Les glaciers fondent à vue d’œil, et les prévisions ne sont pas franchement réconfortantes. Une étude internationale menée par 21 scientifiques de 10 pays – dont des chercheurs de la VUB – sonne l’alerte : si les politiques climatiques actuelles nous mènent bien vers un réchauffement de 2,7 °C, 76 % de la masse glaciaire actuelle pourrait disparaître. Même en respectant les Accords de Paris (et donc en limitant le réchauffement à 1,5 °C), seuls 54 % des glaciers pourraient être sauvés.
Stabiliser les températures à leur niveau actuel (soit +1,2 °C par rapport à l’ère préindustrielle) entraînerait déjà la perte de 39 % des glaciers mondiaux, et une élévation du niveau des mers de 10 cm. Et attention, chaque 0,1 °C supplémentaire engendrerait environ 2 % de perte de masse glaciaire en plus.
“Chaque fraction de degré compte”, martèle le Dr Harry Zekollari, co-auteur de l’étude (VUB et ETH Zurich). “Les choix que nous faisons aujourd’hui auront des effets pendant des siècles.”
La disparition des glaciers aura des conséquences en cascade : raréfaction de l’eau douce, hausse des risques de catastrophes naturelles, impact direct sur le tourisme de montagne. Un avant-goût ? Le glacier de Birch, en Suisse, s’est récemment effondré, ensevelissant un village et créant un lac artificiel menaçant les vallées en contrebas.
L’Égypte nous promet « Jirian », une cité flambant neuve surgie des sables à l’ouest du Caire. Située le long d’un canal artificiel dérivé du Nil, la ville se veut un modèle d’urbanisme durable, d’éco-construction et de rêves immobiliers à grande échelle.
Annoncée en grande pompe, Jirian n’est pas une simple extension urbaine : c’est le tout premier projet immobilier du programme Nouveau Delta, vaste opération de reconquête du désert lancée en 2021. Objectif : transformer un million d’hectares arides en terres agricoles… et y installer des millions de familles dans des résidences… plutôt luxueuses.
Palmiers, gratte-ciel et ambitions
Pensée pour accueillir entre 2,5 et 3 millions de familles, Jirian se pare de toutes les infrastructures d’une ville du futur : hôtels écologiques, quartiers culturels, universités, hôpitaux internationaux, tours étincelantes et même une zone média… Le tout s’appuie sur un partenariat public-privé entre l’État et trois poids lourds de l’immobilier : Palm Hills, Mountain View et Nations of Sky.
Au-delà du prestige, le projet répond à un enjeu stratégique : réduire la dépendance alimentaire de l’Égypte, en développant la production de blé et de maïs. Car avec 97 % de ses ressources en eau issues du Nil, l’Égypte s’inquiète des conséquences du barrage éthiopien de la Renaissance. Mais ces mégaprojets, si vertueux soient-ils, ont aussi un coût : la dette extérieure de l’Égypte a dépassé les 136 milliards d’euros fin 2024. À suivre, donc…
L’idée ? Permettre aux communes surfréquentées, des îles Lofoten aux vallées de l’ouest, de prélever 3 % par nuitée dans les hôtels ou sur Airbnb. Objectif annoncé : remettre à niveau des infrastructures publiques à bout de souffle. Car avec 38,6 millions de nuitées enregistrées en 2024 (dont plus de 12 millions par des étrangers, un record !), le pays connaît un regain d’intérêt assez inédit.
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L’image est bucolique, mais la réalité parfois moins. Les habitants se plaignent de voir certains touristes transformer leurs jardins en WC improvisés. Les camping-cars, eux, s’agglutinent sur les routes, laissant peu de place aux locaux. Les fonds de la taxe ne pourront être utilisés que pour des équipements destinés aux touristes : sanitaires, parkings, signalétique… Rien de glamour, mais ô combien vital.
Et les croisières sont elles aussi concernées !
Le texte voté par le Parlement prévoit également une contribution pour les navires de croisière en escale, autre source de pression sur les communes côtières. Pour appliquer la taxe, les municipalités devront démontrer l’insuffisance de leurs infrastructures… et convaincre l’État.
Le Royal Clipper, toutes voiles dehors Star Clipper
Ce voilier à 5 mâts cache des secrets inattendus : records, spa sous-marin et cabines royales… embarquez avec nous !
Un vrai record flottant
Le Royal Clipper détient le record mondial Guinness du plus grand cinq-mâts à voiles carrées. Avec ses 134 mètres de long, ses 42 voiles totalisant 5.000 m² de superficie, ce géant est une reconstruction moderne inspirée du légendaire « Preussen », fleuron de la marine allemande du début du XXe siècle. Contrairement à ce dernier, le Royal Clipper n’a pas fini sa course sur les rochers, bien au contraire.
Le pont avec vue sur l’une des trois piscines François Piette | cms
Un palace sur les flots
Ici, tout est pensé pour un confort digne d’un hôtel 5 étoiles flottant : 114 cabines, dont des suites avec véranda, trois piscines, un spa sous-marin, un piano-bar et même une bibliothèque façon gentlemen’s club. Et ce n’est pas tout : certaines cabines ont même leur propre bain à remous !
Le navire dispose de sa propre plateforme nautique. Paddle, kayak, plongée libre, ski nautique, tout est là. Les plus téméraires peuvent même grimper jusqu’au nid-de-pie ou se suspendre au-dessus de la mer sur le filet du beaupré.
Un style qui a du mât
L’intérieur du Royal Clipper, signé Donald Starkey (designer de méga-yachts), mêle élégance édouardienne et esprit nautique. Bois précieux, cuivres, lumières tamisées : c’est l’ambiance yacht privé chic, sans la raideur guindée. Cerise sur le gréement : un dîner du Commandant ponctue chaque croisière, sans obligation de robe de soirée.
Le Royal Clipper est le fruit de la passion de Mikael Krafft, avocat suédois reconverti en constructeur de rêves marins, il s’est lancé dans la (re)création de ces géants des mers disparus. Mission accomplie : ce clipper moderne fait vivre à ses 227 passagers une aventure à la fois luxueuse et authentique.
Ici, l’Ourthe et l’Amblève ont creusé des vallées encaissées, qui laissent surgir des rochers abrupts et verticaux, dont la plupart sont répertoriés au patrimoine immobilier exceptionnel de Wallonie. Une jolie découverte.
Plongée dans la merveille souterraine : la Grotte de Comblain
Mais c’est au-dessus du village que notre excursion est devenue un enchantement : nous avons visité la Grotte de Comblain, creusée dans le calcaire condrusien.
Grotte de Comblain
Nous avions, comme conseillé, réservé notre visite sur le site internet : bien que la Grotte de l’Abîme soit ouverte tous les jours du 15 juin au 15 septembre, c’est l’assurance de s’y rendre l’esprit tranquille.
Une visite guidée, ça s’impose !
Avec notre guide et le petit groupe de visiteurs, nous sommes ensuite partis découvrir la Grotte et l’impatience était à son comble !
Bernard Jacqmin
Il y a des choses à apprendre et à découvrir dès l’entrée dans le bâtiment d’accueil : des maquettes didactiques racontent la formation des grottes et des roches. A destination des enfants, elles m’ont permis, à moi aussi, de tout comprendre de ces phénomènes : la formation du calcaire au fond des mers, l’apparition des fissures, les mouvements des continents, l’érosion de l’eau, la dissolution du calcaire, la formation des stalagmites et stalactites… Tout est dit !
Laura Le Guen
Il faut le dire : le site naturel est un vrai joyau, très naturel. Dans les salles et les galeries, seule la voix du guide résonnait. Il nous a raconté cet univers fascinant : la découverte de la grotte, les chauves-souris, les différentes concrétions, l’importance de préserver le site, etc. C’est gai de se laisser guider par un passionné qui s’adapte à son public : réponses simples pour les enfants, plus pointilleuses pour les grands. La curiosité de chacun a été assouvie et nous sommes ressortis, après 1h15 de visite, émerveillés et ravis.
Récompensée par le Guide Michelin
La Grotte de Comblain a d’ailleurs décroché une étoile au guide Michelin Voyage et Cultures en 2024. C’est vous dire si la visite vaut la peine d’être vécue ! Elle a aussi été mise à l’honneur pour la 3e année consécutive, par Tripadvisor qui récompense les sites touristiques ayant reçu le plus d’avis positifs sur une longue durée.
Philippe Labarbe
Nos conseils pratiques pour une visite réussie
Pensez évidemment à bien vous couvrir et à chausser de bonnes chaussures. Il faut emprunter des escaliers, mais ceux-ci sont relativement larges et équipés d’une rampe. Sécurité optimale.
Un moment détente pour clôturer la journée
Nous avons encore dégusté une bière locale sur la terrasse, pendant que les enfants prolongeaient le plaisir en jouant sur les jeux en bois.
Je vous conseille vivement d’emmener les vôtres découvrir Comblain-au-Pont et ses grottes. L’activité est belle et vous en reviendrez séduits !
Après avoir bravé les tempêtes et le Pot au Noir en solitaire, Denis Van Weynbergh, notre skipper national, change de cap et nous invite à bord du Royal Clipper, le mythique cinq-mâts pour voguer dans les îles au Vent. L’annonce, publiée dans le magazine Le Soir Voyage de juin, sonne comme une promesse de soleil, d’horizons bleus… et d’histoires salées.
Une croisière… au goût d’exploit
Du 23 janvier au 1er février 2026, cap sur la Barbade, Sainte-Lucie, la Dominique, Antigua, les Saintes, Saint-Kitts et la Martinique. Et cerise sur le gâteau : Denis embarque avec nous, non pour barrer, mais pour raconter. Ses tempêtes, ses doutes, ses étoiles filantes en pleine mer, et cette traversée de l’Atlantique en solitaire, “un mélange de larmes, de fierté et d’épuisement“, selon ses mots.
Une parenthèse entre grand large et grand luxe
Le Royal Clipper, c’est 42 voiles, 134 mètres de noblesse flottante, et seulement 114 cabines. Autant dire, l’élégance d’un voilier avec le confort d’un palace flottant. Entre deux escales exotiques, Denis animera des conférences privées, loin du vacarme médiatique, sur la force mentale et la solitude en mer…
Mais aussi…
Il n’y a pas que le grand large que nous vous proposons de découvrir avec ce supplément : on vous emmène aussi en Bourgogne, à l’assaut des routes gourmandes, en Auvergne, en Champagne, sur le Douro, en Croatie, en croisière sur le Nil, sur l’Amazone… Les amateurs de nature brutale seront également servis par nos expéditions à Tahiti, en Namibie, en Tanzanie, en Afrique du Sud, au Cambodge, en Nouvelle-Zélande, en Mongolie voire à Cuba… Ne manquez pas ces destinations, et bien d’autres, dont certaines dans une Wallonie plus diversifiée qu’on ne le pense, dans notre dernier supplément.
Le Mary Celeste est sans doute l’un des plus célèbres navires fantômes de l’histoire. En 1872, ce brick-goélette américain est retrouvé à la dérive au large des Açores. Tout à bord semble normal : cargaison intacte, voiles partiellement hissées, repas à moitié consommés. Pourtant, aucun membre de l’équipage n’est présent. Pas de traces de lutte ni d’incident visible. Aujourd’hui, une excursion dans l’archipel des Açores permet d’imaginer les dernières heures de ce bateau mystérieux. Nous, on préfère néanmoins savourer le spectaculaire décor océanique.
Damir Babacic
2. L’île de Poveglia – Venise, Italie
Juste en face de Venise se trouve Poveglia, une île interdite au public, chargée d’un passé sinistre. Utilisée comme zone de quarantaine pour les malades de la peste, puis comme asile psychiatrique, elle aurait été le théâtre d’expériences troublantes et de morts suspectes. Bien qu’il soit interdit d’y débarquer, certaines agences organisent des croisières autour de l’île, pour les curieux qui souhaitent observer ce lieu maudit depuis les eaux. Parfait pour ceux qui trouvent Venise un peu trop romantique.
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3. Enfield – Londres, Royaume-Uni
Dans les années 1970, le quartier d’Enfield à Londres devient célèbre pour une affaire paranormale qui défraie la chronique. La famille Hodgson affirme vivre des phénomènes inexplicables : bruits sourds, objets en mouvement, voix venues de nulle part. L’histoire est si marquante qu’elle inspire plus tard le film Conjuring 2. Aujourd’hui encore, des passionnés de l’étrange se rendent sur place pour retracer cette affaire, dans un quartier résidentiel pourtant paisible. Un arrêt intriguant pour les amateurs de frissons urbains.
Le Mékong prend sa source sur le plateau tibétain en Chine et traverse la Birmanie, le Laos, la Thaïlande, le Cambodge et le Vietnam avant de se jeter dans la mer de Chine méridionale. Avec une longueur de plus de 4.800 km, il est le douzième plus long fleuve du monde.
2. Une biodiversité exceptionnelle
Le Mékong est le deuxième fleuve le plus riche en biodiversité au monde après l’Amazone. Il abrite plus de 1 100 espèces de poissons, dont le célèbre poisson-chat géant du Mékong, pouvant atteindre 3 mètres de long et peser jusqu’à 300 kg.
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3. Un fleuve vital pour des millions de personnes
Environ 70 millions de personnes dépendent du Mékong pour leur subsistance, notamment grâce à la pêche, l’agriculture et le transport.
4. Des menaces environnementales croissantes
La construction de barrages hydroélectriques, comme celui de Xayaburi au Laos, perturbe l’écosystème du Mékong et menace la biodiversité ainsi que les moyens de subsistance des populations locales.
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5. Des enjeux géopolitiques majeurs
La Chine, en construisant plusieurs barrages en amont du Mékong, exerce une influence croissante sur le débit du fleuve, suscitant des tensions avec les pays en aval.
Le Mékong et ses boules de feu
Le Mékong est également le théâtre de phénomènes mystérieux, comme les “boules de feu des Nâgas”, observées en octobre dans la province thaïlandaise de Nong Khai. Selon la tradition bouddhique, ces boules lumineuses seraient crachées par un serpent mythique vivant dans le fleuve.
3,9 millions de visiteurs étrangers en avril 2025 : c’est plus qu’un score, c’est un feu d’artifice printanier. Selon l’Office national du tourisme japonais, ce chiffre marque une hausse de 28,5 % par rapport à avril 2024, balayant l’ancien record de janvier dernier (3,78 millions).
La recette du succès ? Un peu de sakura, un yen faible et beaucoup de selfies
L’agence de tourisme précise : « La saison des cerisiers en fleurs au printemps a stimulé la demande de visites au Japon sur de nombreux marchés […] coïncidant avec les vacances de Pâques. »
Yu Kato
Et ce n’est pas un phénomène isolé. Sur les quatre premiers mois de l’année, le Japon a déjà accueilli 14,5 millions de visiteurs (+24,5 % sur un an). L’année 2024 avait déjà été exceptionnelle, avec 36,8 millions de visiteurs annuels. L’effet yen faible, qui fait du Japon une destination plus abordable, joue manifestement à plein.
Avec ses 124 millions d’habitants, le Japon attire, certes, mais reste loin de la championne mondiale du tourisme : la France, forte de ses 100 millions de visiteurs en 2023. Mais l’archipel a les crocs : le gouvernement vise 60 millions de touristes par an d’ici 2030. Il reste à voir comment le pays va gérer les problèmes naissants de surtourisme…
Le ciel était clair, l’ambiance électrique. Sur la ligne de départ, on retrouve des fleurons de l’époque, comme les Jaguar Type D, Mercedes 300 SLR et autres Ferrari 121 LM. Les spectateurs étaient massés au plus près de la piste. Mais derrière ce spectacle se cachait une réalité bien plus dangereuse : en 1955, la sécurité était encore un concept flou, autant pour les pilotes que pour les milliers de fans venus admirer leurs héros.
18h26
À 18h26, tout a basculé. La Jaguar de Mike Hawthorn dépasse l’Austin-Healey de Lance Macklin, puis freine sèchement pour rentrer aux stands. Ses freins à disque, ultra-performants, surprennent Macklin qui tente de l’éviter et dévie sa trajectoire. Derrière, la Mercedes de Pierre Levegh, lancée à plus de 200 km/h, ne peut l’éviter. Elle décolle, explose littéralement en vol, et ses débris enflammés s’abattent sur le public. Levegh meurt sur le coup, et plus de 80 spectateurs trouvent la mort. Une scène apocalyptique, encore inimaginable aujourd’hui.
Des conséquences lourdes et durables
Le choc est mondial. Dès le lendemain, des pays comme l’Espagne, l’Allemagne ou la Suisse suspendent les courses automobiles. La Suisse, elle, ne les autorisera plus jamais sur circuit fermé. De nombreux pilotes prennent leur retraite. Mercedes, malgré ses performances, quitte la compétition, et ne reviendra en sport auto qu’en 1987.
Cet accident sera le déclencheur de profondes réformes : installation de vraies barrières de sécurité, zones pour spectateurs mieux protégées, meilleures normes pour les circuits, casques plus résistants, extincteurs embarqués, etc. Le sport auto entre enfin dans une ère plus moderne, avec la sécurité comme priorité.
Un souvenir impérissable
Même des décennies plus tard, le drame du Mans 1955 reste dans toutes les mémoires. Il symbolise à la fois la passion extrême que suscite ce sport et les risques réels qu’il implique. C’est un moment sombre, mais essentiel à comprendre pour mesurer le chemin parcouru depuis, et les vies que ces évolutions ont probablement sauvées.