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Author: François Piette

  • Le Palais Jacques Cœur à Bourges : laboratoire d’un alchimiste ou coffre-fort d’un génie des affaires ?

    Le Palais Jacques Cœur à Bourges : laboratoire d’un alchimiste ou coffre-fort d’un génie des affaires ?

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    François Piette | cms

    À Bourges, le Palais Jacques Cœur n’est pas seulement un joyau gothique : c’est un témoin de la flamboyante ascension (et de la chute) de l’un des personnages les plus intrigants du XVe siècle. Et certains se demandent encore : cet homme, dont la fortune semblait sortir de nulle part, avait-il percé les secrets de l’alchimie ?

    Des origines modestes

    Né en 1400 dans une modeste rue commerçante de Bourges, Jacques Cœur commence sa carrière en jouant un peu trop avec les devises et monnaies. Déjà, les esprits méfiants lui prêtent des talents de faussaire. Mais très vite, il se hisse au sommet grâce à une intelligence redoutable du commerce international, des routes vers l’Orient, et surtout… de la spéculation monétaire.

    Pendant que certains rêvaient de transformer le plomb en or dans leurs laboratoires enfumés dans les caves de Bourges, Jacques Cœur, lui, faisait exactement cela… légalement. Grâce aux écarts de change entre l’argent de l’Occident et l’or de l’Orient, il opère une forme de transmutation bien plus rentable. De là à dire qu’il était alchimiste, il n’y a qu’un pas que les rumeurs médiévales franchissent allègrement.

    Un palais grandiose !

    En 1443, il fait construire cette fameuse “grand’maison”, aujourd’hui appelée palais. Le bâtiment, audacieux, trône partiellement sur le rempart gallo-romain. Une prouesse architecturale, mais aussi un symbole : Jacques Cœur bâtit littéralement sur les ruines du passé pour ériger sa propre légende.

    Mais le destin du “grand argentier” bascule en 1451 : accusations, tortures, confiscation. L’homme s’évade, rejoint Rome, puis meurt dans une épopée navale digne d’un roman de cape et d’épée.

    Alors, alchimiste ou stratège de génie ?

    Probablement les deux, mais à sa manière. Son palais reste aujourd’hui l’un des plus beaux témoignages civils du gothique français, même si les restaurations ont un peu flouté la magie. Il n’en reste pas moins un mystère en pierre, fascinant à souhait…

  • Tourisme : plus de voyages, mais… moins de pollution ?

    Tourisme : plus de voyages, mais… moins de pollution ?

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    Empreinte carbone, émissions de gaz à effet de serre, tourisme mondial… On sature tous un peu. Et pourtant, voici une bonne nouvelle qui a de quoi surprendre : alors que le secteur du voyage a retrouvé (voire dépassé) ses niveaux d’avant-COVID, ses émissions, elles, restent inférieures à celles de 2019.

    Selon un rapport coécrit par le World Travel & Tourism Council (WTTC) et le groupe Omran, le secteur aurait réussi à réduire son empreinte carbone de 9,3 % par rapport à 2019, tout en générant plus de PIB (+6 %). En clair, on pollue un peu moins pour chaque euro dépensé en vacances ou déplacements pros.

    Des chiffres encourageants… mais à manier avec prudence

    Derrière cette baisse, on retrouve surtout des gains d’efficacité, un recours accru aux énergies moins polluantes (+16,6 %) et une réduction de la part des combustibles fossiles (-5,7 %).

    Mais attention à l’effet loupe : les transports représentent encore 40 % des émissions du secteur, et près de 60 % sont issues de la chaîne d’approvisionnement (comprenez : hôtels, restauration, activités…). Le « miracle » s’explique donc surtout par des ajustements techniques ! Le secteur reste responsable de 7,3 % des émissions mondiales. C’est moins qu’avant (8,3 % en 2019), mais ça reste colossal.

  • Les Flamands dans les Ardennes, les Wallons à la mer : mythe ou réalité ?

    Les Flamands dans les Ardennes, les Wallons à la mer : mythe ou réalité ?

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    Selon une enquête de l’Observatoire wallon du Tourisme (OWT), 28 % des clients des hébergements touristiques wallons étaient néerlandophones — soit plus d’un quart ! Ils devancent les Néerlandais (25 %) et les francophones du pays (23 %). « C’est une base de répondants loin d’être exhaustive », a nuancé la ministre Valérie Lescrenier (Les Engagés), mais les tendances se dessinent. Avec un taux de remplissage stable à 66 %, les campings ont même gagné en popularité, passant de 70 % à 80 % de fréquentation. Les hôtels, eux, ont davantage fait grise mine.

    Pendant ce temps à la mer du Nord…

    Les touristes d’un jour ont, eux, un peu boudé la Côte : -6 % par rapport à 2024, selon les chiffres de l’été 2025. Mais tout n’est pas perdu : les séjours longue durée résistent (-1 %). Et ? Les Flamands restent majoritaires (59 %), suivis des Wallons (24 %). Mention spéciale aux touristes étrangers, qui ont augmenté de 6 %, représentant désormais 17 % des nuitées.

    Alors, mythe ou réalité ?

    Selon les chiffres, le cliché tient plutôt la route… mais avec quelques nuances. Oui, les Flamands semblent avoir un faible pour les Ardennes, tandis que les Wallons continuent de profiter de la Côte belge. L’été, la Belgique reste donc bien en mouvement, avec des frontières linguistiques qui se floutent à mesure que les valises se remplissent !

  • 5 musées franchement décalés autour du monde !

    5 musées franchement décalés autour du monde !

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    1. Museum of Broken Relationships – Zagreb (Croatie)

    Un lieu chargé d’émotion où l’on expose des objets personnels brisés, marques de relations terminées, accompagnés d’histoires intimes. Vous y trouverez des lettres, peluches, objets improbables — chacun avec sa petite dose de tristesse, de nostalgie et parfois d’humour.  Ce musée illustre comment le quotidien banal (ou douloureux) peut devenir un témoignage universel.

    2. Sulabh International Museum of Toilets – New Delhi (Inde)

    Oui, vous avez bien lu : un musée dédié à l’histoire… des toilettes. De la civilisation de l’Indus (≈ 3000 avant J.-C.) jusqu’à nos jours, le musée retrace l’évolution sanitaire, les objets, les pratiques, le mobilier et toutes les histoires qui vont avec ! C’est à la fois un musée éducatif, un peu décalé et une invitation à réfléchir sur un sujet que l’on évite souvent : l’hygiène, le confort, le progrès et les tabous.

    3. Icelandic Phallological Museum – Reykjavík (Islande)

    Ce musée est consacré à la phallologie (l’étude des organes sexuels masculins), avec une collection d’échantillons variés provenant de nombreuses espèces animales. C’est peut‑être le plus audacieux sur cette liste : certains pourraient trouver l’idée choquante, d’autres fascinante. En tout cas, c’est scientifique, bien structuré et ça laisse rarement indifférent.

    4. Parasitological Museum – Meguro (Tokyo, Japon)

    Un musée unique dédié aux parasites. Le clou de la visite ? Un ver solitaire de 8,8 mètres extrait d’un patient japonais, conservé sous verre. Le lieu a beau être petit, il est extrêmement pédagogique. On y apprend beaucoup sur la cohabitation entre humains et parasites. Âmes sensibles, s’abstenir ?

    5. Momofuku Ando Instant Ramen Museum – Osaka (Japon)

    Un musée totalement dédié aux nouilles instantanées et à leur inventeur, Momofuku Ando. Ce n’est pas juste une expo : vous pouvez fabriquer vos propres Cup Noodles, suivre le parcours de l’innovation, et voir comment ces petits sachets ont conquis le monde. C’est léger, fun, bien conçu et absolument culte au Japon. Un musée parfait pour les fans de nouilles (on l’imagine difficilement autrement), de pop culture ou juste de bonne humeur en sachet !

  • Colombie : Le domaine de Pablo Escobar va connaître une nouvelle vie !

    Colombie : Le domaine de Pablo Escobar va connaître une nouvelle vie !

    hacienda napoles
    adobe

    Avec ses hippopotames, son zoo et son hôtel, l’Hacienda Nápoles a longtemps attiré les curieux avides d’un décor façon série Netflix. L’avion du cartel y a même été exposé comme une curiosité. Mais l’endroit, au cœur de Puerto Triunfo, est aussi un espace chargé d’histoire sombre.

    Des terres qui changent de sens

    Le président Petro a annoncé que 120 hectares du domaine seront remis à des femmes victimes du conflit armé, pour que le site cesse d’être un simple terrain de divertissement et devienne aussi un lieu de réparation et de mémoire.

    Si les opérateurs touristiques craignent pour leurs revenus, les autorités assurent que le parc restera intact. Le reste des terres, inutilisées, prendront une nouvelle fonction sociale.

  • 24 Heures de Louvain-la-Neuve 2025 : entre folie étudiante et fête responsable ?

    24 Heures de Louvain-la-Neuve 2025 : entre folie étudiante et fête responsable ?

    Louvain-La-Neuve
    JP De Vogelaere

    Les mardi 21 et mercredi 22 octobre, Louvain-la-Neuve s’apprête à vibrer au rythme de sa course la plus mythique : les 24 Heures Vélo. Organisée par le CSE Animations, cette édition promet d’être mémorable, puisqu’elle s’inscrit dans les 600 ans de l’UCLouvain. Rien que ça.

    Au programme : une course, bien sûr, mais surtout 24 heures d’animations, de musique, de déguisements improbables et de bonne humeur contagieuse. Et pour marquer le coup, un “prix folklorique spécial 600 ans” sera décerné aux participants les plus inspirés. Le circuit, lui, fera un passage symbolique dans l’Aula Magna, haut lieu du campus.

    Une fête pour tous

    Si les étudiants sont les vedettes de ces 24 heures, les villages thématiques accueilleront aussi familles, enfants, seniors et habitants curieux. Des navettes relieront les autres campus et des trains de nuit vers Bruxelles et Namur sont prévus pour un retour en toute sécurité. L’événement se veut inclusif : accès PMR, zones calmes et espaces de repos seront au rendez-vous.

    Une fête responsable ?

    Avec près de 3.000 bénévoles mobilisés, la fête entend être responsable. 80 étudiants formés assureront la prévention, des distributions d’eau et des aires de repos seront installées, et un plan de lutte contre les violences sexistes et sexuelles est mis en place.

  • Votre vol a du retard ? L’Europe vole à votre secours…

    Votre vol a du retard ? L’Europe vole à votre secours…

    airport
    chuttersnap

    En effet, les Américains souhaiteraient revoir les seuils à la hausse : pour un vol de moins de 3 500 kilomètres, l’indemnisation de 300 euros ne s’appliquerait qu’au-delà de quatre heures de retard. Et pour les long-courriers, il faudrait patienter plus de six heures avant d’espérer toucher 500 euros.

    Les eurodéputés disent non au “retard sur le retard”

    Pour les élus européens, il n’est pas question de reculer. Ils veulent maintenir la règle actuelle : trois heures de retard, quelle que soit la distance, ouvrent droit à compensation. La distance interviendrait seulement pour ajuster le montant — entre 300 et 600 euros selon les cas.

    Des exceptions sont néanmoins prévues, notamment en cas de catastrophes naturelles, de guerres, de mauvaises conditions météo ou de grèves imprévues.

    Bagages et sièges : quelques bonus à bord

    Petit plus pour les voyageurs : les eurodéputés souhaitent garantir le droit d’emporter un deuxième bagage à main sans frais supplémentaires. Et pour les familles, bonne nouvelle : les enfants de moins de 14 ans devraient pouvoir s’asseoir gratuitement à côté de leur accompagnateur.

  • Brussels Airport : une 4ème destination chinoise

    Brussels Airport : une 4ème destination chinoise

    Chongqing
    Albert Canite

    La fréquence est fixée à trois vols par semaine. Avec Chongqing, Hainan Airlines élargit son catalogue de destinations chinoises au départ de Bruxelles : après Pékin, Shanghai et Shenzhen, voici la quatrième perle de l’empire du Milieu à rejoindre la carte.

    17 vols par semaine entre Belgique et Chine

    Cette nouvelle liaison porte le total à 17 vols hebdomadaires opérés par Hainan Airlines entre la Belgique et la Chine. Une fréquence qui témoigne de l’importance croissante des échanges entre les deux pays…

    Chongqing, géante des montagnes et du hotpot

    Pour les voyageurs, Chongqing n’est pas seulement un hub industriel et commercial. C’est aussi une mégapole de plus de 30 millions d’habitants, surnommée la « ville-montagne » pour ses reliefs spectaculaires.

    Au programme : croisières mythiques sur le Yangtsé, escapades vers les Trois Gorges, balades dans les quartiers traditionnels comme Ciqikou, et surtout… l’incontournable hotpot épicé, spécialité locale qui fait bien transpirer !

  • Ce parc fait presque 2 fois la France : bienvenue au bout du monde !

    Ce parc fait presque 2 fois la France : bienvenue au bout du monde !

    greenland
    annie-spratt

    Le plus grand parc de la planète

    Le parc national du Nord-Est du Groenland s’étend sur 972 000 km², soit près de 1,5 fois la surface de la France (ou presque deux fois la métropole). Il s’agit, en tout simplicité, du plus grand parc au monde. Un autre chiffre fou ? Il couvre 44,85 % du Groenland ! Créé en 1974, puis agrandi en 1988, il est aussi classé réserve de biosphère UNESCO depuis 1977. Bref, ici, le gigantisme est la norme.

    Presque vide, mais pas tout à fait

    Difficile de parler de “population” : on compte une centaine de résidents permanents, répartis entre stations scientifiques, militaires et météo. Les stars locales ? Entre 5 000 et 15 000 bœufs musqués, soit près de 40 % de la population mondiale, et bien sûr l’incontournable ours polaire. On croise aussi des renards arctiques, des hermines, des lièvres arctiques et, dans les eaux glaciales, des morses et des narvals (oui, les licornes de la mer). Côté oiseaux, c’est un festival : du majestueux faucon gerfaut au très digne harfang des neiges.

    greenland
    mahlersilvan

    Un bout du monde sous haute surveillance

    Avec son point le plus septentrional dépassant légèrement celui du parc canadien de Quttinirpaaq, ce territoire est officiellement le parc national le plus au nord du monde. Côté météo, les températures moyennes varient de -20 °C en hiver à un timide 5 à 10 °C en été. Le soleil, lui, joue à cache-cache extrême : nuits polaires pendant plusieurs mois, suivies d’un soleil de minuit qui ne se couche jamais. Le vent et les tempêtes de neige ponctuelles complètent le tableau polaire…

  • Un café culte de Friends débarque à Times Square !

    Un café culte de Friends débarque à Times Square !

    times square
    claudio-schwarz

    Avis aux nostalgiques de Rachel, Ross et compagnie : le Central Perk arrive bientôt à New York, mais pas dans Greenwich Village. C’est dans le quartier ultra-touristique de Times Square que Warner Bros Discovery a choisi d’implanter ce café culte “à la fin de l’automne 2025”, ont annoncé ses promoteurs.

    Un décor remis au goût du jour

    Promesse des organisateurs : un mélange de modernité et de clin d’œil vintage. Le lieu accueillera les visiteurs autour d’un café ou d’un repas, confortablement installés sur des canapés orange qui rappelleront immanquablement les confidences de Monica et Chandler. “Bien que remis au goût du jour pour accueillir les clients d’aujourd’hui, l’esprit unique du Central Perk perdure“, ont-ils précisé dans leur communiqué.

    Un phénomène qui dure

    Ce café new-yorkais sera le second du genre après l’ouverture d’un premier établissement à Boston. La série culte, diffusée de 1994 à 2004, continue de séduire des millions de fans dans le monde entier grâce à ses 236 épisodes, ses innombrables produits dérivés et ses expositions immersives comme The Friends Experience.