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C’est le Conseil mondial des aéroports (ACI World) qui publie chaque année un classement reprenant la fréquentation des principaux aéroports dans le monde. De quoi déterminer quels sont ceux qui battent tous les records.

Le plus fréquenté de la planète demeure l’aéroport international Hartsfield-Jackson d’Atlanta aux États-Unis, avec près de 94 millions de passagers en 2022. Celui-ci a connu une belle hausse de fréquentation par rapport à l’exercice précédent car “seulement” 75 millions de passagers avaient passé ses portes, et ce alors que la pandémie de coronavirus battait son plein.

Il est talonné par un rival lui aussi américain : l’aéroport international de Dallas Fort Worth, avec 73,3 millions de passagers en 2022 (en croissance de 17,5 % par rapport à 2021). Troisième aéroport mondial : Denver, avec 69,2 millions de passagers. Vient ensuite l’aéroport de Chicago avec 68,3 millions de passagers.

Dubaï, qui occupait la première place de ce classement au tournant de la décennie se retrouve désormais en cinquième position avec 66 millions de passagers l’année dernière, contre 29 millions seulement en 2021 ! L’aéroport de Los Angeles, en sixième position, talonne Dubaï avec 65,9 millions de passagers. C’est ensuite Istanbul qui s’impose à la septième position avec ses 64,3 millions de passagers.

Pour ce qui est du Vieux-Continent, qui a lui aussi subi de plein fouet la pandémie de coronavirus, c’est Londres Heathrow qui décroche la huitième place et Paris-Charles de Gaulle la dixième, la neuvième place étant occupée par l’aéroport indien de New Delhi.

Enfin, il est intéressant de noter qu’aucun aéroport chinois n’intègre ce classement de l’année 2022, les grandes villes du pays ayant été parmi les plus isolées au monde durant les trois années de crise sanitaire.

Les voyages aériens ont connu une transformation radicale à la suite de la pandémie. D’après ACI Europe, l’organisation qui supervise les aéroports européens, de plus en plus de vacanciers se tournent vers les compagnies aériennes à bas prix. Ce changement majeur a donné un coup de fouet à des destinations qui n’étaient pas aussi populaires en 2019. Par exemple, l’Albanie a accueilli plus de deux fois plus de passagers le mois dernier qu’il y a quatre ans.

Effets sur les compagnies traditionnelles

Les compagnies aériennes traditionnelles, qui proposent généralement un confort supérieur, souffrent de cette tendance. En outre, des alternatives au transport aérien se dessinent pour les voyages domestiques, mettant encore plus de pression sur ces acteurs historiques.

Projections et inquiétudes

Le directeur général d’ACI Europe, Olivier Jankovec, a exprimé ses préoccupations quant à l’avenir. Bien qu’il y ait toujours une forte demande pour les billets d’avion plus coûteux, il craint une baisse après l’été due à une possible détérioration de la situation macroéconomique de la zone euro et du Royaume-Uni.

Nouveaux leaders touristiques

Certains pays, comme l’Italie, la Russie et la Turquie, ont déjà dépassé leur niveau de fréquentation d’avant la pandémie. Des destinations moins connues bénéficient également de cette situation, avec une hausse notable des vols à bas coût à destination de Trapani et Pérouse en Italie, Kutaisi en Géorgie ou encore Saragosse en Espagne.

Après Venise, c’est Amsterdam qui va interdire aux bateaux de croisière d’accoster dans son port. Une tendance qui prend de l’ampleur dans le monde entier. En cause, une pollution d’un autre âge, un gaspillage alimentaire qui frise l’indécence et un tourisme de masse de plus en plus décrié. Le conseil communal de la principale ville des Pays-Bas a adopté ce jeudi 20 juillet une motion imposant la fermeture d’un important terminal dédié à ces navires proche du centre-ville. Amsterdam emboîte ainsi le pas à Venise qui a été la première grande destination touristique à appliquer ce type d’interdiction en 2021.

D’autres villes prennent la même voie, même si toutes n’ont pas la capacité législative d’en faire de même. Ce qui ne les empêche pas de compliquer la vie aux croisiéristes afin de limiter autant que possible les effets néfastes du tourisme de masse. Et, à ce petit jeu, même les États-Unis s’y mettent, à l’image de la ville de Monterey en Californie qui vient de supprimer les services de débarquement des passagers, obligeant ainsi les opérateurs à s’en occuper eux-mêmes et donc à payer pour. Même réflexe à Bar Harbor dans le Maine : à partir de 2024, seulement 1.000 passagers et membres d’équipage seront autorisés à débarquer chaque jour, soit trois fois moins que le nombre de passagers d’une croisière classique.

Plus près de chez nous, à Barcelone, de nouvelles mesures en discussion pourraient réduire de moitié le nombre de personnes débarquant dans la capitale catalane. Enfin, en Corse, une pétition appelle à l’interdiction de ce tourisme de masse, notamment dans le port d’Ajaccio. Une action soutenue par le président du Conseil exécutif local.

Situé à 660 kilomètres au nord-est de la ville de Yakutsk en Russie, le cratère de Batagaika est un spectacle à la fois fascinant et effrayant. Ce gouffre thermokarstique, d’environ un kilomètre de large et de 100 mètres de profondeur, ne cesse de s’agrandir, suscitant l’inquiétude des scientifiques et des habitants de la région.

Apparu dans les années 1960 suite à une déforestation massive, ce cratère est le résultat de la fonte du pergélisol, ou permafrost. L’exposition du pergélisol au soleil a provoqué sa surchauffe, jusqu’à son effondrement. Depuis, la cavité ne cesse de s’agrandir, engloutissant les alentours dans un concert de bruits inquiétants, véritables hurlements du sol qui ont conduit les habitants à surnommer le cratère “La Porte de l’Enfer“.

Mais au-delà de son aspect effrayant, le cratère de Batagaika est aussi une fenêtre ouverte sur le passé. En effet, à mesure qu’il s’agrandit, il fait remonter à la surface de vieilles carcasses d’animaux et des végétaux vieux de plus de 200.000 ans. Ces découvertes offrent une opportunité rare pour les chercheurs d’accéder à des couches de sédiments qui témoignent de l’histoire climatique de la région.

Cependant, le cratère de Batagaika est aussi un avertissement. La fonte du permafrost met en danger le climat de toute la planète. Elle pourrait libérer d’anciens virus et des stocks de carbone emprisonnés dans le sous-sol, faisant planer le risque d’une nouvelle pandémie ou d’une accélération du changement climatique.

La “Porte de l’Enfer” est donc un lieu de fascination et de crainte, un rappel de la puissance de la nature et des conséquences potentiellement désastreuses de l’activité humaine sur notre planète.