de pays plus riches que le Brésil, ne serait pas justifiable pour la société brésilienne. »

    Défections diplomatiques

    Sur les 198 pays invités, 47 ont confirmé leur présence… et surtout payé leur hébergement. Mais certains, comme l’Autriche, jettent déjà l’éponge. Vienne a annoncé en août qu’elle ne participera pas, les coûts logistiques étant jugés intenables.