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Author: Myriam Thys

  • Veere et Zierikzee en  Zélande, 2 pépites à découvrir absolument

    Veere et Zierikzee en Zélande, 2 pépites à découvrir absolument

    La grande église qui semble disproportionnée pour un petit village Myriam Thys | cms

    Comment la laine a mis Veere sur la carte

    Pendant des siècles, la laine a constitué l’activité la plus importante à Veere. En 1541, la ville est devenue une véritable base continentale de nombreux produits écossais comme le lin, le saumon, le beurre, mais surtout la laine. Des colons écossais s’y sont installés et ont construit leur propre église, des entrepôts ainsi que plusieurs très belles bâtisses, dont certaines peuvent encore être admirées autour du petit port.

    Une des nombreuses rues accueillantes de Verre Myriam Thys | cms

    Le commerce de la laine écossaise a littéralement placé Veere sur la carte. Parmi les vestiges de cette époque faste, on peut encore voir une citerne ornée et une citerne souterraine qui récoltait les eaux de pluie afin de laver la laine. Mais dans l’intervalle, les navires écossais chargés de laine ont cédé la place aux yachts de plaisance.

    Campveerse Toren se reflétant dans le lac de Veere Myriam Thys | cms

    Charme intemporel : le Campveerse Toren

    Veere était autrefois une ville fortifiée, ce qui prouve l’importance centrale de cette ville portuaire. L’un des bâtiments les plus remarquables est le « Campveerse Toren » construit au XVe siècle et qui faisait partie de l’ancien rempart. Il est le seul vestige de cette époque. Cet édifice majestueux se reflète fièrement dans les eaux lisses du lac de Veere. Le Campveerse Toren a été transformé en auberge il y plus de 500 ans et il assure toujours cette fonction aujourd’hui.

    La Suite de la Campveerse Toren Myriam Thys | cms

    C’est l’une des auberges les plus anciennes des Pays-Bas. Notre séjour est un privilège, car nous avons la chance de séjourner dans l’unique suite de la tour, qui offre une vue sur le lac et le port. De quoi assister à d’époustouflants levers et couchers de soleil. C’est le romantisme poussé à son paroxysme. La lumière qui inonde Veere est particulièrement belle, ce qui attire aussi de nombreux artistes. Et les photographes amateurs seront eux aussi aux anges, car les reflets du Campveerse Toren, dans les eaux calmes et aux couleurs chaudes du matin donnent des images tout simplement uniques.

    Belle citerne où l’on lavait la laine au XVe siècle Myriam Thys | cms

    Un sentiment de nostalgie

    La Grote Kerk, une basilique en croix à la taille étonnante pour une aussi petite ville, témoigne aussi de l’importance du port de Veere. Quel que soit le lieu où on se balade, elle est constamment visible. Autre bâtiment emblématique : l’hôtel de ville flamboyant de style gothique tardif. C’est là un chef-d’œuvre architectural qui fait aujourd’hui partie intégrante du musée Veere, lequel occupe aussi deux anciens bâtiments écossais situés sur le port.

    L’hôtel de ville flamboyant de style gothique tardif en partie le musée Veere Myriam Thys | cms

    Les cafés et restaurants du port de plaisance sont synonymes de convivialité. Parmi les nombreuses boutiques originales qui tapissent la ville, il faut épingler la confiserie de Granny. A l’intérieur, c’est comme si le temps s’était arrêté, car on y trouve non moins de 101 friandises anciennes typiquement zélandaises et néerlandaises : stroopsoldaatjes, bâtons de cannelle, bonbons au caramel. La nostalgie est de mise.

    Myriam Thys | cms

    Un repas généreux et délicieux

    C’est avec un énorme homard dans chaque main que le directeur et chef du Campveerse Toren accueille souvent ses visiteurs. Et c’est normal : le homard de l’Escaut oriental est une spécialité de la Zélande. Il faut absolument en déguster un ! La bonne saison s’étend de fin mars jusqu’au 15 juillet et le meilleur endroit pour déguster ce plat est le restaurant historique situé dans la tour qui surplombe le lac et le port de plaisance.

    La directrice et chef du Campveerse Toren avec deux homards de l’Escaut Myriam Thys | cms

    Pour l’anecdote, Albert et Paola s’y rendent de temps en temps tout comme la famille royale néerlandaise. Guillaume d’Orange y avait aussi organisé deux de ses quatre dîners de noces tandis que le lieu a aussi accueilli le tsar russe Pierre le Grand ainsi que Grace Kelly. Autre fait surprenant : le Tijl Uilenspiegel aurait été écrit dans ce bâtiment historique qui était aussi un repaire très populaire de peintres et d’écrivains. Un lieu hautement historique donc, où l’on se restaure dans une ambiance généreuse, aussi dans l’assiette. Outre le Campveerse Toren, il faut aussi recommander la cuisine de De Werf, de l’autre côté du port. Cet établissement dispose d’une grande terrasse qui surplombant la ville et qui a déjà remporté plusieurs fois le titre de plus belle terrasse des Pays-Bas. Et comme si cela ne suffisait pas, on y trouve aussi le meilleur serveur du pays !

    Les plages sur le lac Veere Myriam Thys | cms

    Zierikzee, un monument marathonien

    La ville de Zierikzee se trouve à une demi-heure de route de Veere. Dès que l’on franchit le Noorderhavenpoort, l’une des trois portes conservées, on a le sentiment indicible de pénétrer dans une gravure ancienne. Dans le port asséché, on trouve de magnifiques bateaux historiques.

    Zierikzee, la Noordhavenpoort, l’une des trois uniques portes Myriam Thys | cms

    L’horizon de Zierikzee est par ailleurs dominé par des bâtiments emblématiques qui rappellent la grandeur historique du lieu, comme le Dikke Toren, qui n’a pas volé son nom. Celle-ci devait mesurer 130 mètres de haut, mais une série de catastrophes ont empêché cet objectif. La tour faisait un temps partie de l’église Saint Lievensmonster, aujourd’hui remplacée par la Nouvelle Église néoclassique, qui prend des allures de temple grec. Ici, les promenades s’apparentent à de vrais marathons historiques : on en recense 568, dont beaucoup sont protégés.

    Nouveau port et le moulin De Hoop Myriam Thys | cms

    Un riche passé

    Zierikzee est une ville sensiblement plus grande que Veere, mais cette taille n’enlève rien à son charme. L’hôtel de ville du XVIe siècle témoigne de l’immense prospérité de l’époque. Chaque pierre de Zierikzee témoigne en effet d’un riche passé. Il faut découvrir cette histoire longue et mouvementée dans le musée de l’hôtel de ville, qui accorde une grande attention à Cristóbal de Mondragón, commandant pendant la guerre de 80 ans et dont le nom restera à jamais lié à la ville. C’est l’une des raisons pour lesquelles il faut aussi choisit les chambres d’hôtes « Romantik Hotel Mondragon », situées sur le vieux port. Le jeu en vaut la chandelle, tout comme un détour par le restaurant gastronomique Cristó, où un jeune chef talentueux prépare des plats d’inspiration française, liés au passé de Zierikzee et aux meilleurs produits du delta de Zélande.

    Zierikzee, le Gasthuiskerk Myriam Thys | cms

    Pas assez d’yeux

    À Zierikzee, on en prend plein la vue : l’ancienne criée sur Sint Jacobshof, les ponts pittoresques ainsi que la plus ancienne maison de la ville, la Huis de Haene du XIVe siècle, sont autant de monuments uniques à découvrir. Mais le nouveau port, avec son abondance de cafés et de restaurants, et les deux moulins à vent Den Haas et De Hoop sont également des lieux incontournables où il faut bon flâner.

    Belle rue avec ses maisons patriciennes majestueuses Myriam Thys | cms

    Et il faut voir aussi l’art de rue typiquement néerlandais qui s’affiche haut en couleur sur la magnifique place Montmaertre – et qui n’est pas à confondre avec Montmartre à Paris ! Ici aussi, les terrasses sont légion. Tout comme l’histoire, la convivialité et le sens de l’accueil de Zierikzee et de Veere constituent les raisons principales d’inscrire ces deux perles zélandaises dans son agenda de voyage.

    Le vieux port et le magnifique Zuidhavenpoort en arrière-plan Myriam Thys | cms

    Sortir et s’amuser

    Une chose est sûre : la Zélande est plate ce qui rend la location de vélos indispensable. La première chose à faire est le tour du lac Veere, où on trouve partout de jolis endroits pour pique-niquer. Ensuite, il faut se rapprocher de la côte. La plage de Vrouwenpolder, toute proche, est un paradis pour les kitesurfeurs et ceux qui aiment faire la crêpe au soleil.

    Rue typique de Zierikzee Myriam Thys | cms

    Domburg est la ville balnéaire la plus en vogue des environs. On ne peut que conseiller l’excursion en bateau sur le lac Grevelingen, le plus grand lac salé d’Europe, au départ de Brouwershaven. Un moment de relaxation intense ! On peut admirer lors de cette croisière de nombreux oiseaux d’eau, mais aussi une famille de phoques, dont certains nagent curieusement vers les embarcations. Le musée Watersnoodmuseum d’Ouwekerk vaut aussi le détour, car il fait découvrir l’histoire de la catastrophe fluviale de 1953 laquelle a fait près de 2.000 victimes.

    Brasserie Maritime Myriam Thys | cms

    Les travaux du Delta, parfois appelés la 8e merveille du monde, sont une conséquence de cette catastrophe. Il est même possible de visiter le ventre de ce monstre de béton. Il illustre en tout cas le savoir-faire et la gestion exemplaires de l’eau dont sont capables les Néerlandais. Ce savoir-faire est inégalé dans le monde. Et si d’aventure l’eau venait à vous saouler, il reste Wijnhoeve de Kleine Schorre à Dreischor à découvrir, un endroit où on peut déguster de délicieux vins zélandais qui se marient parfaitement avec les produits de la mer. Santé !

    De Wijnhoeve Myriam Thys | cms
  • La région du Cap en Afrique du Sud

    La région du Cap en Afrique du Sud

    Le Cap-Occidental est une région magnifique qui propose d’élégants hôtels, de savoureuses routes des vins et des kilomètres de plages… et la nature à perte de vue. Comme point de chute vous serez évidemment au Cap, une ville qui réunit tous les petits plaisirs de la vie. On y va.

    La Cap, une ville qu’on ne peut qu’aimer

    Avec ses maisons colorées, Bo-Kaap est la partie la plus photogénique du Cap, mais il y a bien d’autres quartiers trendy à découvrir.

    Parlons par exemple de Woodstock, de ses cafés alternatifs, de ses ateliers d’artistes, de son marché aux puces unique en son genre et de sa collection du meilleur Street Art de la ville.

    Juste à côté, le marché Neighbourgoods, spécialisé dans les épices les plus divers, un must pour tout gourmet qui se respecte. A Gardens, vous trouverez, comme le nom l’indique, quelques magnifiques jardins exotiques et les plus beaux bâtiments coloniaux. Quant aux fous de shopping, ils trouveront leur bonheur dans le V&A Waterfront. Par ailleurs, on peut profiter d’une plage à peu près n’importe où en ville. Le Cap ne donne peut-être pas vraiment l’impression d’être en Afrique, mais plutôt dans une ville européenne. Une chose est cependant sûre : on ne s’y ennuie pas !

    Le Tafelberg, lieu emblématique

    Le Tafelberg, ou Montagne de la Table en français, qui domine tout, est un lieu emblématique du Cap connu partout dans le monde. Pour admirer la montagne, le lieu idéal est la plage de Blouberg. Mais pour encore mieux de profiter du panorama, c’est du haut de la montagne elle-même, elle offre une vue imprenable sur la ville et sur le littoral interminable. De là, vous pourrez également apercevoir Robben Island, où Nelson Mandela fut enfermé pendant 20 ans. Il est possible de redescendre par le téléphérique, mais j’ai préféré parcourir à pieds les 1.085 mètres de dénivelé. Rien d’étonnant en tout cas que le Tafelberg soit devenue l’une des sept nouvelles merveilles du monde en 2011.

    La fin du monde : le Cap de Bonne-Espérance

    En navigant autour du cap de Bonne-Espérance, où se rencontrent les océans Indien et Atlantique, vous aurez le sentiment d’être sur des montagnes russes. Ici, la puissance de la nature est particulièrement impressionnante. La mer semble vouloir nous engloutir et nous éclabousse de son écume abondante. Ce n’est pas pour rien que les marins ont surnommé ce lieu “la fin du monde”. Heureusement, notre solide hors-bord gonflable, comme en utilisent également les militaires, est une embarcation plus que sûre. Le Cap de Bonne-Espérance est également impressionnant vu de la terre. Dans le fynbos, formation végétale incroyablement variée et unique au monde, je croise un groupe de zèbres des montagnes, espèce actuellement menacée. Et sur le chemin du retour vers Le Cap, j’apperçois des autruches gambadant sur la plage. Spectacle superbe au cœur de cette région préservée.

    Le Cap-Occidental : la région viticole par excellence d’Afrique du Sud

    Le Cap et toute la région du Cap-Occidental sont connus pour leur gastronomie de haut vol et pour la qualité de leurs vins.

    Les routes des vins les plus connues sont d’ailleurs toutes dans les alentours du Cap. Vous pourrez parcourir cette route en mode retro, à bord de voitures anciennes, tout en participant à toutes sortes de visites organisées dans les plus beaux domaines viticoles de cette région.

    Constantia, berceau de la viticulture en Afrique du Sud, est la zone la plus proche de la ville, et ses vignobles s’étendent jusqu’au pied du Tafelberg. De plus en plus de stars internationales ont élu domicile dans le coin. En raison de l’air frais de l’océan et d’un sol riche en grès, ce sont principalement des vins blancs que l’on produit ici, alors que les autres régions viticoles du Cap, dont les sols sont plus granitiques, se consacrent aux vins rouges.

    Le rêve français d’un Néerlandais

    Située au milieu des vignobles qui s’épanouissent sur les pans des montagnes environnantes, Franschhoek est une ville typique, faites de jolies maisons blanches de style hollandais.
    De là démarre le Wine Tram, le tram du vin, à bord duquel vous visiterez les dizaines de vignobles de la région. Cet paradis du vin sud-africain est né au 17ème siècle, quand le gouverneur néerlandais Van Der Stel décida de faire de cette région son “Sud de la France” et a, pour réaliser ce rêve, fait venir des vignerons français. Il ne fut donc guère difficile de trouver comment baptiser cette ville.
    De nombreux vignobles portent d’ailleurs encore des noms français, comme La Motte, Chamonix ou Bien Donné. Et il est clair que les habitants ont encore la France qui coule dans leurs veines.

    Stellenbosch, ambiance assurée

    Au cœur de la région viticole du Cap, la ville de Stellenbosh est entourée de grands chênes plantés au 17ème siècle qui devaient servir à la confection de tonneaux. Mais les arbres ont hélas poussé trop vite, et leur bois s’est avéré inutilisable. On les a donc laissés vivre et aujourd’hui, ce sont eux qui composent la plus grande partie du paysage.
    Quant aux tonneaux, faute de bois local, ils sont encore achetés en Europe. Ici aussi, la plupart des maisons ont été construites dans le vieux style hollandais ou victorien et des jacarandas violets égayent les rues bordées de maisons blanches. Stellenbosh est aussi une ville estudiantine qui abrite l’une des universités les plus connues et les plus anciennes d’Afrique. En plus d’y déguster les vins des somptueux domaines et d’y profiter d’excellents restaurants, vous apprécierez que dans cette ville, l’ambiance est toujours garantie. Un merveilleux voyage que vous pouvez faire en hiver vu l’inversion des saisons au niveau de l’hémisphère Sud.

  • Mystères en Tanzanie d’une nature sauvage et d’un safari épique

    Mystères en Tanzanie d’une nature sauvage et d’un safari épique

    Arusha, la capitale Myriam Thys | cms

    Arusha, point de départ et d’arrivée

    Les « Dala Dalas », ce sont ces minibus souvent bardés de messages religieux et portant des noms tous plus surprenants les uns que les autres : Doctor Beat, Black Idea etc. Ceux-ci se frayent un chemin à travers un flot de chariots d’un autre temps, de « piki pikis » (comprenez des motos-taxis) décorés de couleurs vives, de camions branlants, de vaches errantes, et d’animaux en tout genre tels des ânes et des chèvres. En outre, le moindre centimètre carré des bords de route est aussi exploité par des vendeurs ou des mécaniciens improvisés qui réparent à peu près n’importe quoi. Besoin d’une armoire ou d’un matelas alors que vous voyagez à vélo ? Pas de problème, car ici à Arusha qui est la capitale de la Tanzanie, rien n’est impossible. Et comme votre serviteur aime le chaos. Le Kilimandjaro, toit de l’Afrique, domine habituellement la ligne d’horizon, mais aujourd’hui, il se cache derrière quelques nuages. Et quand on aperçoit encore les passagers d’un bus en panne allongés dans l’herbe tandis que le chauffeur semble régler calmement le problème, on se dit que le ton est donné pour le reste du périple.

    Un éléphant agité au parc Tarangire Myriam Thys | cms

    Le parc Tarangire, le paradis des éléphants

    Un éléphant agite ses oreilles de façon menaçante, il barrit et imprime quelques mouvements vers l’avant. C’est parti pour découvrir Tarangire, le parc animalier qui compte le plus grand nombre d’éléphants en Tanzanie. Et cette réserve est également connue pour ses immenses baobabs qui confèrent au paysage cette empreinte unique. Le soir, autour du feu, on entend les lions rugir au loin et le matin, on se réveille avec un calao sur sa terrasse – cet oiseau au long bec courbe surmonté d’un casque creux. Il faut partir tôt en safari, car la rivière Tarangire est le meilleur endroit pour admirer les animaux qui viennent boire tôt le matin.

    Le spectacle est extraordinaire, au point qu’on se croirait aux premières loges d’un documentaire du National Geographic. Kudu, éléphants, girafes et zèbres vont et viennent en toute tranquillité. Plus loin, des dizaines de babouins bloquent la route, dont beaucoup de petits. Rester à les observer est des plus amusant, car ceux-ci se comportent vraiment comme des humaines. Querelles, amour, pouvoir, impuissance : on assiste à des scènes qui comparables à celles qu’on trouve dans les émissions de télé-réalité. D’un coup, une horde de mâles marchent d’un pas menaçant vers les véhicules, mais ils bluffent et décident au dernier moment de rejoindre dans la brousse le groupe. Un bébé jette un regard, mais sa mère vient le récupérer. Quelle rencontre !

    Des milliers de flamants roses au lac Manyara

    Le lac Manyara est l’une des plus belles étendues d’eau du pays. D’où qu’on l’admire, c’est comme regarder un beau livre de photographies : le lac change de couleur comme une diva change de tenue. Un phénomène du pour beaucoup aux algues présentes dans l’eau. Car si le lac Manyara scintille au soleil, plus on s’en approche, plus on a l’impression que son eau est rouge. Pendant le trajet, des milliers de flamants roses s’interposent et on ne peut que rester bouche bée devant tant de beauté.

    Un zèbre, un gnou et quelques girafes passent aussi par là et ils sont aussi magnifiques d’élégance. Les ornithologues seront aux anges, car ils pourront observer dans cet écrin plus de 350 espèces. Outre les innombrables flamants roses, on peut admirer une série d’oiseaux aquatiques, mais aussi des vautours et même un marabout qui se promènent tranquillement. Assurément, la nature est comme vierge et simplement splendide. Raphaël, notre guide, sourit avec un air mystérieux : il a repéré une paire de queues suspendues à un acacia. Il s’agit de trois lions des arbres qui sont langoureusement allongés sur une branche. Ceux-ci ignorent totalement notre présence, sauf une lionne qui garde un œil attentif sur son lionceau ainsi que sur notre caravane. C’est une exception et le parc national de Manyara est d’ailleurs célèbre pour cet étrange phénomène de lions grimpeurs. Il n’y a qu’un seul autre endroit où on peut en trouver : l’Ouganda.

    La vie simple d’un village

    Il est temps d’arriver dans le village de Mto Wa Mbu, également connu sous le nom de Mosquito River. Celui-ci est localisé entre le lac Manyara et le cratère du mont Ngorongoro. Son intérêt ? Les centaines de cigognes perchées dans les arbres alentour. Ils sont tellement nombreux que leurs cris en sont assourdissants. Il faut sauter d’un côté à l’autre, le sol sous les pieds étant déjà tout blanc. Mais quel spectacle ! Le marché local est naturellement chaotique, mais très coloré. Dans les bananeraies du village, on cultive plus de 30 variétés de bananes, si bien que les rues sont bordées de régimes géants. Les femmes se déplacent entre ceux-ci, avec sur leur tête le contenu d’un magasin de vêtements. Voilà la vie telle qu’elle est en Tanzanie. Non loin de là, des jeunes qui traînent sur leurs motos nous demandent d’où nous venons. Ils acquiescent et associent la Belgique à deux choses : la Stella Artois et notre footballeur Lukako.

    Maasai vrouwen scheren zich kaal maar compenseren met juwelen Myriam Thys | cms

    Des Masaïs sautent devant l’Engaï

    Une douzaine de jeunes hommes, vêtus de shukas colorés – des sortes de couvertures –, et ils sautent sans relâche. Pourquoi ? Ils pensent que plus ils sautent haut, plus ils se rapprochent de leur dieu, Engaï. Mukoro, l’un de ces garçons Massaï, nous invite dans son village. Il est l’un des 42 fils issus de l’une des 10 femmes du chef. Il étudie et parle très bien anglais, mais il est difficile de s’échapper de la vie tribale. La Tanzanie compte en effet 120 groupes ethniques, dont les Massaïs qui sont semi-nomades et les plus connus. Leurs talents de bergers sont légendaires. Tandis que les hommes bravent la savane avec leurs vaches et leurs moutons, les femmes construisent des huttes mêlant herbe, boue et de bouses de vache. Le village – le doma – composé toujours composé d’une seule famille et il est clôturé par des épines pour protéger les animaux des prédateurs.

    Rituel de transition chez les Massaïs

    Les Massaïs sont très attachés à leur culture, ce qui rend un voyage en Tanzanie encore plus fascinant. Les femmes Massaï se rasent les cheveux, mais cette calvitie se compense par de superbes bijoux en perles fines, dont chaque couleur possède une signification particulière. En général, les femmes Massaï sont mariées très jeunes à des hommes généralement beaucoup plus âgés. Les hommes vivent dans la doma familiale. Nous rencontrons le même jour au bord de la route deux garçons Massaï âgés d’environ 14 ans. Pour leur rite de passage, l’eunoto, ceux-ci devaient auparavant tuer un lion afin de prouver leur bravoure et devenir des hommes. Mais ceci appartient désormais au passé et aujourd’hui, ils doivent curieusement aller voler du bétail dans un village voisin. Leurs visages sont peints de motifs traditionnels blancs pour ne pas être reconnus. Ils ont l’air déterminés, mais leurs yeux trahissent en réalité une vraie peur.

    Ngorongoro, le jardin d’Eden

    Le cratère du mont Ngorongoro présente une superficie de 265 km2. C’est une véritable merveille naturelle. Éteint, ce volcan est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO et ça se comprend : il constitue un décor grandiose dans le cadre d’un safari. Au lever du soleil, les nuages s’enroulent autour du cratère conférant à celui-ci une couleur verte et très vive.

    Ce tableau contraste résolument avec la terre de couleur rouge. L’endroit est aussi un paradis pour le gros gibier, à l’exception des girafes qui ne sont pas capables de descendre au cœur du cratère. Mais les autres sont là : un guépard passe en courant tandis que deux léopards élancés posent comme des mannequins aguerris devant les appareils photo. Un peu plus loin, ce sont deux lionnes et leurs petits qui barrent la route. Le mont Ngorongoro est un vrai jardin d’Eden et on y admire tout ce qu’il est possible d’admirer en Afrique, dont des rhinocéros noirs, qui nous permettent du coup de cocher la case « big five » dans notre carnet de voyage.

    Une vue sur le cratère du jardin d’Eden Myriam Thys | cms

    Serengeti, la grande migration, une expérience épique

    Une fois sorti du parc national du Ngorongoro, c’est une pleine désertique qui s’étend. L’endroit est très peuplé avec notamment d’immenses troupeaux de gnous et de zèbres qui se déplacent. Bientôt, cette région dite du Serengeti est couverte de milliers de ces individus, car la grande migration a commencé. Quel spectacle !

    La grande migration Myriam Thys | cms

    Environ 1 million de gnous et 500.000 zèbres suivent les pluies et ils entament une odyssée de 1.200 km qui les mènera dans le parc national de Massaï Mara, au Kenya. Pour eux, l’herbe sera toujours verte de l’autre côté. Cette migration constitue le plus grand spectacle animalier du monde et l’une des expériences les plus épiques qui peuvent être vécues en Afrique. Le voyage est dangereux, mais les animaux sont poussés par leur instinct, chacun avec ses compétences : les zèbres ont les meilleurs yeux alors que les gnous possèdent un meilleur odorat.

    Leurs poils seront bien utiles pendant cette grande transhumance, car il fera aussi froid. Et il faudra bien ça, car pour les prédateurs, c’est aussi le grand événement culinaire de l’année. La technique est toujours la même : observer pendant des heures ces chapelets de gnous et de zèbres pour repérer les sujets les plus faibles du groupe.

    La traversée de la rivière Mara constitue l’endroit le plus critique, car les crocodiles attendent aussi ces milliers de voyageurs. Dans ce cadre, la traversée de la rivière s’apparente à une véritable roulette russe. Et il faut l’accepter, car c’est aussi toute la force de la nature en même temps que l’expérience ultime d’un safari qui s’achève en beauté au lever du soleil avec un vol en montgolfière au-dessus du Serengeti.

    Testés pour vous : trois lodges hors du commun

    Tangarire Tree Tops

    Tangarire Tree Tops

    Le Tangarire Tree Tops, localisé comme son nom l’indique dans le parc national de Tangarire, est l’un des meilleurs lodges du pays. Le salon est en effet construit autour d’un impressionnant baobab vieux de 1.000 ans. Les huttes sur pilotis, qui sont au nombre de 20, sont assez grandes pour y organiser une fête. On adore l’ambiance intérieure qui mêle aspects traditionnels et modernité. Le tout est de très bon goût. Depuis la terrasse, on a une vue absolument magique sur les arbres tandis que la faune est omniprésente. Autour de l’unique piscine à débordement, on peut voir passer pendant le dîner divers animaux qui viennent se désaltérer au puits qui est illuminé en contrebas. L’endroit est un havre de paix où l’on peut discuter au coin d’un feu tout en admirant la Voie lactée.

    piscine à débordement au Tabgarire Tree Tops

    Serengeti Migration Camp

    Ma chambre au Serengeti Migration Camp Myriam Thys | cms

    Le Serengeti Migration Camp est un lodge luxueusement aménagé au nord du Serengeti. C’est le point de départ idéal pour découvrir et suivre la grande migration ! Autour des lodges, l’émerveillement est total avec des éléphants qui mangent des branchages à quelques mètres des chambres. Cette proximité avec les animaux sauvages est la garantie d’une expérience unique. Que l’on dîne sous les étoiles où que l’on soit assis au bord de la piscine, on a la très nette impression de regarder un documentaire sur la nature et on se sent véritablement au cœur du continent africain. Depuis la terrasse, la vue se déploie à 360° sur les plaines infinies de cette réserve formidable, où la grande migration donnera lieu à des images spectaculaires. Le soir, chaque hôte est raccompagné par un Massaï jusqu’à sa tente. Deux fois plus grand que votre serviteur, il est là pour veiller à ce qu’aucun prédateur ne croise notre chemin à l’improviste. La sécurité avant tout.

    lounge et terrasse au Serengeti Migration Camp Myriam Thys | cms

    &Beyond Nogorongoro Crater

    &Beyond Ngorongoro Crater Myriam Thys | cms

    Le &Beyond Nogorongoro Crater Lodge est l’un des lodges les plus spectaculaires de toute l’Afrique. Construit au bord du cratère du volcan Ngorongoro, il offre des vues à couper le souffle. La beauté extravagante de ce lodge est unique, car elle parvient à marier de façon étonnante la culture Massaï fusionne avec la grandeur des plus beaux palais classiques. Lorsqu’on entre dans l’une des élégantes huttes Massaï, les lustres en cristal suspendus au plafond en feuilles de bananier attirent tout d’abord l’attention. De grands chandeliers éclairent la salle de bains où, oui, un majordome a parsemé le bain de pétales de rose. Le reste du décor est dans la plus pure tradition baroque. L’endroit préféré de nombreux clients est le salon à la fois chic, mais aussi très cosy. On s’y sent à l’aise. Il a été construit autour d’un arbre, ce qui permet de mêler harmonieusement luxe et nature.

    Ma hutte au &Beyond Ngorongoro Crater Myriam Thys | cms
  • La verte Slovénie, petit pays qui fait chavirer votre cœur

    La verte Slovénie, petit pays qui fait chavirer votre cœur

    Ces panoramas que vous découvrirez au fur et à mesure s’enchaînent comme dans un fascinant documentaire diffusé sur National Geographic. Ils se déclinent sous une dominante de vert qui brille en toutes saisons, mais encore plus l’été. Allons-y vous ne serez pas déçus…

    Ljubljana, l’église franciscaine et les terrasses au bord de la rivière Myriam Thys | cms

    Ljubljana, le charme de l’Ancien Monde

    Véritable dédale de rues piétonnes, Ljubljana c’est le charme de l’Ancien Monde avec une touche résolument cosmopolite. La rivière Ljubljanica est l’artère de la ville,  de nombreux bars et restaurants s’y sont installés le long et participent à l’ambiance très cool de ce quartier qui est fréquenté par de nombreux étudiants. Oui, Ljubljana est une ville jeune avec pas mal d’ambiance. L’emblématique Triple, pont menant au centre-ville est sans hésiter le Place to Be. Mais il n’est pas le seul : le pont du Dragon, construit en 1901, est aussi particulièrement photogénique.

    Ljubljana et son château en arrière-plan Myriam Thys | cms

    Parce que le dragon est le symbole de Ljubljana, quatre magnifiques spécimens en bronze trônent à ses angles. La légende dit que ceux-ci agitent leur queue à chaque fois qu’une jeune fille s’aventure sur cette passerelle… Faut vérifier sur place, de mon côté je n’ai rien remarqué ! Les joyaux architecturaux colorés du cœur historique sont aussi remarquables. L’édifice le plus spectaculaire est l’église franciscaine de l’Annonciation, située sur la place Prešeren. Et le meilleur spot pour admirer la ville est au départ du château qui domine Ljubljana. En été, des concerts en plein air y sont organisés. Mais on peut aussi visiter son musée ou manger dans l’un de ses deux excellents restaurants.

    Triglav National Park Myriam Thys | cms

    Triglav, la nature s’offre à nous

    En quittant la capitale, vous pouvez rejoindre les montagnes de Kamnik-Savinja, séparées des Alpes juliennes par la vallée de la Save. C’est un point de départ idéal pour partir en randonnée. Avant même d’avoir fait le premier pas, voilà déjà un magnifique panorama sur la vallée. Après une courte randonnée, le mont Triglav se dresse déjà, roi incontesté des Alpes juliennes et point culminant du pays (2.864 m).

    Triglav National Park Myriam Thys | cms

    Cette montagne à trois têtes est aussi l’un des symboles de la Slovénie. Cette région est parsemée de pics abrupts, de glaciers, de flancs densément boisés, de vastes lacs et de cascades. En clair, c’est un véritable fait pour les randonneurs et pas très connu. Vous continuez le GR et voilà le Lepa Nadia que l’on peut traduire librement par « la belle Nadia ». Cette montagne ressemble à une dame perchée sur un sommet et qui laisse ses longs cheveux courir sur l’un de ses flancs. C’est aussi un endroit insolite pour les golfeurs, le green est en effet le plus du monde. Voici déjà la fin de journée, soyez prêts avec votre appareil photo, un majestueux coucher de soleil est annoncé. Remarquable tant les couleurs sont éclatantes.

    Grotte de Postojna Myriam Thys | cms

    Postojna, une merveille souterraine

    Le plateau karstique du sud-ouest de la Slovénie, qui s’étend sur 10.000 km2, ressemble à un grand gruyère plein de trous. Il est ponctué de profondes gorges, de grottes et de rivières souterraines. D’après mon guide, la Slovénie compte quelque 13.000 grottes, dont beaucoup mesurent plus de 100 mètres de long. Après le paradis des randonneurs, c’est donc aussi un paradis pour les spéléologues. Si vous n’êtes pas claustrophobe, faites un petit tour dans la grotte de Škocjan, la plus célèbre, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.

    Grotte de Postonja Myriam Thys | cms

    La visite se poursuit dans la grotte de Postojna, la deuxième plus longue du monde : 24 km et, croyez-moi, le réseau de galeries semble infini et on s’y perd. Seuls 5 km sont accessibles au public, ce qui est déjà vraiment pas mal. Et c’est d’une beauté spectaculaire, cette grotte s’est formée il y a 3 millions d’années, sculptée donc par le temps. L’endroit est aménagé et, depuis un pont de 40 mètres de haut, vous pourrez admirer la salle de concert installée dans ce lieu insolite, un espace de 3.000 m2.

    Grottes de Postojna la plus longue du monde

    Les nombreuses stalactites titillent les imaginations. On peut y deviner des animaux ou des silhouettes humaines. Certaines stalactites et stalagmites sont tout bonnement énormes, l’un des plus imposants atteint les 60 mètres de haut. Quand on sait qu’elles grandissent d’un centimètre tous les 100 ans, le calcul est facile… Anecdote : à 120 mètres sous terre, on trouve un bureau de poste d’où on peut envoyer une carte postale. Quel intérêt ? Affranchir la lettre avec le timbre original de la grotte ! A l’heure des emails, c’est cocasse !

    Château de Predjama Myriam Thys | cms

    Château troglodytique de Predjama

    Près de Postojna se trouve un château extraordinaire datant du XIIe siècle, celui de Predjama qui est l’un des plus grands forts troglodytes au monde. Suspendu à une falaise, il semble défier les lois de la gravité. L’ennemi n’avait d’ailleurs aucune chance : il était imprenable. Au XVe siècle, il a abrité un chevalier rebelle condamné à mort par l’empereur de l’époque. Comme celui-ci ne voulait pas se rendre, on l’a laissé mourir de faim. Or, personne ne savait que ce château était construit au sommet d’une grotte reliée par une longue galerie par laquelle de la nourriture était acheminée… L’histoire s’est toutefois mal terminée, car l’homme fût finalement tué dans la seule partie vulnérable : les toilettes suspendues de l’une des tours. Au XVIe siècle, l’édifice a été restauré dans le style Renaissance et aujourd’hui, il est devenu un musée qui vous promet un fascinant voyage dans le temps.

    Vallée de la Soca Myriam Thys | cms

    L’aventure dans la vallée de la Soca

    À l’ouest de la Slovénie, vous découvrirez la superbe vallée de la Soca, un paradis naturel fait de lacs et de rivières émeraude, dont la pièce maîtresse est la rivière Soca qui se fraye un chemin le long d’imposantes falaises et de profondes gorges, tantôt avec douceur, tantôt avec une violence tonitruante. Pour les amoureux de la nature et de l’aventure, c’est l’endroit idéal pour une belle randonnée ou du rafting. En pagayant dans les eaux de la rivière, de magnifiques paysages défilent devant vous.

    Vallée de la Soca Myriam Thys | cms

    À bord des canoës, on est littéralement entouré par une nature impressionnante, dense et intacte. Il est également possible de pêcher à la mouche, une activité davantage méditative, car les endroits calmes ne manquent pas non plus. Cette beauté naturelle immaculée a le don de ralentir votre rythme pour le plus grand bonheur de votre âme. Une chose est sûre, on comprend vite pourquoi la Soca est appelée la « plus belle rivière des Alpes ». Sa couleur qui résulte des nombreux minéraux présents dans l’eau est tout simplement unique. Et son tracé est absolument époustouflant, à elle seule, la Soca vaut le déplacement en Slovénie.

    Lac de Bled Myriam Thys | cms

    Le lac de Bled, l’attraction la plus populaire

    Le lac de Bled est de loin l’un des plus beaux sites de Slovénie, mais il est aussi le plus couru. Ce lieu emblématique est en effet envahi par les touristes en été. Découvrez-le hors saison. Depuis le château, au sommet d’une falaise bordant les majestueuses Alpes juliennes, on surplombe la minuscule et unique île slovène.

    Le lac de Bled Myriam Thys | cms

    En son centre se dresse l’église baroque de l’Assomption de la Vierge Marie, aujourd’hui transformée en musée. Pour accéder à l’île, le plus amusant est d’emprunter le bateau traditionnel pletna, une forme de gondole slovène. Chaque bateau appartient à une famille et la technique unique de rame se transmet de père en fils. Mon guide exprime d’ailleurs parfaitement l’expérience de ce lac de Bled : « il ne faut pas de raison pour venir à Bled. Bled constitue elle-même la raison ». Décidément, encore une raison de venir en Slovénie…

    Le lac de Bohinj Myriam Thys | cms

    Le lac de Bohinj, la beauté sereine

    Le lac de Bohinj est le plus grand du pays. Il est niché au cœur des Alpes juliennes et les montagnes se reflètent dans l’eau ondoyante comme des divas devant leur miroir. Les sommets forment autour de ce site comme un amphithéâtre, enserrant le lac dans un étau d’intimité. En empruntant les voies piétonnes le long des rives, vous traversez de charmants villages tandis que le paysage change constamment. Le hameau le plus visité est celui de Ribčev Laz dont l’attrait réside dans sa belle église Saint-Jean-Baptiste d’architecture gothique. Mais la nature n’est jamais loin et plusieurs superbes cascades se trouvent aussi à proximité, la plus célèbre étant celle de Savica. En été, il ne faut pas hésiter à vous baigner dans le lac, car c’est un rafraîchissement quasi salutaire. On peut aussi y pratiquer le canoë ou, plus moderne, du stand-up paddle. Nombreuses sont aussi les possibilités de rouler à vélo dans les environs. Cela dit, ce qui frappe dans cette région, c’est surtout l’environnement serein qui y règne en maître.

    La riviera slovène à Koper Myriam Thys | cms

    Des villes côtières pleines de charme

    La côte slovène ne fait que 46 km. Tiens tiens, presque comme chez nous. Coincées entre l’Italie et la Croatie, ses villes sont tout à fait charmantes. Les nombreux palmiers et les jolies marinas de Piran, Izola et Koper vous plongent dans une toute autre ambiance, celle méditerranéenne.

    Vue sur Piran et son port kasto – stock.adobe.com

    Portorož est également connue comme étant le Nice slovène, une comparaison qui s’explique par les plages magnifiques et la culture du bien-être. L’architecture s’inspire quant à elle plutôt de Venise et de ce strict point de vue, Piran est incontestablement la ville la plus authentique de la Riviera slovène avec son labyrinthe de rues étroites.

    Piran Myriam Thys | cms

    Sur l’impressionnante place Tartinijev trg, on a l’intime conviction d’être catapulté quelques siècles en arrière. Et ça s’explique : Piran faisait autrefois partie de la cité-État de Venise. Ça a laissé de belles traces. Le clocher de l’église Saint-Georges, qui date du XVIe siècle, semble être une réplique du campanile de Venise. Par temps clair, on peut d’ailleurs apercevoir la cité des Doges depuis les remparts de la vieille ville. Et on peut d’ailleurs constater depuis ce même point de vue que Piran a été édifiée sur une péninsule. Presque entièrement entourée par la mer, elle ressemble à une forteresse invincible. Dans les rues étroites, l’odeur des fruits de mer se mêle à la brise salée de l’Adriatique. Le littoral regorge de restaurants et de bars. Les terrasses sont d’ailleurs bondées, ce qui décuple l’ambiance estivale qui règne dans ce lieu unique. Mince… mon voyage s’achève et ce soir je dois boucler mes valises avec beaucoup de nostalgie.

  • City trip à Istanboul, deux continents, mais une seule ville

    City trip à Istanboul, deux continents, mais une seule ville

    Ça se sait peu, mais la tulipe est arrivée dans cette ville dès le XIe siècle, soit cinq siècles plus tôt que chez nos voisins du Nord. Istanbul regorge donc à la fois de trésors historiques, mais aussi de tulipes. Qui l’eût cru ?

    Vue sur la ville et le Bosphore Myriam Thys | cms

    Un des plus beaux horizons au monde

    Que vous souhaitiez vous perdre dans les vieilles ruelles, marchander dans le Grand Bazar ou le Bazar égyptien ou encore visiter des monuments emblématiques, Istanbul a tout ce qu’il vous faut. Une très belle architecture, mais aussi des galeries d’art moderne, de sympathiques cafés, de bons restaurants et, surtout, une ambiance animée jusque tard dans la nuit. Et il faut encore ajouter à ce tableau l’un des plus beaux ‘skyline’ au monde ainsi que d’innombrables mosquées et minarets classés UNESCO. De quoi être bien occupé et d’apprendre plein de choses le temps de votre séjour. Mais de grâce, évitez de visiter Istanbul les week-ends, car dès que le soleil se lève sur le Bosphore, le bras de mer qui sépare Istanbul et deux continents, c’est une déferlante de touristes qui s’abat sur la vieille ville ! À éviter.

    Le célèbre tram rouge de la rue commerçante Myriam Thys | cms

    The big five

    Avant de me plonger dans l’immensité de la ville, j’ai besoin d’un café turc bien serré. Parfois, j’ai la nette impression de me trouver dans un jeu vidéo, une sensation qui émane du spectacle non orchestré de voitures qui klaxonnent à tout va, des nombreux taxis jaunes, des deux-roues hurlants et des piétons qui traversent les rues sans regarder. Avec une population de 17 millions d’habitants, difficile de faire autrement… Interdite aux voitures, la vieille ville est bien plus agréable, surtout en semaine, lorsque le nombre de piétons qui l’arpente diminue considérablement, ce qui permet alors de la découvrir en toute tranquillité et explorer les merveilles de ce quartier historique.

    Pêcheurs au bord du Bosphore Myriam Thys | cms

    Dans l’air frais du petit matin, l’appel à la prière résonne, rappelant les traditions religieuses profondément enracinées. Ici, églises et mosquées se côtoient en toute fraternité. Et à un jet de pierre de celles-ci, on trouve des cafés branchés et des boutiques à la mode, ce qui atteste du bras de fer incessant qui se joue entre tradition et innovation. Cela dit, aucun voyage à Istanbul ne peut s’achever sans visite des 5 grands monuments de la ville : Sainte-Sophie, la Mosquée bleue, la Tour de Galata, le Palais de Topkapi et la Basilique Citerne.

    Sainte Sophie Myriam Thys | cms

    Sainte-Sophie

    Si les murs de Sainte-Sophie pouvaient parler, ils régurgiteraient 1.500 ans d’histoire. Église byzantine à l’origine, elle a été transformée en mosquée au XVe siècle, après la conquête d’Istanbul par les Ottomans. De 537 à 1453, alors qu’Istanbul était encore Constantinople, elle a aussi été la plus grande cathédrale du monde. Chose surprenante : cette église a servi de modèle à toutes les mosquées construites par la suite.

    Intérieur de Sainte Sophie Myriam Thys | cms

    Sainte-Sophie a été construite en à peine six ans, ce qui, pour l’époque, relevait du miracle. On peut encore y admirer, entre autres, deux mosaïques chrétiennes orthodoxes, la colonne des vœux ainsi que la loge du sultan et de l’impératrice. Cela dit, Sainte-Sophie est avant tout d’un chef-d’œuvre architectural qui constitue aujourd’hui l’une des plus belles preuves du riche patrimoine culturel d’Istanbul.

    La Mosquée Bleue Myriam Thys | cms

    La Mosquée bleue

    Egalement connue sous le nom de Mosquée du Sultan Ahmet, elle est au moins aussi célèbre que Sainte-Sophie, même si elle a été construite près de 1.100 ans plus tard. Ce qui rend la mosquée immédiatement reconnaissable, ce sont ses six minarets. Pour éviter les douleurs aux cervicales, rappel : fuyez les visites le week-end, car avec la foule, il n’est possible d’admirer que les dômes.

    Intérieur de la Mosquée Bleue Myriam Thys | cms

    Ils sont magnifiques, mais c’est un peu réducteur. Une visite en semaine permet dès lors d’admirer ce bâtiment dans ses moindres détails et notamment les fameux carreaux bleus d’Iznik qui ont donné d’ailleurs à la mosquée son nom. Tout aussi admirable, le mihrab (la niche de prière soigneusement décorée), vaut aussi le détour. Comme sur beaucoup d’autres bâtiments de la ville, les mosaïques représentent partout des tulipes qui sont aussi la fleur nationale. La Mosquée bleue est plus que jamais une icône urbaine incontournable qui se détache comme aucune autre construction dans le paysage d’Istanbul.

    La Basilique Citerne Myriam Thys | cms

    La basilique Citerne

    Autre trésor de l’Empire byzantin : la Basilique Citerne qui est sans conteste le point d’intérêt le plus surprenant de la ville. On reste en effet bouche bée en pénétrant ce gigantesque espace souterrain qui compte pas moins de 336 colonnes. Cette réserve d’eau datant du VIe siècle fait penser à un palais englouti, comme si des géants y avaient installé leur chambre secrète. L’eau était acheminée par un aqueduc depuis la forêt de Belgrade, à 19 km de là. De la sorte, 80.000 mètres cubes d’eau potable étaient stockés pour l’empereur de l’époque et sa cour.

    La Basilique Citerne Myriam Thys | cms

    Le décor est véritablement surréaliste et l’éclairage tamisé ajoute à la magie du lieu. Il n’est pas surprenant que de nombreux films y aient été tournés dans ce réservoir, notamment « Inferno » avec Tom Hanks ainsi que le James Bond « From Russia with Love ». La citerne est située sous l’Hippodrome, qui est également l’un des sites les plus anciens de la ville. Cette arène, destinée aux courses de chars et aux cérémonies importantes, est aujourd’hui devenue une immense place. Elle fut construite en 324 avant Jésus Christ ! L’impressionnante colonne de l’empereur Constantin est l’un des rares vestiges romains tandis que l’obélisque égyptien présente un état de conservation tout simplement fantastique avec ses élégants hiéroglyphes et sa jolie fontaine. Incontournables.

    Le palais Topkapi Myriam Thys | cms

    Le palais de Topkapi

    Les musées et monuments uniques au monde font d’Istanbul un véritable puits d’histoire. Construit en 1465, le palais de Topkapi, ancienne résidence des sultans ottomans, orne les rives du Bosphore depuis des siècles. Les sultans y résidaient avec leur somptueux harem qui comptait souvent quelque 300 concubines. Le palais de Topkapi est donc le témoin silencieux de siècles d’intrigues, d’opulence, de luttes politiques pour le pouvoir et d’amours secrets. Ce palais possède quatre cours, chacune ayant une fonction propre, ainsi que de magnifiques jardins.

    Le 2e plus gros diamant du monde cms | cms

    Aujourd’hui, c’est un musée qui attire le monde. Parmi les trésors, il faut retenir la variété d’objets rares qui témoignent de l’extrême richesse des sultans ainsi qu’une fascinante collection de bijoux, tous plus spectaculaires les uns que les autres : la célèbre dague de Topkapi, vue dans le film du même nom, le deuxième plus gros diamant du monde (86 carats) ou le diamant du fabricant de cuillères (ou diamant de Tokapi) attirent logiquement tous les regards.

    La Tour Galata Myriam Thys

    La tour de Galata

    Nichée dans le quartier animé de Karaköy, la tour de Galata surplombe la ville avec une élégance intemporelle. Construite au XIVe siècle, cette tour de 67 mètres de haut a vécu la transition de l’Empire byzantin à l’Empire ottoman et a assuré diverses fonctions au cours de sa longue vie : elle fut tour de guet, phare, observatoire et même prison pendant un moment ! Par un escalier de pierre en colimaçon, on accède à la plate-forme d’observation où vous serez récompensé par une vue fabuleuse sur Istanbul et de tous ses joyaux architecturaux.

    Le restaurant à l’intérieur de la Tour Galata Myriam Thys | cms

    Depuis des siècles, cette tour fait office de véritable point de repère dans le dédale de rues qui caractérise cette partie d’Istanbul. Le quartier qui l’entoure est animé, mais très agréable, avec de nombreux magasins, bars et restaurants.

    AKM Opera et centre culturel Myriam Thys | cms

    Istanbul moderne

    Il faut aussi se rendre à l’embarcadère de Kabatas, où vous montrez à bord d’un yacht ultramoderne pour une excursion de deux heures sur le Bosphore. Les nombreux palais et mosquées défilent alors comme des stars sur un podium ! C’est un sentiment très particulier que de se tenir en équilibre sur la ligne de démarcation entre l’Europe et l’Asie, qui, ici, ne sont séparées que par un pont. Le plus ancien et le plus connu est le pont de Galata, d’où les pêcheurs tentent d’attraper leur repas directement dans le ‘fleuve’.

    Pont au dessus du Bosphore Myriam Thys | cms

    Le port de Galata, où accostent les bateaux de croisière, est un quartier sensiblement différent. Les blocs de bâtisses qui l’entourent sont branchés et dédiés à l’art, à la culture, au design, aux belles boutiques. On y trouve aussi d’excellents restaurants comme le « Muutto » qui sert des tapas turques revisitées avec modernité. Entièrement rénové, le centre culturel Atatürk (AKM), offre une splendeur encore plus contemporaine. De surcroît, je suis invitée à l’ouverture du prestigieux symposium mondial de musique chorale ! Cela dit, le bâtiment à lui seul vaut le détour.

    Palais Dolmabahce Myriam Thys | cms

    Les tulipes turques

    Peu de gens savent que la tulipe est arrivée du Kazakhstan dès le XIe siècle dans ce qui était alors Constantinople. La tulipe telle que nous la connaissons aujourd’hui, est donc originaire de Turquie. Nos voisins du nord ne l’ont connue qu’au 16e siècle. Or, un siècle plus tôt, cette fleur connaissait son apogée dans l’Empire ottoman. Elle était un signe d’extrême richesse et un véritable symbole de statut social. Aujourd’hui encore, elle a le statut de fleur nationale. C’est pour cela que les représentations de tulipes sont partout : dans les mosquées, les palais, sur les tapis ou sur les pièces de monnaie. Même les verres à thé sont en forme de tulipe.

    Myriam Thys | cms

    À l’époque, personne en Europe ne connaissait cette fleur, car les exportations étaient strictement interdites. En tout cas, jusqu’à ce que le sultan Süleyman fasse une exception au XVIe siècle et offre quelques bulbes à un diplomate autrichien ! Le reste appartient à l’histoire… Mais ce sont les Néerlandais qui ont donné à la tulipe sa renommée mondiale. Toujours bon à savoir : le mot « tulipe » provient du mot persan « tulipán », qui signifiait turban. Et, effectivement, avec un peu d’imagination, on peut y deviner un turban. En avril se tient le festival de la tulipe à Istanbul, moment où ces fleurs envahissent littéralement la ville. Il y a aussi des parcs dédiés aux tulipes comme Emirgan, qui rappelle le Keukenhof d’Amsterdam et qui attire des foules de touristes chaque année. Ici, la tulipe n’est pas seulement une fleur, c’est véritablement le symbole de la culture turque.

    Gastronomie riche et variée Myriam Thys | cms

    Gastronomie de tous niveaux

    Au-delà de l’obsession pour le thé et le café, deux boissons qui coulent dans les veines des Turcs, il existe également une vraie et belle culture alimentaire à Istanbul. Attention toutefois : les calories s’additionnent rapidement quand on séjourne ici, la gastronomie  est aussi tentante que les lumières et les couleurs vives du Grand Bazar et est une autre raison du retour des touristes dans cette ville.

    Restaurant Serenita Myriam Thys | cms

    Des savoureux kebabs aux délicieux mezze, en passant par les délices gastronomiques des restaurants super branchés, comme le Divan brasserie Fuaye, dans l’AKM, ou le Serenita où une femme chef office en maître. Vos papilles sautent littéralement de joie, car, en 2022, Istanbul comptait 53 restaurants classés au Michelin. Un autre endroit de référence pour les plus gourmands est le pont de Galata, où l’on peut manger de délicieux poissons et fumer le narguilé. Les sucreries me tentent moins, mais elles sont incroyablement populaires. Les baklavas et les loukoums font partie d’Istanbul au même titre que le sucre dans un café turc. Une chose est sûre, Istanbul est à découvrir pas à pas et elle se déguste à petites bouchées.

  • Slowtravel à Borgloon

    Slowtravel à Borgloon

    Cette ville se situe en province de Limbourg, dans la région fruitière de Hesbaye. Au printemps, les paysages sont parfumés de fleurs. Très belle saison. Une magnifique région, qui compte dix châteaux, une somptueuse abbaye, de l’art en plein air et des vignobles vallonnés. Le lieu idéal pour un week-end de détente. En voici un avant goût !

    L’abbaye de Mariënlof où le temps s’est figé

    En pénétrant dans le domaine de l’abbaye de Mariënlof, le temps semble s’être arrêté. Fondé en 1438 par Maria Van Colen, l’ancien monastère de Colen est considéré officiellement comme abbaye depuis 1990.

    Abbaye Marie?nlof, la cour intérieure
    Abbaye Marie?nlof, la cour intérieure Myriam Thys

    Trois sœurs cisterciennes vivent encore dans ces murs. L’une d’entre elle nous mène vers la chapelle du 16e siècle, un bâtiment qui a brûlé en 1750 avant d’être reconstruit en style baroque « Liège-Aix ». Parmi les pièces maîtresses de ce havre de paix, une représentation polychrome de Marie. Les peintures murales baroques de la sacristie attirent également mon attention. Mais la pièce la plus précieuse de l’abbaye est une chaise de prière datant du 12e siècle. « Le plus ancien meuble de Belgique », nous dit fièrement la sœur qui nous guide. Une légende prétend que chaque femme qui prend place sur cette chaise tombe enceinte dans l’année… Etrange, non ?

    La Brasserie “De Vallei van Colen”

    Au sein de l’abbaye de Mariënlof, je visite également le musée du Fruit. Vous y découvrirez notamment la plus ancienne machine de tri d’Europe, ainsi que le plus ancien cadran mécanique de vente aux enchères de Belgique. Jusqu’en 2009, les visiteurs pouvaient goûter ici une délicieuse tarte aux fruits préparée par la vieille sœur Odile.

    La vallée de Cole, la bière locale
    La vallée de Cole, la bière locale Myriam Thys

    Une halte incontournable

    Aujourd’hui, ce n’est plus Odile qui la prépare, mais c’est Roniek Van Bree et son mari qui font revivre ces traditions culinaires locales dans leur brasserie, aménagée en 2016 dans l’ancienne école de l’abbaye. Ils reprennent les recettes ancestrales de sœur Odile et, cerise sur le gâteau, nous servent un café aussi délicieux que le sien. Depuis son ouverture, la brasserie « De Vallei van Colen » est devenue une halte incontournable pour les promeneurs et les visiteurs de l’abbaye. De la terrasse, vous aurez en plus une magnifique vue sur les vignobles environnants.

    La vallée de Cole, la tarte des nones
    La vallée de Cole, la tarte des nones Myriam Thys

    Borgloon et son projet “PIT” : de l’art en pleine nature

    Dans la région de Borgloon, ne manquez pas de découvrir la succession des sept œuvres d’art de grande qualité plantées au milieu des fleurs et arbres fruitiers.

    Promenade d'Art PIT, l'Eglise Transparente de Gijs Van Vaerenbergh
    Promenade d’Art PIT, l’Eglise Transparente de Gijs Van Vaerenbergh Myriam Thys

    Incontestablement unique en pleine nature. C’est le projet « PIT ». L’itinéraire de cette balade artistique est disponible à l’office du tourisme de Borgloon. L’œuvre la plus impressionnante est assurément celle de Gijs Van Vaerenbergh : dénommée à l’origine « Reading between the Lines », elle a très vite été rebaptisée « l’église transparente ». On peut en effet voir le paysage au travers des structures d’acier de cette église fictive. La perspective varie en fonction de la lumière. Selon le journal britannique le « Guardian », cet endroit est le plus beau de Belgique…

    #158

    La lumière joue également un rôle important dans la perception d’une autre œuvre : « #158 » d’Aeneas Wilder. Il s’agit d’une structure circulaire qui fait référence à l’aspect circulaire lui aussi du cloître de Colen. La structure est aussi belle de l’extérieur que de l’intérieur. Enfin, autre structure circulaire : le gigantesque « Memento » de couleur blanche que l’on doit à l’artiste Wesley Meuris. Absolument superbe à contempler.

    Promenade d'Art PIT, l'œuvre #158 de Aeneas Wilder
    Promenade d’Art PIT, l’œuvre #158 de Aeneas Wilder Myriam Thys

    Les autres œuvres du “PIT”

    Le projet “PIT” vous fera également découvrir quatre autres œuvres d’art, dont « De Tranendreef » (la drève des larmes) de Dre Wapenaar, au château d’Hex. Une création à la fois originale et pratique puisque l’on peut… loger à l’intérieur. Il s’agit en effet de quatre tentes en forme de larme, fixées dans les arbres. Juste à côté, on trouve l’œuvre « Field furniture » d’Ardie Van Bommel, qui s’utilise en complément des tentes : l’ensemble se compose d’une toilette, d’un barbecue, d’une table et de chaises. Le tout est fabriqué à partir de caisses de fruits, un accessoire qui fait ici partie de la vie quotidienne.

    Promenade d'Art PIT, la Tranendreef de Dre Wapenaar
    Promenade d’Art PIT, la Tranendreef de Dre Wapenaar Myriam Thys

    Proximity Effect

    À l’église Sint-Servatius de Grootloon, l’artiste sonore Paul Devens nous offre une expérience auditive unique baptisée « Proximity Effect » : un jeu d’ondes sonores et d’échos dans un environnement très serein. Quant à l’œuvre la plus récente, elle se nomme « De Twijfelgrens » (la frontière du doute) et on la doit à l’artiste Fred Eerdekens. Il s’agit d’une ligne tortueuse qui s’étend au milieu du paysage. Il faut parvenir à trouver l’angle de vue idéal pour pouvoir lire dans cette ligne le mot « twijfelgrens ».

    Des vignobles vallonnés dans le Limbourg pour un vin d’exception et du sirop de fruit

    Le meilleur vin flamand provient de la région fruitière de Hesbaye, près de Borgloon. Oui, il n’y a pas qu’en Wallonie que vous trouverez des vignobles.

    Le domaine viticole Cohlenberg
    Le domaine viticole Cohlenberg Myriam Thys

    La viticulture se pratique ici depuis le 12e siècle ! Elle fut un temps mise en veilleuse, avant de véritablement acquérir ses lettres de noblesse à partir de 1963, notamment grâce à Jan Bellefroid. En 1982, c’est son beau-fils Ludo Derwael qui a repris l’entreprise familiale du domaine de Cohlenberg. Les vins blancs de la maison sont particulièrement savoureux. Aujourd’hui, la société exploite une dizaine de vignobles à Borgloon et dans ses environs.

    Le Clos d’Opleeuw

    D’après Ludo, ces vins font partie des meilleurs d’Europe. Les vins belges fonctionnent en effet de mieux en mieux, en particulier les mousseux. L’un des meilleurs vins blancs du coin est produit au Clos d’Opleeuw. Ce vignoble d’un hectare, entièrement clos, voit naître un excellent Chardonnay qui est principalement servi dans les restaurants étoilés. Ce vin blanc repose minimum pendant 18 mois dans des futs en bois. Je l’ai goûté, vraiment excellent.

    Clos d'Opleeuw
    Clos d’Opleeuw Myriam Thys

    Sirop et porcelaine

    Les habitants de Borgloon ont été baptisés les “Strooplekkers”, en raison de leur passion pour le sirop et leur savoir-faire en la matière. Une tradition qui remonte loin. À partir de 1879, Borgloon est devenue la ville du sirop, ce qui est assez logique vu l’énorme quantité d’arbres fruitiers dans la région. Mais à partir de 1960, plusieurs distilleries de sirop ont connu quelques difficultés, jusqu’à ce que la production s’arrête en 1988. La dernière distillerie fut heureusement protégée et la ville a restauré l’ensemble du site : aujourd’hui, le sirop Loonse est produit selon des méthodes traditionnelles.

    La siroperie restaurée
    La siroperie restaurée Myriam Thys

    La porcelaine fut aussi une activité très importante de la ville. Il est possible de combiner ces deux spécialités de manière originale : pour donner un nouveau souffle à l’industrie de la porcelaine, Pieter Stockman a conçu un pot de sirop réutilisable en porcelaine. Il est en vente à la « Smaakfabriek », où l’on peut aussi déguster d’excellentes gaufres fraîches, bien sûr recouverte de sirop… mais pas de Liège !

    Les sirops de fruits provenant de la siroperie réhabilitée
    Les sirops de fruits provenant de la siroperie réhabilitée Myriam Thys

    Balades à thèmes dans la région de Borgloon

    A côté des belles balades nature et patrimoine qui font de la région de Borgloon une escapade unique, il existe également des itinéraires thématiques.

    Une des routes nature
    Une des routes nature Myriam Thys

    L’un d’eux est dédiée aux fleurs et un autre aux poèmes dans lequel on peut y lire des vers d’Herman Rohaert. Comme nous sommes en Hesbaye, plusieurs poèmes font référence toujours à l’univers des fruits.

    Vielle ville de Borgloon

    Il y a aussi une balade qui nous mène à travers les plus beaux endroits historiques de la vielle ville de Borgloon. Les passants sont guidés par des marquages au sol en forme de « Strooplekkers », la mascotte de la ville (figurine d’un petit bonhomme amateur de sirop de fruits).

    Borgloon et sa promenade
    Borgloon et sa promenade Myriam Thys

    Greenspots

    La promenade « Greenspots » vous emmène quant à elle à travers les plus beaux paysages de Hesbaye. Quant aux enfants, ils apprécieront tout particulièrement la balade où il faut reconnaître des paysages au moyen de photos. Et il y a enfin la plus grande forêt contiguë de Hesbaye : la forêt de Bellevue, à la frontière entre Borgloon et Kortessem, où vous pourrez découvrir le château de Bellevue, l’un des dix châteaux de Borgloon.

    Promenade Greenspots
    Promenade Greenspots Myriam Thys

    Activités, restaurants, bars… à découvrir aux alentours

  • La province de Luxembourg : probablement la plus insolite

    La province de Luxembourg : probablement la plus insolite

    Avec une ferme intention de découvrir de nouvelles choses, de nouveaux horizons sans faire trop de kilomètres, je franchis la frontière linguistique en direction du Luxembourg belge, au cœur de l’Ardenne. Une région où la nature est reine et où les lieux historiques rivalisent de curiosités. Après pas mal de recherches, je me mets donc en quête de certaines activités et de sites qui sortent des grands classiques. Attendez-vous à de l’imprévu.

    1. L’Inde … en Ardenne

    2. La nature en Segway

    3. Durbuy, du charme à revendre

    4. Nisramont, pêcher depuis un Float Tube

    5. L’impressionnant Château de La Roche

    6. Quelques adresses pour les fins gourmets

    7. Bastogne, souvenirs de la Deuxième Guerre mondiale

    8. Nuts City, lieu de mémoire incontournable

    9. Bertrix, prenez votre repas dans une véritable mine d’ardoises

    10. Redu, charmant village du livre

    11. Mudia, un musée vraiment original

    L’Inde … en Ardenne

    Radhadesh Château de Petite Somme
    Radhadesh Château de Petite Somme Myriam Thys

    Il possède par ailleurs une particularité : il est rempli d’images hindoues et il y a des dames en sari qui s’y promènent.

    Plus d’infos

    Il est racheté en 1979 par Radhadesh, une communauté spirituelle du mouvement Hare Krishna. Je découvre les lieux, visite la boulangerie et m’imagine un instant en Inde, en déambulant dans une échoppe de souvenirs remplie de cardamome parfumée. Je bois un thé indien au restaurant qui est, selon mon guide de Krishna, le seul vrai restaurant végétarien de toute la province. On peut même s’y retirer comme dans un monastère.

    Radhadesh Château de Petite Somme
    Radhadesh Château de Petite Somme Myriam Thys

    Mais ce qui est particulièrement attirant ici, c’est que l’on se trouve au beau milieu d’un magnifique coin de nature et qu’un certain esprit y règne. Et bien que je n’aie pas d’affinité avec le monde de Krishna, la plénitude est envoûtante. Rien que le jardin de 48 hectares mérite la visite. On peut s’y détendre totalement. Et je suis loin d’être la seule puisqu’environ 30.000 personnes m’ont précédé cette année.

    Radhadesh Château de Petite Somme
    Radhadesh Château de Petite Somme Myriam Thys

    La nature en Segway

    Segway
    Segway Myriam Thys

    C’est très cool, plutôt rapide et quasi silencieux. J’ai pu profiter de la nature dans les environs de Barvaux, une ville particulièrement prisée des randonneurs et des cyclistes, car elle est entourée de forêts.

    Le Luxembourg belge en possède en fait plus ou moins 313.000 hectares, prisés par les cyclistes et les randonneurs. C’est l’automne et les couleurs sont tout simplement magnifiques. Nous nous déplaçons en petit groupe sur notre segway en direction de Durbuy, la plus petite ville du monde et ses alentours, sur 7 km environ.

    Segway
    Segway Myriam Thys

    En chemin, on apprend plein de choses sur la faune et la flore grâce à Jean Pierre Razinkoff, notre guide et propriétaire de Seggo, qui organise ces randonnées en Segway dans le coin. Plus loin, on fait une halte à La Roche des Corbeaux, un massif abrupt à Bohon idéal pour les fans d’alpinisme. Très beau panorama.

    Durbuy, du charme à revendre

    Durbuy
    Durbuy WBT – Bruno D'Alimonte

    Autrefois, cette charmante ville rocheuse était enfermée et entourée d’eau telle une véritable forteresse. Et rien ne semble avoir changé depuis le moyen-âge : le château romantique, les ruelles étroites et les charmantes maisons de pierres calcaires. Bienvenue dans le Moyen Age !

    Et même si je parviens à découvrir toute la ville en une heure à peine, je prends mon temps pour profiter de l’atmosphère détendue et déguster une Marckloff, une bière à l’effigie d’un brasseur du 16e siècle.

    J’en profite pour visiter le musée d’art moderne classé patrimoine exceptionnel de Wallonie, j’y découvre un ancien marché couvert datant du 16e siècle et une collection permanente consacrée à Marcel Lucas, un aquarelliste belge. J’apprends à l’occasion que la volonté du musée est de mettre l’art belge à l’honneur.

    Durbuy
    Durbuy WBT JP Remy

    Durbuy est une ville très verte, faisant la part belle aux possibilités de randonnées en tout genre. Et ce qu’on appelle la plus petite ville du monde abrite le plus grand parc d’aventure du pays, l’Adventure Valley. Vous pourrez y essayer à peu près tous les sports d’aventure. Mais le nec plus ultra ici, ce sont bien sûr les nombreux restaurants, cafés et chouettes boutiques. Convivialité et romantisme garantis.

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    Durbuy
    Durbuy WBT – Gabriele Croppi

    Nisramont, pêcher depuis un Float Tube

    Float Tube
    Float Tube Myriam Thys

    Imaginez un peu : c’est super zen de flotter sur l’eau assise dans un siège (float tube), enveloppé dans un vêtement imperméable et pêchant en toute quiétude sur le lac.

    Sur plus de 47 ha d’eau générés à partir d’un barrage (qui peut également être visité), me voici pêchant, entourée de forêts et de beaux arbres. Ces jeux de lumières et de couleurs apportent vraiment une touche magique. Il n’y a personne d’autre à la ronde. Bon j’avoue, malgré ce silence, le poisson ne mord pas… Selon mon coach Amaury, je dois être plus patiente, car normalement, ils sont bel et bien là et nagent toute de la journée.

    Bien que je sois rentrée bredouille, j’ai trouvé ce moment particulièrement apaisant. J’ai bien envie de revenir avec quelques amis durant l’été et organiser un petit pique-nique sympa au bord de l’eau avant une partie de pêche. De la méditation active en quelque sorte. Et selon mon guide, cette activité est bien plus sympa quand elle se déroule en groupe. Pour info une journée coûte 150 € avec les vêtements et équipements fournis.

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    Pêcheur
    Pêcheur Myriam Thys

    L’impressionnant Château de La Roche

    La Roche en Ardenne
    La Roche en Ardenne Myriam Thys

    Les ruines du château médiéval, construit entre le 11e et le 12e siècle, me ramènent à l’époque des chevaliers et des batailles sanglantes.

    Pour finir, voici une assiette de viande fumée de la région, de quoi, à coup sûr, me mettre l’eau à la bouche. J’apprends aussi que Berthe, un fantôme, représente la mascotte de la ville, et une fois par an, elle se balade autour des murs du château. Il y aurait des photos qui l’attestent.

    Lors de la bataille des Ardennes en 1944, il fut plusieurs fois bombardé. Les ruines valent la peine d’être visitées. Il y a également des événements tout au long de l’année, comme des spectacles de faucon, des fêtes médiévales et une procession aux flambeaux le soir de Noël…

    ‘Si les murs pouvaient parler, on serait bien surpris’, c’est en tout cas ce que m’a confié l’une des dames au bar du château. Par ailleurs, elles m’ont fait goûter quelques spécialités ardennaises dont un verre de purnalet, une liqueur de prunelles dont la recette est tenue secrète. J’ai même essayé une bière locale, la Féodale, son nom lui va si bien en ce lieu. Elle est brassée dans la micro-brasserie Saint-Monon à Ambly, mais il s’agit bien de la recette d’un vrai Rochois, souligne la responsable du bar.

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    La Roche, statute de Berthe le fantôme
    La Roche, statute de Berthe le fantôme Myriam Thys

    Quelques adresses pour les fins gourmets

    Bastogne Nord
    Bastogne Nord Wagon Léo

    Le Luxembourg belge propose d’excellents restaurants dont pas moins 6 étoilés tout comme des artisans qui travaillent la charcuterie fine fumée à l’ancienne.

    J’ai vraiment envie de voir ça de plus près. Le propriétaire de la Maison Bouillon & Fils, une entreprise familiale à La Roche qui a plus de 30 ans d’expérience, me fait visiter son atelier. J’apprends qu’historiquement dans les Ardennes, tout est fumé depuis des siècles car l’humidité y est importante. Sécher un jambon comme on le fait en Espagne permet sa conservation pendant de longs mois. Dans sa boucherie, il y a plein de jambons fumés qui pendent aux étals ainsi que de la charcuterie qui me donne envie. Pour les intéressés, il y a moyen de faire une dégustation dans le restaurant attenant à l’atelier.

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    Maison Bouillon et Fils à La Roche
    Maison Bouillon et Fils à La Roche Myriam Thys

    Plus tard, à Bastogne, j’ai réservé une table au Wagon Léo, un restaurant original, composé de deux authentiques wagons de train, en plein centre-ville. Topissime ????
    Une gastronomie haut de gamme avec quelques classiques typiquement belges. A ma grande surprise, j’y trouve des fruits de mer. Ils étaient délicieux et d’une grande fraicheur, ce qui leur a valu une mention dans le Guide Michelin.

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    Wagon Léo
    Wagon Léo Myriam Thys

    Bastogne, souvenirs de la Deuxième Guerre mondiale

    Mardasson
    Mardasson Myriam Thys

    Mais bien entendu, c’est aussi et surtout la ville qui a joué le rôle central lors de la bataille des Ardennes de la 2e guerre mondiale. Cette bataille n’a pas laissé que des stigmates importants. Elle a à jamais marqué toutes les mémoires des habitants de la ville.

    Je vais assister à un hommage aux 76.890 Américains qui ont participé à la libération des Ardennes et qui sont morts ici même. Le Mardasson, l’impressionnant monument en forme d’étoile, symbole de l’armée américaine, se dresse sur une colline du même nom. Au sommet du monument majestueux, je domine le vaste environnement verdoyant, à plus 12 mètres de haut. Juste avant le Mardasson se trouve une gigantesque photo d’un marin de la Navy embrassant sa fiancée, une ‘unconditional surrender’ basée sur la photo emblématique d’Alfred Eisenstaedt prise à Time Square pendant le V-Day. J’adore cette image, la frivolité et la gaieté contrastent avec le symbolisme pesant de cet impressionnant mémorial.

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    Vue verdoyante du haut du Mardasson
    Vue verdoyante du haut du Mardasson Myriam Thys

    Nuts City, lieu de mémoire incontournable

    Cave Nuts
    Cave Nuts Myriam Thys

    Je visite Bastogne Barracks, un choix sans doute moins évident que celui du musée de la guerre, mais j’aimerais bien connaître l’histoire de la fameuse ‘Nuts’. La caserne est toujours en activité et je suis donc reçu par un sergent, véritable passionné, qui me fait découvrir l’abri antiaérien de Nuts et son histoire.

    Le militaire m’emmène littéralement en 1944, lorsque les Américains libérèrent les Ardennes avec forces et armes. Ses histoires ont de quoi donner la chair de poule. On pourrait résumer en un seul mot la légendaire bataille des Ardennes : ‘nuts’. Je vois de mes propres yeux le quartier général du commandant de la 101e division aéroportée, le Général McAuliffe. Sa légendaire réponse ‘nuts !’, qui signifie : marcher en enfer, à la question des Allemands quant à la reddition, a été décisive dans la libération de Bastogne. ‘Disons qu’il n’est pas certain que la réponse était ce qu’attendaient les Allemands’, remarqua mon guide en riant.

    Quartier général des Américains
    Quartier général des Américains Myriam Thys

    Nous nous rendons également au Vehicle Restauration Center, où sont entreposés des dizaines de chars et véhicules blindés, dont certains proviennent du musée de l’armée. Ainsi s’explique le nom de Nuts City, c’est évident. Mais il a encore un second volet : ici, chaque année au mois de décembre a lieu la Foires aux Noix durant laquelle les fermiers tractaient autrefois leur patron sur des noix ! Cette tradition perdure chaque année durant le deuxième week-end de décembre sous forme de week-end Nuts, agrémenté de toutes sortes de commémorations et … beaucoup de noix bien sûr !

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    Les deux généraux qui ont gagné la bataille des Ardennes
    Les deux généraux qui ont gagné la bataille des Ardennes Myriam Thys

    Bertrix, prenez votre repas dans une véritable mine d’ardoises

    Myriam Thys

    Le Domaine de La Morépire à Bertrix a ouvert ses portes en 1890.

    Je suis accueillie par un ardoisier qui y a travaillé jusqu’à la fermeture en 1976. Les histoires qu’il raconte sont amusantes, mais parfois assez glaçantes. Il n’est pas évident de marcher sur les traces de ces Scailtons ardennais : les couloirs sont étroits, sombres, les ardoises sont empilées sur des mètres et des mètres de hauteur et il faut utiliser de petits escabeaux en bois pour remonter sur le dos des pierres pesant de 70 à 150 kilos.

    En 1997, Yves Crul désirait faire de la mine un musée vivant. Au préalable, il a fallu pomper pas moins de 200.000 litres d’eau, car que la mine était complètement inondée. La visite est vraiment révélatrice, car elle me permet de réaliser combien cela a dû être difficile de descendre chaque jour dans les entrailles de la terre à 25 m, 45 m et même 60 m de profondeur. Même avec mon 1,71 m, impossible de pouvoir me tenir debout partout. Et pour encore accentuer l’expérience, rendez-vous dans ‘La Mine Gourmande’. Une promenade à travers la mine avec plusieurs arrêts où à chaque fois, dans une autre petite cavité souterraine, vous dégusterez un apéritif et une bonne soupe.

    La Morépire
    La Morépire Myriam Thys

    Et pour finir, après l’immersion dans la rude vie de ces courageux ouvriers, on vous servira des ‘canadas aux rousses’, le menu dominical typique des mineurs d’ardoises. Il se compose de pommes de terre et d’oignons frits avec trois types de viande d’Ardenne fumée, accompagnée d’une bière de mineur, La Morépire (pierre noire), créée spécialement pour cette mine. Après la remontée, vous recevez un morceau de tarte aux pommes et un pousse-café. Une chose est sûre, les portions des plats sont adaptées aux mineurs … J’espère dès lors que vous aurez un grand appétit !

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    Un repas de mineur
    Un repas de mineur Myriam Thys

    Redu, charmant village du livre

    Redu
    Redu FTLB P Willems

    Les innombrables librairies qui s’y trouvent depuis 1984 ont marqué la carte de leur empreinte, car avec 500 habitants à peine, elle arrive à attirer au moins 300.000 visiteurs par an.

    En tant que lectrice assidue je me réjouis d’être ici. Et pourtant même ceux qui n’aiment pas lire trouveront cet endroit agréable avec de bons restaurants et cafés sympas. L’ensemble de la région est aussi un immense paradis pour les randonneurs. Avec les enfants, vous pouvez faire l’une des 4 promenades balisées de 5 km chacune. Elles peuvent par ailleurs se combiner les unes aux autres. Une d’entre elles est thématisée : ‘Tania au coeur des légendes’. Les enfants peuvent répondre aux questions et réaliser de petites missions dans une véritable forêt enchantée, en utilisant leur Smartphone ou tablette, mais aussi juste avec un crayon et du papier.

    Redu village du livre
    Redu village du livre Myriam Thys

    Même les adultes ont de quoi s’amuser et si vous terminez la randonnée jusqu’au bout, vous vous retrouvez à l’ESA, l’Euro Space Center, tout à coup dans un monde complètement différent. Sachez que dans la ‘Grande Forêt de Saint-Hubert’, il y a plus de 1.500 km de sentiers de randonnée. À l’aide d’une application sur votre Smartphone, vous pouvez préciser ce que vous voulez voir, combien de temps vous voulez marcher et selon quelle difficulté. Vous obtenez ainsi un circuit de randonnée entièrement personnalisé. Encore quelque chose que je ne manquerai pas de faire lors d’un prochain passage !

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    Redu
    Redu FTLB P Willems

    Mudia, un musée vraiment original

    Musée Mudia à Redu
    Musée Mudia à Redu Myriam Thys

    Le propriétaire Eric Noulet, un ancien gourou du marketing préfère l’appeler ‘l’attraction’, dans laquelle toute l’histoire de l’art est représentée d’une manière très ludique et attractive.

    Par exemple, vous pouvez faire bouger les scènes d’une peinture de Jérôme Bosch, le triptyque Antonius. Avec ses animations surprenantes, vous serez à coup sûr littéralement aspiré par la peinture. Le musée est installé dans un ancien presbytère, au charme antique et à la décoration minimaliste. Vous avez un petit creux ou la soif vous titille ? Rendez-vous directement au café gastronomique du musée qui est aussi une bibliothèque et qui s’intègre parfaitement dans le thème de la ville. Ainsi, pendant que vous dégustez un café, vous vous plongez dans un livre … sur l’art, bien sûr !

    Musée Mudia à Redu
    Musée Mudia à Redu Mudia O.Lefèvre

    Personnellement, je la trouve très réussie : c’est totalement interactif et amusant pour les enfants et les adultes. Franchement, je m’amuse super bien et même si l’art m’a toujours intéressé, j’ai encore appris ici pas mal de choses. On y trouve plus de 300 œuvres originales de la Renaissance jusqu’à nos jours, de Modigliani, Breughel, Picasso, Rodin et Spillaert, en passant par Hergé et Franquin. C’est vraiment chouette de découvrir tout en étant actif. On peut admirer l’art d’une manière différente grâce aux nombreux petits films, aux jeux et quiz en tout genre. Le but du créateur de ce musée est de raviver l’art et on peut dire qu’il a parfaitement réussi.

    Plus d’infos

    Musée Mudia à Redu
    Musée Mudia à Redu FTLB P.Ghislain
  • Texel : l’île aux deux visages

    Texel : l’île aux deux visages

    Voici une destination qui vous conviendra tout au long de l’année. Côté pile, Texel compte parmi les régions les plus ensoleillées des Pays-Bas. Il n’y a pas d’autre région de ce pays voisin pour admirer autant de paysages différents. Vous découvrirez d’énormes dunes et traverserez des tapis de fleurs aux vives couleurs ou encore de belles zones boisées… Vous longerez de longues plages de sable fin, parfois seul au monde, tout en nageant dans la mer de Wadden. Enfin, c’est dans les champs et les prés des polders que vous vous promènerez ou vous baladerez à vélo. Côté face, c’est le gap énorme de style de vie des habitants vivant sur cette île et le continent. Parce que les insulaires sont souvent un peuple à part qui portent en eux un sentiment de liberté inavouable. Mais avant tout, c’est la nature qui trône.

    1. Sept villages, sept histoires

    2. Gastronomie, imagination et produits du terroir

    3. La mer des Wadden, zone de marées la plus connue au monde

    4. Promenades à pied et à vélo

    5. Ecomare: la nature à Texel en un coup d’œil

    6. De Dennen, la plus ancienne forêt

    7. Le phare, un repère par excellence

    8. Le musée du naufrage et des pilleurs d’épaves Flora, l’Île au trésor n’a qu’à bien se tenir

    Sept villages, sept histoires

    Vue de l'île de Texel
    Vue de l’île de Texel Myriam Thys

    Les habitants sont repartis en 7 villages : Den Burg, Den Hoorn, De Koog, De Cocksdorp, Oosterend, De Weel et Oudeschild avec pour chacun des caractères bien tranchés.

    Den Burg, la capitale de Texel

    Il y a près de la moitié des habitants de Texel qui vit dans la capitale. C’est l’endroit idéal si vous désirez faire une journée découverte de la ville et un peu de shopping. La plupart des restaurants et magasins sont regroupés dans le petit centre ainsi que le seul cinéma de l’île. Ne manquez pas les bonnes tables ! Ce qui saute aux yeux dans votre assiette, c’est la manière dont les chefs utilisent les produits locaux de façon très créative. Tous les mercredis de juillet et d’août il y a un marché d’été, qui change de thème chaque semaine. Très sympa.

    Den Burg l'endroit idéal pour le shopping sur l'île de Texel
    Den Burg l’endroit idéal pour le shopping sur l’île de Texel Vacancesweb.be

    Den Hoorn, un village crée par des artistes pour des artistes.

    Den Hoorn est le village situé le plus au sud que vous apercevez déjà depuis le ferry. Il y a une église qui date du 15ième siècle et qui est le bâtiment le plus photographié. Etrangement, ce dernier se trouve à l’extérieur de cette petite ville. Pas de doute, les diverses galeries d’art nous indiquent qu’il s’agit bien d’un village d’artistes. A noter également que c’est la seule ville qui possède un théâtre. Les gourmets ne sont pas oubliés, je ne peux passer sous silence la gastronomie locale et le restaurant ‘Bij Jef’ qui possède une étoile Michelin. Au printemps vous découvrirez des champs de fleurs, majoritairement des narcisses et des tulipes, autour du village. Si vous vous rendez à Texel à avec vos enfants, rendez-vous au Bonte Belevenis où ils pourront façonner leur propre bougie, savon et même cuire leur propre pain. L’escapade est idéale en cas de pluie.

    Fabrication artisanale de savons à Den Hoorn - Texel
    Fabrication artisanale de savons à Den Hoorn – Texel Myriam Thys

    De Koog, une baignade des plus agréables.

    De Koog est séparé de la mer par de larges dunes de sable. La ville longe une large plage et se trouve aux bords du Parc National Duinen et de l’Espace Naturel De Nederlanden. Tout y est : nature, belles plages, dunes, mer, oiseaux… les amoureux de la nature y trouveront leur bonheur. Une ville pétillante de gaieté qui se différencie des autres villages plus intimes. Un peu comme Oostduinkerke, mais en format de poche. Vous y flânerez dans la Dorpstraat, en passant par les glaciers, les boutiques de souvenirs colorées et de belles petites terrasses. A De Koog, il y a une multitude de festivals qui sont organisés et la vie nocturne y est plus trépidante que dans ses six villages voisins.

    Larges étendues de plage à De Koog sur l'ïle de Texel
    Larges étendues de plage à De Koog sur l’ïle de Texel Myriam Thys

    De Cocksdorp, point de départ idéal

    Le village de Cocksdorp est petit et composé de petites maisons typiques ; village très calme et très agréable. Un point de départ idéal pour vous mettre dans l’ambiance de l’île. Ici vous trouverez le plus grand parc de vacances des îles, le Krim, qui se trouve dans les environs. Il y a aussi un musée d’armes et d’aviation intéressant. De Cocksdorp est le village le plus récent de Texel. Son nom lui fut donné par les armateurs anversois. Le phare qui symbolise l’île est ici et trône devant la mer. Étant donné que c’est ici le croisement entre la Mer du Nord et la mer de Wadden, ce territoire représente un refuge pour de nombreux oiseaux. Pensez à prendre vos jumelles !

    Le village de Cocksdorp sur l'île de Texel
    Le village de Cocksdorp sur l’île de Texel Myriam Thys

    De Waal, le pays des Sommeltjes

    Ce village se trouve au milieu de l’île et vous offre beaucoup de tranquillité. De Waal est le plus petit village de Texel. Il a gardé son authenticité avec ses maisons de charme, ses vieilles fermes et son musée historique et culturel sur la vie locale. En visitant l’église, vous découvrirez des images des fameux Sommeltjes, ces petits lutins qui, selon la légende, vivaient sur le Sommeltjesberg, un ancien tumulus tout en dansant lors de la pleine lune. Le plus célèbre festival de musique de Texel, le Sommeltjespop, lui a d’ailleurs donné son nom. Pour les marcheurs, il y a moyen d’emprunter le chemin des Sommeltjes. Et pour ceux qui sont tombés sous le charme de ces trolls danseurs, vous pouvez même les ramener à la maison… sous forme de bougies.

    De Waal, village typique de l'île de Texel
    De Waal, village typique de l’île de Texel Myriam Thys

    Oosterend, vieux village de pécheurs

    Oosterend est parfois appelé le plus beau village de Texel. C’est un vrai vieux village de pêcheurs comme à l’époque qui compte encore de nombreux pêcheurs qui y vivent encore. Il est proche de la mer de Wadden, mais son port a finalement déménagé à Oudeschild. Ce petit village compte 3 églises (dans le passé jusqu’à 7) pour seulement 1200 habitants. Si c’est les randonnées qui vous passionnent, bienvenue à Oosterend car d’ici démarrent de nombreux sentiers.

    Sentier de randonnée à Oosterende sur l'île de Texel
    Sentier de randonnée à Oosterende sur l’île de Texel Myriam Thys

    Oudeschild, port d’attache des pêcheurs

    Oudeschild est le seul village réellement en bord de mer, ce qui en fait le port principal de la flotte de pêche de Texel. Vous y apercevrez toujours des dizaines de chalutiers. Le village, qui date du XVIIe siècle, était un port essentiel pour les navires de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales qui sillonnaient les océans (VOC). Cela ne saute pas aux yeux, mais Oudeschild a été le point de départ de nombreux grands voyages d’exploration et de commerce. Toute cette histoire est présentée au musée du Cap Skil, où vous pourrez découvrir l’histoire maritime de Texel et tout savoir sur les Jutters (pilleurs d’épaves). Et après la visite surtout arrêtez-vous dans un resto du village pour manger un poisson ultra frais, il est excellent !

    Le port de pêche à Oudeschild à Texel
    Le port de pêche à Oudeschild à Texel Myriam Thys

    Gastronomie, imagination et produits du terroir

    La gastronomie de terroir sur l'ïle de Texel
    La gastronomie de terroir sur l’ïle de Texel Vacancesweb.be

    Mais bien entendu, une île qui se respecte ne peut se passer de poisson. Idée d’excursion : comme c’est chouette de naviguer à marée haute sur un chalutier à travers la mer des Wadden. De cette façon, vous pouvez voir en direct comment on pêche la crevette et ensuite comment elles sont cuites sur le bateau. Impossible donc de manger plus frais. Vous pourrez aussi déguster quelques moules hollandaises de la mer des Wadden.

    Cuisine pure, 100% nature et authentique

    Comme le reste des Pays-Bas, Texel proposait à l’époque une cuisine typique assez simple, mais cela change de plus en plus au Pays-Bas. La gastronomie avec un grand G a également fait son apparition sur Texel grâce à la créativité d’un tas de chefs. Le restaurant “Bij Jef ” a même gagné une étoile au Michelin. La Brasserie Rebecca à De Waal est aussi un excellent restaurant gastronomique. Mais même dans les plus simples petits restos, vous pourrez découvrir une cuisine pure, honnête et surtout savoureuse, sans chichi ! Vous allez adorer.

    Brasserie
    Brasserie “Chez Rebecca” à De Waal sur l’île de Texel Myriam Thys

    La mer des Wadden, zone de marées la plus connue au monde

    Spectaculaires marées de la mer de Wadden et sa faune locale
    Spectaculaires marées de la mer de Wadden et sa faune locale Myriam Thys

    À marée basse, elle se vide pour moitié, soit près de 1.140 milliard de litres, et ce, deux fois par jour. Lorsque la marée est basse, vous pouvez vous y promener longuement mais en vous renseignant sur les horraires. C’est vraiment un endroit unique au monde et extrêmement populaire. Un conseil : faites appel à un guide car ce n’est pas sans danger. Les randonnées sur les Wadden partent d’Oosterend et de De Cocksdorp. La mer des Wadden est également une porte d’entrée aérienne pour des millions d’oiseaux migrateurs qui y font escale chaque année pour leur voyage vers l’Afrique. L’époque des migrations est un moment exceptionnel pour vous rendre à Texel.

    Promenades à pied et à vélo

    Piste cyclable sur l'Île de Texel
    Piste cyclable sur l’Île de Texel Myriam Thys

    Les possibilités de randonnées ou de ballades ne manquent pas. Avec les champs de fleurs qui revivent au printemps, les milliers de jonquilles et de tulipes font rejaillir ces panachés de couleurs. Les prairies brumeuses, où se prélassent des chevaux au petit matin, des dunes interminables et des plages immenses et vierges … que de nature à découvrir sur cette belle île, vous verrez, vous vous y sentirez bien. De Slufter, par exemple, possède un paysage unique, qui devient violet en été et rouge en automne. Aux abords du lac De Geul, situé au sud de Texel, vous pourrez observer la plus grande colonie de spatules blanches des Pays-Bas. Elles adorent la mer des Wadden car là il n’y a pas de renards, elles n’ont de ce fait rien à craindre. Grâce à une nourriture abondante, les amateurs découvrirons ici près de 300 espèces d’oiseaux. Un régal pour les photographes.

    Itinéraires cyclistes à thème

    Avec son immense réseau de pistes cyclables, Texel est l’île idéale pour les balades à vélo. Quelques itinéraires thématiques n’attendent que vous : le Tasty Tour pour les gourmets afin de découvrir l’excellente cuisine de l’île. La Geheimenfietsroute pour ceux qui veulent découvrir les coins cachés de Texel. Et la Jan Wolkersfietsroute qui vous fait suivre les traces de cet important auteur hollandais, un véritable aficionado de cette île.

    Tour de l'île à vélo
    Tour de l’île à vélo Myriam Thys

    Ecomare: la nature à Texel en un coup d’œil

    Ecomare
    Ecomare Myriam Thys

    Vous y êtes accueilli par un rhinocéros laineux, un colosse qui, à une époque moins civilisée, rendait les vasières insalubres. Et il y a des créatures encore plus étranges à découvrir. Par exemple, vous découvrirez dans une petite salle sombre, une réplique de l’immense poisson St-Pierre qui s’est échoué sur Texel en 2009. Mais ce sont surtout les phoques et les marsouins qui fascinent le plus à Ecomare car ils nagent en toute décontraction dans des piscines extérieures. Vos enfants resteront collés aux vitres ! Ecomare est aussi un point de départ si vous désirez explorer le Parc national des dunes.

    De Dennen, la plus ancienne forêt

    Paysage intérieur de l'ïle de Texel
    Paysage intérieur de l’ïle de Texel Myriam Thys

    Au XIXe siècle, un éminent habitant de Texel voulait planter des sapins dans les dunes entre De Koog et Den Hoorn, pour le bois. C’était une tâche des plus ardues étant donné la forte humidité du sol mais cela a marché. Malheureusement, le rendement n’était pas extraordinaire et cette forêt est rapidement devenue une zone de loisirs. Aujourd’hui, des arbres à feuilles caduques ont été plantés et c’est devenu une destination touristique prisée. Vous pourrez y faire de la randonnée, du VTT, de l’équitation et même de majestueux barbecues.

    Le phare, un repère par excellence

    Le phare, symbole de Texel
    Le phare, symbole de Texel Myriam Thys

    Il a plus de 150 ans et mesure 35 m de haut. Il est particulièrement apprécié des photographes. Mais cela vaut aussi la peine, si vous êtes prêt à gravir quelques marches, de le voir de l’intérieur, ne serait-ce que pour le superbe panorama sur la mer des Wadden, particulièrement magnifique à marée basse. Et tout en atteignant le sommet, vous pourrez également visiter le mini-musée.

    Le musée du naufrage et des pilleurs d’épaves Flora, l’Île au trésor n’a qu’à bien se tenir

    Le musée de Jutters
    Le musée de Jutters Myriam Thys

    Ces derniers ont toujours existé sur les îles de la Frise. Il fut un temps où, chaque jour, on retrouvait quelque chose d’intéressant dans ou hors de l’eau. Les pilleurs d’épaves sont les chasseurs de trésors de la mer des Wadden. Jan Uitgeest, un de ces chasseurs de trésors, a eu 80 ans cette année ; il a été pilleur d’épaves toute sa vie. Il a ouvert le premier et le plus grand musée de pilleurs d’épaves au monde. Ponçage complet d’une collection hétéroclite d’objets que les marées ont ramenés sur la plage. Certains espaces regorgent d’objets, chacun ayant sa propre histoire. Et pour les connaitre, rien de tel qu’une petite visite.

    Des trésors inestimables

    Vous aurez quelques difficultés à imaginer que tous ces objets soient là : d’une bouteille à la mer, aux boussoles et aux manteaux, en passant par une cargaison de chaussures Adidas ou une boîte à secrets, ils emportent tout ce que la mer leur donne. Le pillage d’épaves est un travail aventureux, à la limite de l’illégalité. En général, les autorités ferment les yeux, car les pilleurs d’épaves maintiennent la plage propre et entretenue. Flora, à de Koog, est un véritable must, car on apprend énormément sur Texel. Et l’île de la Frise en frissonne déjà.